samedi, 20 décembre 2008
LECTURE BARBARE
Gengis règne sur l'empire
Des barbares au coeur d'or
Ses chevaux et ses flèches
Portent l'amour
Au coeur des femmes
Qui ne dansent que pour lui
Il n'y a rien à gagner
C'est juste l'oubli et la distraction
Qui font disparaître
L'amour du coeur des femmes
Qui croient connaître
Ce qu'est un homme
11:30 | Lien permanent | Commentaires (0)
LE RETOUR DU PARFUM
Les chevaux de Gengis
Brûlent l'herbe des cités
Dévorées par les mythes urbains
Laissant derrière eux
Mille et un conte
Dansé par une femme
Aux griffes longues
Sculptées dans le curare
Des nuits de pleine lune
Et des aurores du feu
Chevaux d'orage
Aux traumatismes merveilleux
Pour les talismans de lapis
Qui enduisent le corps des filles
D'arabesques au sein d'eau
Claire comme la nuit
Fontaines de parfums gigantesques
Jaillis d'un point minuscule
Suspendu à une larme d'opale
Roulant sur le tranchant d'un cimeterre
Elle danse son chant
La femme aux yeux sans paupières
Ses hanches virevoltantes
Fabriquent des saveurs mirifiques
Et l'odeur mutine
De sa croupe incendiaire
Brûle les palais
De senteurs d'épices
Dont les chemins forment une place
Sur laquelle brille un jeune arôme
10:03 | Lien permanent | Commentaires (0)
MONSIEUR AIME
Monsieur aime
Les danses de ma dame
Quand elle ose
La nudité des valses
Monsieur aime
Les volutes de parfums
Qui ensorcèlent la nuit
De toutes leurs saveurs
Monsieur aime
Les seins de glace
Les croupes en chaleur
Le sourire surtout
Monsieur aime
S'occuper du regard
Qui inonde de pluie
La douceur du jour
01:31 | Lien permanent | Commentaires (0)
DANS LE REGARD DES AUTRES
Des passages en ville
Comme les caresses de la soie
Quand un mot furtif
Dégrafe un parfum
Qui libère ses arômes veloutés
Au coeur minuscule
D'où jaillissent joyeuses
D'innombrables palpitations de douceur
Vivantes étincelles de satin
Qui enluminent le petit matin
01:18 | Lien permanent | Commentaires (0)
DANSER L'AURORE
Sur tes lèvres de feu
Je dessine des pluies
Dans l'encre de la folie
Qui porte mon amour
Sur tes yeux irradiés
Je passe une main de fraîcheur
Un as de pique une dame de coeur
Un parfum de tendresse et de joie
Dans le creux de l'épaule
Un baiser de coton
Une caresse en épingle
Sur un sein de velours
Faites venir les gypsys
Les troubadours aux katioushas
Les cavaliers aux éperons d'argent
Ce soir on célèbre
01:03 | Lien permanent | Commentaires (0)
L'ECRITURE DU VENT
Quand l'intérêt baisse
Le profit fait de même
Et les vents indécents
De la poésie libertaire
En profitent effrontément
Pour enlacer leurs conquêtes
Dans de nouvelles danses
Que le feu lui-même découvre
Au moment de leur surgissement
Au bras de la charmeuse de serpents
Quand l'intérêt baisse
La joie augmente
Imperturbable compensation
Sur l'échelle des balances
Où les agents de change
N'évaluent rien d'autre
Que la profondeur du sourire
Et les éclats furtifs des rires
Dans les entrailles du brasier
D'où jaillissent les pluies magiques
00:55 | Lien permanent | Commentaires (1)
SCREEN PROSTHESIS WORLD
Sa joyeuse majesté
Des clickeurs de souris
Vient d'instaurer
Un nouveau jour férié
A la mémoire
Des gratte-papiers
Qui un jour de fortune
Inventèrent le double-click
Libérateur et ludique
Propulsant l'humanité
Dans une nouvelle ère de progrès
Le jour des scribouillards
00:16 | Lien permanent | Commentaires (0)
vendredi, 19 décembre 2008
LA PERLE DE MARA
