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samedi, 31 mai 2008

THUNDERBIRD 69

Jimi jamme
Sur un tapis de bombes
Petite musique de nuit
Aux circonstances harmoniques

Jimi jamme
Au Wolfgang's theater
Comme tous les échappés
D'Alcatraz

Jimi jamme comme un astre pourpre pour ceux qui rincent la brume de Miss Electricity dans les rivières que les lavandeiros de oro font jaillir de la coupe de leurs mains boiteuses dans les circonvolutions astrales des écharpes du temps

Jimi jamme
Comme Mozart en son temps
Le même solo de diamant
Que le chant du Bird

EN DEHORS

En toi cette force
Tu ne sais rien
Et c'est sans importance

En toi cette force
Qui fait
Des murailles de printemps
Des jardins d'hiver
Des spirales en quinquonce

En toi cette force
Qui n'est que le murmure
De tes paupières

Dans la nuit




à Eugène GUILLEVIC

FRISSON NOCTAMBULE

Passage à vide

Génial comme une bouteille
Traversée par la mer

Ou comme un anneau de lumière
Que le vent féconde
De rêves dépenaillés
Et multicolores

Passage à vide
Gare de triage des souvenirs
Du champ des impossibles
Impassible

Passage à vide
Plein soleil atomique
Sans rétroviseur
Ni brise-glace

Où le plein montre
La légèreté de ses plumes
Et l'ancre de sa gravité
Totalement insouciante

LA MORT COMME UN MALENTENDU

La mort ne tue que les morts
Sursitaires par volonté
Vacanciers au travail
Amateurs de frisson bon marché
Qui créent les circonstances
Dont leur chant reflète
Les méandres encombrés
Par l'inexorable carnaval
Des fanfreluches apprivoisées
Aux saveurs domestiques

vendredi, 30 mai 2008

TEFUTZAH

Les korrigans sourient
Devant le juif
Et son vagabondage
Qui revendiquent l'autreté
Comme un blason étincelant
Réinventant en permanence
Le cri moelleux du barbelé
En ignorant volontairement
Le sourire éclatant
De la notion d'altérité

NUAGES DE METAL

Sur un volcan de dentelles
Les nains forgent délicatement
Les acrobaties mirifiques
Histoire d'arrondir les angles
Des courbes soyeuses de la volupté
Charpentant des aciers délicieux
Sous des taffetas sanguinaires
Dans le mariage sans contrat
Qui souligne d'un trait de rimmel
Les entrées secrètes d'un regard

mardi, 27 mai 2008

PLAINE Ô MA PLAINE

Il n'est de parure
Que des châles d'étoiles
Que le vent des yeux
Projette sur la nuit

Noche de fuego
Emulsions dans la vodka
Que balaie les iris enflammés

Des hakas et des tambours
Fragments d'un son
Qui s'éparpille en volutes

De l'or pour les braves
Et les pilleurs de tombes

AVE MORITURI

Evanescent télégramme
Dont les calligraphies aériennes
Et les sémantiques de pluie
Fondent les idéogrammes
Dans le plasma d'un souffle incandescent
Point figé sur l'aurore
Promontoire souterrain
Des effondrements liquides
Et des épanchements gazéifiés
Dans le tumulte raisonnable
Qui préside à la douce folie
Des escarpements de candeur

PURE BOHEME

Dansent les couleurs
En écharpes de soie
Ou en échardes de satin
Sur le fronton des palaces
Dans lesquels se trémoussent
Des nuagelles malicieuses
Qui peignent les tissus
De motifs insouciants
Oriflammes de sucreries
Des polygamies de fortune

SURPRIS L'AMI

Raz-de-marée chez les marrants
La poudre neigeuse
Dans les narines du réglisse
Comme un brûlant ballet
De braises à la sensualité
Glaciale

Raz-de-pavé pour les paravents
Dont l'héroïne remue encore
Dans les frissons de la pluie
Qui décore les trottoirs d'horizon
De ses fresques bouillantes
En polychromie carcérale

Ras des pâquerettes
Pour les anciennes midinettes
Sergent-major de l'armée des ombres
Au dentifrice étincelant
Sur l'arène sanglante
Où paissent les taureaux de combat

TECTONIQUE DU FLUIDE

Il est facile
D'aller plus vite
Que le temps élastique
Il suffit simplement
De s'asseoir
Pour contempler
L'eau qui coule en silence
Sur les gerçures de l'oeil
En bulles d'écume savoureuses
Comme une mousseline de nuit

