Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

samedi, 31 décembre 2005

VAGUE A L'AME

Tu es une vague mais tu es aussi l'océan
Chaque vague en son sein contient l'océan
Tu trouveras le calme non pas sur la plage
Mais au plus profond de toi, loin du rivage

Il suffit pour cela de retourner ton regard
De chasser ces illusions de plage qui t'égarent
L'écume n'est qu'un aspect purement superficiel
Seul l'océan peut t'offrir des saveurs éternelles

L'âme sombre des nuits sans lune provient
De l'ignorance qui dans la pénombre t'étreint
Pour s'étendre il faut savoir s'abandonner
Et se laisser par les courants entraîner

Revenir au rivage s'est revenir dans les rets
De l'illusion onirique et de son tragique secret
Laisse le joyeux Néant t'enlacer tendrement
C'est en plongeant qu'on atteint le firmament

vendredi, 30 décembre 2005

HORS LIMITES

Tout le monde se retrouve à cette barrière
Confronté au vide majestueux et à l'éther
Personne ne franchira cette limite magique
C'est à cet endroit fatal que l'ego abdique

Commence alors le chemin du retour
Dans une longue traversée d'Amour
Constellée de visions imperceptibles
De goût ineffable et d'auditions inaudibles

Un retour vers l'endroit situé ici même
Un adieu aux tourments et problèmes
L'émergence d'un sourire de feu et de candeur
Une lueur de sauvage innocence et de douceur

Quand tout s'éteint dans la caresse d'un souffle ardent
Quand tu n'es plus que braise et brandons rougeoyants
Qu'elle est charmante cette absence de contingences
Une seule préoccupation pour le coeur, la Présence

PETIT BRAS

Tu t'autoproclames sans restrictions
Pourtant tu établis des restrictions
Tu prétends à un statut auquel tu rêves
Mais le samsara t'agite sans trêve

Shiva n'a jamais nul besoin de censurer
Car rien ne porte atteinte à son intégrité
Se défausser sur la Shakti n'est pas glorieux
Même s'il est vrai qu'elle conduit aussi les prétentieux

Feindre de ne pas comprendre de quoi il s'agit
Provoque ici un large sourire épanoui
Comme ces délires immodérés de liberté
Qui des intellectuels forgent la vanité

Rien n'est invisible au coeur du croyant
Qui entre les mots perçoit le joyeux Néant
Fais donc usage de cette discrimination
Pour du miroir extraire une oraison

mercredi, 28 décembre 2005

REGRETS INJUSTIFIES

L'Amour n'est pas affaire de mendicité
Ceci est exigence due à la possessivité
Rien à voir avec une quelconque réalité
Juste une envie de plus de posséder

La nature de l'Amour n'est pas exclusivité
Elle ne s'exprime que dans le donner
Et ce don ne peut qu'être universel
La sélectivité n'a absolument rien de naturel

L'Amour est l'état d'être originel
Seul le resplendir en est la lueur
Le reste n'est que fantasmes irréels
Tu trouveras l'Amour au fond du coeur

Arrête donc de croire en des chimères
De ton côté fais ce qui est nécessaire
Pour que de toi jaillisse ce feu
Qui illumine grandement les bienheureux

FEU ARDENT

Tel un feu de joie ardent et sauvage, la grâce
Elle dévaste les affects volages, la grâce
Rien ne résiste à son charme dévastateur
Son passage n'est rien d'autre qu'un naufrage, la grâce

Elle resplendit au coeur de l'homme, cristal de joie
L'irradiation d'aucune personne, cristal de joie
L'effet de la nature dans un cri de douceur
Elle n'épargne aucune cellule, cristal de joie

Fin des ténèbres de l'ignorance, renais en Paix
Deuil du malheur de l'inconscience, renais en Paix
Même s'il n'existe plus personne dans ce bonheur
Remercie donc la bienveillance, renais en Paix

La Vie surgit en plein désert, éclair joyeux
Même après les déluges de naguère, éclair joyeux
Ceci est le lot des guerriers contemplateurs
Il est ruiné cet éphémère, éclair joyeux

LES LIENS DU SANG

Les liens du sang ne sont que fils académiques
Ils ne symbolisent de l'homme que le biologique
Qu'importe si certains les ont voulus mythiques
Cela n'en est en fait que plus pathétique

Cette attitude ne revient en fait qu'à imposer
Aux autres des obligations non justifiées
Ceci revient surtout à essayer d'éluder
Ses propres obligations en matière d'êtreté

Il est dit dans certain ancien texte que la réelle famille
N'est pas constituée de ces infimes et dérisoires brindilles
Le coeur qui rassemble les amants constitue l'unique lieu
Où s'exprime ce qui à une famille ressemble le mieux

Il ne sert à rien de tenter de vouloir rassembler
L'eau et le feu dans une même étreinte sacrée
Il est toujours très tentant d'essayer d'y arriver
Mais l'échec de la tentative en montre la vanité

Le pire n'advient que pour l'ego qui a oublié
Que la nature n'est qu'entière et pure sérénité
Si il est présumé qu'un pire doit se produire
Il suffit donc de le laisser pleinement agir

Il n'arrive seulement que ce qui doit advenir
Inutile donc de se mortifier pour l'avenir
Personne ne peut se croire en devenir
Seul importe au coeur la clarté du resplendir

mardi, 27 décembre 2005

L'ART DE LA GUERRE

Le guerrier est avant tout un moine solitaire
Eperdu de Lumière, il se montre fidèle à l'éther
Les flèches jaillissent de son carquois astral
Et repeignent l'univers de couleurs boréales

Face aux dangers, il ne manifeste aucun dédain
Aucune pitié n'émanera jamais de son sein
La mesure de toute chose s'exprime dans son regard
Qu'enlumine la saveur du vide, présente sans fard

La douceur du satin est son arme favorite
Même s'il ne revendique pas ce talent émérite
Au service il consacre le temps qui lui est alloué
Hors de cela son activité consiste à glorifier

