dimanche, 11 janvier 2009
DU GOÛT DES RAGOÛTS
Les vrais assassins
Ne sont pas des critiques
Et aucun écrivain
Ne meurt de son vivant
A moins de devenir poète
A mâchonner du plomb
Il ne sort que du plomb
Des égoûts vespéraux
Rien de tangible
Au regard du langage
Dont se pare la mort
La polémique est une guerre
Inutile comme tous les débats
Où les chiens se déchirent
Au nom de putréfactions diverses
Dont ils veulent faire croire
Qu'elles ont de l'importance
Observant cela le vent sourit
D'un clin d'oeil le feu rugit
Et l'eau effectue un salto
Comme un dauphin inversé
Dans une étincelle de clarté
12:15 | Lien permanent | Commentaires (0)
HOPE FREE
Il n'est nul besoin d'espoir
Pour que la vie sur terre
Soit possible
L'espoir fait partie des armes
Dont le vent est l'ami
Qui alimente le spectacle
En munitions de tout genre
Comme son exact reflet
Le désespoir
La vie resplendit sans souci
Sans espoir ni désespoir
Dans le simple regard
Qui nimbe de son aura
La tranquillité paisible
De la plaine aux mille chevaux
Maître des mots
Est celui qui trempe ses ailes
Dans l'argent sans espoir
10:59 | Lien permanent | Commentaires (0)
samedi, 10 janvier 2009
GREEN ON PURPLE
Poetry has no fate
Poetry is its own fate
That nobody knows
Except the emerald smile
Burning in the heart
Of the poet
The poet has no fate
Only hazard and fortune
Rule his destiny
Whatever it looks like
It is never
What it seems to be
Or maybe it is
Among the legends
That are furniture
For the devouring fire
Of the dusty hills
Far away from here
22:28 | Lien permanent | Commentaires (0)
A RECIBIR
Pas un matador
N'apprivoise la mort
En saisissant
Seule une faena de feu
Séduit les belles
Pour celui qui veut
Les oreilles et la queue
Dompter les broncos d'argent
Ou jongler sur des dauphins
N'est pas un job
Juste un passe-temps
Pour chômeur incendiaire
22:14 | Lien permanent | Commentaires (1)
BLOW BLOW BLOW
Du vent à la propulsion
Supraluminique
Pas moyen de l'essouffler
Sans dépasser la vitesse
Où les courants d'air
S'assoient paisiblement
Au coin du feu
Pastichant leurs mouvements
D'un clin d'oeil
A l'éventail
19:58 | Lien permanent | Commentaires (1)
JUST A DROP ON NAGASAKI
Sers moi donc encore
Un rail de ce mezcal
Dont l'alchimie souterraine
Fait des sorbets vanille
Des crèmes à l'acide
Ou des buvards polyglottes
Petits fragments d'extase
Pour miraculés du four à charbon
Dans lequel fermentent
Les pulpes d'abricot
17:19 | Lien permanent | Commentaires (1)
CHAIN GANG FREE SURF
What comes after death
Has the same look
That what comes during life
Absolutely nothing changes
But everything changes
What comes before life
Has unreal sensations
In psychedelic colours
Whatever say the words
All things are free from it
16:48 | Lien permanent | Commentaires (1)
GENETIQUE DES BAGAGES
De l'intérieur de sa valise
Le chien perdu
Croit qu'il la porte
Comme un boulet
Une légende sous-titrée
Alors même que sa mère porteuse
Ne fait que danser
Pour le père qu'il adopte
Quand explosent les combinaisons
De numéros spécifiques
16:11 | Lien permanent | Commentaires (0)
PROFILAGE
Sous le théâtre
Des fanfreluches anxiogènes
Rôdent en glissade
Les monades des femmes
Dans de sombres décors
Plus ou moins épurés
Les chants sont plus compacts
On entend mieux les cris
Et les hurlements
Qui peuplent les confins
D'harmonies particulières
Et de solfèges embués
Sous le théâtre gothique
Où règne la noirceur
Des prairies vertes
Par convention ou par nature
Régentent l'organisme
Qui baigne là ses encres
15:44 | Lien permanent | Commentaires (0)
A LAND OF FANTASY
Nobody knows
But all know
What kind of country
The poet calls a land
Even if his cards and play
Say another name
Inspired by circumstances
A land of greenery
