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lundi, 08 décembre 2008

AQUALYOPHILIE

Petit qui grandit
En rapetissant
Goutte d'air sans bronches
Sans nul besoin d'aération le vent

Marcher de lune en lune
Tel un cul-de-jatte radieux
Dans son fauteuil sans roulettes
Même pas motorisé
Mais tellement aérodynamique

Bienvenue chez les ruines
D'où décollent les runes
Pour épicer les fragments de brume

OURLET D'AMANDE

A la porosité des nuits
Les photophores luisent
Sous les peaux diaphanes
De brillants yeux verts

La neige ne tombe pas
Et le vent dans la main
Prend des formes inouïes
D'insolente absolution

Un cortège solitaire
Rehausse d'un trait de son
Le minerai de mots atomiques
Qui s'élève immobile

Au milieu des anneaux parallèles
Le regard déhanche les nus
Tel un Botticelli moderne
Peignant d'éternelles antiquités

DEUX BOUGIES PAR AMER

L'appel des abords empenne
Les faces des éléphantines
Des bouts dignes des ébats mous
Dévoile les maisons romaines
D'un cri qui grise les perchoirs d'osier
Et les tripes servant d'épouse au bail du hardcore
Tuer l'envie seule taille les bols de beurre
Des faucons qu'un moignon assemble en crocs
Durillons d'un gibet de dieu aux bordures de plusieurs
L'art de la flèche planqué dans les dunes des draperies
Estropie les torses des chats pelés par la poudre de riz
Que la grande affiche plisse du creux d'une brève arbalète

DES CLEMATITES POUR EMILY

Dans le grand kiosque à musique
Le vent sculpte les arômes
Des danseuses de la porcelaine

Les starlettes se voient actrices
Mais c'est Greta la blonde
Qui fait le spectacle

Marlène la brune
Tient les scripts de la brume
Que Jimi chante de sa guitare

Un beau dimanche matin
Nico vocalise les fourrures
Que le velours peint sur l'été

GYROPHARE DES MERS DEBOUT

La plaine de Léo parle d'abord
Des élans faciles de sept ans
Embouts béats de douce vigne
Les boissons maures emmènent
Le guide des crises au séchoir des bises
Eclipse nonne déposant un accorte orpailleur
Son bolide beurre les dessalées victuailles
D'un conteur Cro-Magnon des faux-semblants
Locataire des ports du lion qui rugit sur un prie-dieu
Echarde de lune et plant des forts à dire
Laissent les crochets écharper le lourd des poteries
Dans la graphie sèche des Navy Seals

GOMME ARABIQUE

Au bout de la misère le rire
Puis le sourire des irradiés
L'insouciance au bout du fusil

Flâner au milieu des sérieux
Un oeillet vert à la boutonnière
Vive la misère et ses enfants

Rock'n'roll des blanches lessives
L'esprit et la lettre dans les guitares abrasives
Dégomment à grand coups de rif
Les boules de gomme des sapins

HARDI PETIT!

Au grand plaisir
Des enfants sans souci
Sur des ponts ou des surfs
Pas d'inquiétude à se faire
Le monde est bien géré

Grands bonheurs et grands malheurs
Dans le clos des honneurs
Au petit bonheur la chance
Sur les rivages d'insouciance
Effondré dans un sourire d'artimon

GRIFFE DE GRAFF A MELBOURNE

Raboter les peines et les parts
Elève les temps jusqu'aux cils
Sans bourrelets sous les vignettes
Dis-moi le son qui mémorise
Ce chant de biche qui dégrise
Orpaillant la porte close des plis qui sonnent
Des oeillets fous baillent de longues orbites
En fûts blancs de cycle en millions d'accoudoir
Colocataires des portillons gris du milieu
Au charme des forêts les plans du délire
Ecorchent les jours des chaleurs de pilori
Chant lâche de la caféine qui se lèche le sexe

dimanche, 07 décembre 2008

CRI DE SIBYLLINE LOUVE

Happe Reine l'appât du thé
Les lèvres dansent jusqu'au cil
Vigne et féta assez troublées
Mirliton aux émois de dynamo
Tranche l'effort et aiguise la triche
Comme un désir en clé de portail épicé
L'or est blond pour un autorail effeuillé
Suivant l'amble des histrions au noir d'encre
Couleur d'amplis autour des tueurs de mignons
Des fraises marchent sur des colliers de style empire
Des rouge-gorge pillent les lits de la chaleur
D'un eustache alléchant les tresses grises d'une chatte

