jeudi, 04 décembre 2008
LEGEND OF THE SAND
Au pied du trône
Sharzad habille d'opale
Les reflets fluorescents
Du samâa des cimeterres
Qui volent sur le sucre
Les mouches bleues s'effacent
Sous son empreinte évanescente
Des formes sombres apparaissent
Dévoilant la transparente noirceur
Des jeux de l'amour
Aucune femelle dans ce désert
Où dansent des femmes par milliers
11:12 | Lien permanent | Commentaires (10)
mercredi, 03 décembre 2008
CAPITOLISME
Du haut du Quirinal
Que peut bien dire la forme
De ce qui circule
Sous la noirceur
Des eaux d'un Tibre
Qu'elle ne traverse pas
Mais qui la moule
De son sortilège
De farces et attrapes
Bienveillante fleur de lotus
Des petits matins verts
18:30 | Lien permanent | Commentaires (0)
TRIANGULATION DES HOROSCOPES
Au bout du quai
Plus de ticket
Des trains circulaires
Sur une piste de roller-skate
Ou de rollerball
Pour les Indiana Jones
De l'espéranto javanais
Au bout du quai
Un mouchoir blanc
Signe d'adieu
Aux départs ajournés
Comme une date de péremption
Qui se sourit
12:08 | Lien permanent | Commentaires (1)
EVIDANSE
Une pelisse sur une lance
Frémissement qui ondule
A la surface plane
D'une tempête de paix
Un marbre aux caractères
Trempés dans la douceur
Comme une éponge
A la dilatation prégnante
Un talisman d'insouciance
Caresse intangible
Qui repose sous les fastes
D'une improbable comédie
10:00 | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 02 décembre 2008
ASSOUPLISSANT
Rien ne se perd
Dans le monde qui parle
Toujours au présent
Echappant aux préhensions
Des forages longitudinaux
Les formes rigides
Ne voient pas les hubs transverses
Des interconnexions galactiques
Domaine des dimensions de l'insouciance
Où seule compte la vitesse
De l'impact nul
En flottaison permanente
19:40 | Lien permanent | Commentaires (4)
ERES LO QUE LEES
Voit la haine
Celui qui la peint
De son regard
Pour bien établir des frontières
Dont il ne sait rien
La bouche emportée
Par des pâtes de fruits
Comme l'éthique et la morale
Pseudos couvertures
Des embourgeoisements de la vanité
19:06 | Lien permanent | Commentaires (0)
UNPREDICTABLE
De la cuisine où elle prépare ses cocktails Molotov pour célébrer les masques de la Mort Rouge, Baby Blue regarde son rejeton observer frénétiquement dans un miroir le portrait de Dorian Gray tout en essayant vainement de se rappeler où commence la chute de la Maison Usher. A la radio, tout va toujours très bien, pas de brillantes nouvelles hors un double meurtre dans la rue de la morgue. D'une lettre volée s'envole un scarabée d'or, en partance pour l'île de la fée dans une barrique d'amontillado, tel le coeur révélateur d'un chat noir à qui un pendule et un puits indiquent la direction du sur-place écrit sur le manuscrit d'une bouteille effectuant un demi-tour dans la descente d'un maelström de plumes d'autruche surfant sur la Voie Lactée. Les anges du bizarre ont toujours des philosophies de l'ameublement simples comme le bonjour d'un incendie pour entendre la puissance de la parole réverbérer ses pertes d'haleine comme un bonbon du premier décembre, c'est ainsi que l'homme se refait pendant la semaine des trois dimanches, caisse oblongue mutante qui devient phare à ses heures perdues dans l'enterrement prématuré du jardin des paysages.
