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samedi, 29 mai 2010

AN EYE IN THE FLOW

Les vivants ne se comptent plus
Tout au mieux se racontent-ils
En perspectives mauves
Spiralées comme des triskells
De velours en fusion
Rien ne court
Dans le jasmin de leurs yeux
Ouvert grand sur la nuit
Peuplée d'opales effervescentes
Qui dansent sur la mer

vendredi, 28 mai 2010

PAR TEMPS DE (SHANGRI) LA

 

Quand il n'est plus temps
Il est toujours temps
Tant de temps
Sans pour autant
Qu'en emporte le vent
Tant libre pour les aliénés
Temps pis pour les indigents
Et puis autant de puits
Que de sources
Partant de pluie

 

mardi, 25 mai 2010

AU CRAYON IVRE

 

Des nappes de douceur

Peignent les cheveux du temps

En fresques de couleurs

Dont les spirales aériennes

Essaiment en sourires

 

Esquisses de visage

A la peau nacrée

Comme un velours d'aurore

Qui s'encanaille en silence

Dans les chants et les danses

 

Des pas furtifs

Jouent à la marelle

De nuage en nuage

Flottant sur la pluie

Dans un désert de plumes

 

Derrière les paupières

Le monde plastique évolue

Sur des formes transverses

Aux cadences inédites

De jacuzzi sauvage

 

lundi, 24 mai 2010

KARDAMOME

 

Et respirer intensément

Peu importe l'odeur

Que dépeint le décor

Charniers de sucre

Entrepôts de désespoir

Ou cathédrale de givre

A l'élévation souterraine

 

Le cristal du goutte-à-goutte

Egrène ses sillons veloutés

Sur de nouveaux chants

Dont les labours cicatriciels

Ne referment jamais les plaies

Qui brillent du sang

Des bûchers aromatiques

 

Et respirer encore

La couleur du désoubli

Corolle épanouie

Dont les pétales s'effacent

En geysers de myriades

Parsemant d'opales étincelantes

Les escadrons de la nuit

 

COMME UN CHARME

 

Danser sur la brume

En cercle et pointillé

L'étreinte de l'écume

Comme un déshabillé

 

Le sel s'écarte

Sur le passage d'un vent

Aux textures incolores

Qui scintillent gaiement

 

Sur les touches d'un piano

Une voix s'écartèle

Dans l'incendie d'un contralto

Au rythme fou qui s'ensorcèle

 

Une mousseline de lave

Irradie ses faveurs

Dentelle d'éclairs

Qui balise la plaine

 

Charme des forêts

Quand elles soulèvent

L'or de leurs jupons

Sur une odeur de source

 

Danser sur l'écume

En point de cécité

Etendre cette brume

Et la déshabiller

 

jeudi, 20 mai 2010

L'AIR NATUREL

 

J'ai de la musique

Au bout des seins

Des mots de verre

Pour épouser l'océan

 

En ricochets de feu

Un soliloque étrille les vents

Sombre douceur

Des averses de cuivre

 

J'ai de la musique

Au bout des mains

Des pots de vair

Pour échauffer le temps

 

En spirales de pluie

Des sources jaillissent

Dans le ciel vert

De l'absence de couleur

 

J'ai de la musique

En bout de train

Des lots de perles

Qui régalent les sarments

 

mardi, 18 mai 2010

BADINAGE

La douceur s'éternise
Au coin d'un allume-cigares
D'où s'envolent en souriant
Des tapisseries de plasma

Sur un cran d'arrêt
Perlent des larmes de sang
Traces fugitives d'un instant
Sur la glaise des jours

La mer dans la main
Se courbe délicieusement
Et son gémissement ému
Irradie les faubourgs du temps

TOWNSHIPS

 

Une armée de fantômes

Sourit sur un pont

De Venise ou d'ailleurs

Amsterdam s'en balance

Dans le gémissement sévère

Des gondoles à damiers

 

D'une nuit blanche

Comme un scintillement

Emerge le clair-obscur

D'une luciole aux ailes

Balafrées par la joie

 

Le temps caresse

Les hanches de la saveur

Epurée jusqu'à l'os

Par les marées de jouissance

Qui déferlent immobiles

Entre les cils somptueux

D'un printemps sans rémission

 

mercredi, 12 mai 2010

LES RAVAGEURS

Sur nos harpes volcaniques

L'électricité rugit soyeuse

Dans le velours d'une caresse

A l'ambre échevelée

Par les marées de jaspe

 

Un homme sur un rocher

Baise la joue des fées

A l'or des princes

Nous fêtons l'eau

Qui tombe en torrents

Sur un ciel délavé

Par la couleur

 

Sous nos arcs

Les forêts se soulèvent

Révolutions de l'instantané

Qui jouit en un murmure

De source vive

Où l'argent respire

Telle une main ouverte

D'où jaillissent les vents

 

mardi, 04 mai 2010

SAVEUR FAUVE

Samba manouche
Une ligne dans la main
Qui se promène
En déshabillé de soie
Sur des nuages de coriandre

Echafaud tzigane
Un violon pour chanter
Des ballades à la Villon
Rock'n'Roll médiéval
Que tamisent des stores vénitiens

Et si les yeux
Sont des peintres
La stéréo n'est que relief
D'enluminure sur la plaine
Aux mille et une nuit

ROUTE DE NUIT

Les sœurs de la miséricorde

Ont toujours un riot gun d'avance

Dans le tourbillon

Qui cerne leurs yeux de velours

 

Plus more que mort

Sous les détonations qui giflent

Le vent des douleurs

Une nouvelle aventure au conteur

 

Des sons d'asphalte

Sang-mêlé des chaînes

Qui s'entrechoquent

En carillonnant malicieusement

Sous les traces de rimmel

Des enluminures emplumées

 

Slamme le désordre

Sur un tempo rigoureux

Etendard de l'ordre chaotique

Brocard d'oxygène

El Alamo ce soir

El Alamein ce matin