Cuirassé de la douceur abrasive du Néant lumineux
Il a prêté allégeance au monde des bienheureux
Sa parole aiguisée comme une lame de Cordoue
N'a d'autre usage que de mettre les idoles à genoux

Sur son blason resplendissent au firmament
L'infinie Lumière, l'impérieux Silence et le Néant
Parés de mille et un reflets d'éther énamouré
Ses faits ne sont qu'actes de soumission revendiquée

ADORATION

Je T'adore, Toi l'Amant qui rayonne
Et tout rayonne par moi qui ne suis personne
Partout Tu es vu si beau et si tendre
Tes traces brillent comme les yeux des amantes

Aucune image grossière n'égale Ta splendeur altière
Point n'est besoin d'armes quand Tu me veux tienne
O douceur de ma vie, il n'est point besoin que Tu m'aimes
Je songe au goût de Ta présence, au goût de Ta bienveillance

lundi, 26 décembre 2005

PIQUE-NIQUE

C'est l'oeil qui crée la couleur
Le ciel peut-il avoir une saveur
En dehors des sens créateurs
Existe-il réellement un ailleurs

Je suis le monde en création
J'invente le scénario à travers l'action
De la conscience ceci est projection
Aucun risque d'oublier la perfection

La Lumière prend sa source au plus profond
Le film se fait suivant Sa décision
Les acteurs ne suivent que les instructions
Inutile de se faire des illusions

Tout ceci est rempli d'éternelle insouciance
Combien délicate est cette auguste élégance
Retrouvons le chemin perdu de l'innocence
Et les champs joyeux remplis d'abondance

dimanche, 25 décembre 2005

LE VIDE OU LA LUXURE

Il t'est souhaité ce moment béni appelé résurrection
L'instant où s'effondrent du mental les constructions
L'heure où la nature épanouie et affranchie de son tyran
Surgit dans le désert d'un éclair étonnamment foudroyant

Seras-tu assez forte pour briser les carcans qui t'enchaînent
Auras-tu les tripes pour semer ces moutons qui t'emmènent
Rimbaud fascine la plupart des générations embourgeoisées
Sans pour autant qu'ils soient nombreux à essayer d'être inspirés

Ici règne la sécurité, c'est à dire que la peur est l'élément dominant
De ce troupeau mollasson qui s'effraie du moindre soupçon de néant
Occupés qu'ils sont à remplir leur gamelle dérisoire et pathétique
Crois-tu être sortie de ces inutiles mouvements hypnotiques

Resplendiras-tu telles les amies fidèles du maître que fut Rumî
T''envoleras-tu à tire d'aile à la recherche d'un autre paradis
Peu de femmes savent réellement chausser les semelles de vent
Et chevaucher telles des guerrières l'immensité du Néant

Quand tu sortiras de tes exercices et de tes volutes bleutées
Que verrons-nous sortir de la torpeur, verrons-nous quelqu'un
Emerger dans l'éther sans plus personne pour prétendre rayonner
Ou t'observerons-nous te lamenter sur tes misérables chagrins

Quelles concessions vas-tu faire à l'existence merveilleuse
Que te propose ta société consumériste et scabreuse
Auras-tu la grandeur d'âme des crucifiés sanguinolents
Qui bordaient la Voie Appienne en d'autres temps

samedi, 24 décembre 2005

SILENCE DE JOIE

Le silence contient tous les sons de l'univers
Une pure merveille d'inoubliable atmosphère
Qu'on le compare donc à ces bruits délétères
Aucun risque pour eux d'entre être trop fier

Comment donc avec tous ces mots grossiers
Pouvoir encenser ce doux silence bien-aimé
Pourtant même au milieu des hurlements
On entendre sourdre son charme rayonnant

Des bruits comme des nuisances sonores
Utiles pour générer d'autres aspects inodores
Des idées qu'on aura oubliées sans même un effort
Sans même avoir besoin de leur donner tort

Passent les vents et les marées humaines
Le silence défie tous les phénomènes
Le clown agite ces cymbales tapageuses
Oubliant d'examiner son âme ténébreuse

Il attire dans ce cirque multicolore et bruyant
D'autre clowns tout aussi bons et rutilants
Qui ont perdu le sens de la saveur de l'éther
Toutes les couleurs aussi proviennent de la Lumière

LE POETE

Le poète est un four à brûler les apparences
Du réel il découvre certaines circonstances
Il n'est de poète que sans amarres
Rayonnant au beau milieu des tintamarres

Le poète n'a pour moteur que l'Essence
Qui en lui dévoile Son excellence
Il n'est que le bras armé du destin
Qu'on appelle sa production art ou baratin

Ne s'attachent à la forme que d'autres formes
Le vide effraie par ses conséquences énormes
Le poète affronte pics et précipices
Avec l'audace et le sang-froid de l'équilibriste

Aucune convention ne résiste à ses oraisons
De feu ou de glace suivant la saison
Sa parole en guise de maléfice
N'outrage que ceux qui se refusent au sacrifice

Qu'il soit grégeois ou sacré, c'est le feu
Qui génère ce parfum de merveilleux
L'enveloppe qui revendique ce talent
N'est poète que dans la misère de l'apparent

vendredi, 23 décembre 2005

OFFERTE

Offerte à tous les vents et toutes les directions, je suis devenu offerte...