Rien à voir sur le fond des huttes
Buffle grattant des terrains d'air
Nage du pal sans addiction
Voix grise des gants épelés
La vie valse sur l'eau des garces
Aux nerfs vissés sur des mers
Où Skippy vend de l'apparent
Zone élevée des serveurs gais
Le maillet du grizzly descend
Les coteries des crooners louches
23:39 | Lien permanent | Commentaires (0)
SUICIDES ET GUERRES
Il est des lieux
Où les suicides ont le parfum
Des actes manqués
Comme si le sucre d'orge
Se plaisait à fricoter
Sur la langue des remakes
En d'autres églises
Les tueurs reviennent de guerre
Sous les traits de mutants
Cyborgs ou androïdes
Montés sur les chevaux
De la reine du fouet
Pas un survivant à l'identique
Des morsures plein les yeux
Mais des fleurs sur la langue
Parfumée au napalm
Balistique de précision
Au service des flous artistiques
19:55 | Lien permanent | Commentaires (0)
SE PERDRE EN L'AIR
La clarté du chant
Est toujours complice
Du ciel et de l'arbre
Toujours
Quand ce n'est pas le cas
C'est à l'oreille
Qu'il faut le reprocher
Elle qui nourrit le cérumen
De ses propres absences
Comme un air de bouchon
Pendant une thèse
Consacrée à Gabrielle
17:16 | Lien permanent | Commentaires (0)
TERRIBLEMENT CLAIR
Si l'abeille devient poétesse
Elle se soumet
Pour rendre la justice
Le délire peint les référents
Avec du fluo incendiaire
Duquel sont bannies
Les absconsités du genre vrai
Les modes se conjuguent
Suivant une loi
Qui ne suit aucune règle
16:56 | Lien permanent | Commentaires (0)
UN TOUR SUR LA PLAGE
Quand les éclairs
Savent parler la langue
Des reflets de nuages
Leur lenteur est sans égale
Confinant à la vitesse
D'unification du givre
Qui laisse les déferlantes
Inonder de chants
Aux parfums voraces
Les plages de silicium
15:07 | Lien permanent | Commentaires (0)
ARMEMENT ASSIS
Des armes blanches
Pour les troupes de choc
Qui posent nues
Sur les vibrations du silicium
Pas les ciseaux du censeur
Pas ces cuirasses lâches
Non
Des pics à glace des cimeterres
Des hallebardes pour planter des têtes
Au parfum Jivaro
Des dagues et des poignards
Pour les danses du feu
Des couteaux à dépecer
Pour les chasses à l'ours
Des claymores généralement
Pour les randonnées sur le glen
Quand la nuit n'est pas un leurre
Et que les ombres fuient
Sous le rire carnassier
Des voluptés sans pitié
Des armes blanches comme la neige
A la fraîcheur de l'avalanche
Au chant gracieux des corbeaux
Des mains aiguisées
Au double tranchant lumineux
Comme un arc-en-ciel sans souci
Des mains aiguisées
Au fil d'un roseau
Qui chante
14:32 | Lien permanent | Commentaires (0)
BERLINE ET CABRIOLES
C'est à Berlin sous l'ouragan
Tes hanches dansent
Sur les feuilles volantes
D'une vigne vierge
Je te regarde
Un sourire aux lèvres
Le bout de ma cigarette
Enrobant les arômes de nuit
A Berlin sous l'ouragan
Une danse pour l'eau
Une danse pour le feu
Tes chevaux tombent
Comme un parfum sur le creux
D'une épaule
Où un châle tressé sur tes jambes
A Berlin sous la pluie
En coeur d'ouragan
Et la danse nous entraîne
Sur le cercle de l'ellipse
Qui fait varier les plaisirs
En spirales d'arabesques
En sarments d'iridescence
Sur les langes d'opale
Qui bercent ton enfant
A Berlin sous l'ouragan
13:39 | Lien permanent | Commentaires (0)
UN PETIT QUELQUE CHOSE ET PUIS PLUS RIEN
Etre un plurien
Dans un sourire
Sans fard et sans reproche
Etre un plurien
C'est bien
Comme un nain culturisé notoire
