samedi, 31 décembre 2005
VAGUE A L'AME
Tu es une vague mais tu es aussi l'océan
Chaque vague en son sein contient l'océan
Tu trouveras le calme non pas sur la plage
Mais au plus profond de toi, loin du rivage
Il suffit pour cela de retourner ton regard
De chasser ces illusions de plage qui t'égarent
L'écume n'est qu'un aspect purement superficiel
Seul l'océan peut t'offrir des saveurs éternelles
L'âme sombre des nuits sans lune provient
De l'ignorance qui dans la pénombre t'étreint
Pour s'étendre il faut savoir s'abandonner
Et se laisser par les courants entraîner
Revenir au rivage s'est revenir dans les rets
De l'illusion onirique et de son tragique secret
Laisse le joyeux Néant t'enlacer tendrement
C'est en plongeant qu'on atteint le firmament
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vendredi, 30 décembre 2005
HORS LIMITES
Tout le monde se retrouve à cette barrière
Confronté au vide majestueux et à l'éther
Personne ne franchira cette limite magique
C'est à cet endroit fatal que l'ego abdique
Commence alors le chemin du retour
Dans une longue traversée d'Amour
Constellée de visions imperceptibles
De goût ineffable et d'auditions inaudibles
Un retour vers l'endroit situé ici même
Un adieu aux tourments et problèmes
L'émergence d'un sourire de feu et de candeur
Une lueur de sauvage innocence et de douceur
Quand tout s'éteint dans la caresse d'un souffle ardent
Quand tu n'es plus que braise et brandons rougeoyants
Qu'elle est charmante cette absence de contingences
Une seule préoccupation pour le coeur, la Présence
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PETIT BRAS
Tu t'autoproclames sans restrictions
Pourtant tu établis des restrictions
Tu prétends à un statut auquel tu rêves
Mais le samsara t'agite sans trêve
Shiva n'a jamais nul besoin de censurer
Car rien ne porte atteinte à son intégrité
Se défausser sur la Shakti n'est pas glorieux
Même s'il est vrai qu'elle conduit aussi les prétentieux
Feindre de ne pas comprendre de quoi il s'agit
Provoque ici un large sourire épanoui
Comme ces délires immodérés de liberté
Qui des intellectuels forgent la vanité
Rien n'est invisible au coeur du croyant
Qui entre les mots perçoit le joyeux Néant
Fais donc usage de cette discrimination
Pour du miroir extraire une oraison
15:31 | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 28 décembre 2005
REGRETS INJUSTIFIES
L'Amour n'est pas affaire de mendicité
Ceci est exigence due à la possessivité
Rien à voir avec une quelconque réalité
Juste une envie de plus de posséder
La nature de l'Amour n'est pas exclusivité
Elle ne s'exprime que dans le donner
Et ce don ne peut qu'être universel
La sélectivité n'a absolument rien de naturel
L'Amour est l'état d'être originel
Seul le resplendir en est la lueur
Le reste n'est que fantasmes irréels
Tu trouveras l'Amour au fond du coeur
Arrête donc de croire en des chimères
De ton côté fais ce qui est nécessaire
Pour que de toi jaillisse ce feu
Qui illumine grandement les bienheureux
16:46 | Lien permanent | Commentaires (4)
FEU ARDENT
Tel un feu de joie ardent et sauvage, la grâce
Elle dévaste les affects volages, la grâce
Rien ne résiste à son charme dévastateur
Son passage n'est rien d'autre qu'un naufrage, la grâce
Elle resplendit au coeur de l'homme, cristal de joie
L'irradiation d'aucune personne, cristal de joie
L'effet de la nature dans un cri de douceur
Elle n'épargne aucune cellule, cristal de joie
Fin des ténèbres de l'ignorance, renais en Paix
Deuil du malheur de l'inconscience, renais en Paix
Même s'il n'existe plus personne dans ce bonheur
Remercie donc la bienveillance, renais en Paix
La Vie surgit en plein désert, éclair joyeux
Même après les déluges de naguère, éclair joyeux
Ceci est le lot des guerriers contemplateurs
Il est ruiné cet éphémère, éclair joyeux
13:06 | Lien permanent | Commentaires (0)
LES LIENS DU SANG
Les liens du sang ne sont que fils académiques
Ils ne symbolisent de l'homme que le biologique
Qu'importe si certains les ont voulus mythiques
Cela n'en est en fait que plus pathétique
Cette attitude ne revient en fait qu'à imposer
Aux autres des obligations non justifiées
Ceci revient surtout à essayer d'éluder
Ses propres obligations en matière d'êtreté
Il est dit dans certain ancien texte que la réelle famille
N'est pas constituée de ces infimes et dérisoires brindilles
Le coeur qui rassemble les amants constitue l'unique lieu
Où s'exprime ce qui à une famille ressemble le mieux
Il ne sert à rien de tenter de vouloir rassembler
L'eau et le feu dans une même étreinte sacrée
Il est toujours très tentant d'essayer d'y arriver
Mais l'échec de la tentative en montre la vanité
Le pire n'advient que pour l'ego qui a oublié
Que la nature n'est qu'entière et pure sérénité
Si il est présumé qu'un pire doit se produire
Il suffit donc de le laisser pleinement agir
Il n'arrive seulement que ce qui doit advenir
Inutile donc de se mortifier pour l'avenir
Personne ne peut se croire en devenir
Seul importe au coeur la clarté du resplendir
04:27 | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 27 décembre 2005
L'ART DE LA GUERRE
Le guerrier est avant tout un moine solitaire
Eperdu de Lumière, il se montre fidèle à l'éther
Les flèches jaillissent de son carquois astral
Et repeignent l'univers de couleurs boréales
Face aux dangers, il ne manifeste aucun dédain