Quand par la grâce infinie de la découverte
L'âme de Lumière et clarté se verra recouverte

Quand le coeur sera devenu transparent
Que rien ne sera jamais trop exigeant

Quand il n'y aura plus aucune peine
Que tous les obstacles se franchiront sans gêne

Il n'y aura pas à se réclamer de la vaillance
Simplement remercier pour la bienveillance

On ne peut rien dire de cet ineffable sentiment
Qui advient quand on plonge dans ce trou béant

En aucun cas, il ne fait figure d'astreinte
Du néant il n'est que l'infinie étreinte

La Lumière est son unique et éternelle couleur
Sa saveur a le goût d'une inextinguible douceur

Si par mégarde on osait la dire sucrée
On serait de nouveau par les sens accaparé

Pour tous elle est le formidable abri
Qui à tous tend ses bras attendris

Offerte à Son regard, je suis devenu offerte
Sans les sens, ainsi émerge ce qui est l'Etre

ESPRIT DE REBELLION

Comment peut-on trouver l'esprit de rébellion
Dans la quête d'une totale et stérile illusion
C'est bien le cauchemar de ces légions
Qui confine à la pure et intégrale déraison

Peut-être cet esprit est-il présent au départ
De ce qui n'est en fait qu'un au revoir
Mais celui qui persévère dans cette voie
S'aperçoit vite de ce qu'il advient des agrégats

L'esprit de rébellion n'existe en fait qu'en soumission
Aux principes qui régissent l'univers et la question
Qui se pose n'est plus d'être rebelle mais conforme
Quoi qu'il en coûte au non-respect des normes

A vouloir paraître un individu solitaire et éclairé
On termine comme un rocher noirâtre et isolé
Battu par tout ce que le monde connaît de marées
Les mouettes ne s'y arrêtent même plus pour y séjourner

SOLITUDE ORIGINELLE

La solitude est l'état de l'être originel
Il n'y a rien qui soit désolant en elle
Quand les bruits du dehors se taisent
Emergent le silence et la douceur de la braise

Ces pensées qui t'agitent sont la cause
Du mal-être qui parcourt les choses
Méditer veut dire en grande partie s'abandonner
Aux bras de la sérénité et son nom n'est pas Morphée

Tu n'est jamais seule même si tu le crois
L'humanité toute entière se tient en toi
Le trouble s'appelle réminiscences et souvenirs
Encore des pensées non réalisées de désirs

Sans désir, aucun désordre ne peut
Venir déranger le solitaire bienheureux
Sans espoir, aucune crainte ne viendra
Troubler le calme qui réside en toi

Ceci ne signifie en aucun cas
Que le désespoir doit être ta loi
Apprend à apprécier la Présence
Et tes tourments ne seront plus qu'absence

MENESTREL AU GRAIN DE SEL

Le charme violent est toujours un cadeau de l'Amant
A ceux qui font partie de ses élus conquérants
Fief, repos, clémence sont pour les délaissées
Celles qui des plaisirs infimes se font fierté

L'infini ne s'éloigne que pour celui
Dont le regard se perd au milieu des bruits
Pour l'âme apaisée, l'infini est synonyme
De bonté, de clarté et de joie magnanime

L'autre monde est dans le voyage immobile
Quand le coeur connaît sans qu'il soit utile
De trouver un chemin dans l'obscurité
Alors que tout a déjà été dévoilé

Ceux qui ont reçu un destin de condottiere
Ne sont restés qu'au seuil de l'éphémère
Ils n'ont pu se résoudre malgré leurs qualités
A renoncer à cette égyptienne adorée

RETOUR DE BAISERS

La réalité n'est jamais habillée
Il n'y a que des fantasmes d'objets
Ces illusions que croient les ensorcelées
Inconscients inquiets, inquiets

Sereinement, personne ne lèse
Chacun crée son propre chagrin
Se tourner vers le coeur de braise
L'Amour surgit soudain, soudain

Aucune raison de devenir
Seul, être et rayonner
Se contenter de resplendir
En altitude, sourire émerveillé

Et quand les yeux s'écarquillent
L'immensité apparaît, triomphale
A ce moment l'univers brille
D'un pur éclat virginal

Nul besoin de chercher une église
Pour trouver où est l'avenir
Aucune réponse n'est requise
Tant cette beauté fait défaillir

Le flot s'écoule sans trêve
Le contempler emplit les yeux
Et là, échoué sur la grève
De ce rivage merveilleux

De choisir, il n'est nul loisir
Il n'est d'ailleurs aucun besoin
Autant se moquer et rire
De ces climats incertains

La réalité n'est jamais habillée
Il n'y a que des fantasmes d'objets
Ces illusions que croient les ensorcelées
Inconscients inquiets, inquiets

PHENOMENE

Il sort souvent de la bouche des enfants
De grandioses chapelets de mots charmants
As-tu oublié qu'il faut mourir à soi-même
Pour sortir de l'illusion du phénomène

Le phénomène existe parce que tu le crées
Comme l'ensemble de ce monde émerveillé
Si tu t'identifies à l'une des formes
De ses caractéristiques tu deviens la norme

Pourquoi souhaiter n'être que ce petit morceau
Alors même que la totalité est ton lot
Il n'y a rien à acquérir qui ne soit déjà là
Comprends bien cela et toute avidité cessera

Bien sûr qu'il a dit "je suis mort"
Et qu'aussitôt il a construit un chateau-fort
Qui peut bien s'inquiéter de la mort
Hormis quelqu'un identifié à ce corps

jeudi, 22 décembre 2005

VUE DU TREFONDS

Je contemple de mon horizon
Tout ce bruit, cette agitation
Pourquoi ces cris me donnent-ils des frissons
C’est le début de la fascination

Un jour, il faudra bien que cela cesse
Que je retrouve cet élan de sagesse
Pour soulager toute cette détresse
Qui empoisonne notre espèce

Comment saurais-je quel chemin prendre
Quel événement m’y fera rendre
Qui sait pourquoi mes mains tremblent
Quand les nuages du soir se rassemblent

Tout cela n’est que bruit et fureur
Peut-on encore trouver quelques lueurs
Je les recherche avec ardeur
Faut-il que je sois cascadeur

Existe-il dans ce pays
Autre chose que des fourmis
Existe-il une sortie
Pour retrouver le paradis

J’ai trouvé la porte intérieure
Là où réside le vrai bonheur
Faut-il le dire avec ardeur
Pour qu’enfin viennent des jours meilleurs

Cette question, je Te la pose
C’est ça tout l’objet de cette prose
Dois-je rechercher des choses
Ou plutôt reposer dans les roses

mardi, 20 décembre 2005

IMPENSABLE

Quand la pensée n'est pas présente, tout s'éclaire
Le monde resplendit et n'est plus que Lumière
Tout se répand en tourbillons et ellipses éphémères
D'instant en instant jaillissent d'innombrables univers

