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mardi, 06 janvier 2009

LAPIDER LES MAREES

Dire non à l'horreur
C'est l'encourager
A accroître ses visites
Cultiver un mauvais rêve
Prendre la balle pour le grain
Jamais ne cesse
Le mouvement des marées
Mais personne n'évalue
La qualité des vagues
Ou l'attitude de l'écume

TRACES DE NEIGE

Sur la neige
Que de traces de femmes
Au pas léger comme plume
Qui trace des arabesques
En formes de sourires
Elaborant des mystères
Avec la nacre de leur peau
Qu'une caresse dévoile
Tel un baiser déposé
Sur le silence des lèvres

APPROXIMATIVEMENT

Rien d'autre à faire
Que dire l'os
Sans autre forme
De procès
Sans forme ni procès
Même pas le dire
Juste montrer
Sans montrer
Dégrafer tous les corsages
Jusqu'au centre de la pulpe
Et puis rien d'autre
Resplendir peut-être
Même pas
Respirer
Sans air
Jubiler peut-être
Par choix
Tuer le temps
Sans heure

PRETS ET INTENTIONS

On fait tout dire
Au poète mort
Qu'on n'écoute pas
Les philosophes notamment
Qui n'aiment le poète
Que reposant en paix
Chacun son théâtre de mots
Sa projection privée
Où le spectateur juge
Sans rien voir
De la trame qui sous-tend
Le mouvement des ombres

POLICE DU METRO

Les vieilles dames
S'accidentent juste
Au fil du temps
Les loups sortent du carnaval
Le jour d'un printemps
Qui ressemble à l'hiver
Tant le mouvement
Des tuméfactions inédites
Fait sourire l'éclat
Des floraisons sucrières

DEGROSSIR

L'identité est sans identité
Deux portent un même nom
Et n'en sont pas moins autres
Tout en étant même
Suivant le point de vue
Qui les contemple
Ou ne les contemple pas
Ou plus
Clarté de l'obscur
Hermétisme de l'ouverture
Unique affaire du regard
Le raffinage du décor

LA CROISIERE DE NANCY

Ni parque ni pimbêche
Juste une collectionneuse
De timbres affranchis
Un sarment de désespoir
Qui oublie de parler
Mais cherche aveuglément
A retrouver dans les reflets
Son intuition originelle
Le regard chaloupé dans l'écume
Par les bracelets qui l'enchaînent

lundi, 05 janvier 2009

BREVE HISTOIRE DU LEST ET DU PLOMB

A toujours vouloir du surplus
Les vagabonds oublient
Le royaume de l’ordinaire
Qui brille quand tombent
Les robes d’artifice
De la piste aux étoiles
Où de Monsieur Loyal en Auguste
Vont des ombres mortifères
Illuminées par les reflets
Mordorés de l’écume

EMOTIONS IN MOTIONS

Chaque vent a sa musique
Ou sa couleur
Comme une saveur de triangle
Résonnant sur des spirales
En arpèges elliptiques
Et en trémolos de senteurs

Juste avant la naissance
De l'ouragan et des pluies
Les vents nimbent de leur aura
Des ondées traversières
Qui décorent de leurs brumes
Les champs joyeux de l'argent

HOT & FROSTY

There's no shelter into the sea
Only dancers on ships
Dolphins on air
Or archers on silver horses
Can provide a shell
To the only desire

Napalm flowers appear
When the ink find
A passage to the North
Destroying ancient worlds
To let the wind clean
The garden of the ice

DAGGERS IN THE WIND

Between wind and ice
Not more than a lash
Of purple breeze

Between wind and ice
Dreams are dying
All the time

Between wind and ice
Dreams reborn every night
From the cradle of music
Played by the swords

ALL IS THERE

Names are only written
In crimson mist
Out of it
Nobody can even imagine
What is a name

Kill the time
And you'll see the haze

Kill the number
And architecture will appear

Without a single form
Without a single law
Just peacefully lying

A free offering for everyone

ENTRE VU ET RESSENTI

Au carrefour du temps qui passe
Le temps ne passe pas
Epanoui dans un sourire
Il se contente de resplendir
Comme au premier matin du monde
Quand une suspension lacrymale
Inonde le coin de l'oeil
D'un mascara transparent
En forme de lent baiser
Au creux d'une épaule enchantée