Aucune pitié n'émanera jamais de son sein
La mesure de toute chose s'exprime dans son regard
Qu'enlumine la saveur du vide, présente sans fard
La douceur du satin est son arme favorite
Même s'il ne revendique pas ce talent émérite
Au service il consacre le temps qui lui est alloué
Hors de cela son activité consiste à glorifier
Cuirassé de la douceur abrasive du Néant lumineux
Il a prêté allégeance au monde des bienheureux
Sa parole aiguisée comme une lame de Cordoue
N'a d'autre usage que de mettre les idoles à genoux
Sur son blason resplendissent au firmament
L'infinie Lumière, l'impérieux Silence et le Néant
Parés de mille et un reflets d'éther énamouré
Ses faits ne sont qu'actes de soumission revendiquée
12:29 | Lien permanent | Commentaires (0)
ADORATION
Je T'adore, Toi l'Amant qui rayonne
Et tout rayonne par moi qui ne suis personne
Partout Tu es vu si beau et si tendre
Tes traces brillent comme les yeux des amantes
Aucune image grossière n'égale Ta splendeur altière
Point n'est besoin d'armes quand Tu me veux tienne
O douceur de ma vie, il n'est point besoin que Tu m'aimes
Je songe au goût de Ta présence, au goût de Ta bienveillance
11:53 | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 26 décembre 2005
PIQUE-NIQUE
C'est l'oeil qui crée la couleur
Le ciel peut-il avoir une saveur
En dehors des sens créateurs
Existe-il réellement un ailleurs
Je suis le monde en création
J'invente le scénario à travers l'action
De la conscience ceci est projection
Aucun risque d'oublier la perfection
La Lumière prend sa source au plus profond
Le film se fait suivant Sa décision
Les acteurs ne suivent que les instructions
Inutile de se faire des illusions
Tout ceci est rempli d'éternelle insouciance
Combien délicate est cette auguste élégance
Retrouvons le chemin perdu de l'innocence
Et les champs joyeux remplis d'abondance
21:41 | Lien permanent | Commentaires (0)
dimanche, 25 décembre 2005
LE VIDE OU LA LUXURE
Il t'est souhaité ce moment béni appelé résurrection
L'instant où s'effondrent du mental les constructions
L'heure où la nature épanouie et affranchie de son tyran
Surgit dans le désert d'un éclair étonnamment foudroyant
Seras-tu assez forte pour briser les carcans qui t'enchaînent
Auras-tu les tripes pour semer ces moutons qui t'emmènent
Rimbaud fascine la plupart des générations embourgeoisées
Sans pour autant qu'ils soient nombreux à essayer d'être inspirés
Ici règne la sécurité, c'est à dire que la peur est l'élément dominant
De ce troupeau mollasson qui s'effraie du moindre soupçon de néant
Occupés qu'ils sont à remplir leur gamelle dérisoire et pathétique
Crois-tu être sortie de ces inutiles mouvements hypnotiques
Resplendiras-tu telles les amies fidèles du maître que fut Rumî
T''envoleras-tu à tire d'aile à la recherche d'un autre paradis
Peu de femmes savent réellement chausser les semelles de vent
Et chevaucher telles des guerrières l'immensité du Néant
Quand tu sortiras de tes exercices et de tes volutes bleutées
Que verrons-nous sortir de la torpeur, verrons-nous quelqu'un
Emerger dans l'éther sans plus personne pour prétendre rayonner
Ou t'observerons-nous te lamenter sur tes misérables chagrins
Quelles concessions vas-tu faire à l'existence merveilleuse
Que te propose ta société consumériste et scabreuse
Auras-tu la grandeur d'âme des crucifiés sanguinolents
Qui bordaient la Voie Appienne en d'autres temps
01:18 | Lien permanent | Commentaires (5)
samedi, 24 décembre 2005
SILENCE DE JOIE
Le silence contient tous les sons de l'univers
Une pure merveille d'inoubliable atmosphère
Qu'on le compare donc à ces bruits délétères
Aucun risque pour eux d'entre être trop fier
Comment donc avec tous ces mots grossiers
Pouvoir encenser ce doux silence bien-aimé
Pourtant même au milieu des hurlements
On entendre sourdre son charme rayonnant
Des bruits comme des nuisances sonores
Utiles pour générer d'autres aspects inodores
Des idées qu'on aura oubliées sans même un effort
Sans même avoir besoin de leur donner tort
Passent les vents et les marées humaines
Le silence défie tous les phénomènes
Le clown agite ces cymbales tapageuses
Oubliant d'examiner son âme ténébreuse
Il attire dans ce cirque multicolore et bruyant
D'autre clowns tout aussi bons et rutilants
Qui ont perdu le sens de la saveur de l'éther
Toutes les couleurs aussi proviennent de la Lumière
08:36 | Lien permanent | Commentaires (0)
LE POETE
Le poète est un four à brûler les apparences
Du réel il découvre certaines circonstances
Il n'est de poète que sans amarres
Rayonnant au beau milieu des tintamarres
Le poète n'a pour moteur que l'Essence
Qui en lui dévoile Son excellence
Il n'est que le bras armé du destin
Qu'on appelle sa production art ou baratin
Ne s'attachent à la forme que d'autres formes
Le vide effraie par ses conséquences énormes
Le poète affronte pics et précipices
Avec l'audace et le sang-froid de l'équilibriste
Aucune convention ne résiste à ses oraisons
De feu ou de glace suivant la saison
Sa parole en guise de maléfice
N'outrage que ceux qui se refusent au sacrifice
Qu'il soit grégeois ou sacré, c'est le feu
Qui génère ce parfum de merveilleux
L'enveloppe qui revendique ce talent
N'est poète que dans la misère de l'apparent
00:18 | Lien permanent | Commentaires (0)
vendredi, 23 décembre 2005
OFFERTE
Offerte à tous les vents et toutes les directions, je suis devenu offerte...