Mouvement ininterrompu de création fantastique
Aucun besoin d'énoncer des opinions esthétiques
Elles ne sont jamais que superficielles et limitées
Et en aucun cas représentatives de la réalité

Rien de ce qui forme dans la pensée n'est vrai
De cette eau boueuse ne surgit pas la vérité
Les arômes et les saveurs du réel non fantasmé
Dépassent de loin toutes les délires imaginés

Quand cent mille galaxies se lovent dans ta main
Que les étoiles resplendissantes ceignent tes reins
Que ta chevelure est un bouquet de comètes irradiantes
Comment désirer autre chose que cette nuée ardente

lundi, 19 décembre 2005

VENDRE SON AME AU DIABLE

Tu l'as déjà vendue au diable ton âme
Pour que du temps tu fasses un drame
Le diable peut s'appeler mental
C'est lui qui détermine cette cadence infernale

Sous son influence tu t'es identifiée
A ce corps de chair qui n'est que limité
Ta nature de Lumière tu as oublié
Pour t'abreuver de plaisirs et futilités

Le temps n'existe que grâce aux illusions
Mentales qu'en d'autres temps on appelait démons
Pour être, il faut mourir à son apparence
C'est ainsi que l'on sort de l'ignorance

Maintenant que le désir a fait son oeuvre en toi
Te reste-il assez de forces pour changer de voie
Il est toujours temps pour toi de découvrir la Vie
Car l'existence n'est en fait qu'un moment d'oubli

UNE INFINIE RECONNAISSANCE

Il est vrai qu'avoir pu échapper aux ravages du temps
Est un don grandiose et magnanime qu'ont reçu les Vivants
Que ce prix soit payé d'une mort est vraiment peu
Personne par ailleurs ne regrette ce mort odieux

Les flétrissures peuvent désormais marquer la chair
Elles n'ont aucune influence sur la nature de l'éther
Cent mille vies en un instant calme et reposant
L'éternel instant qui règne sur le temps

Tout passe, tout lasse, rien ne demeure
Seuls les vivants de la mort ont peur
Pour les morts rien n'est plus que Lumière
Après la sinistre traversée des enfers

D'infinie renaissance en infinie renaissance
Il ne reste plus qu'infinie reconnaissance
Resplendissant d'une auguste innocence
Irradiant la splendeur de l'absence

Pour laisser la place à la Présence
Qui a jailli du plus profond par transcendance
A ces faibles et pauvres créatures éphémères
Elle a donné à goûter le vrai sel de la terre

DANSE SANS SERPENT

Qu'il est bon de voir sans aucune indolence
Des étoiles la flamboyance et l'insolence
Les mêmes qui brillent dans les yeux de l'éternité
Sortant des formes indifférentes des libérés

Quand des sens éteints montent les fragrances
Quand l'abondance ne provient que de l'abstinence
Aucun parfum ne saurait égaler la senteur du divin
Quand il t'enivre de l'émanation vibrante de son sein

Il y a déjà longtemps que l'âme n'est plus réveuse
Jamais elle n'aurait pu imaginer réalité si délicieuse
Qu'il vente, qu'il neige, qu'il pleuve ou qu'il tonne
Rien ne varie dans ces merveilles qui résonnent

Dans ce coeur dont les chaînes se sont envolées
Qu'un phénix a merveilleusement su briser
Abolies, les contraintes de l'éphémère illusoire
Plus aucune place pour les frissons d'un soir

Alors à quoi bon inventer ces paysages rêvés
Quand le réel dépasse le plus fou des insensés
Quand tu es devenue ce ciel liquide, as-tu besoin
D'étoiles alors que n'existe plus aucun chagrin

PAUVRE DESTIN

Pourquoi donc commenter l'arrogance
D'un écrit dont le coeur n'est qu'indigence
De l'auteur, il n'est représentatif que de l'inconscience
Aucun élément n'étaie ces soi-disantes évidences

On pourrait croire que c'est l'ouvrage d'un autiste
Même atteint de cette fameuse pathologie intellectualiste
Des phrases creuses mises bout à bout ne seront jamais
Qu'illustrations vaines pour noyer le poisson et parader

Du vent, du vent, toujours du vent
Ceci n'est l'oeuvre que d'un mental pédant
Perdu dans le labyrinthe des pensées mécaniques
Aucune Vie dans ce discours pathétique

La mécanicité enrobe ce discours stéréotypé
Dont la mauvaise foi est la principale qualité
On ne peut que regretter cette production illusoire
Qui confine son auteur dans le très dérisoire

Que la vanité lui fasse croire qu'il pense
Qu'il se complaise dans la pénombre des apparences
Il sera un futur et brillant robot organique
Apte à vendre de la salade synthétique

samedi, 17 décembre 2005

VAILLANCE

Il suffit de faire taire l'agitateur malin
C'est lui la cause de tous les chagrins
Ceci nécessite discipline et rigueur
Il ne s'apprivoise pas en douceur

On peut aussi le regarder s'agiter
Prendre du recul pour l'étudier
Tout peut être bon pour le calmer
Sinon il recommence à torturer

C'est lui qui génère peur et désir
Par ses interprétations il t'attire
Vers un illusoire et inutile extérieur
De plus en plus loin du charmant coeur

Vigilance et attention sont tes boucliers
Elles seules peuvent te permettre de lui échapper
Ce chemin n'est pas un parcours de santé
Mais existent-ils des alternatives plus gaies

Aucune certitude empêche de s'égarer
Dans des voies sans issue dégagée
Tous tes efforts seront récompensés
A la hauteur de ta sincérité

POUR UN FILS

Si les fautes de tes parents tu consens à pardonner
Si de leurs influences tu sais qu'il faut te séparer
Si les liens t'apparaissent dans leur nue réalité
Combien déjà tu seras sur le chemin d'éternité