Laying under the ruins
Of all artificial factions
A land that has time in its hand
A land that does not need a future
13:52 | Lien permanent | Commentaires (0)
COMME ON DANSE
Valse en noir
A midi ou minuit
Sous le soleil des brumes
Ou sur un soleil vert
Quand un filet d'agrume
Encense les harmoniums
Qui descendent les escaliers mécaniques
D'un tango chevelu
Valse en noir
L'ombre luit sous les pas
Des danseurs impotents
Pas de valise sous l'entonnoir
Que des passages en transit
Sous les sunlights provisoires
Des marées de cristal
Valse en noir
Des clowns en arpèges
Sur un vieux clou rouillé
Par la mélatonine
Et les embruns azurés
D'un chemin de fer en bois
Valse en blanc
Moins marrant
Plus ludique est la couleur
Des rétroprojecteurs
D'une partie de flipper
Valse en blanc
Comme un chèque en argent
En bois d'astrakan
Ou en velours de sang
Valse en vert
A lire en pervers
Commencer par l'arrière
Valse en vert
Sérieux goût d'ordinaire
De la valse à l'envers
13:26 | Lien permanent | Commentaires (0)
EN FANTAISIE BARBARE
Le rock'n'roll préfère
Le chant des corbeaux
Merveille de grincement
Qui plane insouciant
Sur les épaules velues
Des carnassiers de passage
Des corbeaux à Ravenne
On garde un souvenir ostrogoth
Dont Emily se réjouit
En psychédélie d'outre-rien
Qui éponge l'histoire
Avec les géographies de l'acide
Dans la perfection sereine
Du vol du corbeau
Les étrangleurs se souviennent
Des temps vikings
Où le fer chante les sagas
Des épouilleurs de vent
12:15 | Lien permanent | Commentaires (0)
FLEURISSENT LES PRISONS
Les rêves alternatifs
Créent frontières et barbelés
Aux entournures des yeux
Et la poésie charrie
Des cadavres démembrés
Comme terreau de fortune
Sur lequel les coquelicots
Marchent de mine en mine
Roulant par plaisir
Sur des tessons de verre
09:52 | Lien permanent | Commentaires (0)
EXILE ON MAIN STREET
Le sniper voit du sang
Dans la mandorle
Qui règne souriante
Sur les rues de la ville
Où le massacre n'en finit jamais
De ressourcer ce sang
Qui coule langoureux
Dans les veines
Des cadavres pendus
Aux balcons et fenêtres
09:46 | Lien permanent | Commentaires (0)
HARNACHEMENTS
Dans les poèmes prémonitoires
Qu'écrivent les légendes
Sous couvert de vieux objets
Les villes mystifiées
Se repeignent avec grâce
Telles d'aimables walkyries
Affûtant leur arsenal de charmes
En prévision des cavalcades
Que leurs chevaux fameux
Préparent avec soin
09:29 | Lien permanent | Commentaires (0)
vendredi, 09 janvier 2009
UN REFLET DE LUNE
Derrière la lune
Pas besoin de journal
Pour admirer la richesse
De fanfreluches et carnaval
Derrière la lune
Toutes les ficelles
Qui gouvernent les hunes
Des marionnettes du caravansérail
Derrière la lune
Une autre lune
Celle qu'on appelle la une
Sans parabole ni télévision
22:59 | Lien permanent | Commentaires (0)
MOZAMBIQUE
Autoroute du sur-place
Vagabondage vers nulle part
Sevré par les harpies
Un carambolage de saveurs
Dressées en arlequin
Patchwork de chromosomes
Au teint considérable
De linceuls érotiques
Tambourins sur la place
Du village au cyprès
La lumière fond en halos
Sur la peau qui résonne
De cercles concentrés
Flottaison en apnée
Pas de deux en solitaire
Danse d'orfèvre au cristallin
Evolution des diamants
En parure sur la corniche
Stade terminal en apogée
Rien de plus à ériger
Tout à laisser aller
Dans la douce flamboyance
Carénée par les vents
21:38 | Lien permanent | Commentaires (2)
KILIMANDJAROVERDRIVE
Fly
A rebours
Sur des caterpillars
Où les anges
Ont des cuirs et des clous
Des bandanas dans les oreilles
Des stilettos sur la langue
Dive
Dans le feu des rizières
Comme un Vietnam
Qu'on invente à loisir
Sur les pulsations des glycines
Du napalm dans la bouche
Des exocets aux poignets
Colifichets pour menus plaisirs