CILS COULANTS DES TORPILLES

Après n'en pas douter
L'eau danse les fées aussi
A ces trilles lovées des familles
Cire au doigt d'amis anneaux
Les torches frisent les franchises
Cueillant l'angle encollé des centre-alizés
Pour le raconter au thé des fruits stratifiés
Souvent loir aux temples de la dérision
Mise en plis des couleurs sur terre de lion
Le fier machicoulis hanté de pierre stérile
S'arroge l'heur au lit des gestes de lueur
Caresse des mots sachant lécher les chas d'emprise

FAITES POP!

Sur l'arche des merveilles
L'opéra des mirabelles
Ecorche les boeufs
De la fête des miracles
Au son de la mort qui trompe
Sous l'arc merveilleux des vierges
Du Pont de Saône
Jusqu'à la Place du Change
Animent la bande des souffleurs
Sur les flots rouges et noirs

COULIS DE SANG NAISSANT A BRISE

A propre comme un pâté
Dont les foules dansent au nid
A téter les vrilles des camées
Iroise en vide cadeau
Les ports se rient franches rizières
Filant la langue des colimaçons cendrés
Pour l'art de sauter statufié
Sans vouloir le temps d'une rémission
Pile en couleurs de terre à lampion
Le fermage du coin des stères de céleri
Sans bouger le roulis des coeurs de geste
Moleste les chalands d'enchantement sans crise

UNE ELLIPSE MAUVE

Nuit safranée
Sous un ciel d'améthyste
Peuplé de dauphins argentés

Une veilleuse à la fenêtre
Comme le peintre d'une tour
D'opaline en bas de soie

Et les étoiles dansent
Sur le pont des arts
D'où s'élèvent en corolle
Les fragments verts d'une étincelle

POP LISSANT LES EAUX ASSISES

Assentiment frotté
L'âme des morphes vend des semis
D'arête qui brasse la télé
Refroidie des chameaux
La transe verte tranche les gorges
La langue délie les effets lents à plein nez
Moutarde des sceaux ampoulés
Pi en douze heures fauche l'heure
Epautre de soie pour les lampions
Perte à presser les reins des téléskis en somme
Sans mugir aux couleurs des murs d'averse
Aimons sonner le pas bien leste qui décèle la mie

PEAU LISSE EN DEUX ASSIS

Un frottis mentholé
La mort fane au vent des humeurs
Sacre des starlettes ailées
Le froid des rêches appeaux
Transforme la France en forge d'ovaire
Des flans alliés à la langue abonnée
Sur le dos l'épée des soudards
Du pis les faux creusent douze heures
En proie des pôles de l'emploi
Prêt-à-percer les reins des téléphones licencieux
Sans dire au nu qui se renverse mûr
Le mausolée du pâle inceste des amis

CALME REVE

Nulle délivrance dans les images
L'éveil s'assoit et médite
L'esprit aérien et léger
Pendant que les femmes
Font tourner le monde

Il pleut en permanence
Autour de la main des fleurs
Toute l'eau des larmes
Que la joie des princesses
Transforme en cathédrales de lumière

ASSISTANT DE POLICE

Sa main offrante
Format allumant des lueurs
Sacrés arts des allées
Sèche les peaux de chamois
Défense volant en phare de fort
L'éléphant arrange les bonnets
En dorant les paires de bas gourds
Des piteuses étoffes au leurre d'Isis
Anchois des pôles et lamproies
Percent l'effort serein du silencieux
Pur-sang direct venu à l'hiver nu
Le monde naît du pas d'un zeste d'harmonie

AINSI DANSENT LES VIS

Cent mille offrandes
Formatent la lueur des temps
Crécelle ailée du hasard
Peau de pêche sur le dos
Des fous-volants du fort des phares
L'enfant Jean gare son poney
Au doux rempart près des labours
Epris à qui s'offre une Eurydice
Chambranle des étoles de roi
Parler sort essoré des cieux récents
Epure des traits venus sans vernis
Montent les pas en tresse d'harmonium