Quand tu auras creusé jusqu'au plus profond
Que de l'abîme seront remontés les démons
Quand tu auras livré bataille jusqu'au Néant
Quand de tes entrailles surgira le Présent

Quand de l'Amour tu auras compris la substance
Quand tu sauras qu'il n'est nulle part nulle souffrance
Quand la Lumière t'inondera en plein jour
Quand de ton coeur la clarté jaillira alentour

Lorsque les plaisirs délétères te paraîtront futiles
Et que de ton arbre pousseront des fruits utiles
Quand l'immensité du vide sera ton berceau lumineux
Et que les éclairs cristallins illumineront tes yeux

Quand tu ne seras plus rien et que ce rien sera Tout
Quand la nudité intérieure t'aura mis à genoux
Que tu te relèveras face à tous les éléments
Et que tu resplendiras même au milieu des tourments

Si la grâce t'accorde le privilège du feu
Il n'y aura pour toi plus aucune forme d'adieu
Quand bien même il n'y aurait plus personne
Ce jour-là, tu seras devenu un Homme

GUERRIERES

C'est au plus profond qu'on trouve cette goutte d'infini
Elle gît telle une immense mer de cristal limpide qui luit
Elle attend l'auguste cohorte des guerrières enflammées
Celles qui ont voulu se sublimer pour trouver la nuée

Celles-la ont traversé l'orage de feu et le brûlant désert
A leur front dégagé elles portent de fabuleux éclairs
La foudre luit dans ces regards qui transpercent les coeurs
Leur brutale candeur ruisselle en perles nacrées de chaleur

Le satin de leur regard n'a que peu d'égal en ce monde
Il déchire néanmoins tous les masques de pénombre
Leur voix contient des trémolos de pamoison offerte
A toutes les bien aimées dont l'oreille est ouverte

Cette caresse de velours sensoriel au creux de leurs mains
Elles s'en vont quand l'Amant leur indique le chemin
Dans leur coeur est gravé en lettres de lumière
L'Amour dont elles sont les porteuses altières

vendredi, 16 décembre 2005

VUE D'UN PONT

Pointée vers l’infini
Ouverte sur le néant
Tiens on dirait la Vie
Doit-on trouver cela surprenant

« la Vie est un pont soyez passants »
a dit un homme de l’ancien temps
rien n’est figé tout est mouvant
un seul point unique est permanent

dans les ténèbres et l’obscurité
le chemin est toujours balisé
nul moyen de s’en échapper
le plus tôt possible est recommandé

prendre la route ne demande rien
que de laisser tomber ces espoirs vains
on trouve le péage exorbitant
alors qu’il ne coûte pas un franc

dans le Népal on trouve aussi
d’autres cimes de cet acabit
elles sont néanmoins beaucoup plus abordables
et terriblement moins redoutables

jeudi, 15 décembre 2005

UN HOMME EST PASSE

Un homme au regard de lumière et d'azur mélangés
Qui porte dans les yeux la richesse de sa nudité
Jamais les larmes ne viendront polluer sa sérénité
Elles sont beaucoup trop précieuses pour être gaspillées

Ces étoiles qui rayonnent au-delà de ses yeux
Sont celles dont resplendissent les bienheureux
Son coeur contient les galaxies et l'infinitude
Comment peut-il s'égarer dans cette merveilleuse solitude

Immergé en permanence dans la béatitude éclairée
Par l'Amour simplifié dans sa profonde nudité
La déesse fait son oeuvre et trace le chemin
L'immensité astrale l'emmène par la main

Au-delà du pauvre pays des éphémères mortels
Perdus dans leurs innombrables déchirements éternels
Qu'ils appellent amour ou guerre suivant leur humeur
Tout en oubliant de contempler ce qui gît en leur coeur

MODERNE CELEBRATION

Qui est l'artiste, qui lui donne ce titre honorifique
Combien sont-ils à être à la hauteur du magique
Combien savent encore exprimer le magnifique
Devant leurs oeuvres s'élève-t-il un état extatique

Aujourd'hui l'artiste est un produit manufacturé
Les plus cotés sont des produits conceptualisés
Leurs travaux sont issus de la pensée conditionnée
Et ne valent guère plus qu'un vulgaire cendrier

Il est où dans ce fatras l'Homme accompli
Mentalisé à l'extrême jusqu'à l'oubli
Où sont ceux qui nous emmènent vers les nuées
Ils semblent absents en dehors des musées

Leurs oeuvres servent maintenant les commémorations
Dans lesquelles la classe moyenne tombe en pamoison
Emotion sans danger qui évite la remise en question
Et qui élimine la conscience en guise d'oraison

Dans la torpeur du confort de l'abattoir
Peut-on encore battre le rappel de la mémoire
Doit-on se contenter de regarder engraisser
Ce troupeaux de moutons décérébrés

Où sont passés les chevaucheurs de vent
Que sont devenus de la muse tous les amants
Bienvenue dans la célébration du néant
Du flasque, du médiocre et de l'inconsistant

S'EVADER DE NULLE PART

Pourquoi donc vouloir se perdre pour se retrouver
Alors que tout n'est qu'images inventées et projetées
A chaque seconde tu changes dans l'impermanence
Tu es totalement différente en toutes circonstances

Si tu crois retrouver un paysage existant et familier
C'est ton mental qui éprouve le besoin de se rassurer
Jamais tu ne peux te retrouver, tout est autre et toi
Tu ne peux échapper à cette règle, pas ici-bas

Pour s'évader de ce tourbillon frénétique et déroutant
Il faut vouloir trouver où est le seul point permanent
Et il se situe en-dehors de tout ce qui est apparent
Pour s'y rendre, le vouloir doit être de feu ardent

Pas une minute ne se passe sans que le spectacle évolue
Tel un torrent dont les flots t'emportent vers les nues
Se lover au sein de la vague pour être au plus intime
Que les eaux soient tumultueuses ou claires et limpides