Breathe
Une bouffée de psyché
Une respiration de nuit
Une taffe de mezcal
Un zeste en filigrane
Une amulette pour piédestal
Fonce
Plein pot dans la clarté
Décalamine les entrepôts
On surfe debout sur Nairobi
Quand les légions se souviennent
A peine de Kolwezi
21:12 | Lien permanent | Commentaires (1)
STUPEFIANTS
Sur des chants magnétiques
L'extase au bout de l'ivresse
Un ballon rouge s'envole
Le thé se pare de multiples
Tandis qu'en crescendo
Une douche de perles fines
Sonne de fraîches oraisons
Pays des châteaux liquides
Les insomniaques cultivent du café
Sur les tréteaux de la foire
Bienvenue sur le manège enchanté
Où Castor et Pollux
Font briller des lucioles
Pour les yeux des follets
De passage
Narcotique sans narcos
Des trafiquants plein la baignoire
Où le sucre brun trépasse
D'une overdose d'héroïne
Faites passer le narguilé
La chicha se volute en arpèges
Et les houris dansent
Sur le ventre de l'apocalypse
Au chômage intégral
Depuis les dernières révélations
De l'express de minuit
20:56 | Lien permanent | Commentaires (0)
ANOTHER WAY OF DRINKING
Lines written by dead
Always smell green
Even if someone pretends
To hear another aroma
Like white snow
Or silver spurs
Can someone explain
How to feel green
When drinking honey
On a beach with no shore
18:11 | Lien permanent | Commentaires (0)
NEUF KINDER
Tous les poètes
Sont morts de la peste
Et qui prétend le contraire
N'a pas compris
Comment on use
De l'arc d'Apollon
Peut-être en fait-il
Des camemberts
Qu'on tourneboule
Dans les emballages
Sans oser visiter
L'usine à chocolat
17:14 | Lien permanent | Commentaires (0)
FROM MELLOW TO HELLO
L'eau à la bouche
Comme un venin
Par lequel le poison
Se répand voluptueusement
De fille en fille
Et de planète en planète
Jusqu'au chant d'amour
Moelleux chant d'harmonie
Que chante en choeur
Le coeur de mes filles
16:17 | Lien permanent | Commentaires (0)
BROSSE A DENT
Le frondeur n'a qu'un seul ennemi
Une espèce de géant
Couronné par on ne sait trop quoi
Qui meuble ses rêves
De visions de guerre
De massacres en tout genre
A commencer par celui
Des innocents qu'il assassine
Dès leur plus jeune âge
Pour nourrir ses délires
14:07 | Lien permanent | Commentaires (2)
DOGGY STYLE
Lautréamont et Goya
Sont plus indiqués
Pour qui veut savoir
Ce que sont réellement
Ces chiens qui meublent
Des paysages vespéraux
Le chien beau parleur
Se nourrit de cadavres
Le chien réel ne fait rien
Mais la louve rôde toujours
Dans les débris d'un théâtre
Aux canidés savants
13:45 | Lien permanent | Commentaires (3)
APRES LE BAL MASQUE
Dans la ville sans associé
Les enfants de la balle
Font la peau des jours
Pour revenir à la seconde
Où tout se fomente
Sans que l'air du temps
Y soit pour quelque chose
Les matous ronronnant
Sur les genoux du ciel
Leurs griffes éteintes
Dans la splendeur de l'aurore
Qui luit sur les cadavres
11:59 | Lien permanent | Commentaires (0)
MY PLEASURE
Dans le genre jouir
Emily est plus sexy
Que toutes les Colette
De la galaxie
Mais il est vrai
Que les écrivains
Aiment diluer la cyprine
Dans l'eau gazeuse
Lequel peut donc se prévaloir
D'un climax de poète
11:46 | Lien permanent | Commentaires (0)
TIMIDITE
Si l'écriture est fragile
L'oreille est en cause
Matrice du filigrane
On n'écrit bien
Qu'avec les yeux
Sans aspirer la limonade
Qui enrobe le gaz
L'écriture est aussi fragile
Qu'une aile de titane
Sur laquelle ruisselle
L'aurore de tous les dangers
Qui nimbe la plaine
11:39 | Lien permanent | Commentaires (1)
jeudi, 08 janvier 2009
SANS RIVE
La foudre passe à chaque instant
Dans le venin qui nourrit
Les fleurs de napalm
De senteurs de silice
Ou d'arômes insouciants
Il n'est pas d'endroit
Où sa caresse furtive
Impose une loi d'airain
Faite de charme et de sortilège