Même si c'est la même chose
Au fond
Qu'un kelkechoz
Fier et savant
Comme Rantanplan
Etre un kelkechoz
C'est dur
Comme une hache sans bourreau
Une potence sans corde
Un palais empli de merveilles
Un kelkechoz
C'est un admirateur déçu
Qui s'accroche au vernis
D'un tableau de maître
Comme s'il voulait peindre
La madone de Michel-Ange
Sur tous les Guernica de Pablo
Alors qu'elle est assise
Juste en-dessous
12:21 | Lien permanent | Commentaires (0)
UN DOIGT DE VODKA
La subversion ressemble
Aux arômes surpuissants
De la soumission
Subvertir c'est pondre
Des vers insubmersibles
Sous l'utérus accroupi
Des venelles du temps
Un peu comme radoter
Mais en braille de préférence
Et en technicolor insomniaque
12:02 | Lien permanent | Commentaires (0)
NEVE DU VENT
La caresse se rit des distances
Flattant les hanches
Ou le téton du sein
Suivant son bon plaisir
Des fleurs jaillissent
Au milieu des cimeterres
Dans les décombres des nues
Qui peuplent les cimetières
On scalpe gaiement les abeilles
Au temps joyeux des hirondelles
11:27 | Lien permanent | Commentaires (0)
ALMA PEINARD
Rond fruit de luth près du séchoir
L'entrain des mites fume l'air
Sans pâle érudition en nage
Encrant les voix grises des Peuls
Grâce aux solvants fermes d'hier
L'air remercie ce dessert vert
Pupille à l'opéra parlant
Le jour s'élève jaune et gai
Dans la mélasse des nuits brille
Le pari du rocher au coq
11:18 | Lien permanent | Commentaires (0)
GAELIQUE EMOUVANCE
Les gibets poussent
Sous la lune de Montfaucon
Où les belles dames dansent
Un mascara luisant
Sur leurs paupières
Des danses au parfum de gentiane
Des glycines autour du poignet
Sur les charmilles insouciantes
Qui bordent les faubourgs
Où surgissent gaiement
Les cavaliers de Sleepy Hollow
Deux femmes pour un homme
Ou deux femmes solitaires
Un étrange cortège
Sur les glacis du temps
Est-il encore des jours de claymore
Sur les terres hautes
Des confins du glen
Emeraudes dans le trèfle
Rubis sur la piste de dés
Un lapis en parure
Sur le front des diadèmes
10:10 | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 18 décembre 2008
LES PROFONDEURS DU TEMPS
Un chant sans frontières
Rayonne de glissades odorantes
Sur le fronton pourpre
D'un arc-en-ciel
Aux luges effrontées
Par les saveurs de la lune
Qui plante en son jardin
Des sarments ludiques
D'aubépine aux yeux clairs
Et au sourire ravageur
18:36 | Lien permanent | Commentaires (0)
LA NEIGE EN FEU
La soif se traite avec du vin
Rouge blanc ou noir
Peu importe
La danse témoigne de la soif
Permanente sentinelle
Aux longs doigts étendus
La danse rit ou sourit
Et l'incendie qui la ravage
Ne laisse aucune cendre derrière lui
Avant la danse
Le royaume des timides
Et des esquisses de pas
16:49 | Lien permanent | Commentaires (0)
PLASTIQUE DE CHARMES
Longue est la route
Qui tourbillonne
Sous la langue
Longue en bouche
A la cuisse effilée
Sur une peau de velours
Jouissance de la caresse
Intériorité dévergondante
Aux cyprines en cascades
Comme sorties d'un névé
Au sein voluptueux
D'infinie lactation
16:30 | Lien permanent | Commentaires (1)
FROID PULPEUX
Une feuille de palmier
Trace des courbes
Sur des paraboles de saveur
Tendre est la corde
Sur laquelle perche une émeraude
Attentive et complice
Dans les ballets bleus
Des rats fondent les opéras
De glaive en glaive
Pendant qu'au loin
Sur un ongle de curare
Dansent des langoustes