DISSIMULATION

Cette télépathie n'est en rien étonnante
Dans ce monde aux six milliards d'amantes
Un seul Amant veille sur Ses bien aimées
Il sait tout ce qui peut bien les concerner

Nul besoin de proximité pour celle
Qui dans le coeur a laissé l'Eternel
Faire Son oeuvre à travers le temporel
Un rayon peut-il fuir le soleil

Ceci est à la portée de toutes les amantes
Sincères mais pas des courtisanes arrogantes
Rappelle-toi que rien n'est invisible au coeur
Du croyant soumis à la Vie ou au Créateur

Si Tout est Un, que crois-tu qui puisse rester
Dissimulé au regard énamouré de la Totalité
Seuls les enfants peuvent bien le croire
Et ces délires font leur désespoir

mercredi, 14 décembre 2005

PAS D'ACTEUR

Il n'y a qu'un seul être qui luit
Tu ne pourras jamais interroger que Lui
Au plus profond de cette enveloppe de chair
Il attend que tu le laisses émerger au grand air

Moi n'est qu'une illusion créée par le mental
Par amalgame de quelques images banales
Le mental est un processus indépendant qui crée
Des pensées à la chaîne en dehors de ta volonté

Arrête donc de croire que tu penses
Ecarte les pensées et laisse le silence
Faire son oeuvre d'abondance en ce corps
C'est ainsi que se révèle le merveilleux trésor

Le seul moyen pour aider l'humanité
N'est pas de combattre ou s'engager
Le seul moyen est de grandir intérieurement
Et de permettre à la Vie de s'exprimer librement

Le seul acte de libre-arbitre qu'il te soit donné
De pouvoir éventuellement revendiquer
C'est celui de te soumettre à la réalité
De la pure conscience inconditionnée

UN AUTRE INSTANT

Là, dans la pureté d'un silence émouvant
Le sourire aux lèvres, les yeux envoûtants
Aucun son ne vient déranger la saveur
De ce moment éperdu de douceur

Là où il n'est rien qui puisse affleurer
La brise elle-même s'est arrêtée
Aux portes de peur de déranger
Il n'est qu'une manière d'apprécier

Plus de remous, plus de tension
Simplement faire preuve d'attention
Juste l'élan immobile vers l'intérieur
La caresse d'une fraîche seconde de chaleur

Au rythme languissant mais dynamique
S'ajuster au tempo qui définit la rythmique
Pure jouissance au-delà des sens éteints
L'abstinence d'un instant qui revient

ET TOI?

A chaque instant tu peux ressentir cela
Dès que tu cesses de penser à toi
Crée le vide et laisse le rayonner
Il ne te suffit que de l'apprécier

Dès que tu poses des mots pour qualifier
C'en est déjà pratiquement terminé
Seule la peur t'empêche de t'immerger
C'est du moins ce que tu as raconté

La pensée n'est que par le mental fantasmée
La réalité est systématiquement déformée
Au-delà des mots se trouve la liberté
Aucun terme ne saura jamais la résumer

Comment discerner la Lumière dans l'invisible
Comment appréhender la pure beauté de l'indicible
Quels mots pour illustrer le silence de l'inaudible
Quels ressentis pour la merveille qu'est l'imperceptible

Par les yeux transparaît le rayonnement de la lueur
Dont la délicatesse apporte un côté charmeur
La splendeur du rayonnement de l'éternelle solitude
N'est que le symptôme de l'infinie béatitude

Le danseur ne fait qu'exécuter la danse
La forme n'est en rien la substance
Ces mots ne proviennent de personne en particulier
Même si c'est à toi qu'ils sont destinés

mardi, 13 décembre 2005

PAYS DES MERVEILLES

Continue à te laisser porter
Cesse d'écouter ces pensées
Elles n'ont jamais été tiennes
Elles ne sont que volages et vaines

Tu regardes vers le passé, inutile, tu es absente
Tu envisages l'avenir, inutile, toujours absente
Une pensée advient, laisse filer, elle va s'évanouir
Le mental la saisit, il te fait dépérir

Regarde les pensées jaillir et s'envoler
Comme des pauvres feuilles mortes balayées
Tu n'es ni ce corps, ni ces pensées, ni ces émotions
Laisse donc la Vie s'occuper de leurs questions

Toi, tu n'es là que pour resplendir
Quoi qu'il arrive, restes-en à "respire"
Elimine toute idée de devenir
Espoir et crainte ne changent pas l'avenir

lundi, 12 décembre 2005

AU DEBOTTE

Pas besoin de ces bottes magiques
Pour atteindre cet état extatique
Toujours en toi il est présent
Pourvu que toi, tu ne sois pas émergent

Le chemin de Lumière est balisé par les étoiles
La mer de sérénité est son rivage subliminal
Aucun embrun n'éclabousse ce visage
Immergé dans la contemplation du paysage

La route est directe pour ceux qui osent affronter
La tempête de comètes qui va transformer
Cette terre en un désert sur lequel s'établira
Une nouvelle cité dont la joie est le pur éclat

Le ressac balaiera les petits voiliers
Anéantissant capitaines et timoniers
Pour ceux qui ont anticipé le naufrage
Il n'y a plus rien à craindre de ce voyage

HORS DU REVE

Tes rêves sont des projections mentales
Ils n'existent que dans un monde imaginal
Ils ne sont représentatifs que de l'avidité
Du mental, ils ne parlent que de posséder

Posséder n'est pas compatible avec être
Etre ne se vit qu'en dehors du paraître
Seule compte la reconnaissance de ce que tu es
Le reste n'est constitué que d'illusion et vanité

L'Amour n'a rien à voir avec une âme soeur
A qui tu comptes faire endosser tes malheurs
Bonheur et malheur sont des points de vue limités
Emis par le fantôme qui a emprunté cette identité

L'Amour est infinie et lumineuse solitude
Irradiation de candeur dans l'atmosphère
Ressenti en plein coeur de l'amplitude
De ta nature épanouie, éternelle et plénière

