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dimanche, 30 novembre 2008

HAVE A DRINK

Le vent rit sans cape, archer à l'épaule, monté sur roulettes comme un patin à glace aérodynamique équipé de torchères sculptées au laser dans d'épouvantables convulsions de saveur sans couleur. Loin dans la nuit, des formes mouvementent le paysage paisible de leurs reflets attractifs qui ne font qu'effleurer un court instant de désinvolture, ébauche d'épure sans origine connue en-dehors des étourneaux galactiques qu'on peut trouver sous la chemise effervescente des principautés andalouses dont le flamenco est une résurgence des canaux d'irrigation à l'adrénaline de synthèse. Ailleurs, juste au-delà, pas plus loin qu'ici, un récital carthaginois écosse des petits pois sans hormones, fruits de délictueuses octaves de carbone 14, bols de corn-flakes délicieusement mûris, musaraignes de salons pour divertissements écoliers. Dans les échelles d'éclisses, des scarifications sans âge bousculent d'un va-et-vient de l'épaule la délicate aile de titane dont la dentelle s'irradie sous l'effluve totalement sensibilisé à l'insensé quadrilatère circulaire qui lui masse les neurones synoptiques et les synapses intégrales bercées par la torréfaction artisanale d'un vermoulant en nuisette transparente.

ECOLOGIE DES GOÛTS

Le vent s'active de lui-même
Comme une gamme chromatique
Sur le sol argenté
D'une île au pays des merveilles
Où chacun voit midi à sa porte
Même si celle-ci est une lune

Sur la pelouse des artifices
Entre et sort ce qui se doit
Par les ouvertures présumées
Des images en carton
Que recyclent les rêves
Dans leur divine poussée

MAUSOLEE DES MOTS

Le mot naît
Et devient la monnaie
Tout en étant mort-né
Assignat à signer
Ou assigné à comparaître
Sur des balances sans signe

Le mot naît
Et n'est pas

Rouge comme un nez
Qui le reconnaît
Devient nouveau-né
Sans autre forme de monnaie

MASTERCARDS

La parole est d'argent
Nul besoin de menu
Pour l'entendre

La parole d'or
N'est que le cri du veau
Qui tête le pis
D'où jaillit la monnaie

Tous les poètes de l'authentique
Sont des flambeurs invétérés
Dont la triche est le gagne-pain

SOMBRE VENISE

Abandonner
Comme un acte de confiance
La vie est belle
Comme un prodige d'enfant

Abandonner les ruines
Qui s'effondrent aussi vite
Que leur élévation

Abandonner l'épargne
Et la consommation
Ne rien garder
Que ce qui est offert

FORMIDABLES EN MOUVEMENTS

Les lieux de profonde densité
Laissent des traces
D’évanescence indélébile
Dans la concentration du langage

Les broderies de l’écume
Restituent les pleins sans déliés
Des courants maritimes
Qui jouxtent les cultures

L’ombre d’un sourire
Lit les carottes antarctiques
Au faîte des cardiogrammes
Que dessine le vent

CONTE SANS COMPTE

La vie s'arrête à l'instant même
De son apparition
Entre les deux un clin d'oeil
Rien de plus
Rien de moins
Pas de cinéma
Du brut de fonderie
Pas de littérature
Une absence de fait
Pas de quoi s'en faire au fond

samedi, 29 novembre 2008

AMORALISME

En l'absence de morale
Tout est vérité
Une ou plurielle
Peu importe

Rien n'est faux
Rien n'est vrai
Que suivant les pointillés
Dont d'augustes ciseaux
Bien intentionnés
Font des poutres géantes

Rendez-vous à Tombstone
Disent les étoiles aux shériffs

TISON DE SOIE

A l'écoute de la page blanche
Tu n'entends que cette phrase
Ajoute une autre flamme
A notre forêt

Banjo sur la rivière
Les sons que tu regardes
Enivrent de leurs saveurs
L'empreinte de tes pas

Alors sans élan
Tu prends le brandon
Qui dévore tes doigts
Et tu laisses filer la lame

TEXTURE D'ARCHIVES

Les villes ont des ruelles
Des impasses et des culs-de-sac
Pour le plus grand plaisir
Des amateurs d’urbanisme torturé