Parfumés au jasmin
23:17 | Lien permanent | Commentaires (0)
NO INTENTIONS DAWN
One day lightning comes
And measures disappear
As words do
Because whatever they say
The measure is in
Lead can become gold
Because lead is gold
Even if there's only clear eyes
For seeing it
But gold is made of pure wind
Whispering through the night
Like a delicate sigh
Coming from under above
20:47 | Lien permanent | Commentaires (0)
T'ETONNER
Un son dans la main
Dévergonde la nuit
Sur des arpents de braise
Aux joues rayonnantes
Sur la courbure des hanches
Un doigt de velours
Grappille des frissons
Au bout d'un harpon de satin
Un solfège sans notes
Emince la peau sensible
Qui s'ébroue dans l'éclat
D'un sourire d'arôme
17:50 | Lien permanent | Commentaires (0)
VILLAGE GREEN
La nuit poreuse
Et ses perles de brume
Règne sur le paysage
Entourant une tour
A l'horloge arrêtée
La voix des femmes
Guide les pirogues
Qui enlacent les nuages
Dans la profondeur
De leurs décolletés
Feuille après feuille
Un calepin s'amenuise
Sous la transperce
Qui caresse ses flancs
D'une onctuosité sans égale
Délice après délice
Cyprine après cyprine
L'onduline retrouve
La planitude du charme
Au gré des parfums
Qui fécondent son empreinte
15:54 | Lien permanent | Commentaires (0)
VELUX DES PROFONDEURS
Le talent de base
En tant qu'unité monétaire
Flotte de lui-même
Sans effort aucun
Au centre de sa balance
Admirant l'élégance
Avec laquelle d'autres talents
Se déploient langoureusement
Tels de merveilleux lassos
Aux gymnastiques d'aventures
14:27 | Lien permanent | Commentaires (0)
QUELQUES SARMENTS
Sous la couette
Aux mille senteurs
Une braise délicate
Réchauffe les membranes
Dans un trémolo permanent
Venu du fond des âges
Elle remonte les capillaires
Pour incendier les pétales
Dans d'innombrables caresses
Que des yeux mutins
Peignent aux arômes
De la chaleur s'il en faut
11:24 | Lien permanent | Commentaires (0)
PAPERBACK
Le bâton des cheerleaders
Prend toujours la vie
Au sérieux
La conscience sourit
De ne voir l'opaque
Que dans le tournoiement
Des projections fictionnelles
Au défilé des marguerites
Les belles s'effeuillent
En torrents de cyprine
11:09 | Lien permanent | Commentaires (0)
STABLE ROULIS
Le poète suit le rêve
Avec des pieds qui traînent
Sur le rebord des mondes
C'est une histoire de regard
Une affaire de famille
Où l'orphelin sourit
A ses parents
Le rêve suit le poète
Ou le précède
Au creux du même instant
10:55 | Lien permanent | Commentaires (0)
PRISE RAPIDE
Le présent se réinvente
A chaque instant
Le temps de mettre
Des pinceaux dans les yeux
Et de tracer des arabesques
Sur le gris qui perle
Au coin du regard
Rien de plus simple
Pour meubler les lambris
Au goût du jour
10:01 | Lien permanent | Commentaires (0)
AMPLITUDE DU MOUVEMENT
Quelle neige s'envole
De la montagne
Dans les intervalles
Qui luisent sous les mots
Pas une parole
Ne vaut plus
Que le blanc qu'elle écrit
Sur la neige
Au confluent des montagnes
La neige suspend le vol du temps
09:38 | Lien permanent | Commentaires (1)
mercredi, 07 janvier 2009
JUSTE UN MOT EN PASSANT
Des mots qui vivent
Et puis qui tuent
Pour que leur succèdent
Des mots affranchis des mots
Et aussi des maux
Des mots qui vivent enfin
Libérés des maux
Que leur infligeaient les mots
Enchaînés par leur condition
De n'être que des mots
17:34 | Lien permanent | Commentaires (2)
A LA VALSE
Une vie ne se résume pas
Elle se raconte
Comme l'éclat d'un court instant
Qui glisse entre les doigts
A chaque instant une vie
A chaque poème une autre
Milliards de mondes
Qui se reconstruisent
Instantanément
Sous la caresse
D'un embrun pourpre
Sans laisser une trace
16:17 | Lien permanent | Commentaires (1)
FIFRE AUX LEVRES
Champ de bataille