16:25 | Lien permanent | Commentaires (0)
OMBRE DE LUNE
Rebondir sur le vent
Est juste affaire de surf
Open eye open hand
Jeu de l'oiseau
Perché sur le trou
Qui peuple sa poche
De fragrances d'absention
Rebondir comme un glissement
Suspendu dans l'arôme vert
De la fraîcheur du jasmin
15:42 | Lien permanent | Commentaires (0)
MARCHE DES CAPTIVES
Toile souveraine
Des aventures des condottieri
La mémoire est un lambeau mécanique
A l'effacement progammé
Chapiteau de cirque
Ou plafond de chapelle
Ce processus minuscule
Ne retient dans son tamis à large trous
Que des résidus non raffinés
Constellations de fictions
Bâties sur l'oubli
Dont la sélection n'est affaire
Que de hasards malencontreux
Maladroitement thésaurisées
Par d'augustes propriétaires
Dont les boutiques de souvenirs
Encombrent le parvis des temples
12:26 | Lien permanent | Commentaires (0)
PALAIS DE NUIT
Dans la nuit
Des images
Que tes mains transforment en sons
Comme une caresse d'argent
Sur le front de l'aurore
Dans la nuit
Des images
Polychromie des arômes
Qui glissent sur tes hanches
Comme autant de baisers
Dans les images
La nuit
Ombrelle d'un plein ciel
A l'allure élégante
D'un amant sans souci
11:51 | Lien permanent | Commentaires (2)
REPERTOIRE EN GRAINS
Sur un des arpèges
De la folie essentielle
Un doigt dessine des cyclones
Comme un enfant
Sur sa crème au chocolat
J'ai dans les yeux
Le parfum de la femme-ouragan
Qui ventile sa saveur
En myriades étincelantes
Un souffle au coeur
Pour toute respiration
Des danses pour compagnes
Forgées dans la lumière
Des petits matins frais
Aux robes saturées
Par la rosée qui tombe
Des yeux enjoués
Plus bas là-bas
Plus bas ici
11:24 | Lien permanent | Commentaires (0)
CARAVANE DE PLAISIRS
L'audace vient
A l'instant précis
Du laisser faire
Chargée de toutes les épices
Et toutes les ivresses
Que le monde connaît
Elle chasse de son pied agile
Le gibier est soyeux
L'appétit rassasié
Puis l'audace montre
Les torrents d'inanité
La saveur nulle
Elle se retourne alors
Et tu la suis
Peu importe où
10:46 | Lien permanent | Commentaires (0)
NUIT DE L'ANCIENNE JEUNESSE
La nuit inonde les places
Et les squares aux lilas
Elle forge le retour
Aux immensités naturelles
Fondant l'ambre
En rivières de couleurs
La nuit n'a pas d'heure
Comme les braves
Seul un strapontin vert
Ou un banc solitaire
Arrête la caresse étale
De son envergure
10:30 | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 17 décembre 2008
CUL SEC ET SANS FAUX-COL
Veille d'ivresse
C'est déjà l'ivresse
Boire des flocons de plutonium
Aromatisés à la lavande
Veille d'ivresse
C'est sec comme une ivresse vieille
Une gueule de bois
Bonne pour la flambée
Vieille ivresse
Celle-la c'est de la bonne
Une mirabelle à l'ancienne
Comment ça picole par ici
16:42 | Lien permanent | Commentaires (1)
A LA NATURE
Le visage de la nature
Est peut-être un arbre
Mais rien n'est moins sûr
Pour le savoir
Il faudrait au préalable
Etre certain
D'avoir déjà vu un arbre
Pas un arbre
N'est venu jusqu'à cette porte
Que sont donc ces figures
De nature morte
Qui défilent au pas cadencé
16:38 | Lien permanent | Commentaires (0)
ENCHAÎNEMENT
Tais ton nom d'esclave
Les sérieux aiment l'autonomie
De leurs croyances
Leur gesticulations laborieuses
Qu'ils appellent des actes
Toutes les grimaces
Dont ils sont persuadés
Qu'elles contiennent du signifiant
En doses massives
Tais ton nom d'esclave