Il est simple de traverser la ville
En carburant au semtex
Ou en hydroglisseur
Pour celui qui ne sait pas
Apprivoiser dauphins et dragons

Mais l’architecte présumé du casino royal
Rechigne toujours à voir
Son grand-oeuvre tel qu’il est

NO WAY

L'interprétation voit des fuites
Là où ne sont que mouvements
Dont elle ignore la saveur

L'interprétation dit des fuites
Pour induire un plastron factice
De pseudo-courage
Chez celui qui prétend affronter
Alors qu'il ne fait que subir
Sa propre mise en scène

Sous les lignes des comédies
Les regards fauves lisent
Jusqu'aux motivations des textes

SCALP

Une voix de femme
Tranchante comme une lame
Epluche la nuit
En copeaux de lumière
Qui s'embrasent en flirtant
Dans les bras de la mer
Poussière d'univers
Ebloui par la saveur
Du noyau de pêche
A l'arôme homogène

vendredi, 28 novembre 2008

BRUTE DE DECOFFRAGE AERIEN

Chevaucher les dragons à cru est affaire d'instantanéité, la Factory peut produire des divisions de la joie à tout instant, sans les usiner, juste en laissant faire le vent sur sa paume d'amazone aux mains ensanglantées par les coloris pirates qui détournent les cargos ventrus sur de précieux brisants. Philosophie d'équitation pour amateurs de pluie, la chevauchée fantastique est une poursuite impitoyable, rendez-vous where eagles dare, en solitaire comme il se doit sous les parapluies d'où émerge à grand-peine Cherbourg et son arsenal obsolète. Ouragans et tempêtes, écorchures et cris, les naufrages sculptent des caryatides aux seins lourds de conséquences dans les affres volatils qui embuscadent les noix de jade perlière dont raffolent les outardes dans les jardins suspendus aux lèvres du temps, légèreté intrinsèque des fumées indiennes sur les torrents du tsunami admirable qui perche là où Nemo lui-même n'a pas mis l'ombre d'une mâchoire, ni même un plombage, fut-il de poudre d'escampette.

VUE DE MA NICHE

J'aime les voyages
Et les explorateurs
Surtout quand ils inventent
De nouveaux territoires
A piller doctement

J'aime les sédentaires hallucinés
Les nomades du cru
Et du sauvage
Ceux qui bourlinguent
Sur des rayons de lune
Les surfeurs de la voie lactée
Les pétroleuses de galaxies
Et tous les autres
Qui pérégrinent d'astre en astre
Dans l'arène éblouissante
Des gladiateurs

GIRLS IN GANGS

La vie est belle
Quand on s'appelle Raphaël
Ouvrir les yeux
N'est pas un truc de vieux

Ha les vieux
A sucer des camomilles
Ils en oublient les charmilles
D'où les glycines lâchent
Des bombes au phosphore

Et Diane chante les fusils
Sans s'occuper de Zoé
Qui s'est assise sur le ballast
Laissant partir des trains
Sur la mer insouciante

Peintre ou chanteur
Peu importe le littérateur
S'il se rappelle le gospel
Des pirates à la guitare pourpre

CROSSOVER NAMES

La fortune vit à Hazard Nebraska
Comme un coup de dés névralgique
Dans une chanson d'épouvante
Où la muerte s'envenime

Mary anime Sophia
Byzance en persévérance
Plus un terril dans la boue
Dont la mer module
Les formes sablonneuses

A suivre les lignes d'un mektoub
Les badges s'effacent sous l'encre
Sympathique comme une aube

jeudi, 27 novembre 2008

EMILY SOUNDS

Quand le clown cesse
De gémir sur son sort
Il peut enfin entendre
Le rire d'Emily
Ricocher en échos cristallins
Sur les tombes envahies
Par la surdité des ronces
Qui font du lamento
Une écorchure à la nuit
Rutilante de soie

CHARMILLES

Bleu comme une orchidée verte
En des jours sans pareil
Au même temps qui s'ensorcèle
De vanille et framboise
Tel un accordéon plat
Sur un velours de tulle noir
Et de pashmina blanc
Sous le fuchsia qui frémit
Les balades aux yeux pourpres
Et les glycines en fleurs d'oranger