14:40 | Lien permanent | Commentaires (0)
TALISMAN BLEU
Et danser dans les nécropoles
Du soleil plein les dents
Des lasers dépulpant les nuages
En confettis d'outrage
Des tombes vides luisent
Sous les tibias croisés
D'élégies cardinales
Surfant sur le vent du Nord
Gospels qui sourient
Aux enfants de mauvaise volonté
Qui égorgent sans scrupules
Les moutons de la mer
13:58 | Lien permanent | Commentaires (0)
OBSCUR AMPHIGOURISME
L'ignoble et impotent poète
Est sous sédatif
Depuis si longtemps
Que la notion même
De dignité lui échappe
Comme toutes les échelles
Dressées sur le célèbre mur
De Jérusalem-La-Neuve
Sous lequel suinte le venin
Que d'aucuns appellent bile
Mais dont les lémuriens
Font leur sucre
13:39 | Lien permanent | Commentaires (0)
ROCK'N'ROLL
La punkitude se marre devant ces rockers désuets qui ne connaissent de la rébellion que les stances de Panurge, amateurs d'establishment aux guitares encrassées par la rouille, incapables de prendre leur pied avec Lady d'Arbanville ou Gloria, borgnes aux yeux même pas énucléés qui dérident les sourires des écorcheurs, valides tickets de non-retour pour one way trips sans acide. Des amphétamines dans les yeux, l'atome au coeur des veines, l'adrénaline en bandoulière dans des mélanges à la nitropyrite, d'intenses catalepsies admirent les rotondités du vent parsemer de lumineuses fientes les contours énergisants du vin qui fait marcher les sourds dans les rigoles sournoises sur lesquelles White Riot déménage insolemment des bombardements à tête de moteur, histoire de vaporiser du mercure azoté sur les boîtes de sardines ou de sirènes aux aromates fermés par l'ouverture des écoutilles des hollandais volants. Tranches d'Apocalypse Now sur des matins de velours, des marins à la retraite russe évacuent d'un revers de cimeterre les têtes parlantes dont le discours aquatique oublie les canards sauvages et les colverts pour se concentrer sur les camps de rétention administrative où sèchent des harengs sans roll-mops dont l'électricité pend au bout d'une corde à linge sale qui n'abrite pas un linceul sous son plastron de vanitude en corolle. Un paquet monochrome sous le bras armé de l'injustice, l'arbitraire fasciste d'Hôtel California s'amuse des corridas qui peignent en carmin ou rubis les arènes trash de la dérision, partitions folks pas très roots devant lesquelles Baby Blue effectue un strip voluptueux que d'augustes empereurs prennent pour un happening enrobé de subprimes équivalentes aux rentes dont rêvent les fonctionnaires du middle of the road que le mainstream ovin impose aux forçats du Yang Tse Kiang. No satisfaction guaranteed dit le chien noir en montant l'escalier sans colimaçon de tous les cachemires, les émigrants chantent les versets de la Suisse officielle, paradis de tous les blanchiments artificiels aux coloris rouges comme des roubles d'avant la chute du mur des lamentations tandis que d'infâmes larsens rubiconds s'enveniment dans la folie meurtrière de l'ouragan que souffle autour d'eux le sourire épanoui d'Emily ou la transe de Nusrat Fateh Ali Kahn dans les jeux sans frontières d'autant en emporte le vent.
11:02 | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 01 décembre 2008
FAUX EN TOUS GENRES
La terre ne manque pas
Et l'amnésie est égale à elle-même
Infime partie du jeu
Stud poker où chacun montre
Des mains à fort potentiel
Toujours inachevées
Chacun son délire
Sur les playgrounds aux paniers percés
A ne pas prendre au sérieux
Sous peine de mimétisme aggravé
Chacun son ivresse
Tatouage ou fantôme
De la cour des miracles
Sur laquelle flânent des écorchés
Au sang plus noir
Que le plus infâme
Des damnés privilèges
20:45 | Lien permanent | Commentaires (2)
WHITENOIR
La mer balaie tout
Y compris l'amertume des Je(u)dis
Simple prétexte
A l'apparition de Vendredi
La salsa roule
Sur les hanches du temps
Perle d'enluminure
Sur peau de velours
La nuit extasie les formes
D'aventure et les errances
Immobile est le sourire
De Gershwin en rhapsodie
11:35 | Lien permanent | Commentaires (1)
STRING & PEARL
Vient un temps
De voyage ou de guerre
De mouvements d'imaginaire
Où le loup appelle les nomades
A prendre la route des Indes
Pour retrouver le jardin birman
Sur lequel flottent les lotus
L'attente est pure constellation
D'épices et de teintures
Saveurs de fleur d'oranger
Arômes des faubourgs d'orage
Odeurs d'aquarelles et de sanguines
Légers bagages agencés
En une corolle d'aubépine
10:51 | Lien permanent | Commentaires (1)