vendredi, 23 janvier 2009
PASSER AUX AVEUX
Alors que dire
De ce qui se dit
En permanence
Sans images
Sans musique
Et sans mots
Mais dont les mots
Forment musique et images
D'un flux d'enchanteresse
A l'étude des avoués
Où la loi se décline
En mode probatoire
Des alchimies d'outre-rien
Alors que dire
Est ouvrage d'avocat
Sans cause ni défense
Ni accusation
Juste le talent du monde
Qui s'exerce dans l'artiste
Aux échelles effondrées
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UN POINT DE CARESSE
Ecrire à la main
C'est comme te déshabiller
D'un souffle épuré
En regardant tomber
Mantilles et dentelles
Dans un lent mouvement
Le temps d'un déhanchement
Où l'air se glisse
Le long des cuisses satinées
Pour laisser exhaler
Les parfums langoureux
Du bouton de rose
Qui rayonne sereinement
Dans l'échancrure humide
Des cyprines du temps
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jeudi, 22 janvier 2009
NO WORK OUT OF PROGRESS
Lire ou ne pâlir
Ce n'est pas une question
Comme parler en est une autre
Sans qu'il ne se dise
Rien qui ne vaille la peine
De perdre son temps
A déchiffrer des contes courants
Dans l'air du temps
Meurtri de sa propre importance
A ne pas pouvoir se relire
22:53 | Lien permanent | Commentaires (0)
UNE BOUFFEE D'OXYGENE
Rien ne peut être mieux
Tout l'est déjà
Pour chaque un
Pas de place pour les regrets
Les mondes vont par milliards
Et cependant
Les rêves aussi
Les dispenses arrivent
Par tirage du sort
Etre mort tant de fois
Permet au poète
D'apprécier l'ironie
De sa dernière cigarette
Qui n'en finit jamais
De se rallumer
On devient vite accro
De ce genre de menu plaisir
22:01 | Lien permanent | Commentaires (0)
UN VIOLON SOUS LA PLUIE
Sous la pluie continue
Les coureurs discourent
De manière discontinue
Portés par les flots verts
Qui nimbent leurs histoires
D'une aura tuméfiée
Dans la continuité de l'averse
Des peintres en bâtiment
Elaborent des architectures
De couleurs savoureuses
Mélangeant les pigments blancs
Sur l'écume ébrêchée par le vent
14:27 | Lien permanent | Commentaires (0)
SUMMER IN SUMER SUBMARINE
La permutation de l'amer
Ne trouve aucun doux
Qui ne soit soluble
Dans le marc de café
La permutation de la mer
Découvre un nain doux
Qui s'assoit insoluble
Sous un quart de mafé
A permuter les permutations
Le tour du monde se fait
Sur l'axe d'une toupie
Qui raconte des histoires
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mercredi, 21 janvier 2009
CINEMA DES HAUTEURS
La femme est toujours
Une reine en armure
Qui porte un enfant
Dans les voiles de ses ramures
Les narcisses ne sont femmes
Que par la chance
D'un reflet dans l'eau
Qui fleurit les organes
Quand le miroir se brise
La femme est nue
Près du feu qui la berce
Dans un souffle prégnant
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POESIE CONTRE RIEN
L'éclairage vient des thermes
Ni des thèmes ni des termes
Dans le jacuzzi des idées folles
Pas une ne vaut plus que l'encre
De sa conception utérine
Dans la nuit des colchiques
Toute idée est égale en elle-même
A sa voisine de palier
Que d'infinis accélérateurs
De particules élémentaires
Booste sur les tréteaux
Des chants de foire
14:19 | Lien permanent | Commentaires (0)
LIVE OR LET DIE
La vie d'un mirage
La mort d'un nuage
Qui n'est pas plus une mort
Que l'autre n'est une vie
En dehors des moutons
Qui galopent sur la mer immobile
La vie d'un nuage
La mort d'un mirage
Qui n'est pas plus une mort
Que l'autre n'est une vie
En dehors des moutons
Immobiles sur la mer déchaînée
11:56 | Lien permanent | Commentaires (1)