UN SILENCE VIF

Sans cible est le sens
Raffole de l'heure d'emportement
Trêve d'aise et dés d'une star
Plate pêche et peau de halo
Vole en voix d'or au doux fourré
Infante des gens grappe honnête
Et garde les deux souliers d'un bourg
Epris du coeur qui offre le répit
Aux vents des gâteaux du branle-bas
Parler seul a celé les sueurs de descente
Brumes d'éternité lues des fervents
Mots que l'étape presse en femme d'homme

samedi, 06 décembre 2008

EN VIE D'UN CIL

Tout seul sans cible
Fol amant insonore du porte-sang
Rêve de braise et des hasards
Peau sèche des hauts-plateaux
Se lovent les valeureux fous dorés
L'enfance de l'ange parle aux nues
Les carreaux de feu des souliers d'amour
Emportent l'acteur au frileux péril
Pare-balle au vin de bodega
Par les sols crasses les lueurs d'essence
Brûlent les fourbis mus fièrement
Gomme aimable presque homme-femme

ABSORPTION

Juste un sourire
Pour tout sépulcre
Pas de mystère
Juste un éclair

Le vent se lève
Comme une ondée
Fine et légère
Comme un diadème

Tout est tranquille
Au sein du sein
Paisible comme un ouragan
A l'oeil ouvert

LA LAVE INCIVILE

Tout sol en un silence
Porte son or sans affolement
Vers des raves de vrai bazar
Où perchent les saltos de sa faux
Sévère est le refoulé des nurses
Enfle l'orangeraie par les rues
Carrefours des soulagées douleurs
Barre à la porte du fil sans acteur
Par le bas la main des gammes
Passeur d'indécence brasse au col
Bourru des filles aux fourmillements
Comme ceux qui calment d'aise la femme

EN VAIN SI LABILE

Tout sort dans l'insolence
Fort de l'essor du foisonnement
Des vers ras le verre de quart
Les berges des sofas au lasso
Surfent sur des véroles fourrées
Dans la fleurance aidée par les muses
Course des dés sur la lourdeur
Les pales mortes du ventilateur
Pas un rat sur l'âme du grain
Brasseur au dit sans complaisance
Pour un défi au frimas du vent
De ceux qui croisent l'âme des fraises

AU VIN SI LONG DES PAPILLES

Tout son sort d'innocence
Pleure et déflore les froissements
Des vaisseaux rares vers la gare
En bas du solfège des vélos
Soufflets qu'assole le fourré
Sans le fer dont sont faites les rues
Poussée des palourdes dont la mort
En parade sur le sésame grince
Au brassard dit d'obsolescence
Durant les bruits d'un firmament
Des années grises croissant sans fin

TES LONGS YEUX

Paupières fermées sur un piano
A la note bleue comme un fruit
L'idylle des portes de Paris
Couche les maillots et soutiens
D'un vélo se mirant dans l'eau
De la lune au son blanc
Pour la belle vue de l'amant
Qui livre sous son balcon
Les clés descendues d'un sein
Du centre des tris postaux
Où clignote midnight
Au beau milieu du vin

CRISTAL DE SOIE

Le monde du silence
Ne cesse de parler
Répandant ses volutes
Au parfum carnassier
Parmi les univers de carton
Ou de silicium caréné

Le monde du silence
Répète toujours la même chose
Sous d'infinis aspects
Que savourent ou pas
Les oreilles des marchés
Et des volubiles souks

Suppurer l'éternité du temps
Comme un velours de ciel gris
Sous une ombrelle de nuit
Portée par un moustique
Aux allures d'éléphant
Ajouré dans la porcelaine

MIGNIGHT FULL OF SOUL

Midnight est un arôme
Planqué sous les jupes
Virevoltantes d'une femme
Au bras de soie
Et au sein d'or

Midnight stands alone
In the end zone
Vaporisé dans le napalm
Des nuits où la lune
Chante des refrains
Au rythme sans fin

OVATION DES FILLES

Tronc d'où sort la lance innée
Lovée fleur aimant le froid
Les valses du verso de l'art
Bardent d'or l'effort en solo
Fourrant les osselets d'eau foulée
Sans arrêter l'enfer des rebuts
Souper au talon fort de l'amour
Aux bardes princes sans amarre
Un paradis don de l'aisance
Du bas aimant est la dure haie
Des doux écrits de croix sans fin

vendredi, 05 décembre 2008

AU PRADO DES TRILLES

Trousseau d'halluciné
L'eau du fleuve est vent froid
L'éveil sort du berceau de l'art
Dans le confort des sceaux
Douce fleur d'or des fous ailés
Clarté des enfants d'obus
Sous les ongles à l'odeur de glamour
Barbares au pas de prince
Arrondi de naissance
Tout en bas des éléments du rai
Tous les cris embellissent en parfum