MASCARA SANS FART

Labourer la mer
Comme une étoile aux yeux clairs
Dans la semence impérissable
Des naufrages en pleine terre

Viens la danse aux armes de feu, tourne les girouettes et les canons protéiformes refondent les formes d'alambic que distillent des crotales au venin d'incision qui ligature les scarifications aux noms brillants comme des nébuleuses galactiques

Sur les hauteurs le vent
Dans les odeurs le temps
Paradis des saveurs l'argent
Bienvenue aux indigents

Les pamplemousses sans presse détournent et vrillent les contreforts de la non-appartenance aux réseaux purement formels des mafias infantiles, élaborant de subtiles architectures, sculptant le flou intégral pour en faire des moisissures irradiantes et des copeaux de butane, désimperméabilisant les revêtements d'anxiolytiques que le chloroforme rend sourds et dégourdis

Sous les doigts le chanvre
Se tresse ou se roule
En noeud gordien coulant
Des jours paisibles et sereins

GEOMETRIE D'OK CORRAL

Dans les rectangles octogonaux
Des spirales quadrilatères
D'insensées paraboles déroulent
Des sphères cubiques
Aux accents pointus
De graves hyperboréennes
Circonflexant d'un chapiteau
La plaine cruciforme
Où de noires volutes de couleurs
Epanouissent leurs ellipses

MONTEE DES LILAS

L'art se tranche à La Villette comme un vulgaire et commun entonnoir, cône turgescent des facilités mondaines à faire passer des lanternes pour des vessies, urticaire galopant des amputés tétras-lyres dont les missiles sont des suppositoires vaso-dilatateurs ou des boas constrictors, suivant qu'il s'agisse de ventiler les bronches ou de presser la purée. Employés aux écritures, un détartreur, subversif élégiaque, inonde de venin ou de sperme les cultures lénifiantes de la volupté en dentelles, un équarisseur égrène des osselets dans des runes sans mystère, un éclairagiste joue aux tarots sous des néons qui s'ensauvagent dans la douce clarté des petits matins crépusculaires. Le patron, un vieillard chenu comme un cep de vigne, compte jusqu'à un, juste le temps de voir venir en un éclair l'héritière de sa fructueuse affaire de négoce de carcasses, véritable amazone du charity-business, et sa répugnante progéniture, un ver à soie sans fil, montreur de marionnettes paraplégique dont les prestations de mime sont de nature à réjouir les facultés jésuites dans leurs enseignes fluorescentes. Famille de sept comme les points cardinaux, l'entreprise de fruits et légumes de la psychédélie prospère dans les transformations par irradiation, implosion ou salaison, suivant en cela les désirs de son auguste clientèle, troupes de zéro positif en conserve, salaisons coutumières de l'habitude, énucléées au monocle tombant sur la poitrine incendiée, de juteux profits dégoulinant le long des moustaches et babines des ces amateurs de viande carnée réconciliés avec les facteurs bios et environnementaux.

SOUNDS ONE

Le silence absolu
Est toujours relatif
On peut l'apercevoir
En haut du mur du son
Vérin de lumière
Aux très vertes fragrances
Ruisselant de ses fluides
Dans les veines arboricoles
Qui perlent les arômes
Des cordes d'une harpe

POPULATIONS EN TRANSIT

Les routes de fortune
Peuplent leurs horizons
D'images verdoyantes
A la hauteur mirifique
De l'étendue de leurs désirs
Manière de relever
L'arôme évanescent
De leur ordinaire
Qui du début jusqu'à la fin
Ne connaît que douceur

FILS DE LA GUERRE

L'artiste en poète
Est un monde sans alentour
L'objectivité lui est fidèle
Comme une absente héroïque

Insoumission aux règles
Des conventions délétères
Basées sur la raison
Des sirènes du profit

L'artiste en poète
Est le monde alentour
Transparent comme la foudre
Qui le porte sur sa main

mercredi, 26 novembre 2008

LOIN DES EFFORTS

Aimer est donné à tous
Sans distinction ni préjugé
Sans objet prédéterminé
Par une volition volatile
Et totalement asservie
Aux motivations
D'un pseudo respectable
Parant de mornes forêts
Des habits d'un triomphe
Dont les elfes rient encore