BRUSQUEMENT CANTONA
Des lys volent au gré
D'eaux vides de pêches et de photos
Au flanc d'un goût gigotant
Dans la cigüe des mélèzes
Rond calice du ton des ânes
La menotte endosse les rollers de l'air
Brosse élue écorce du décor-monde
Les arts sans frein en échanson
Pulpe éberluée à l'esperluette de narval
L'expurgation draine les ans
Où jouent les morts à l'air gourd
Syntaxe de printemps en sein très doux
11:43 | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 20 janvier 2009
CANTONADE DES MUSCLES BLANCS
Au cran des lisses volets
L'eau fraîche livre des faux rôties
Au fou qui glande en gigogne
Dans l'haleine du muguet qui rit
Le hanneton sur la quiche
Nécrose les notaires de l'horreur
En bonus écossé de Rosemonde
Qu'en son lézard le raifort ceint
Pulpe berbère orale bien grave
La gite pur sexe étrenne le thon
D'un chou au goût de chaire des morts
En seins encrés broutant les reins d'inceste
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BAR DE L'EMBUSCADE A CANONS
L'eau visse les clandés
Au rai des libres doryphores
Coup de vent des rigoles
Véneries qui guettent le jouir
L'hommage du guichet dit-on
Sonne l'air des os aux noms d'heures
Nue crosse de mortes roses en botte
Dont le fort dessein sent les arbres
En gravant des râles pubiens
Plus excités que la reine des gitons
La chère de beurre met les bouts de chou
En lèchant le train brut des écrins lestes
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ARC-BOUTANT DE CABANON
En contant les trévises
Les fées mordent l'or des libraires
Manteau au col si doux
Des louis que jette la nuit de verre
L'âge gai d'un quignon de pomme
Exonère les grosses odeurs de noms
Dont les crocs bottent le numéro d'or
Défonçant le larcin des arts
Au ras des paons graves du bien
L'haleine pue les cités usinées par le temps
Les choux cabus beurrent de chère amie
Les selles en gel qu'étreint le veuf dur en crin
18:05 | Lien permanent | Commentaires (0)
CARAVANE AU GNOME DEBOUT
Vibrent les traits contents
Que l'hiver fait mordre
Au ventre d'où coule le doux
Paré d'une nuisette de rêve
D'une pomme un gué de tagine
Aumône qu'enferme la grosseur des sexes
Vient en motocrotte sortir le nu
Des seins rares qui foncent sans fard
Bravade d'un rien qui bande à part
Montant à cru les pilosités naines
Mi-chèvrefeuille Michou d'urubu
Les oeufs de laisse gèlent les cris du destin
15:37 | Lien permanent | Commentaires (0)
COMME UN RAMAGE DE LOUP
Livrée des mots gitans
De Morphée l'hiver
Aux engoulevents doux
Parque la muse au rêve d'été
L'âge des pots agrée le rhum
Au sexe des odeurs de phéromones
Mordues de la note des vins de l'or
Les Séraphins enfoncent un dard
L'air de rien emballe les bains des rades
Au monstrueux des monts limpides
Châle de miel aux bûches mûres
Cri leste aux grelots herbeux des tsars
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GOUM DU MARTEAU ROND
Oser l'ivresse qui dit je t'aime
Fait lire en mordoré
Le doux glouglou des mantilles
Au rêve tagué par la muse
Agrumes sur le beau Tage
Enorme sax aux formes d'ailleurs
Les mues du vin honorent la dot
Enfantant des phares au sein rond
Au bal des lémuriens des hallebardes
Subliment les bonds d'un monde en sucre
Mâture que lèche l'émail des ruches
Généreux départ creusé par l'écrit
11:10 | Lien permanent | Commentaires (0)
ALTIPLANO MONDAIN
De minaret en clocher
Les funambules tendent des guirlandes
De moins d'un millimètre
Un orteil suffit
Pour faire le tour du monde
Assis de préférence
En transat impeccable
Bagages enregistrés
A l'Hôtel California