IDENTIFICATION EMOTIONNELLE

L'émotion n'est que le reflet d'un état intérieur
Elle n'est pas liée aux évènements extérieurs
Quand l'humain a compris ce schéma directeur
Il peut travailler sur lui-même et son humeur

Ceci n'est que réaction mécanique et conditionnée
Il n'y a vraiment pas lieu de s'inquiéter
La discipline permet de s'en affranchir sûrement
Seule l'inconscience plonge l'homme dans le tourment

Pris dans les griffes acérées du bien et du mal
On croit à tort qu'il s'agit d'un état normal
En quoi le relatif peut-il discriminer la réalité
S'il se montre incapable d'émerger dans l'inconditionné

Des millénaires de soi-disant évolution de l'humanité
Où sont les symptômes de ces états évolués
La colère, la guerre, le profit, l'hypocrisie
C'est tout se qu'on rencontre par ici

Le seul pouvoir accordé à cet hominidé
Est celui de travailler sur son identité
Celui qui pratique cette activité avec ardeur
Ne se révolte pas et reconnait son erreur

Le nier, c'est s'arroger d'éventuels droits
Dont il ne dispose malheureusement pas
Avoir ces prétentions ne suffira jamais
A voir combien le monde est parfait

ETERNEL SILENCE

Qu'il faille être sourd pour prétendre cela
Jamais le bienheureux silence ne s'éteindra
Que les oreilles distraites soient surchargées
De pollutions sonores est une réalité

Seule l'attention est nécessaire pour contempler
Les vertus apaisantes de de ce silence quiet
Il n'est de responsable que le manque de vigilance
Un des symptômes dominants de l'absence

Celui qui prétend que le silence est mort
Trouve que ses paroles ne résonnent pas assez fort
Dans ce bruit représentatif d'un univers de projections
Dont peu en fait mérite une quelconque considération

S'il est réellement motivé, l'homme éveillé dans la mélée
N'éprouve aucune réelle difficulté à se reconcentrer
A renouer le lien permanent qui l'unit à la Présence
Qu'il rayonne quelles que soient les circonstances

Si le silence se meurt, les oreilles en sont responsables
De le retrouver en lui l'individu s'est montré incapable
Il n'y a pas lieu de jeter une quelconque pierre
Mais plutôt de retrouver l'art et la manière

dimanche, 11 décembre 2005

TOURISTE

Mais si, tu l'es, tu es un vrai touriste
Peut-être pour des raisons moins tristes
Un environnement un peu plus spiritualiste
Néanmoins, aucun différence ne subsiste

Il n'y a que les apparences qui te séparent
De ces voyageurs anglais au teint blafard
Ils viennent chercher des souvenirs superficiels
Tu vient humer des ambiances supposées par toi spirituelles

Quel que soit l'endroit du monde rien ne varie
Identique à toute heure en tout lieu la nature de l'esprit
Tu es dans la recherche intérieure
Pourquoi chercher des ressentis extérieurs

Ta place est toujours là où tu Le ressens
A errer au lointain tu repousses le moment
Il n'y a pas plus d'esprit en orient
C'est plutôt l'exotisme qui est présent

LA ROUTE DU CHANGEMENT

Même si tu l'avais voulu, tu n'aurais rien pu changer
Le monde est parfait depuis la toute première éternité
Prend le temps de regarder au-delà des apparences
Trouve le chemin pour découvrir la substance

Tu n'est pas moins parfaite que lui, c'est certain
Il suffit que tu trouves ce qui reste en ton sein
Ceci est un chemin de pur dépouillement
Qu'il convient de pratiquer sincèrement

Cela ne passe que par la reconnaissance
Ce que tu prends pour toi n'est qu'absence
Au plus profond de ce corps se trouve la Présence
En immanence, faire acte de transcendance

Il faut passer au feu pour que puisse émerger
Ce que d'aucuns ailleurs appellent l'Incréé
Tout doit brûler pour que luise la clarté
Aucun mot ne pourra te le raconter

Ceci est un combat brutal et solitaire
Contre un ennemi plus intime qu'un frère
Tes alliés se nomment lucidité et vigilance
Ce n'est qu'ainsi qu'on peut retrouver l'innocence

Si tu y parviens, rien n'aura vraiment changé
Mais tout sera complètement transformé
Avant cela, seuls t'attendent le feu et la guerre
Ceci est un chemin réservé aux guerrières

samedi, 10 décembre 2005

SANS REFUGE

La morale n'est qu'un système de règles temporelles
Rien qu'on ne puisse réellement concevoir comme étenel
La moralité sont ces règles adaptées pour encadrer
Cette illusion qu'on appelle notre société

Existe une prairie au-delà du bien et du mal
Arrivée à cet endroit il n'est plus de morale
Mais elle est nécessaire dans le monde phénoménal
Ne le voient pas celles qui baignent dans l'immoral

A vouloir le beurre et l'argent du beurre, on n'obtient
Que souffrances, douleurs et chagrins, c'est-à-dire rien
Béatitude et sérénité ne sont que dans le renoncement
Dans le vouloir posséder ne se trouve que tourments

Quel est le sens du verbe aimer ressenti par le coeur
Seul servir suffit à contenter son immanent bonheur
Posséder ou baiser ne sont que les chaînes du désir
Celui qui dévore les êtres écorchés par le plaisir

Savoir Aimer signifie avoir renoncé à avoir
Etre sorti du grand trou du désespoir et de l'espoir
Comprendre qu'Aimer n'est pas compatible avec aimer
Le pêcheur remontant ses filets doit alors discriminer

ESCORTE

Vous êtes belle telle que vous êtes
Ne changez rien, aucune n'est parfaite
Faites ce pourquoi la Vie vous a faite
Transformez chaque moment en jour de fête

Personne ne possèdera jamais rien
Le savoir n'est en rien un chagrin
C'est juste l'occasion de faire d'un instant
Un moment de réjouissance et d'allégresse permanent

Tellement est grand ce miracle d'exister
Alors que rien ne permet de l'étayer
Dans chaque regard se trouve un baiser
A le recevoir il suffit d'être disposée