PYROCULTURE

La femelle du yack
Elève ses petits
Sur les parois gelées
D'un fleuve impétueux
Que rien ne verglace
Hormis le sourire sous-cutané
Qui régit l'hydrographie
Du napalm et de ses dérivés
Dans les deltas poissonneux
Que survolent les dauphins

BRI CHU

Festival de couleurs
Emulsion de saveurs
Explosions d'arômes

Joie des terreurs
Des quartiers de la lune
Cités aux meurtres inconséquents
Et aux procès sans jugement

Poudrière implosive
Canonnière des fleuves bleus
Supernova des profondeurs

MOON OVER MOSCOW

La fille venait du froid
Comme l'homme qui vendait le monde
Ou l'espion qui m'aimait

Traversée du Rio Bravo
Les yeux emplis de Bandolero
Tout offrir à El Alamo

Comme une envie permanente
De viva la revolucion
Mèche courte en bonbonne
Sourire améthyste des amantes

ASSISE D'OCEAN

Le siège de la conscience
Est à Ithaque
Point névralgique situé
En-dehors des cartes routières
Et des lignes maritimes

Chercher sa trace
Dans l'eau des mares
Ne conduit jamais
Ailleurs que dans la boue
Des vents et marées

mardi, 25 novembre 2008

FLUX ARTISTIQUE

Dialogue à une voix
Ou monologue des multiples
Les sons s'enfièvrent
De leurs projections

Sens giratoire sans interdit
Qui connaît la direction
Des traits de l'archer
Perché sur un dauphin

Le regard vagabonde
Par les chemins d'océan
Visitant ce qu'il souhaite
En son for sans extérieur

SUREXPOSITION

Sous les huiles le tableau
N'est qu'un miroir d'instant
Dans lequel l'anamorphose
Coïncide en contemplation

Jusqu'à l'épure d'argent
Les reflets se parlent
S'admirent et sourient
Devant leur portrait

Et les femmes s'exposent
En file d'indienne
Portée par l'indécence
Des vêtues d'abondance

lundi, 24 novembre 2008

IMPUDEUR NOTOIRE

"Chauffe, Monique" dit le forain aux éléphants volants qui décorent les manèges de la Foire du Trône, les ragoûts sont à point, aromatisés aux brimbelles, voluptés des cireurs de pompe du coeur des oueds où rien ne change quand tout change dès lors qu'un essaim de vents y pond son rayon de miel. Souvent, lors des pillages institutionnels, les volutes désertiques se recomposent, sculptés par l'air du temps, toujours différentes, histoire de correspondre aux velléités que les modes entretiennent dans les palais sensibles des affreux gourmets. Les salaisons d'amertume sucrière diffusent leurs arômes faisandés que des narines opiniâtres brûlent sans circonspection, se rappelant les vieux proverbes canadiens qui racontent la couleur du noir après combustion ou les multiples phosphorescences de la môme cannelle dans les bouillons d'intraveineuses épidermiques. Plus besoin d'asepsie dans la désintox permanente, les rafales de poudreuse s'écroulent d'elles-mêmes dès que les barbouzes font mine de lever le cul de leurs sièges ampoulés, provoquant rires et sourires dans les mondes jaunes comme une glace à la vache folle d'où un prion sans foi ni loi s'évapore en arpèges d'auriculaires amputés, élucidant les ellusions fantasmagoriques comme un puzzle d'une seule pièce en vingt mille dimensions, abrogeant les décrets et ardoises affichés au menu des cantines de la malbouffe, dissipation sans disparition des spectres invalides, remise à niveau des dessins animés qu'un arc-en-ciel imperturbable dévisage sans vergogne.