Un doigt de champagne rose
Aux bulles polysémiques
En guise de compagnie
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lundi, 19 janvier 2009
ROND GLAMOUR EN CADEAU
Ivresse d'oser dire le même
Hors les tortellinis des morts
Dans le doux gloussement d'un cil
Chouravé par une muse aux aguets
Le gros des vagues écoute
Les mareyeurs aux basques des formes
Dos des vélins aux moeurs émus
Où les encornets faussent les fosses
La balade des malabars sort des eaux
Une balle de blonde avoine en surprime
Les murs rayés par le gel de sages passes
Régénérées par le son creux des tamis
15:14 | Lien permanent | Commentaires (0)
LES MINES DE L'ARENE
Tous les enchantements
Meurent en Abyssinie
On achève bien les Négus
Dans les décombres d'Harrar
Où paissent les esclaves
Des chameliers noirs
Le désert des Tartares
Sourit devant les fleuves
Qui ne séparent ni la vie
Ni la mort mais les enclos
Où le parcage est roi
De tous les conflits
Des barbelés comme treillis
Les pointes vers l'intérieur
Les combattants de la liberté
Récoltent les prix d'excellence
Dans d'académiques débats
Dont l'inanité est le thème
11:27 | Lien permanent | Commentaires (0)
TANGO APACHE
Les contraires vont par deux
Dans un tiers inclus solitaire
Qui clôture d'une ouverture
Les encadrements non communautaires
La taille s'affine sous le joug
Des langues versatiles
Qui retournent les vestes
Comme autant de miroirs
L'adieu est juste un retour
Sans mouvement ni faux-cils
La fonte des eaux usées
Sur la rétine du printemps
10:19 | Lien permanent | Commentaires (0)
MATELOTE RONDE D'ATOURS
Viennent les roses des six thèmes
Les rotors déminent les thermes
Des douze allées glissant
En fougères de musement gai
Voguent des grammes de gouttes
Des skates informent les tiédeurs
Dans la lueur des faux dédains
Les routes déroulent d'anciens photophores
L'aurore glose sur les nids des lamas
D'un halo blond voilant les primes
Des apaches riant aux gerçures
Que creuse le congé des génies
09:59 | Lien permanent | Commentaires (0)
dimanche, 18 janvier 2009
Ô DANSE INTENSE
Tout reste possible
Mais rien ne bouge
Hormis les seins tendres
D'une femme d'envergure
Qui aime les caresses
Dont la fraîcheur inonde
D'un parfum de cyprine
Les hanches troublées
Par le charme du reflet
De sa propre séduction
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PAR MALHEUR
Heureusement qu'il reste
Du sang-froid chez les poètes
Pour éviter les contemplations
Insipides des guerres
Féministes ou écolos
Heureusement que la cour de récré
Ne contient qu'une pomme
Pour éviter les cultures
Intensives des virus
Multiplicateurs de sérieux
Heureusement qu'il y a toujours
Des morts pour en sourire
De ces histoires de la lune
Cette rousse aux longues jambes
Et au pubis délirant
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APPEAU DES MOTS D'AMOUR
Rose est la systole éolienne
Des traits d'or nés des mines
Où des manants glissent
D'une neige qui s'amuse follement
Gaite camarade au gré des Vaux
L'infime mexicaine des heures
Use le sein doux défenseur
Du tour des formes au goût ancien
Sautent les robes des Annamites
Dévoilant par le son l'emprise
L'auberge du pacha rit
Des gueuses en rangées nues
19:07 | Lien permanent | Commentaires (3)
PAR LA OU DORT LA DAME
L'eau grise du septième ciel
Fait mine de lier les ors
Des dégrisements
De l'humus des folles neiges
Au gué d'un calame de crête
Parlent les pleins de l'esquif
D'où fuse le sein dur délaçant
Les soutiens des lourds uniformes
Rita mène l'opalerie
En dévoilant les prisons de l'art
Qu'empalent des javas de perles