SOURIRE ABRASIF

La flemme olympique
Brille au septième ciel
Sous le regard des forçats
Dont l'impudence prend
De sérieux reliefs
En contemplant sombrement
La divine comédie
Qui exacerbe les sens
Des gladiateurs endimanchés
Dont le glaive émoussé
Mérite la meule

LAST OF THE MOHICANS

Le dernier poème
Est toujours à écrire
Dans l'incandescent festival
Qui berce les cimetières
De ses éblouissants carnages

Le dernier poème
N'est qu'une arrière-pensée
Comme le goût saumâtre de la peur
Qui gerce la vie
Dans une flétrissure mordorée

Le dernier poème
Est toujours l'oeuvre
Du premier poète
Celui qui naît à chaque instant
Dans une éclaboussure de joie
L'étincelle de son sourire
Balafrant les cornées d'alambic

BALLE PERDUE

L'ombre écrit plus vite
Que la main du poète
Qui suit laborieusement
Le défilé étroit
De l'utérus du langage
L'ombre écrit de la sueur de sang
Du sucre lent
Aux fleurs de napalm
Explosives comme des dum-dum
A défragmentation pourpre

TABLE DES MATIERES

Vite s'invite la lenteur
Comme un éclair au chocolat
Instantané comme la foudre
D'un océan de merveilles

Vite s'évite la sueur
Des forceps de l'advenir
L'eau coule immobile
Dans les yeux de l'aurore

Temps de kaléidoscope
Qui jongle avec les arômes
Dans la saveur des flux
De kérosène éblouissant

LE TEMPS DU THE

Et gésir de désir
Implorante dans l'offrande
Les sens balayés
Par la caresse étincelante
De la douceur
Plus profond plus long
Dans le satin d'un escalier
Dont les racines plongent
Au coeur de l'infusion
D'un sarment de thé vert

JONGLENT LES BRAISES

Et l'incendie s'enlace
Créant des arabesques
De soie et de jasmin
Des jardins sans graminées
D'où jaillissent des fontaines
De vents et d'arômes
Aux couleurs incolores
Et aux reflets chatoyants
Sur les nerfs optiques
Des sarments de rêves

PULSARINE

Des fleurs comme des kalachnikovs
Trempées dans le napalm
Tel un tapis de Little Boy
Aromatisé au curare

Des chrysanthèmes joyeuses
Des iris incendiés
Des lys violés par la joie

Et le parfum du lilas blanc
Comme un délicieux excrémant
Jouissance du colombin
Que les augures étripent
Dans un sourire amusé

LES CROCS DE LA SOIF

Des loups comme des couteaux
Acérés jusqu'à perler
Des copeaux de douceur
En cascades souriantes
Sur des fontaines de pluie

Des loups qui dévorent l'espace
Franchissant les murs privatifs
Pour déguster les agneaux
Que les méchouis tiennent
Désempalés sur leur broche

Insidieuse coulée de candeur
Qui resplendit en couleur
Sur les contours fluorescents
Des opéras dalmatiens
Et des bamboches occitanes

samedi, 24 mai 2008

PILLAGE

Brûler les images
Détruire les conventions
Sarcler l'herbe du langage
Emerge alors
La seule et unique
Non-rencontre qui puisse
Jamais advenir
Lorsque le temps des rêves
Laisse exhaler le parfum
De la douceur des volutes

mardi, 20 mai 2008

CRISTALLISACTION

Rien à attendre
Pour l'homme d'action
Dont la contemplation s'inscrit
D'elle-même
Sur le strass des marches d'empire

Le mouvement comme seule réflexion
La couleur en myriade
La saveur en bandoulière
Et les torrents dans la bouche
Qui lui sert de main
A configurer des franges
Aux impensables limites

Tout dans l'action
Du laisser advenir
Comme un combat farouche
Aux extrémités des pôles
De l'équilibre

Dans l'assiette permanente
Les fragments d'horizon se fondent
En dénivelés d'aurore
En décompositions outrageuses
Et en formes sans cadre
Autre que la folie créatrice
Et l'illimitée frontière du cristal