PAYS DE LA REVOLUTION

La paix intérieure
N'est en rien narcotique
Quand portes et cloisons
Se sont vues défoncées
La paix intérieure
Est aiguisée à l'extrême
Dans la forge qui l'exhale
En forme d'immense douceur
Summum de l'intensité
Murmure que ne sait couvrir
Aucun hurlement des foules
Qui gigotent sur leur écran plasma

UN PNEU DE ZIK

On échappe à l'empire des signes
En les dénonçant
Comme sapins de Noël
Travaillant au noir

On se laisse envelopper
Par une mélodie ou un rythme
En écoutant sans traduire

L'ordre du discours
Les lois de la grammaire
Les exigences de la narration
Autant de chaînes
Créées par l'esclave volontaire

Le langage ne connaît
Aucune insuffisance autre
Que celles de celui
Qui s'en sert en croyant
Avoir lu le mode d'emploi

SOUS PRETEXTE D'OBJECTIVITE

La poésie peut parler
Elle n'est pas responsable
De l'emploi des oreilles
Des yeux voire de l'imaginaire
Que chacun se construit
Dans la ferveur
De ses propres contemplations

La poésie est une pin up radoteuse
Qui passe le plus clair de son temps
A tendre de la toile émeri
Aux adeptes du cérumen
Et des Ray-Ban en tous genres
Que portent les dandys
Des pays où la conscience est bonne

Paris voit des villes
Au travers d'écrans
Accepte leur peuplement
Sans remettre en question
La nature du processus magique
Qui les fait se mouvoir
Sur l'écran noir de ses projections

RASE DE FRAIS

Les sarments blancs d'écologie
Aux teintes entre bleu et vert
Réjouissent les adorateurs
Du feu et des bûchers

La poésie brûle les villes
Jusqu'au troisième degré
Les moellons disgracieux
Font partie des décombres

Ruines que relèvent
Des pastoureaux hilares
Transmutant le n'importe quoi
En fêtes de n'importe qui

AZULEJOS DE SANGRE

Celui qui appartient
A la question de la victime
Peut être narcissique
Autant que faire se peut
Il ne peut s'empêcher
De voir distinctement
Qu'il est le complice
De la hache qui tombe
Son pays dépasse les limites
Des jeux d'artifice
Son écriture porte stigmate
Des énoncés paradoxaux

FEMME AU TRESOR

Belle endormie qui s'éveille
Le dimanche pour lire
Ou écrire des danses
Sous le soleil
Dont l'hiver la nimbe
En toute insolence
Pertinence et charme
Ou levée de charme
Comme si le sortilège
N'existait que pour ce moment

dimanche, 04 janvier 2009

BRUYANTES CULTURES

La mémoire à courte vue
Oublie toujours la logique
Des balances et de l'équilibre

Pour un geste de poussée
Une contre-poussée
Rien de plus rien de moins

Les tracteurs peuvent toujours
Labourer le vent
Le marteau et l'enclume
Ne changent rien à son parfum

LA OU TRAÎNE LE VENT

Dans les royaumes sous-lumineux
Il est des échelles de valeur
Elaborées sous une certaine égide
Les arts en tant que langages
N'échappent pas
A cette humaine manie
Qui reconnaît à Calliope
La prééminence sur Euterpe
Une certaine idée de la musique
N'est pas la musique
Elle est une interprétation
Directement induite
Par d'aériens murs chamarrés
Qui oublient le texte
Pour couronner une opinion

POLITIQUE DE L'IMMIGRATION

C'est quelque part par là
Vers le milieu de l'océan
Que passe de temps à autre
C'est-à-dire tout le temps
La foudre brillante
Des mines anti-personnel
Que le vent promène
Au milieu des épaves
Et des dauphins
Dotés d'accréditation
Et d'un permis de séjour
En bonne et due forme

FURNITURE

Certains livres tiennent parole
Et décollent le papier peint
Qui enlumine le paysage
Quand le lecteur voit clairement
La coïncidence apparaître
Mais leur lecture ne dépend
Que du regard qui les contemple
Et souvent les pare
De ce qu'ils ne disent pas
Privilège de la recréation

APPRENDRE A DANSER

La vision des mots
Dépend de l'acuité du regard
Jamais un même mot
Ne se répète
Dans l'aura verte
Qui le transmute
En permanence
Sous l'encre statique
Des signifiants en tout genre
De contes et légendes

TROIS BAISERS

Il y a un langage
Pour les mondes sensuels
Tapisserie de rubis et topazes
Que le balladin imagine
Voir bouger au loin
De son propre regard