Quand par la grâce infinie de la découverte
L'âme de Lumière et clarté se verra recouverte
Quand le coeur sera devenu transparent
Que rien ne sera jamais trop exigeant
Quand il n'y aura plus aucune peine
Que tous les obstacles se franchiront sans gêne
Il n'y aura pas à se réclamer de la vaillance
Simplement remercier pour la bienveillance
On ne peut rien dire de cet ineffable sentiment
Qui advient quand on plonge dans ce trou béant
En aucun cas, il ne fait figure d'astreinte
Du néant il n'est que l'infinie étreinte
La Lumière est son unique et éternelle couleur
Sa saveur a le goût d'une inextinguible douceur
Si par mégarde on osait la dire sucrée
On serait de nouveau par les sens accaparé
Pour tous elle est le formidable abri
Qui à tous tend ses bras attendris
Offerte à Son regard, je suis devenu offerte
Sans les sens, ainsi émerge ce qui est l'Etre
23:40 | Lien permanent | Commentaires (0)
ESPRIT DE REBELLION
Comment peut-on trouver l'esprit de rébellion
Dans la quête d'une totale et stérile illusion
C'est bien le cauchemar de ces légions
Qui confine à la pure et intégrale déraison
Peut-être cet esprit est-il présent au départ
De ce qui n'est en fait qu'un au revoir
Mais celui qui persévère dans cette voie
S'aperçoit vite de ce qu'il advient des agrégats
L'esprit de rébellion n'existe en fait qu'en soumission
Aux principes qui régissent l'univers et la question
Qui se pose n'est plus d'être rebelle mais conforme
Quoi qu'il en coûte au non-respect des normes
A vouloir paraître un individu solitaire et éclairé
On termine comme un rocher noirâtre et isolé
Battu par tout ce que le monde connaît de marées
Les mouettes ne s'y arrêtent même plus pour y séjourner
22:51 | Lien permanent | Commentaires (0)
SOLITUDE ORIGINELLE
La solitude est l'état de l'être originel
Il n'y a rien qui soit désolant en elle
Quand les bruits du dehors se taisent
Emergent le silence et la douceur de la braise
Ces pensées qui t'agitent sont la cause
Du mal-être qui parcourt les choses
Méditer veut dire en grande partie s'abandonner
Aux bras de la sérénité et son nom n'est pas Morphée
Tu n'est jamais seule même si tu le crois
L'humanité toute entière se tient en toi
Le trouble s'appelle réminiscences et souvenirs
Encore des pensées non réalisées de désirs
Sans désir, aucun désordre ne peut
Venir déranger le solitaire bienheureux
Sans espoir, aucune crainte ne viendra
Troubler le calme qui réside en toi
Ceci ne signifie en aucun cas
Que le désespoir doit être ta loi
Apprend à apprécier la Présence
Et tes tourments ne seront plus qu'absence
22:32 | Lien permanent | Commentaires (0)
MENESTREL AU GRAIN DE SEL
Le charme violent est toujours un cadeau de l'Amant
A ceux qui font partie de ses élus conquérants
Fief, repos, clémence sont pour les délaissées
Celles qui des plaisirs infimes se font fierté
L'infini ne s'éloigne que pour celui
Dont le regard se perd au milieu des bruits
Pour l'âme apaisée, l'infini est synonyme
De bonté, de clarté et de joie magnanime
L'autre monde est dans le voyage immobile
Quand le coeur connaît sans qu'il soit utile
De trouver un chemin dans l'obscurité
Alors que tout a déjà été dévoilé
Ceux qui ont reçu un destin de condottiere
Ne sont restés qu'au seuil de l'éphémère
Ils n'ont pu se résoudre malgré leurs qualités
A renoncer à cette égyptienne adorée
17:55 | Lien permanent | Commentaires (0)
RETOUR DE BAISERS
La réalité n'est jamais habillée
Il n'y a que des fantasmes d'objets
Ces illusions que croient les ensorcelées
Inconscients inquiets, inquiets
Sereinement, personne ne lèse
Chacun crée son propre chagrin
Se tourner vers le coeur de braise
L'Amour surgit soudain, soudain
Aucune raison de devenir
Seul, être et rayonner
Se contenter de resplendir
En altitude, sourire émerveillé
Et quand les yeux s'écarquillent
L'immensité apparaît, triomphale
A ce moment l'univers brille
D'un pur éclat virginal
Nul besoin de chercher une église
Pour trouver où est l'avenir
Aucune réponse n'est requise
Tant cette beauté fait défaillir
Le flot s'écoule sans trêve
Le contempler emplit les yeux
Et là, échoué sur la grève
De ce rivage merveilleux
De choisir, il n'est nul loisir
Il n'est d'ailleurs aucun besoin
Autant se moquer et rire
De ces climats incertains
La réalité n'est jamais habillée
Il n'y a que des fantasmes d'objets
Ces illusions que croient les ensorcelées
Inconscients inquiets, inquiets
17:04 | Lien permanent | Commentaires (0)
PHENOMENE
Il sort souvent de la bouche des enfants
De grandioses chapelets de mots charmants
As-tu oublié qu'il faut mourir à soi-même
Pour sortir de l'illusion du phénomène
Le phénomène existe parce que tu le crées
Comme l'ensemble de ce monde émerveillé
Si tu t'identifies à l'une des formes
De ses caractéristiques tu deviens la norme
Pourquoi souhaiter n'être que ce petit morceau
Alors même que la totalité est ton lot
Il n'y a rien à acquérir qui ne soit déjà là
Comprends bien cela et toute avidité cessera
Bien sûr qu'il a dit "je suis mort"
Et qu'aussitôt il a construit un chateau-fort
Qui peut bien s'inquiéter de la mort
Hormis quelqu'un identifié à ce corps
16:31 | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 22 décembre 2005
VUE DU TREFONDS
Je contemple de mon horizon
Tout ce bruit, cette agitation
Pourquoi ces cris me donnent-ils des frissons
C’est le début de la fascination
Un jour, il faudra bien que cela cesse
Que je retrouve cet élan de sagesse
Pour soulager toute cette détresse
Qui empoisonne notre espèce
Comment saurais-je quel chemin prendre
Quel événement m’y fera rendre
Qui sait pourquoi mes mains tremblent
Quand les nuages du soir se rassemblent
Tout cela n’est que bruit et fureur
Peut-on encore trouver quelques lueurs
Je les recherche avec ardeur
Faut-il que je sois cascadeur