NAUFRAGE AU BORD GRIS

Rose innée des corsets
Ô toi au flanc voûté
Trésor de vieillesse retardée
Dans l'or des bronzes hauts
Plante forte des soufflés
Que lave l'élan du dedans
Lâche donc cette odeur dans la cour
Des bassins offrant leurs appâts minces
Dans la ronde des sens
Du débordement de laurier
Qu'écrit en blanc ce vélin

ROSEE DE MIEL

Le miel coule toujours seul
Suspendu à un reflet de soie
Porté en boutonnière
Comme un éclair de joie

Le miel coule seul et si nombreux
Dans les charmilles du désert
Où d'énormes jonquilles
Illustrent ses abeilles

Miel d'acajou ou d'amertume
Le palais des mille saveurs
Où sur la joue coule un trésor
Comme le velours d'un baiser

BELLE COMME LE MONDE

Sèche tes larmes
Sous le sel le feu
Sous le feu le miel

Par les trois voies
Tu peux voir la femme
Et pas les formes
Qui empruntent son nom

Dans les yeux pâles de Majnun
Brille la beauté de Leïla
Comme le sacre du printemps

SANS PROPRIETAIRE CONNU

République de l'harmonie
Kolkhoze de tous les printemps
Goulag des merveilles
Où le fouet de la douceur
Règne en maître incontesté
Sur les plaines étincelantes
De la Sibérie Orientale
Kamtchatka des cosaques
Portés par l'orage blanc
Sur des ferments d'arc-en-ciel

SANS Y PARAITRE

Intangible est l'orage
Sur la place des arts
Au beau milieu de la foule
Des reflets d'incendie
Là où la mer finit toujours
Par déposer ses épaves
Goulet d'étrangleur
Qui confère à l'écho
Une patine insoupçonnable
D'argent transparent

RIVABELLA

Pays désert
Où il n'y a rien à voir
Mais qui se repeuple
En permanence
De danses d'escargots
Ou de brocs de faïence
Pour les douches
Dont la mousson
Fait des petits pains
Au chocolat chaud

VARIATION INDIGO

Dans le monde des sérieux
La comédie devient drame
Tout en restant joyeuse
Et surtout comédie

Kali la noire
Dissipe les brouillards
Des enfants du tumulte
Laissant les poignards
A ceux qui aiment
Les sensations noires

Dentelles de safran
Au-dessous des volcans

FLAMBOYANCE RUPESTRE

Une trace d'oxygène
Sur le revers de la nuit
Laisse brûler les tapisseries
Dans le décor de leur choix
Pas un bruit ne dérange
L'anthrax du silence
Qui bouillonne ludique
Sur des nuages d'encre
Aux contours de fuchsias
Et de colliers d'améthystes

PAUME D'HAPPY

Jamais ne se lasse la nuit
Où chuchotent les oreilles
De nuages distraits
Par l'écho de leur voix

Une étoile naît
Quand meurent les soleils

Le noir ruisselle
Couleur argent

Rien à faire
Dans la vision du soulagement
Qui règne en maître
Des arômes de la douceur

PROCESSION ASSISE

Le soleil plane sur les cèdres
Qui bercent les amants
Dont les contes ensorcèlent
Le coeur des enfants

La pluie nimbe les cèdres
D'une vigueur de nouveau-né
Quand leurs profonds sanglots
Eveillent les échos des fées

Sur un Liban sans arbre
Croissent immobiles les cyprès
Que frôle la reine des attraits
Dans une caresse de la langue