ALONG THE EDGE OF DANCE

Toucher la main
D'un doigt léger
Comme un soupçon de venin

Effleurer les paupières
D'une langue de satin
Sur une glisse de poudreuse

Sentir
La joie qui s'émoustille
Comme une peau qui mue
En un frisson délicat

Laisser venir
L'orage de candeur
Et ses terminaisons bouclées
Dans l'ouverture évanescente

L'année du micron étonnant
Le siècle des dilatations
Le temps de l'injustice arbitraire
De l'équilibre instable
De l'implosion permanente

En érection

HANCHES ELARGIES

Au sein des runes tracées
Par les chairs putréfiées
Les mystères de routes vespérales
Dans les arbres pétrifiés
Sur leurs sarments de java

Un châle d'arc-en-ciel
Comme un bandana sauvage
Pour déflorer les étoiles
Jusqu'au plus profond
De leurs utérus minéraux

Là où commence la chair
Dans l'écriture scarifiante
Plaie vivace jamais excisée
Toujours purulente et goûteuse
La soie indisciplinée des tueurs

AUX BONS BECS

Une bouche de cristal
Comme un égout céleste
Excrémant des colombins miraculeux
Dans des cours de récréation
Où de fabuleux bambins
Peignent les cils pourpres
D'un soleil multiple
Au sein d'une avalanche
De sucreries fantastiques
Et de tyrannie mélodieuse

UNE LANGUE COMME UNE AUTRE

Le monde est un sexe qui parle
De sa jouissance permanente
Glaciation extatique et chaleureuse
Du pur instant de douceur
De tous les langages
Bouton de rose incandescent
A la lèvre charnue d'où perle
L'aquarelle des mirages
Aux huiles essentielles
Et aux pigments veloutés

lundi, 19 mai 2008

ESTHER ET L'ALAMBIC

L'éthylisme ascétique
Impose ses marbrures soyeuses
A la cambrure des reins
Qu'une hétaïre endimanchée
Fait saillir par un javelot
De flammes alcoolisées
Dans une chevelure bleue
Tombant sur les reins de l'aurore
En flocons sanguinaires
Comme un sauvage duvet de printemps

EN PERLES DE SAVEUR

Une aiguière d'argent sculpte
Un brouillard noir d'alluvions
Lestés dans leur carafe
Où le marbre fait dérision
De la vapeur s'inocule
Dans les veines aurifères
D'où jaillissent insouciantes
Des oeuvres de lutin
Pendentifs sans écrin
Comme des pépites de nuit

dimanche, 18 mai 2008

PURE MAGIE

Chaque instant est magique
Quand l'attention se donne
Non la peine mais la joie
De le contempler
Dans sa sauvage nudité
Pas un seul moment
Qui ne soit empreint de douceur
Rayonnant sous les lambris
Des fêtes médiévales
Qui s'agitent au palais

ESSAIM DE DESSINS

Et des rivières de fleurs
Pour peupler le désert
Sur lequel planent les nomades
Dromadaires et chevaux
Chameaux dont les bosses aplanies
Révèlent les cordillères
Aux amateurs de plaines
Et crevasses embouties

Et des lacs au filon rutilant
D'atonie minérale
Simple comme un bonjour
Quand le matin se lève
Alors qu'il est déjà minuit
Et que l'ombre du soleil
Repose sur les reliefs désuets
Du déjeuner de la lune

Et un océan de couleurs
Pour chamarrer l'argent
Dont le cash-flow inonde
Des vespasiennes hilarantes
Fontaines aux bras tentaculaires
Qui agrippent des cieux mordorés
De leurs gyrophares cramoisis
Par le papier peint menstruel

BARQUETTES DE FRUITS

Bains moussants de la lune
Où les bulles de savon
Opalescentes fugacités
Inventent des royaumes
De bijouterie fantaisiste
Colliers de servage utile
Boucles d'oreille
Au sonotone absent
Anneaux de barbelés
Dont l'exhibition impudique
Donne l'impression
Sans révéler l'expression

vendredi, 16 mai 2008

INVERSITUDE

Prendre l'autoroute des contresens
Ravagé par la sauvage évanescence
Torchères en osmose
Dans le plasma cryogénique

Attouchements qui transpercent les yeux
Des nerfs optiques s'évanouissent
Dans le délire des suavités
Mortuaires

Arômes des linceuls d'archicouleurs
Plongée catapultée vers

On ne sait quel manque de destination
Pas de départ juste un retour
De combustion