Souris et laisse faire
Le fouet ou la caresse
16:35 | Lien permanent | Commentaires (0)
AU NOM DE L'IRRESPECT
Débander les parfums
C'est comme se poser
Sur un nuage sans rouage
La joue câline
La moue puérile
Sur un sourire d'enlumine
Regarder les parfums
Se transformer en couleurs
Les cajoler pour en faire
D'irrespectueuses saveurs
16:32 | Lien permanent | Commentaires (0)
TENU POUR DIT
Surhumaine par nature
Constat de l'implacable
Des couteaux entre les mains
D'une enfant trop sage
Pour ne pas dépecer
Ce qui doit l'être
Promesse permanente
D'un féroce printemps
Du chocolat partout
Un éclair au milieu
Le dessert du désert
Un beau bouquet d'agrumes
16:21 | Lien permanent | Commentaires (0)
BOIRE EN CAMION
Tu cours tu cours
Tu sens le vent
Tu vois les néons qui brillent
Des ambulances des taxis
Le manège enchanté
L'ancienne inharmonie
Que le mur du son te révèle
Quand tu profites d'un instant
De lucidité ou d'inattention
Pour t'asseoir dessus
Et boire une chopine
D'hydromel à la foudre
16:18 | Lien permanent | Commentaires (0)
WHAT ELSE
L'histoire commence toujours
Par des rires d'enfants
Toujours
Il ne peut en aller autrement
D'ailleurs existe-t-il d'autre son
Que le rayonnement
Du cristallin amoureux
Des cascades de pluie
Peuplant l'air
De voluptés sans suite
D'idées sans avenir
Et de passé décomposé
14:17 | Lien permanent | Commentaires (1)
BARNUMISME
Comme un trépied
En forme de cheval fou
Qu'une écuyère fait danser
Au beau milieu des pots
De peinture fraîche
Avec lesquels il barbouille
Des grimaces étincelantes
Ou des odes à la jouissance
Sans trop savoir
Où sont les fils et interrupteurs
Pour retrouver la position assise
Dans laquelle il se tient
14:03 | Lien permanent | Commentaires (1)
ATROXINE
L'oreille accoutumée
A écouter en mode rétro
Le doux chant laxatif
Des bruits et explosions
Ne peut que trouver atroce
Le murmure insolent
De la fanfare des merveilles
Qui exhale en permanence
L'arôme tumultueux
De la douceur
14:00 | Lien permanent | Commentaires (0)
SERIEUSE N'EST PAS LA LIBERTE
Royaume de la pavane
Les sérieux ont toujours du mal
Avec la poésie enfantine
Troubles censeurs
Qui jouent du ciseau
Dès qu'une petite phrase
Ecorne leur gigantesque aura
De fausse modestie
Liberté chérie
Combat et soutient donc tes défenseurs
Contre l'infâme plaisantin
Qui écrit si sérieusement
13:23 | Lien permanent | Commentaires (0)
TEUF TEUF TEUF
Le train des suicidés
On le connait bien
C'est celui qui avance
Qui avance qui avance
Encore et encore
Il avance
Les rois du progrès
Dans leur carafe rose
Des mots insalubres plein la bouche
Pour faire gonfler leurs gencives
Et leur absence de caries
On avance on avance
Même qu'on n'a pas d'essence
Ni même d'électricité
Mais on avance
C'est bien là l'essentiel
Voir le vent dans les sassafras
Enfin ce qu'on appelle du vent
Comme dirait Mister Louis Cypher
Un connaisseur en matière de noms d'oiseaux
Allez
En voiture Simone
Et surtout n'oublie pas
De desserrer le frein
Faut que ça pulse
Chez Guy Lux
Aérodynamie sépulcrale oblige
12:28 | Lien permanent | Commentaires (0)
MINIMUM INTEGRAL
Il n'y a rien à comprendre
Dans l'existence du poète
Juste le son des ciseaux
Qui découpent les pointillés
Rien à comprendre
Tout à entendre
Enfin si peu
Juste la réverbération
De l'écho des arômes
Sucrés du silence
08:02 | Lien permanent | Commentaires (2)
mardi, 16 décembre 2008