FER DE NAGE AU GOURBI

Oseraie des usines
Aux toits enflés souvent
Les oreilles se lézardent bien
Dans l'onde où les morts ont bon dos
Plein d'amphores ce moufflet
Sous l'haleine des dunes de vent
Crache-moi donc au doux de leur coeur
Désapant les seins bas qui s'émincent
Quand l'encens gronde en silence
Que l'airelle hante le bordel
D'un cri qui brave l'écrivain

jeudi, 04 décembre 2008

FER DE FOURMI EN PARAGE

Au jet rosé d'éosine
Trot courant si enflé
Les rats biens sans oseille
Morfondent les blondes de l'eau
Des embruns de maure fée
La lune leste au vent devant
Läche des croix sur Montjoie sans couleur
En pinçant pour les bras de l'assassin
Ongle sensé d'une chaude guirlande
Bordant les querelles
D'un gris qui délave les lundis

FAIRE DEUX FROMAGES JUSTE POUR RIRE

Osez Joséphine
Torticolis sans défense
Les barreaux ceints de sel
Bombent le mors des arômes
Qui s'enrhument sans fée
Une caresse de vent ardent
Voit le coeur des rois-mages
Embrassant de son sein de prince
L'or qui glande sans saison
D'un bel encore
A la vie qui jouit d'un grain de riz

THERMOFORAGE JUSTE POUR DIRE

Douze amants zoéphiles
D'aube des cors et oliphants
Zorro à Zanzibar
Comme un faune sur une bombe
Déporté par les pôles pas murs
D'un cardan sans adresse
Noir est le jade
Qui pince sans rire Robinson
En grande difficulté d'oraison
Dans son armée de souris

DES MOTS POUR N'EN RIEN DIRE

Deux oiseaux sur un filament
Deux corbeaux pour un fil aimant
Deux oiseaux noirs
Un fil au téléphone blanc

Des épaules pour porter
La caresse du vent
Comme un hâle de joie

Le son des prairies d'harmonie
En guise de pendentif
Au sourire irisé

IS THERE NOONE ELSE?

Les barques voguent
Toujours vers le Levant
Porte-avions d'armadas légendaires
Flèches nautiques
Aux parements d'or et de pourpre

Des cités englouties s'éveillent au son de la poudre, multiplex du sommeil aux décibels étincelants, la flamme au coeur du combat, danse ma colombe sur les ruines du devenir, les légendes vivent au présent, les assauts meurtriers font d'une valse un flamenco, les plumes de l'oiseau-lyre courent sur les Chants Catalauniques, règne barbare à la prégnante sauvagerie

Un aviron au trait aquilin
Sauve la partie
D'un coup de dé en plein oeil

Des cris de chouette percent le silence
Des sépulcres à l'armement léger
Comme la sandale d'un elfe
Sur les contreforts
Du gouffre de Helm

Viennent les myrmidons, phalange au doigt, menottes aux poignets, incendie dans les yeux

Freyja sur les glacis du temps
La Frémissante au creux des reins

Une hache s'abat
Sentence capitale
D'où jaillit le nouveau monde
Sur lequel flottent
Des étendards monocellulaires

Un marteau-piqueur concasse
Les débris vermeil
Des stupéfiants en vitrail
Pour une île au parfum d'univers

CITE DES MERVEILLES

La vérité est un mot
Une vérité en est un autre
Comme la relativité
Du mot absolu

Tous les remparts
Ont rendez-vous
Avec Brad Pitt
Les filles s'en réjouissent

Et les sirènes chantent
Tout aussi bien que les bienveillantes

VACATION

En vacance de soi-même
C'est se retrouver
Comme au printemps du monde
Au bord du lac
Dans les ramures d'un chêne
Pétale de soie
Qui fleurit sans rien faire
Juste en souriant à la brise
Qui peint les sanguines
Et sculpte les arômes

UN TRAIT POURPRE

La mort valse en silence
Au-dessus des faux
Et des témoignages
Peu importe les tricheurs
Le jeu distribue des mains
Egales en toutes choses
Coriandre et jasmin
Santal et fleur d'oranger
Parfums et saveurs
D'amazone à l'arc de feu

LES EPICES ET L'AGNEAU

La splendeur du tigre
Dépend uniquement
Du regard qui la contemple
Dans la plus pure
Des discriminations
Prélude à l'absolue cécité
Qui fait du voir
Un ressenti fulgurant
Qu'aucun aromate
Ne peut dissiper

NOIR DE TRANSPARENCE

Le danger est un artifice
Qui permet à la peur
D'exhaler ses parfums
Un frisson parcourant
Le ciel d'un lac
Sous lequel resplendit
La douceur du tigre
Que la danse constelle
D'ivresses à la saveur
Futile et légère selon ses goûts