Il est toujours écrit
Sur l'écume déshydratée
Le temps des météos
Qui forgent les courbes
Des cimeterres entrelacés
Dans le velours des flammes

mercredi, 14 mai 2008

LA FRAICHEUR DES BARBELES

Les maisons ne souffrent
Qu'en raison des cadastres
Et des cartes routières
Qui traversent les atlas
Des fantaisies propriétaires
L'aventure au quotidien
S'enrichit de toute part
De meurtrissures étonnantes
Qui disparaissent au lavage
Des tommettes de vent

mardi, 13 mai 2008

LE VOL DE L'ESTURGEON

A la foire du trône
Les manèges créent le trafic
Pour les chevaux de bois
Qui naviguent en quinconce
Sur des giratoires fléchés
Sans voir les solives aromatiques
Des ellipses effarouchées
Dont les spirales effeuillent
Les marguerites sauvages
Aux mors de pure saveur

SANGUINE DOREE

Les mondes de la douceur
Sont de feu et de sang
L'incendie consume en permanence
Les perles de jouissance
Tandis que le napalm fluorescent
Ruisselle en nappes de fraîcheur
Eblouissant les cataractes
De son atonie cathédrale
Comme l'atmosphère implacable
D'une caresse d'émerveillement

lundi, 12 mai 2008

WINDPAPER

Les papiers du poète
C'est l'Arménie qui brûle
Et la brise du jasmin
Qui propage ses essences
Au creux des reins
Des cécités de l'aurore
Les papiers du poètes
Sont des sarments d'alouette
L'aube scandaleuse d'une allumette
Dont les virages circulaires
Réaniment les polarités
Des velours homogènes

samedi, 10 mai 2008

FLUIDE MINERAL

Dans le mouvement
Les formes
Dans la forme
Les mouvements

La couleur
Comme un déhanchement soyeux
L'odeur
Comme une courbe plastique
La saveur
Telle une teinture fraîche

Un pigment fort
Structure le toucher

Un murmure blanc
Architecture l'empreinte du son

Et les roues tournent
Paisibles stases
Engrenages étincelants
Dans la clarté qui baigne
Les faubourgs de l'axe

TSARS

Nous sommes les tsars
Fils d'étoiles polaires
En perdition assurée
Sur la plaine de toutes les Russie
Le chant de nos sax
Empoisonnent les blés germés
Et corrodent les plaintes
Injustifiées

Nous sommes les tsars
Funambules de la comédie
Danseurs aux cimeterres
Affutés comme un jasmin frais
Touche de parfum brûlant
Glace fragile
Dans le creux de l'épaule
D'une femme sauvage

Nous sommes les tsars
Renégats aux étoiles d'or
Qui cristallisent dans les veines
Kalachnikov des temps modernes
Yatagans de la douceur
Aux tempes qui résonnent
Des myriades d'un silence
Parsemé d'atours merveilleux

Nous sommes les tsars
Aux couteaux sans pitié
Cruciformes des mondes parallèles
Overdoses au feedback minéral

Nous sommes les tsars
De la mendicité les princes
Du mirage les effluves
De l'amour les enseignes

mercredi, 07 mai 2008

BARROTAGE

Les échelles de valeurs
Sont autant de couleurs
Réfractaires au regard
De la caméra voluptueuse
Dont le pinceau-laser
Ecume les saveurs
Des auras de poussière
Que les alluvions accumulent
Au cours de croisières diluviennes
Dans une tête d'épingle

mardi, 06 mai 2008

ALTEREGOTISME

Le summum de l'égoïsme
Correspond trait pour trait
A l'altruisme le plus intégral
Neige carbonique qui étreint
La chantilly des glaces
Au miroir éteint
Par le reflet absurde
Des mots boomerang
Retombant en plumes alertes
Sur le venin du papier d'Arménie

ON THE ROCK

D'une arme de destruction massive
Appelée par convention poésie
Jaillissent les fontaines
Du vitriol qui stoppe le temps
Sur le screenshot 17 ans d'âge
Comme un vieux whisky
Au goût de tourbe réjouie
Pur malt à l'absence de sérieux
Jouissance de l'alluvion mauve
Qui se consume en souriant

dimanche, 04 mai 2008

NEIGE HATIVE

L'espace d'une étincelle
Comme une année-lumière de largeur
Un océan de foudre
Pour la profondeur
Une altitude tout en attitude