Continuez donc votre chemin d'écriture
Du saule nous soulèverons les ramures
Afin que son feuillage vous ombrage
Pendant que vous conterez un nouveau paysage

Nos bras sont faits de Lumière adorée
Nos mains portent de la clairvoyance les épées
Il nous importe peu d'être crucifiés
Pourvu que de vos mots jaillissent la clarté

En cela, nous sommes chevaliers servants
Du Silence, de la Lumière et du Néant
La confiance et la vigilance sont nos alliées
Toujours nous reluirons dans l'obscurité

BIENHEUREUSE EVIDENCE

Ceci ne s'appelle pas foi mais connaissance
Cela provient de l'accès à la conscience
C'est ce qui provoque la fin de l'ignorance
Et le constat des simples évidences

Le mental fuit les questions qui l'inquiètent
Pour éviter les interrogations indiscrètes
Les doutes proviennent de l'arrogance
De croire autogène cette existence

La connaissance mène à la soumission
Ce n'est là que chemin de raison
En aucun cas hypnose ou léthargie mentale
En tous les cas libération phénoménale

Qu'importe l'état du monde, toujours joyeux
Je vais, vaquant sur le chemin des bienheureux
Regarde donc au plus profond de mes yeux
Tu n'y verras resplendir que le ciel bleu

vendredi, 09 décembre 2005

TEMPS DE REVOLTE

Le regard ne fait que collecter des données
Qui par le mental sont interprétées et déformées
Personne sauf l'Absolu ne peut dire ce qui est bien
C'est de cette arrogance que provient le chagrin

La révolte et la guerre arrivent aussi de cette manière
L'individu en cela ne fait que justifier sa propre colère
Il prétend que ce sont les évènements extérieurs
Ce qui lui évite de s'occuper de l'intérieur

Jamais le monde phénoménal n'a été juste
Jamais il ne le sera même si tu t'appelais Auguste
Des causes premières tu es responsable entièrement
Il ne sert à rien de le reprocher indûment

Ceci t'est envoyé par un privilégié démuni
Qui n'a que faire de tous ces grands soucis
Seul compte l'harmonie qui règne en toi
Et que par paresse tu condamnes au trépas

Ici ne sera versé aucune larme sur ton courroux
On préfèrerait te voir assumer jusqu'au bout
Ta posture de révolté pour combattre l'ennemi
Qui dans l'esclavage mental te maintient asservi

HOMMAGE AU GUERRIER

Tout est pure et immense perfection immaculée
C'est l'éternelle leçon de vérité de l'Incréé
Les vagues éphémères qui passent à la surface
Sur toi ne laisseront aucune trace

Resplendis donc de ce sourire de lumière
Qui perce dans ce regard qui éclaire
Sois tel un guerrier de feu et d'éther
Dont l'Amour serait la fine rapière

Plonge ton regard dans le coeur
Et laisse faire son travail à la lueur
Emplis toi de la saveur de l'Aimé
Elle est telle un trésor de nouveau-né

Quand du plus profond des précipices
Tu sens monter en toi les délices
Quand l'harmonie t'emporte sur ses ailes d'azur
Que disparaissent les poids et les mesures

Quand tu chevauches la monture du vent
Pour qu'il t'emmène vers d'autres firmaments
Quand de la soumission tu tires ta liberté
Il n'est rien qui puisse le raconter

TEMPS DE MELANCOLIE

Il y a un temps pour la mélancolie
Comme il y a un temps pour l'ennui
Ces affections qui rongent les sens
Sont-elles en lien avec l'absence

A s'être toujours appuyé sur le mental
A s'être enivré dans la projection cérébrale
A avoir toujours cru que la vie devait faire sens
N'aurait-on pas oublié la Présence

Si la vie avait un sens déterminé
Elle ne serait qu'une idée esquissée
Rien d'autre qu'une fantasmagorie creuse
Issue d'une imagination fiévreuse

La Vie a des millions de directions
C'est ce qu'apprend la conversion
Quand le regard n'est plus absorbé par l'illusion
Vient le moment où se résolvent ces questions

Ceux qui restent sur le manège enchanté
Portent le très joli nom de damnés
Ce sont eux qui entretiennent le brasier
Car au feu ils ont voulu résister

Qu'importe alors notre insouciance
La raconter serait-il indécence
Que dire sans risquer de faire offense
Pour montrer la joie avec élégance

UN TRESOR

Comparer ceux qui vont bien et ceux qui vont mal
N'est qu'un point de vue en aucun cas original
C'est le résultat notoire de l'esclavage mental
Ecoute donc plutôt le message du subliminal

Seul l'Absolu peut se permettre de juger de ces états
Personne ne peut donner un tel avis ici-bas
Tu trouveras l'Amour dans le trépas
De l'ego qui règne en maître en toi

Ceci figure clairement dans toutes les écritures
Seul ce vernis te sépare de ta réelle nature
La souffrance n'est que projection immature
La possession une invention de formes pas encore mûres

Laisse donc le monde s'occuper de son sort
Occupe-toi plutôt de révéler ton trésor
Celui qui gît au plus profond de ton coeur
Et qui ne souhaite que devenir une intense lueur

jeudi, 08 décembre 2005

RAYONNE

N'ayez crainte, la grâce est dans vos mots
Tout le monde les trouve très beaux
La Vérité que vous portez est sous-jacente
Il n'importe pas qu'elle soit apparente

Quand elle apparaît devant les yeux
On entend crier fort les envieux
Rappelez-vous le sort à certains réservés
Pourtant, ils n'avaient parlé que d'aimer

Vos mots ont un style remarquable
Même s'il ne vous parait pas impeccable
Soyez confiante et persévérez de bon coeur
Sur les lèvres un sourire, dans les yeux une lueur

Soyez fidèle à ce que vous êtes
Occupez-vous d'avoir le coeur en fête
Le monde est parfait tel qu'il est
Ne le répétez pas, ceci est un secret