Il y a un langage
Pour le rimmel et les cils
Qui peignent sur le web
Des arabesques poivre et sel
Aux fluorescentes opalines
D'effleurement émouvant

Il y a un langage
D'impulsion immobile
A la fragrance antérieure
Paisible cambrure luisant
Juste avant les yeux
Du rayonnement infra-pourpre

CHÂTEAU DANS LE VENT

Tenter de résumer
Ce qu'est brûler
Dans un feu sans flammes
Sans avoir expérimenté
Les limites de la combustion
Reste affaire de vaine spéculation
Qui cite sans savoir
Et croit que connaître
Peut se faire sur la base
D'une assise de planches pourries
Aucun philosophe ne danse
Sur ses propres ruines

samedi, 03 janvier 2009

THE NO COMMENTO

La poésie est une flagrance
D'inutilité en pleine peau
L'ignorent les censeurs
Habitant des combes d'eau
Où l'éclairage arrive intégral
Mais où les paupières et cils
Continuent d'être animés
De mouvements impromptus
Comme le maniement du ciseau
Pour manifester leur no comprendo

GLISSER SUR HOLLYWOOD

Le murmure des forêts
Est un écho lointain
Derrière lequel des fanfares
Agitent leurs prothèses
D'enfants surdoués
Pour les tâches ingrates
Alors qu'au même endroit
Mais beaucoup plus près
Se lève le vent qui anime
Les fils de la couturière
Dans sa fabrique de linceuls
Aux patchs non-fumeurs
De limonade oxygénée

D'ENCLUME EN ENCLUME

Le murmure des forêts
C'est l'air sylvestre
Qui guide la chanson
Depuis son berceau
Inscrit en pétales d'évanescence
Sous les lignes de texte
Ou en lit de mousse
Sous les paroles du chant
Sans alchimie et à l'air libre
Un vibrato de lumière

STAYIN' ALIVE IN PULP FICTION

La littérature est toujours
Une chose désuète
C'est sa nature même
Qui tente de s'échapper
D'elle-même
Avec plus ou moins de succès
Suivant les filons poétiques
Sur lesquels tombent
Les pêcheurs de corail
De la Mer de Chine
Dont certains rallient
L'étendard du présent

POUR MIROIR

Pour voir une femme
Rien de tel qu'une caresse
Qui la déshabille lentement
Comme un souffle imperceptible
Traversant des glycines
Dans un murmure de douceur
Et peut-être apparait-il
Au détour d'un chemin
De bruyère ou de sel
L'ombre du vent vert
Qui dissipe les étés flous
Dans la clarté du givre

DOUX SOUPIR

Le murmure des forêts
C'est un ruisseau
Qui chante d'une voix d'océan
Descendant sur une harpe
Les cascades de Champagne
Qui jonglent sur l'arc-en-ciel
En défrayant les chroniques
Et en affolant les compteurs
Geiger de la vallée des rubis
D'une plume valseuse

PISTE NOMADE

Un dessin
Comme un langage
Une langue
Brodée sur les signes
Un chant de runes
Sur le désert
Les traces de l'homme
Dont le guerrier attentif
Reconnaît le parfum
Dont son corps est imprégné

JUGULER L'INFLATION

Il n'existe qu'une question
Pour les champions
Du grand tournoi des miroirs
Où les fées déambulent
En rubans sensuels
Sur des épaules nues
Comme une étole sexy
Une main de velours
Sur une peau de pêche
Qui jouit en souriant
Des dialogues innocents
D'une pluie arc-en-ciel

SPOTLIGHT SURF

Encore plus loin
Que le temps du poète
N'est aucun bombardement

Encore plus haut
Que le temps du poète
N'est aucune mosquée

Les chevaux à l'alpage
C'est là le seul temps
Que connaissent depuis toujours
La rose et son parfum

MORTELLE ECHELLE

Il est riche le philosophe
Qui aborde l'existence
En ignorant le tiers inclus
Qu'il méprise

A quoi bon parler
De phénomènes qu'on ignore
En élaborant des hypothèses
Aussi absconses qu'incongrues

L'inespoir n'est pas le contraire
De la philosophie de l'espoir
Et celui qui ne vit pas encore
Comment peut-il parler de la mort