Comme le chant du roseau
Observant les merveilles
Que les courbes du ruisseau
Dessinent sur la voie lactée
Epandant dans les sillons de nacre
De tuniques soyeuses
Un festival de coloris fiévreux
Aux danses vagabondes
Dans l'effluve du parfum
15:57 | Lien permanent | Commentaires (0)
SUR TES CILS
Douce courbure
Qui enveloppe les hanches
Pour déployer ses rubans
Et ses mouchoirs de dentelle
Douce courbure
A la démultiplication légère
A la profusion légendaire
Enveloppe de saveurs
Mirifiques comme les yeux
D'une femme innocente
Qui scintille de joie
15:18 | Lien permanent | Commentaires (0)
UN PETALE DE VELOURS
Un vent doux et froid
Sur des yeux clairs
Perce les derniers nuages
Une étoile chante
Une voix calme
Posée sur ses épaules
Sculptant le lierre
Des spirales du givre
Une caresse invente la chaleur
Aux milliards de saisons
15:05 | Lien permanent | Commentaires (0)
LES FLOTS D'ARÔMES
Sur les bords du fleuve
Des livres
Comme autant de photos
Des rives du temps
Aux chromes satinés
Aux saynettes amoureuses
Aux mille et une histoires
Qui font de l'existence
Un patchwork de couleurs
Aux fragrances innombrables
14:58 | Lien permanent | Commentaires (0)
VAGUE ABONDANTE
A petit pas
Comme un souffle ondulé
Traverse une Espagne qui chaloupe
Dans sa démarche suspendue
Aux lèvres sans complexe
Qui élaborent des sucs
D'où se répand le miel
En vagues de chaleur
Inondant les hanches
Des péninsules attendries
Par le ressac généreux
Qui berce de son charme
La tendresse des bras
Montée de sève
Châle de perles fines
Qui crible de douceur
Les faubourgs tropicaux
Dont se délectent
De mutins alizés
A l'insouciance fort hazardeuse
14:16 | Lien permanent | Commentaires (0)
TRANSFIRE
Danser sur le velours
Des clous d'argent
En guise de rockettes
Surfer sur n'importe quoi
Pourvu qu'il ne glisse pas
Tout en restant fluide
Aimer à ne plus savoir
Quand faire l'amour
Puisque le temps
Ne permet qu'un séjour
14:02 | Lien permanent | Commentaires (0)
VARIATIONS ORIENTALES
Un jour de RAF
Comme un fragment bleu
Tombé d'une écorce
Les Tchèques tiennent les trains
Mais Lara chante quand même
Sur la steppe enneigée
Vladivostok dernier tango
Six femmes dans la ville
Les danseuses du saloon
Milliers de soldats dans l'ombre
Un cosaque et un fouet
Qui écorche les filles
10:49 | Lien permanent | Commentaires (1)
mardi, 06 janvier 2009
RIDEAUX DE PERLES
Une nuit sépare deux jours
Comme un filtre
Aux multiples brumes
Aucune forme d'optimisme
Ou de pessimisme
Ne survit à sa traversée
Sur les prairies vertes
Nul ne connait de l'apocalypse
Que son sens premier
Pas ses néologismes déformés
Chacun vit à la mesure
De ses contemplations
18:09 | Lien permanent | Commentaires (0)
SMALL IS BEAUTIFUL
Quand s'éteint une musique
Survient une autre mélodie
Voire un son
Comme un cristal d'argent
Sur la racine d'un cèdre
Du Liban de Gibran
L'océan sculpte des mains
Qui bercent les rythmes
D'une valse sans temps
Autre que l'accomplissement
Des chemins fabuleux
Au-delà des chimères
17:49 | Lien permanent | Commentaires (1)
ANAKA SONG
Territoire africain
Où marche la nuit
A pas de velours
Sur les braises d'une voix
Au grain transparent
Les guerriers respirent
Les sons de la forêt
Que les dragons parent
De reflets d'aurore brûlante
Au satin étoilé d'harmonie
Pas de chemin ni de piste
Tous sont assis
Autour du feu
Qui chauffe le coeur
En éteignant les yeux
à Geoffrey Oryema
17:17 | Lien permanent | Commentaires (0)
EAU SAUVAGE EXTRÊME
Tout poète sait gré
D'être une plaie ouverte
A jamais dévorée par les vers
La poésie efface les scripts
Des antériorités malhabiles
Au scénario de paille
Aux parfums étourdissants
Et à l'oubli notoire
Comme sous l'effet
D'un baume régénérateur
16:34 | Lien permanent | Commentaires (2)