EN REMONTANT LA PLUIE
Personne n'est là
Mais ses pieds marchent
Sur l'eau de pluie
Bleu indigo
Pas de passant
Sinon assis
Mais il marche
Sur l'eau de pluie
Entend ses pas
Sur l'ombre des reflets
Personne ne va là
Mais des pas sur la pluie
20:13 | Lien permanent | Commentaires (1)
SOUS LE FIL DU GRAIN
Au fil de la peau
Goutte après goutte
Lentement
Coule un sucre fort
Doux et puissant à la fois
Au fil de la peau
Les doigts du sucre
Dessinent une étrange caresse
Mélange d'idée folle
Et de tendresse
La soie bleutée d'un sourire d'enfant
L'entrechat vert d'un instant délicat
18:06 | Lien permanent | Commentaires (0)
SANS SURVEILLANCE
Elle ne garde jamais rien
Dans ses mains ouvertes
Au souffle qui parcourt
D'un regard voluptueux
Les bulles et les mots
Qu'elle porte en son coeur
Elle ne garde jamais rien
Elle possède tout
Aucun besoin de garder
Ce qui ne quitte jamais
Le contour de ses reins
Et la chaleur de son sein
17:56 | Lien permanent | Commentaires (0)
A FEU DOUX
Lente caresse
Qui flatte la peau
Et la brûle en douceur
Lent mouvement
De la chaleur suave
Qui emplit le vide
Ouverture
Epanouissement en corolle
Humection
Flottaison
Souplesse du ventre
Sous les ailes
Lente caresse
Douceur profonde
Toujours plus profonde
13:40 | Lien permanent | Commentaires (0)
DARE TO COME HERE
Adorateurs de la compréhension
Griffes impuissantes
Pas une trace sur le velours
Pas une goutte ne tombe
De cette pluie suspendue
Sur la paume qui l'érige
En chatoiements et reflets
En filets de parfums
En arômes de couleurs
Imbrisables
11:32 | Lien permanent | Commentaires (0)
PINKY BUT CHIC
Loin des foules
Sur l'asphalte glissent
Des formes arrogantes
A l'efficience avérée
A l'assassin la danse
A l'épée la cadence
Sourire délicieux du rasoir
La douceur des perles
Sourit de cette symphonie
Pathétique
11:24 | Lien permanent | Commentaires (0)
PAS DE PANIQUE
Les blessures sont faits d'échelles
Plantées sur des sols
Où on ignore la jachère
Les échelles teintent
Les mouvements du vent
Et amplifient leurs caresses
L'absence de valeur
Est peut-être
Un signe d'inconscience
Mais aussi pure lucidité
Les pieds des échelles sont spongieux
La polémique est un concentré
De guerre en puissance
Qui sait user de l'intelligence
Comme d'une arme majeure
Aux dégâts admirables
Et la pensée orientée
Son principal atout
Dans la culture des plaies
Tout est donc normal
On ne peut plus normal
Chacun sa tasse de thé
Dans la fresque de ses rêves
Gore ou hardcore d'un côté
Tragique lamento ou mélo de l'autre
Mais normal
Car rien ne trouble jamais
L'équilibre de la douceur
09:45 | Lien permanent | Commentaires (3)
lundi, 15 décembre 2008
PAR-LA MÊME
Perchoir huron sans fût ni fuite
Des reins enfument des termites
Cour à scandale en distraction
L'envoi des brisants creux s'écrit
En grand assolement de fée
Mercière à Sancerre où opère
La baronne humide des flancs
Bouquet de lèvres toujours jeunes
Quand la nuit délace sa fille
Lit de parole chaude au coeur
21:50 | Lien permanent | Commentaires (1)
MÊME PAS MAL
Futons des pochoirs au ton fluide
Vitre peinte en mur de pyrex
Santal au cou sans direction
Les écrans volent sans cris bleus
Gondoles du sang sans effet
Dessert du désert de la mer
Le carburant mutant s'abonne
Sous des becs clos dans le genièvre
Aimant de nuit qui s'encanaille
Psychédélie chaude harpe seule
19:49 | Lien permanent | Commentaires (0)