Existe-il dans ce pays
Autre chose que des fourmis
Existe-il une sortie
Pour retrouver le paradis
J’ai trouvé la porte intérieure
Là où réside le vrai bonheur
Faut-il le dire avec ardeur
Pour qu’enfin viennent des jours meilleurs
Cette question, je Te la pose
C’est ça tout l’objet de cette prose
Dois-je rechercher des choses
Ou plutôt reposer dans les roses
22:03 | Lien permanent | Commentaires (1)
mardi, 20 décembre 2005
IMPENSABLE
Quand la pensée n'est pas présente, tout s'éclaire
Le monde resplendit et n'est plus que Lumière
Tout se répand en tourbillons et ellipses éphémères
D'instant en instant jaillissent d'innombrables univers
Mouvement ininterrompu de création fantastique
Aucun besoin d'énoncer des opinions esthétiques
Elles ne sont jamais que superficielles et limitées
Et en aucun cas représentatives de la réalité
Rien de ce qui forme dans la pensée n'est vrai
De cette eau boueuse ne surgit pas la vérité
Les arômes et les saveurs du réel non fantasmé
Dépassent de loin toutes les délires imaginés
Quand cent mille galaxies se lovent dans ta main
Que les étoiles resplendissantes ceignent tes reins
Que ta chevelure est un bouquet de comètes irradiantes
Comment désirer autre chose que cette nuée ardente
11:19 | Lien permanent | Commentaires (1)
lundi, 19 décembre 2005
VENDRE SON AME AU DIABLE
Tu l'as déjà vendue au diable ton âme
Pour que du temps tu fasses un drame
Le diable peut s'appeler mental
C'est lui qui détermine cette cadence infernale
Sous son influence tu t'es identifiée
A ce corps de chair qui n'est que limité
Ta nature de Lumière tu as oublié
Pour t'abreuver de plaisirs et futilités
Le temps n'existe que grâce aux illusions
Mentales qu'en d'autres temps on appelait démons
Pour être, il faut mourir à son apparence
C'est ainsi que l'on sort de l'ignorance
Maintenant que le désir a fait son oeuvre en toi
Te reste-il assez de forces pour changer de voie
Il est toujours temps pour toi de découvrir la Vie
Car l'existence n'est en fait qu'un moment d'oubli
23:30 | Lien permanent | Commentaires (0)
UNE INFINIE RECONNAISSANCE
Il est vrai qu'avoir pu échapper aux ravages du temps
Est un don grandiose et magnanime qu'ont reçu les Vivants
Que ce prix soit payé d'une mort est vraiment peu
Personne par ailleurs ne regrette ce mort odieux
Les flétrissures peuvent désormais marquer la chair
Elles n'ont aucune influence sur la nature de l'éther
Cent mille vies en un instant calme et reposant
L'éternel instant qui règne sur le temps
Tout passe, tout lasse, rien ne demeure
Seuls les vivants de la mort ont peur
Pour les morts rien n'est plus que Lumière
Après la sinistre traversée des enfers
D'infinie renaissance en infinie renaissance
Il ne reste plus qu'infinie reconnaissance
Resplendissant d'une auguste innocence
Irradiant la splendeur de l'absence
Pour laisser la place à la Présence
Qui a jailli du plus profond par transcendance
A ces faibles et pauvres créatures éphémères
Elle a donné à goûter le vrai sel de la terre
23:04 | Lien permanent | Commentaires (0)
DANSE SANS SERPENT
Qu'il est bon de voir sans aucune indolence
Des étoiles la flamboyance et l'insolence
Les mêmes qui brillent dans les yeux de l'éternité
Sortant des formes indifférentes des libérés
Quand des sens éteints montent les fragrances
Quand l'abondance ne provient que de l'abstinence
Aucun parfum ne saurait égaler la senteur du divin
Quand il t'enivre de l'émanation vibrante de son sein
Il y a déjà longtemps que l'âme n'est plus réveuse
Jamais elle n'aurait pu imaginer réalité si délicieuse
Qu'il vente, qu'il neige, qu'il pleuve ou qu'il tonne
Rien ne varie dans ces merveilles qui résonnent
Dans ce coeur dont les chaînes se sont envolées
Qu'un phénix a merveilleusement su briser
Abolies, les contraintes de l'éphémère illusoire
Plus aucune place pour les frissons d'un soir
Alors à quoi bon inventer ces paysages rêvés
Quand le réel dépasse le plus fou des insensés
Quand tu es devenue ce ciel liquide, as-tu besoin
D'étoiles alors que n'existe plus aucun chagrin
21:45 | Lien permanent | Commentaires (0)
PAUVRE DESTIN
Pourquoi donc commenter l'arrogance
D'un écrit dont le coeur n'est qu'indigence
De l'auteur, il n'est représentatif que de l'inconscience
Aucun élément n'étaie ces soi-disantes évidences
On pourrait croire que c'est l'ouvrage d'un autiste
Même atteint de cette fameuse pathologie intellectualiste
Des phrases creuses mises bout à bout ne seront jamais
Qu'illustrations vaines pour noyer le poisson et parader
Du vent, du vent, toujours du vent
Ceci n'est l'oeuvre que d'un mental pédant
Perdu dans le labyrinthe des pensées mécaniques
Aucune Vie dans ce discours pathétique
La mécanicité enrobe ce discours stéréotypé
Dont la mauvaise foi est la principale qualité
On ne peut que regretter cette production illusoire
Qui confine son auteur dans le très dérisoire
Que la vanité lui fasse croire qu'il pense
Qu'il se complaise dans la pénombre des apparences
Il sera un futur et brillant robot organique
Apte à vendre de la salade synthétique
15:57 | Lien permanent | Commentaires (0)
samedi, 17 décembre 2005
VAILLANCE
Il suffit de faire taire l'agitateur malin
C'est lui la cause de tous les chagrins
Ceci nécessite discipline et rigueur
Il ne s'apprivoise pas en douceur
On peut aussi le regarder s'agiter
Prendre du recul pour l'étudier
Tout peut être bon pour le calmer
Sinon il recommence à torturer
C'est lui qui génère peur et désir
Par ses interprétations il t'attire
Vers un illusoire et inutile extérieur
De plus en plus loin du charmant coeur
Vigilance et attention sont tes boucliers
Elles seules peuvent te permettre de lui échapper
Ce chemin n'est pas un parcours de santé
Mais existent-ils des alternatives plus gaies
Aucune certitude empêche de s'égarer