Sur la gaze des rues de Milan
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GHOSTS IN THE MACHINE
Des étendards blancs
Flottent au crépuscule
La liberté se fagote toujours
Dans l'air du temps
Selon les besoins
Du scénario du jour
Dans les remous du fleuve
Des brindilles voient l'avenir
En rose et noir
Suivant l'horoscope
Des lanceurs de dé
Aux visions rationnelles
De clocher en corde à linge
L'espoir meurt en beauté
Pour les oreilles qui tournent
En boucles spiralées
Autour de l'axe intangible
De toutes les modernités
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PAROI D'ODEUR MÂLE
Au gré des siennes
Les familiers adorent la faim
Déguisement
Des mues de fols je t'aime
Un disque de grès guette la lame
Par l'esquive des plaintes
Encens qui fulgure la geste du sein
D'où sourd un poussin démuni
Au pinacle du même tir
Le gîte dévoile où l'on vit
Volage gel aux larmes perlées
Par la pure assise de mille ans
11:38 | Lien permanent | Commentaires (0)
LE GOÛT DU NAPALM
La chance des pauvres gens
Décolle toujours au matin
D'où s'envole l'oignon
Et ses simulacres savoureux
La transpiration amoureuse
Fait fondre les formes
En larmes de soie
Ou en torrents de glycines
Les yeux d'une soeur
Comme un réglisse créole
Stratagème délictueux
Qui désenfume les alvéoles
11:03 | Lien permanent | Commentaires (0)
STANDING STILL
L'élégance se trouve
Au confluent des marées
Sur un espar ou une épine
Que traversent des flux immobiles
Dans un déluge de douceur
D'étranges cavaliers
Aux yeux irisés de vert
Surgissent de ses vagues
Pour d'effrayantes envolées
Aux frontières du froid
10:31 | Lien permanent | Commentaires (0)
LA NONNE DU REQUIEM
Le faune de marbre est
Monnaie de singe pour moustiques
Dans le bruit et la fureur
Des étendards dans la poussière
Tandis que j'agonise
Une idylle dans le désert est
Sanctuaire pour lumière de l'auguste
Le pylône du père de la paix
L'invaincu devient gambit du cavalier
Si je t'oublie Jérusalem
10:03 | Lien permanent | Commentaires (0)
samedi, 17 janvier 2009
A BLOODY RAIN
Bleeding on paper
Like a snowy avalanche
Falling from under the sea
On an ocean of white clouds
During the darkest night
Ever seen over the rainbow
Bleeding water by the sword
Lightning strikes with green aura
Firebolts upon the river flow
In arabesques of silk
21:59 | Lien permanent | Commentaires (4)
DU RIFIFI DANS L'AIR
L'idée est toujours dans l'air
L'idée n'est que du vent
Et le vent n'est fait que d'idées
Qui vagabondent nulle part
Pour échafauder les tréteaux
De la scène du crime
Permettant à la comédie des confins
De déployer ses fastes
Sur des nuages pailletés
Par les voyages idéels
21:20 | Lien permanent | Commentaires (6)
L'ANCRE DES MERS
L'écriture est une ancre flottante
Dont le feu intérieur
Se nourrit du bois
Dont on fait les cercueils
Pour optimiser les linceuls
Et blanchir les cheveux
Dont l'aura verte coule
En flots suaves
Sur des mains ouvertes
Aux arômes de douceur
20:49 | Lien permanent | Commentaires (0)
ISPAHAN
La moitié du monde
Repose entre les seins
D'Ispahan la blanche
La rivière qui donne la vie
Irrigue de ses caresses mordorées
La plaine verte et ses mille oasis
De la vieille place à la place du roi
La carte du monde resplendit
Sous l'or des Seldjoukides
La femme aux huit paradis veille
Dans l'élégance d'un crépuscule
Embelli par la rosée d'une aurore
19:58 | Lien permanent | Commentaires (0)
FLOW BY FLOW
Le monde flottant
Est un étrange déhanchement
Qui plane sur une rétine
Attendrie par la pluie
Et les beautés qu'elle dessine