DOLMA

Fondre des cristaux dans l'ébène
Pour ensemencer la discrimination
Nul besoin d'interprète
Pour déterminer l'indice d'octane

Tu es ce que tu lis
Dit l'artiste au chien
Au bout des échelles
De la ponctuation

Sourire malicieux de l'étincelle
Un reflet pour miroir
A l'ostracisme des mouroirs
Et coule le vin fou hors des tiroirs

DESINVOLTE FACE

Forme ou informe
Mots sans valeur
Roupies de sansonnet
Pour payer les otages

Exécutions capitales
Meurtres en séries
Génocide sanguinaire
Poudre d'escampette

Scarification menstruelle
Excision sans complexe
Qui sait lire sous le sens
Le duvet des folies

ATELIER DES VENTS

Le vent écrème les barrages
Pour affiner la porosité
Des oreilles du temps

Le cerumen adopte une attitude fluide
Dès l'émergence de la nitroglycérine
Et des enzymes carnivores

Le sens des mots upside down
Inverse le fil du regard
Et le tracé des cygnes

Forgée par la fonte et la fusion
La parole s'écrit d'elle-même
Au travers des tamis de soie

dimanche, 23 novembre 2008

VENIN DES GLACES

Et dans le chant des furias galiciennes, l'océan celte ondule des saveurs fruitières que d'intenses odalisques peignent sur la boutonnière des pixels d'harmonie. Sous les manteaux de guerre, les armes luisent hors des fourreaux de pierre, claymores et sabres, rapières et glaives, poignards et stilettos, qui s'enthousiasment du traçage des lignes de ballet dans les tribunes d'où s'élèvent des montagnes de trésors, vapeurs sensuelles des gouttes de cristal qui envoûtent les confins de la splendeur. Les ajoncs bourdonnent au faîte des crématoriums de fortune, le bois mort réhabilite les couleurs de coriandre que le chanvre tresse autour du cou des gibiers que des potences hallucinées maintiennent la tête à l'endroit, enfoncée dans la mer, respirant par la fontanelle du pur jus de kérosène aux essences aromatiques. Place des lavandières, la rosée s'effiloche en nuées de quartz aurifère, évidant les tombereaux de préciosité dans le sort commun des exploiteurs d'enfants, le linge sale s'octroie un bonus que l'assurance maladie ne rembourse pas et les contours du vent s'arrêtent scarifiés dans le dessin qu'un berger trace au fusain sur le mur rupestre des cavernes du son.

INTOUCHABLES

Les portes de la perception
Sont toujours ouvertes
Caressées par les couleurs
De créations chimériques
Sur l'obsidienne des saveurs
Que d'étonnants arômes
Parent d'ornements
Aux psychédélies ensorcelantes
Longues chevelures accortes
D'un opéra baroque

QAIN ET CAIRN

La marge est revendiquée
Par ceux qui refusent le centre
Et célèbrent le passage
Sans l'emprunter

La marque de l'assassin sur le front
Quelques passants sourient
Devant l'inventaire de la misère
Exemplaire récompense de la falaise

Pas de fatalité dans le destin
Des volontaires du libre-arbitre
Propriétaires d'histoires à dormir
Dans le souvenir des cauchemars

NEIJIA

Jusqu'à la ligne c'est l'été
Maintenant c'est l'hiver
Du point à la ligne
Plus de pêche à la ligne
Dans l'été des indiens
Qui sculptent des poings
Comme autant de signes
Tandis que coule l'été indien
Sous le point des soupirs
Que les lignes de force
Gardent en point de mire
Au bout des lignes de pointillés

samedi, 22 novembre 2008

GROOVE ON THE MOVE

Rien n'arrête une vague immobile
Rythmée par le tempo des cils
Sur le velours de la nuit

Rien n'arrête une danse de feu
Que l'incendie lui-même
Et son souffle profond

Brûlent les brocarts de soie
Les pourpoints roses
Les linceuls noirs et blancs
Jusqu'à la transparence de la trame

FLORAISON DES TOILES

Ecrire et laisser dire les cascades de miel quand elles déversent leurs kilotonnes d'uranium appauvri sur les steppes où flânent des loups efflanqués aux crocs acérés qui jamais ne trouvent de gibier en-dehors des potences sur lesquelles sourit l'écho des pendus aux yeux écarlates.Ecrire ce qui vient, comme elle vient dans son costume d'amazone aux traits empennés d'acide et de sucre, écrire comme on tue une ombre en l'écartelant au soleil de minuit, écrire dans la caresse du viol et de la restitution des armes. Laisser dire le monde par ses reflets infinis, monochrome aux couleurs fabuleuses, bestiaire délictueux de toutes les saveurs d'inconnue, étincelle d'alphabet qui déclenche la poudre d'escampette dans des moteurs sans implosion autre que les volutes de la supernova resplendissante d'atonie. L'orage sourit toujours aux amoureux, quel que soit le sort que l'imaginaire leur réserve dans ses torrents de soie et ses larmes de sang.