L'espace d'un clin d'oeil
D'atmosphère aux jambes galbées
Par le satin d'une peau

Le sucre à l'oreille
Le velours dans les yeux

Une insulte soyeuse
Sur le duvet des grands marbres

LA METEO DES PLAGES

Graver des initiales
Sur le front de la mer
Comme un alphajet
Au fuselage d'argent
Et une montre suisse
Pour contingenter l'infini

Ratisser les plages de santal
A la recherche des arômes
Que le velours élabore
Dans ses contours d'ivoire

A la pelle et au rateau
Inventer le burin lutin
Qui sculpte l'air du temps
Dans les méandres de l'orage
Et les sources du feu

VOL A L'ETALAGE

Une guitare andalouse
Au creux des yeux
La voix se pose légère
Sur une larme de vent sucré
L'outrage dans les reins
Se sent les ailes pour nager
Au milieu des coraux de nuages
Des émaux d'orpaillage
Et des brandons d'oies sauvages
Volteface et tête-bêche
Pour la saveur des pêches
Et le parfum des biches

AU FIL DE L'AUBEPINE

Douceur de l'amandier
Sur la place aux fruits secs
Comme des outres gonflées d'hydromel
Parfumé par l'alizé sauvage
Et câlin
Douceur du petit matin
Quand Novembre enterre ses morts
Et que respire le Mai
Des filles du muguet
Et des fils du tonnerre

jeudi, 01 mai 2008

MOLECULE DE CONTAMINATION

Des forêts galopent
Sur l'autoroute des stratocasters
Portées par des larsens de feu
Elles réverbèrent l'incendie

Sans coutures ni décor
Tout flambe

Et l'ombre des paysages
S'enhardit sur les arpèges
D'une soie carnivore et volage
Aux peintures de polypropylène enthousiaste

Sans artères ni filon
Les banquises pulsent l'or
Dans des rivières sans tamis

Reprenant le riff originel
Les métallos de la douceur
Forgent une délicate maille
De munitions bengalis
Dentelle d'explosifs
Pour caresse irradiante

Missiles balistiques en croisière
Aux armes bandées comme des arcs
Katioushas sylvestres dévergondées
Dans le strass de l'irradiation
D'une armée de douze singes

Dont toujours un survit

Irremediable

CAUSONS COMME UN BRIN

Fête du travail
Aux armes de la vierge de fer
Etymologie des nuances

Faites du travail
Une question de vie ou de mort
Polysémie cathédrale

Le muguet est signe de printemps
Qui torture les évidences
Des brumes de l'été
D'un tatouage indien
Sur les muqueuses de la joie

Mille et une nuits pour réinventer la vie

BOMBER LES MURS

De la cannelle dans les veines
Pour torsader les épluchures
Des pommes d'arrosoir

Du gingembre à la bouche
Etonnant cocktail de crevettes
Qui dilate l'iris des exaltations

Paprika comme pyjama de soie
Pili-pili sous les aisselles
Laisse aller la vaisselle
Les soucoupes servent le café
Dans les soutes d'Alien
Sur le terrain du velours

LE LOUP DES BIERES

Blonde est la source
Où les bières se brassent
Dans des linceuls en goguette
Avec des catafalques enjoués
Comme autant d'ostensoirs
A tatouer sur les fesses
Le code-barre des évasions
Dans lesquelles s'annulent
Les taxes de la perception
Et les emprunts du carnaval

ODORAMA DE LA TELEKINESIE

Du fond de l'océan
S'élèvent les volutes
Des montagnes du sucre
Parsemant de spores de combat
Les rivages délicieux
Des cancrelats au sirop d'érable

Passent les bouteilles de plasma
Comme autant de litres de vodka
Pour laisser respirer l'haleine
Dans les gosiers assoiffés
Des spirales de l'abondance

Les ovaires de la lune jouissent
Dans ce cinéma de santal
Qui transmute l'odorat
Des tambours arabes
Et des téléphones sans fil

PLASTIQUE SISMIQUE

Temps du tatouage en polyester
Sur les nervures des strings
Qui laissent transparaître
Les poils pubiens de la nuit
Sous les vergetures marginales
Marquant la trace des bronzages
Au soleil des brimbelles
Dévorées depuis longtemps
Dans les mangroves acoustiques
Des bordures du pacifique océan