Dans des voies sans issue dégagée
Tous tes efforts seront récompensés
A la hauteur de ta sincérité
18:09 | Lien permanent | Commentaires (0)
POUR UN FILS
Si les fautes de tes parents tu consens à pardonner
Si de leurs influences tu sais qu'il faut te séparer
Si les liens t'apparaissent dans leur nue réalité
Combien déjà tu seras sur le chemin d'éternité
Quand tu auras creusé jusqu'au plus profond
Que de l'abîme seront remontés les démons
Quand tu auras livré bataille jusqu'au Néant
Quand de tes entrailles surgira le Présent
Quand de l'Amour tu auras compris la substance
Quand tu sauras qu'il n'est nulle part nulle souffrance
Quand la Lumière t'inondera en plein jour
Quand de ton coeur la clarté jaillira alentour
Lorsque les plaisirs délétères te paraîtront futiles
Et que de ton arbre pousseront des fruits utiles
Quand l'immensité du vide sera ton berceau lumineux
Et que les éclairs cristallins illumineront tes yeux
Quand tu ne seras plus rien et que ce rien sera Tout
Quand la nudité intérieure t'aura mis à genoux
Que tu te relèveras face à tous les éléments
Et que tu resplendiras même au milieu des tourments
Si la grâce t'accorde le privilège du feu
Il n'y aura pour toi plus aucune forme d'adieu
Quand bien même il n'y aurait plus personne
Ce jour-là, tu seras devenu un Homme
14:54 | Lien permanent | Commentaires (3)
GUERRIERES
C'est au plus profond qu'on trouve cette goutte d'infini
Elle gît telle une immense mer de cristal limpide qui luit
Elle attend l'auguste cohorte des guerrières enflammées
Celles qui ont voulu se sublimer pour trouver la nuée
Celles-la ont traversé l'orage de feu et le brûlant désert
A leur front dégagé elles portent de fabuleux éclairs
La foudre luit dans ces regards qui transpercent les coeurs
Leur brutale candeur ruisselle en perles nacrées de chaleur
Le satin de leur regard n'a que peu d'égal en ce monde
Il déchire néanmoins tous les masques de pénombre
Leur voix contient des trémolos de pamoison offerte
A toutes les bien aimées dont l'oreille est ouverte
Cette caresse de velours sensoriel au creux de leurs mains
Elles s'en vont quand l'Amant leur indique le chemin
Dans leur coeur est gravé en lettres de lumière
L'Amour dont elles sont les porteuses altières
00:19 | Lien permanent | Commentaires (0)
vendredi, 16 décembre 2005
VUE D'UN PONT
Pointée vers l’infini
Ouverte sur le néant
Tiens on dirait la Vie
Doit-on trouver cela surprenant
« la Vie est un pont soyez passants »
a dit un homme de l’ancien temps
rien n’est figé tout est mouvant
un seul point unique est permanent
dans les ténèbres et l’obscurité
le chemin est toujours balisé
nul moyen de s’en échapper
le plus tôt possible est recommandé
prendre la route ne demande rien
que de laisser tomber ces espoirs vains
on trouve le péage exorbitant
alors qu’il ne coûte pas un franc
dans le Népal on trouve aussi
d’autres cimes de cet acabit
elles sont néanmoins beaucoup plus abordables
et terriblement moins redoutables
23:49 | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 15 décembre 2005
UN HOMME EST PASSE
Un homme au regard de lumière et d'azur mélangés
Qui porte dans les yeux la richesse de sa nudité
Jamais les larmes ne viendront polluer sa sérénité
Elles sont beaucoup trop précieuses pour être gaspillées
Ces étoiles qui rayonnent au-delà de ses yeux
Sont celles dont resplendissent les bienheureux
Son coeur contient les galaxies et l'infinitude
Comment peut-il s'égarer dans cette merveilleuse solitude
Immergé en permanence dans la béatitude éclairée
Par l'Amour simplifié dans sa profonde nudité
La déesse fait son oeuvre et trace le chemin
L'immensité astrale l'emmène par la main
Au-delà du pauvre pays des éphémères mortels
Perdus dans leurs innombrables déchirements éternels
Qu'ils appellent amour ou guerre suivant leur humeur
Tout en oubliant de contempler ce qui gît en leur coeur
21:54 | Lien permanent | Commentaires (2)
MODERNE CELEBRATION
Qui est l'artiste, qui lui donne ce titre honorifique
Combien sont-ils à être à la hauteur du magique
Combien savent encore exprimer le magnifique
Devant leurs oeuvres s'élève-t-il un état extatique
Aujourd'hui l'artiste est un produit manufacturé
Les plus cotés sont des produits conceptualisés
Leurs travaux sont issus de la pensée conditionnée
Et ne valent guère plus qu'un vulgaire cendrier
Il est où dans ce fatras l'Homme accompli
Mentalisé à l'extrême jusqu'à l'oubli
Où sont ceux qui nous emmènent vers les nuées
Ils semblent absents en dehors des musées
Leurs oeuvres servent maintenant les commémorations
Dans lesquelles la classe moyenne tombe en pamoison
Emotion sans danger qui évite la remise en question
Et qui élimine la conscience en guise d'oraison
Dans la torpeur du confort de l'abattoir
Peut-on encore battre le rappel de la mémoire
Doit-on se contenter de regarder engraisser
Ce troupeaux de moutons décérébrés
Où sont passés les chevaucheurs de vent
Que sont devenus de la muse tous les amants
Bienvenue dans la célébration du néant
Du flasque, du médiocre et de l'inconsistant
15:34 | Lien permanent | Commentaires (0)
S'EVADER DE NULLE PART
Pourquoi donc vouloir se perdre pour se retrouver
Alors que tout n'est qu'images inventées et projetées
A chaque seconde tu changes dans l'impermanence
Tu es totalement différente en toutes circonstances
Si tu crois retrouver un paysage existant et familier
C'est ton mental qui éprouve le besoin de se rassurer
Jamais tu ne peux te retrouver, tout est autre et toi
Tu ne peux échapper à cette règle, pas ici-bas
Pour s'évader de ce tourbillon frénétique et déroutant
Il faut vouloir trouver où est le seul point permanent
Et il se situe en-dehors de tout ce qui est apparent
Pour s'y rendre, le vouloir doit être de feu ardent