EN CLEF DE VOUTE

La parole s'autorise d'elle-même
Nonobstant les désirs
D'imaginées propriétaires

Dès le départ des courses
Elle est constituant primordial
Ordinaire sans effort

Elle se dévergonde effrontément
Du bas de son libre-arbitre
Papotage sans conséquence
Qui habille les paysages

INDICE D'INGREDIENT

La honte est une hirondelle
Aux contours cristallins
Starlette évanescente
D'opéras comiques
Montés sur les planches
Par d'augustes auteurs

Pas de honte hors spectacle
Le touriste s'en réjouit
Passant insignifiant
Dont le sourire d'épervier
Illumine le poignet
Sur lequel il repose

EMBARQUEMENT IMMEDIAT

La musique chez les sérieux
Hante les pagodes
Du tourisme fluvial
On croit connaître ce qui croît
Sans qu'on s'en aperçoive
Algues autonomes
Dessinant des ellipses
Sur le ciel clair
Des mandarines obsidiennes
Qui voient des gouffres touristiques
Sur les plaines étincelantes
Où ruisselle l'argent

SURF DE NUIT

Laisser l'abandon sculpter
Le corps du délit
Dans la danse des merveilles
Sur le fronton des écumes de granit

Contempler le traçage des balles
Fumigènes ou incendiaires
Qui démantèlent les bastions
Dans le rayonnement du cathéter

Pas de construction
Des évolutions des métamorphoses
Figures de style sans échelle
Jeu de piste sur route déserte

VOIE DES VOIX

Le minimum est au fond
Et remonte à la surface
Sous d'innombrables formes
Dont l'aspect dérisoire
Présente l'intérêt
De n'en avoir aucun

Le minimum syndiqué
Discerne sans complexe
Le halo de sérigraphie
Qui nimbe n'importe quoi
Et lui octroie le label vert
Des écologies surréalistes

vendredi, 21 novembre 2008

A SILENT BARK

A l'incendie rafraîchissant comme le dernier cabaret à la mode, les indiens du solstice nimbent les courroies de strangulation d'un revêtement inoxydable qui laisse le vent parfumer leur gosier de tranches de napalm et d'oligo-éléments à la sauce pur cambouis. Festin du poil à gratter les muqueuses endolories avec une lime, histoire de ragaillardir les donzelles qui auraient oublié de déposer quelque contrebande d'oraisons pillées dans le grand bréviaire des supermarchés de l'antiquité moderniste. La transparence reste de loin le meilleur des camouflages que l'imagination ait jamais inventés, c'est pourquoi la nitro et les solvants sont de redoutables partenaires dans ce bal-musette avec lequel la cocaïne déflore les narines des otaries californiennes, ode barbaresque aux pithécanthropisme et autres néologismes à la sauce romantique, faena des favelas, potage velouté aux asperges irradiantes. Tout se déroule toujours dans le meilleur des mondes possibles pour les adeptes du contrepoids et les franchisés du lest que seules, des griffes élastiques peuvent raccorder aux rochers hurlants qui peuplent le détroit de Messine.

DERNIER VETEMENT

Bagages et chaussures
Posés en contrepoint
De son lit de neige
Dorée par le flux lumineux
Elle écoute à voix basse
Les versets amoureux
Qui nimbent l'ombre de son visage
D'un halo qui prélude
Au grand retour
D'un vert printanier

Hotel Room, Edward Hopper

FJORD A LA GRECQUE

Des rues et des rues
Les villes n'en finissent jamais
De transpirer la buée
Des vecteurs de scorbut

Des rues et des rues
Vive les plazas
Sur lesquels Athéna
Promène ses armes

Chouette gonzesse
Qui délure le moindre apache
Pour le transformer
En requin-marteau

CROCS ET MORSURES

D'artifice est la guitare
Qui ensorcèle les mondes
Pas d'ingrédients hors vocabulaire
Grammaire au frigo
Syntaxe au placard
Let's rock la brume pourpre
Et les châteaux de sable
Tout au long des quais
Sur lesquels planent les docks
Des mordus par la contemplation