MALGRE TOUT

A l'heure où le directeur
Se substitue à l'acteur
Le film est sublime
Comme est enthousiasmant
Le livre écrit par le souffle
D'un élégant printemps
Le formidable surgit
De tous les misérables
Malgré les différents chats verts
Qui émulsionnent l'atmosphère

vendredi, 02 janvier 2009

BERCEUSE

En profondeur
Sans un mouvement
Juste un doigt de candeur
Plongée de la caresse
Qui soulève un cil
Léger souffle mordoré
Sur la cambrure d'un paysage
Aux ailes éblouies
Par la pluie qui sourit
Aux oiseaux de passage

REFLECTIONS

Un violon pour la baraka
La nitro pour solfège
Le baccarat au casino
Play it again Lucifer Sam
Des joyaux perlent
Sur des lèvres muettes
Incendiant on ne sait quoi
Sur un bûcher de velours
On ne sait où
Mais quelle importance
Puisque le chant vibre
En toute autonomie

AUTOFRICTION

Danse à toute heure
La salsa des faubourgs
Sans qu'un cil ne move
Sur le macadam chamarré
Des anthracites au teint vert

Danse à toute heure
Sans calendrier en chaleur
Dans la cadence des silences
Fulgurants d'outre-rein

Danse du glandeur
Qui laisse la cavalière
Enluminer l'atmosphère

A L'INDIENNE

L'empreinte foudroyée
Greffe sur l'exil
Des bourgeons sans complexe
Aux plumes d'évidence
Les yeux peints
Comme pour la guerre
Mais le chant plein
D'ostracismes à l'envers
Sente qui slalome dans les bois
Une odeur tenace de fugue
Parsemant de lapins blancs
Les confins d'univers

EPSOM

Point cavalier
Qui orne d'argent
Les pouliches de l'Aga Khan
Lors des courses champêtres
Sur lesquels parient
Sans y croire
De curieux spectateurs
A l'oeil qui tourne
En multiplex Dolby Surround
Le film des mémoires à venir

AU CONFLUENT DES INFLUENCES

L'encre coule à rebours
Venant de l'embouchure
Des effluents de la mer
Pour rejoindre le trafic
Du fleuve qui remonte
A la source des fictions
Dans des formes semi-gazeuses
Décorées de bulles hallucinogènes
Aux arômes traversiers
D'une flûte d'enchanteur

CONFIDENCE

Course des spirales
Dans l'enlacement sans fin
Des électrons pourpres
Aux reflets de chêne vert
Tournoi des chevalières nocturnes
Sur le pourtour
D'un doigt de parfum
Glissé dans l'échancrure
D'un pollen aux arômes
Désamorcés par la douceur

ARMEES D'UNE LANGUE

La musique est celte
Quand un barde joue de l'épée
Elle est arabe
Quand un derviche danse au cimeterre
Et Jimi la fait électrique
Pour les yeux d'une femme
Que Bob voit en bleu
Et les Canadiens en cannelle
La musique s'envoie en l'air
Sans Union Jack pour soutenir
Son éternel racolage
De combat singulier

DE L'INFORMATION

La forme sacrée
Du processus de création
Est aussi visible
Que la trace limpide
Du vol de l'oiseau
Sur un fond de ciel vert

Il en va de même
Pour sa forme profane
De laquelle elle ne diffère
En rien si ce n'est
Par le biais de fictives échelles
Créées par interprétations

TRISKELLINE

Dans le calme
Rien ne se comprend
Tout repose et luit
Comme un écho transparant
L'absence de brume
D'une saveur cristalline
Spiralée de couleurs
A l'émail évanescent
Devant la source impossible
De toutes les signifiances

PARFUM CELTE

Dans la nuit une voix
Comme un filet de soie
Des épées dans les yeux
Des fleurs sur la langue

Une seule voix
Aux reflets merveilleux
Courant de nuage en nuage
Sur des tambours déroutants

Métal ou cuir
Satin ou vermeil
Améthyste ou émeraude
Une voix qui s'habille en plein air

POINT D'ENCRAGE

L'équilibre ne rompt jamais
Souple comme l'air
Qui observe un geste
Compenser l'autre
Sans que nulle part
Ne varie la densité
De l'oxygène en parole
Qui éclaire sereinement
Les théâtres d'ombres
Où règne la danse immobile

ECOLE DES FANS

Dans les cours de récréation
D'ignobles scélérats
Jouent aux enfants mal famés
Scalpant des vers
Au cutter ou à la colle
Suivant les modes versatiles
Des coutumes du vent
Qui liquorise les embruns
Dans l'ambre sans air
Dont se parfume la mer