Pas une minute ne se passe sans que le spectacle évolue
Tel un torrent dont les flots t'emportent vers les nues
Se lover au sein de la vague pour être au plus intime
Que les eaux soient tumultueuses ou claires et limpides
14:11 | Lien permanent | Commentaires (0)
DISSIMULATION
Cette télépathie n'est en rien étonnante
Dans ce monde aux six milliards d'amantes
Un seul Amant veille sur Ses bien aimées
Il sait tout ce qui peut bien les concerner
Nul besoin de proximité pour celle
Qui dans le coeur a laissé l'Eternel
Faire Son oeuvre à travers le temporel
Un rayon peut-il fuir le soleil
Ceci est à la portée de toutes les amantes
Sincères mais pas des courtisanes arrogantes
Rappelle-toi que rien n'est invisible au coeur
Du croyant soumis à la Vie ou au Créateur
Si Tout est Un, que crois-tu qui puisse rester
Dissimulé au regard énamouré de la Totalité
Seuls les enfants peuvent bien le croire
Et ces délires font leur désespoir
11:35 | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 14 décembre 2005
PAS D'ACTEUR
Il n'y a qu'un seul être qui luit
Tu ne pourras jamais interroger que Lui
Au plus profond de cette enveloppe de chair
Il attend que tu le laisses émerger au grand air
Moi n'est qu'une illusion créée par le mental
Par amalgame de quelques images banales
Le mental est un processus indépendant qui crée
Des pensées à la chaîne en dehors de ta volonté
Arrête donc de croire que tu penses
Ecarte les pensées et laisse le silence
Faire son oeuvre d'abondance en ce corps
C'est ainsi que se révèle le merveilleux trésor
Le seul moyen pour aider l'humanité
N'est pas de combattre ou s'engager
Le seul moyen est de grandir intérieurement
Et de permettre à la Vie de s'exprimer librement
Le seul acte de libre-arbitre qu'il te soit donné
De pouvoir éventuellement revendiquer
C'est celui de te soumettre à la réalité
De la pure conscience inconditionnée
13:57 | Lien permanent | Commentaires (4)
UN AUTRE INSTANT
Là, dans la pureté d'un silence émouvant
Le sourire aux lèvres, les yeux envoûtants
Aucun son ne vient déranger la saveur
De ce moment éperdu de douceur
Là où il n'est rien qui puisse affleurer
La brise elle-même s'est arrêtée
Aux portes de peur de déranger
Il n'est qu'une manière d'apprécier
Plus de remous, plus de tension
Simplement faire preuve d'attention
Juste l'élan immobile vers l'intérieur
La caresse d'une fraîche seconde de chaleur
Au rythme languissant mais dynamique
S'ajuster au tempo qui définit la rythmique
Pure jouissance au-delà des sens éteints
L'abstinence d'un instant qui revient
12:09 | Lien permanent | Commentaires (0)
ET TOI?
A chaque instant tu peux ressentir cela
Dès que tu cesses de penser à toi
Crée le vide et laisse le rayonner
Il ne te suffit que de l'apprécier
Dès que tu poses des mots pour qualifier
C'en est déjà pratiquement terminé
Seule la peur t'empêche de t'immerger
C'est du moins ce que tu as raconté
La pensée n'est que par le mental fantasmée
La réalité est systématiquement déformée
Au-delà des mots se trouve la liberté
Aucun terme ne saura jamais la résumer
Comment discerner la Lumière dans l'invisible
Comment appréhender la pure beauté de l'indicible
Quels mots pour illustrer le silence de l'inaudible
Quels ressentis pour la merveille qu'est l'imperceptible
Par les yeux transparaît le rayonnement de la lueur
Dont la délicatesse apporte un côté charmeur
La splendeur du rayonnement de l'éternelle solitude
N'est que le symptôme de l'infinie béatitude
Le danseur ne fait qu'exécuter la danse
La forme n'est en rien la substance
Ces mots ne proviennent de personne en particulier
Même si c'est à toi qu'ils sont destinés
07:38 | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 13 décembre 2005
PAYS DES MERVEILLES
Continue à te laisser porter
Cesse d'écouter ces pensées
Elles n'ont jamais été tiennes
Elles ne sont que volages et vaines
Tu regardes vers le passé, inutile, tu es absente
Tu envisages l'avenir, inutile, toujours absente
Une pensée advient, laisse filer, elle va s'évanouir
Le mental la saisit, il te fait dépérir
Regarde les pensées jaillir et s'envoler
Comme des pauvres feuilles mortes balayées
Tu n'es ni ce corps, ni ces pensées, ni ces émotions
Laisse donc la Vie s'occuper de leurs questions
Toi, tu n'es là que pour resplendir
Quoi qu'il arrive, restes-en à "respire"
Elimine toute idée de devenir
Espoir et crainte ne changent pas l'avenir
20:43 | Lien permanent | Commentaires (8)
lundi, 12 décembre 2005
AU DEBOTTE
Pas besoin de ces bottes magiques
Pour atteindre cet état extatique
Toujours en toi il est présent
Pourvu que toi, tu ne sois pas émergent
Le chemin de Lumière est balisé par les étoiles
La mer de sérénité est son rivage subliminal
Aucun embrun n'éclabousse ce visage
Immergé dans la contemplation du paysage
La route est directe pour ceux qui osent affronter
La tempête de comètes qui va transformer
Cette terre en un désert sur lequel s'établira
Une nouvelle cité dont la joie est le pur éclat
Le ressac balaiera les petits voiliers
Anéantissant capitaines et timoniers
Pour ceux qui ont anticipé le naufrage
Il n'y a plus rien à craindre de ce voyage
16:34 | Lien permanent | Commentaires (2)
HORS DU REVE
Tes rêves sont des projections mentales
Ils n'existent que dans un monde imaginal
Ils ne sont représentatifs que de l'avidité
Du mental, ils ne parlent que de posséder
Posséder n'est pas compatible avec être
Etre ne se vit qu'en dehors du paraître
Seule compte la reconnaissance de ce que tu es
Le reste n'est constitué que d'illusion et vanité
L'Amour n'a rien à voir avec une âme soeur
A qui tu comptes faire endosser tes malheurs
Bonheur et malheur sont des points de vue limités
Emis par le fantôme qui a emprunté cette identité
L'Amour est infinie et lumineuse solitude
Irradiation de candeur dans l'atmosphère
Ressenti en plein coeur de l'amplitude
De ta nature épanouie, éternelle et plénière
15:18 | Lien permanent | Commentaires (0)
IDENTIFICATION EMOTIONNELLE
L'émotion n'est que le reflet d'un état intérieur
Elle n'est pas liée aux évènements extérieurs
Quand l'humain a compris ce schéma directeur
Il peut travailler sur lui-même et son humeur
Ceci n'est que réaction mécanique et conditionnée
Il n'y a vraiment pas lieu de s'inquiéter
La discipline permet de s'en affranchir sûrement
Seule l'inconscience plonge l'homme dans le tourment
Pris dans les griffes acérées du bien et du mal
On croit à tort qu'il s'agit d'un état normal
En quoi le relatif peut-il discriminer la réalité
S'il se montre incapable d'émerger dans l'inconditionné
Des millénaires de soi-disant évolution de l'humanité
Où sont les symptômes de ces états évolués
La colère, la guerre, le profit, l'hypocrisie
C'est tout se qu'on rencontre par ici
Le seul pouvoir accordé à cet hominidé
Est celui de travailler sur son identité
Celui qui pratique cette activité avec ardeur
Ne se révolte pas et reconnait son erreur
Le nier, c'est s'arroger d'éventuels droits
Dont il ne dispose malheureusement pas
Avoir ces prétentions ne suffira jamais
A voir combien le monde est parfait
11:56 | Lien permanent | Commentaires (0)
ETERNEL SILENCE
Qu'il faille être sourd pour prétendre cela
Jamais le bienheureux silence ne s'éteindra
Que les oreilles distraites soient surchargées
De pollutions sonores est une réalité
Seule l'attention est nécessaire pour contempler
Les vertus apaisantes de de ce silence quiet
Il n'est de responsable que le manque de vigilance
Un des symptômes dominants de l'absence
Celui qui prétend que le silence est mort
Trouve que ses paroles ne résonnent pas assez fort
Dans ce bruit représentatif d'un univers de projections
Dont peu en fait mérite une quelconque considération
S'il est réellement motivé, l'homme éveillé dans la mélée
N'éprouve aucune réelle difficulté à se reconcentrer
A renouer le lien permanent qui l'unit à la Présence
Qu'il rayonne quelles que soient les circonstances
Si le silence se meurt, les oreilles en sont responsables
De le retrouver en lui l'individu s'est montré incapable
Il n'y a pas lieu de jeter une quelconque pierre
Mais plutôt de retrouver l'art et la manière
11:06 | Lien permanent | Commentaires (0)
dimanche, 11 décembre 2005
TOURISTE
Mais si, tu l'es, tu es un vrai touriste
Peut-être pour des raisons moins tristes
Un environnement un peu plus spiritualiste
Néanmoins, aucun différence ne subsiste
Il n'y a que les apparences qui te séparent
De ces voyageurs anglais au teint blafard
Ils viennent chercher des souvenirs superficiels
Tu vient humer des ambiances supposées par toi spirituelles
Quel que soit l'endroit du monde rien ne varie
Identique à toute heure en tout lieu la nature de l'esprit
Tu es dans la recherche intérieure
Pourquoi chercher des ressentis extérieurs
Ta place est toujours là où tu Le ressens
A errer au lointain tu repousses le moment
Il n'y a pas plus d'esprit en orient
C'est plutôt l'exotisme qui est présent
21:17 | Lien permanent | Commentaires (0)
LA ROUTE DU CHANGEMENT
Même si tu l'avais voulu, tu n'aurais rien pu changer
Le monde est parfait depuis la toute première éternité
Prend le temps de regarder au-delà des apparences
Trouve le chemin pour découvrir la substance
Tu n'est pas moins parfaite que lui, c'est certain
Il suffit que tu trouves ce qui reste en ton sein
Ceci est un chemin de pur dépouillement
Qu'il convient de pratiquer sincèrement
Cela ne passe que par la reconnaissance
Ce que tu prends pour toi n'est qu'absence
Au plus profond de ce corps se trouve la Présence
En immanence, faire acte de transcendance
Il faut passer au feu pour que puisse émerger
Ce que d'aucuns ailleurs appellent l'Incréé
Tout doit brûler pour que luise la clarté
Aucun mot ne pourra te le raconter
Ceci est un combat brutal et solitaire
Contre un ennemi plus intime qu'un frère
Tes alliés se nomment lucidité et vigilance
Ce n'est qu'ainsi qu'on peut retrouver l'innocence
Si tu y parviens, rien n'aura vraiment changé
Mais tout sera complètement transformé
Avant cela, seuls t'attendent le feu et la guerre
Ceci est un chemin réservé aux guerrières
19:10 | Lien permanent | Commentaires (22)
samedi, 10 décembre 2005
SANS REFUGE
La morale n'est qu'un système de règles temporelles
Rien qu'on ne puisse réellement concevoir comme étenel
La moralité sont ces règles adaptées pour encadrer
Cette illusion qu'on appelle notre société
Existe une prairie au-delà du bien et du mal
Arrivée à cet endroit il n'est plus de morale
Mais elle est nécessaire dans le monde phénoménal
Ne le voient pas celles qui baignent dans l'immoral
A vouloir le beurre et l'argent du beurre, on n'obtient
Que souffrances, douleurs et chagrins, c'est-à-dire rien
Béatitude et sérénité ne sont que dans le renoncement
Dans le vouloir posséder ne se trouve que tourments
Quel est le sens du verbe aimer ressenti par le coeur
Seul servir suffit à contenter son immanent bonheur
Posséder ou baiser ne sont que les chaînes du désir
Celui qui dévore les êtres écorchés par le plaisir
Savoir Aimer signifie avoir renoncé à avoir
Etre sorti du grand trou du désespoir et de l'espoir
Comprendre qu'Aimer n'est pas compatible avec aimer
Le pêcheur remontant ses filets doit alors discriminer
13:44 | Lien permanent | Commentaires (0)
ESCORTE
Vous êtes belle telle que vous êtes
Ne changez rien, aucune n'est parfaite
Faites ce pourquoi la Vie vous a faite
Transformez chaque moment en jour de fête
Personne ne possèdera jamais rien
Le savoir n'est en rien un chagrin
C'est juste l'occasion de faire d'un instant
Un moment de réjouissance et d'allégresse permanent
Tellement est grand ce miracle d'exister
Alors que rien ne permet de l'étayer
Dans chaque regard se trouve un baiser
A le recevoir il suffit d'être disposée
Continuez donc votre chemin d'écriture
Du saule nous soulèverons les ramures
Afin que son feuillage vous ombrage
Pendant que vous conterez un nouveau paysage
Nos bras sont faits de Lumière adorée
Nos mains portent de la clairvoyance les épées
Il nous importe peu d'être crucifiés
Pourvu que de vos mots jaillissent la clarté
En cela, nous sommes chevaliers servants
Du Silence, de la Lumière et du Néant
La confiance et la vigilance sont nos alliées
Toujours nous reluirons dans l'obscurité
13:16 | Lien permanent | Commentaires (0)
BIENHEUREUSE EVIDENCE
Ceci ne s'appelle pas foi mais connaissance
Cela provient de l'accès à la conscience
C'est ce qui provoque la fin de l'ignorance
Et le constat des simples évidences
Le mental fuit les questions qui l'inquiètent
Pour éviter les interrogations indiscrètes
Les doutes proviennent de l'arrogance
De croire autogène cette existence
La connaissance mène à la soumission
Ce n'est là que chemin de raison
En aucun cas hypnose ou léthargie mentale
En tous les cas libération phénoménale
Qu'importe l'état du monde, toujours joyeux
Je vais, vaquant sur le chemin des bienheureux
Regarde donc au plus profond de mes yeux
Tu n'y verras resplendir que le ciel bleu
01:00 | Lien permanent | Commentaires (0)
vendredi, 09 décembre 2005
TEMPS DE REVOLTE
Le regard ne fait que collecter des données
Qui par le mental sont interprétées et déformées
Personne sauf l'Absolu ne peut dire ce qui est bien
C'est de cette arrogance que provient le chagrin
La révolte et la guerre arrivent aussi de cette manière
L'individu en cela ne fait que justifier sa propre colère
Il prétend que ce sont les évènements extérieurs
Ce qui lui évite de s'occuper de l'intérieur
Jamais le monde phénoménal n'a été juste
Jamais il ne le sera même si tu t'appelais Auguste
Des causes premières tu es responsable entièrement
Il ne sert à rien de le reprocher indûment
Ceci t'est envoyé par un privilégié démuni
Qui n'a que faire de tous ces grands soucis
Seul compte l'harmonie qui règne en toi
Et que par paresse tu condamnes au trépas
Ici ne sera versé aucune larme sur ton courroux
On préfèrerait te voir assumer jusqu'au bout
Ta posture de révolté pour combattre l'ennemi
Qui dans l'esclavage mental te maintient asservi
17:27 | Lien permanent | Commentaires (13)
HOMMAGE AU GUERRIER
Tout est pure et immense perfection immaculée
C'est l'éternelle leçon de vérité de l'Incréé
Les vagues éphémères qui passent à la surface
Sur toi ne laisseront aucune trace
Resplendis donc de ce sourire de lumière
Qui perce dans ce regard qui éclaire
Sois tel un guerrier de feu et d'éther
Dont l'Amour serait la fine rapière
Plonge ton regard dans le coeur
Et laisse faire son travail à la lueur
Emplis toi de la saveur de l'Aimé
Elle est telle un trésor de nouveau-né
Quand du plus profond des précipices
Tu sens monter en toi les délices
Quand l'harmonie t'emporte sur ses ailes d'azur
Que disparaissent les poids et les mesures
Quand tu chevauches la monture du vent
Pour qu'il t'emmène vers d'autres firmaments
Quand de la soumission tu tires ta liberté
Il n'est rien qui puisse le raconter
16:51 | Lien permanent | Commentaires (0)
TEMPS DE MELANCOLIE
Il y a un temps pour la mélancolie
Comme il y a un temps pour l'ennui
Ces affections qui rongent les sens
Sont-elles en lien avec l'absence
A s'être toujours appuyé sur le mental
A s'être enivré dans la projection cérébrale
A avoir toujours cru que la vie devait faire sens
N'aurait-on pas oublié la Présence
Si la vie avait un sens déterminé
Elle ne serait qu'une idée esquissée
Rien d'autre qu'une fantasmagorie creuse
Issue d'une imagination fiévreuse
La Vie a des millions de directions
C'est ce qu'apprend la conversion
Quand le regard n'est plus absorbé par l'illusion
Vient le moment où se résolvent ces questions
Ceux qui restent sur le manège enchanté
Portent le très joli nom de damnés
Ce sont eux qui entretiennent le brasier
Car au feu ils ont voulu résister
Qu'importe alors notre insouciance
La raconter serait-il indécence
Que dire sans risquer de faire offense
Pour montrer la joie avec élégance
16:27 | Lien permanent | Commentaires (0)
UN TRESOR
Comparer ceux qui vont bien et ceux qui vont mal
N'est qu'un point de vue en aucun cas original
C'est le résultat notoire de l'esclavage mental
Ecoute donc plutôt le message du subliminal
Seul l'Absolu peut se permettre de juger de ces états
Personne ne peut donner un tel avis ici-bas
Tu trouveras l'Amour dans le trépas
De l'ego qui règne en maître en toi
Ceci figure clairement dans toutes les écritures
Seul ce vernis te sépare de ta réelle nature
La souffrance n'est que projection immature
La possession une invention de formes pas encore mûres
Laisse donc le monde s'occuper de son sort
Occupe-toi plutôt de révéler ton trésor
Celui qui gît au plus profond de ton coeur
Et qui ne souhaite que devenir une intense lueur
10:23 | Lien permanent | Commentaires (3)
jeudi, 08 décembre 2005
RAYONNE
N'ayez crainte, la grâce est dans vos mots
Tout le monde les trouve très beaux
La Vérité que vous portez est sous-jacente
Il n'importe pas qu'elle soit apparente
Quand elle apparaît devant les yeux
On entend crier fort les envieux
Rappelez-vous le sort à certains réservés
Pourtant, ils n'avaient parlé que d'aimer
Vos mots ont un style remarquable
Même s'il ne vous parait pas impeccable
Soyez confiante et persévérez de bon coeur
Sur les lèvres un sourire, dans les yeux une lueur
Soyez fidèle à ce que vous êtes
Occupez-vous d'avoir le coeur en fête
Le monde est parfait tel qu'il est
Ne le répétez pas, ceci est un secret
20:55 | Lien permanent | Commentaires (1)