Sur les courbes voluptueuses
D'un cercle d'argent
Dans lequel se réverbèrent
Les elliptiques danses
Du visage du temps
19:44 | Lien permanent | Commentaires (0)
MAKE ANOTHER MOVE
La poésie n'a que faire
Des langages du plomb
Armée de métaphores insomniaques
Elle écorche les pelures
Qui ne racontent que sottises
La poésie est une fellation
Dont l'ambre est une semence
De pure stérilité
Qu'un hydravion ramasse
Dans les chants du napalm
Pour en tapisser gaiement
Des velours d'ammoniaque
Pas un atome n'échappe
A la gestion des flux tendus
Par l'arc des impossibles
Plate comme une limande
La poésie ne reste bandante
Que pour l'acrostiche du vent
17:13 | Lien permanent | Commentaires (0)
AU DOCTRINAIRE ENRICHI
Géronimo monte à cru
Sans qu'un seul mot ne se répète
Dans le phosphore blanc
Qui bombarde les civilitudes
La souffrance se marre
A la porte des cimetières
Où des ombres croient entrevoir
Le manège enchanté
Castor et Pollux en overdrive
Qui passent le mur du son
Sans qu'une aile acrobate
Ne se risque à les suivre
17:07 | Lien permanent | Commentaires (0)
BLINDFOLD TEST
La muse n'a nul besoin de voir
Dans la cécité qui transfigure
Même les moulins
Qui agitent les eaux
D'encres sucrées
Personne ne cueille le parfum
En-dehors des professionnelles
Du livre des doctrines
Dont se moque l'alizé
Paraplégique et mutin
14:34 | Lien permanent | Commentaires (2)
PHOSPHORESCENCE
Les couteaux naissent
Au pays du fun impitoyable
Là où les lames désossent
Les rêves périmés
Fascisme en dentelles de poivre
Au piment qui fait bander Cayenne
Dans les cyprines du jasmin
Torpilles dans les yeux
Des périscopes d'abondance
Réinventent le huit américain
Dans ses délires horizontaux
Au bon vouloir des Thunderbolts
Des pluies de foudre
Egrènent des sillages merveilleux
12:27 | Lien permanent | Commentaires (1)
CURE D'AUSTERITE
La musique du hasard commence
Par une trilogie new yorkaise
Fragments du froid dans la tourmente
Au pays des dernières choses
Sur lequel le palais de la lune
Etrenne la musique du hasard
Le Léviathan dévore le carnet rouge
De Monsieur Vertigo égaré
Dans la solitude du labyrinthe
Qui le mène à Tombouctou
Livre des illusions
Avec lesquelles la nuit de l'oracle
Peuple les folies de Brooklyn
Dans le scriptorium
Qui rayonne seul dans le noir
12:13 | Lien permanent | Commentaires (0)
ESCA(L)PADE
Sous l'empire des métaphores
Les métamorphes crucifient les réverbères
Elaborant des couleurs
Aux armes d'un sang
Qui ruisselle en lambeaux
Sur des routes immobiles
Des cascades dévergondent
Des sables frigides
Dans le paroxysme d'un éternel climax
Aux luxuriances éhontées
Dont nul ne se préoccupe
Dans sa jouissance permanente
11:32 | Lien permanent | Commentaires (0)
BREATHING
Le sens ne s'effiloche pas
Il ne perd jamais un brin
Ni même un cil
L'essence se consume
Comme tout carburant
Qui se sait condamné
Quand les mots ont des ailes
Les hommes sont assis
Ecoutant les danses du feu
Et leurs arômes de douceur
09:07 | Lien permanent | Commentaires (0)
vendredi, 16 janvier 2009
LE TRAVAIL EN HORREUR
La poésie est un virus
Une arme de destruction massive
Qui tue à main nue
Egorge les cieux
Et fait jouir la mer
Ni extase ni désespoir
Pour midinettes ensablées
Une histoire de guerrière
Qui ne connaît que la solitude
Des femmes au coeur d'or
23:25 | Lien permanent | Commentaires (2)
A LA FECONDITE
La réalité vient à Pollyanna
Quand elle se découvre immobile
Malgré les largesses de son regard
Jamais la neige ne tombe
Sur un quelconque extérieur
Même situé aux antipodes
De l'immobilité jaillit
Un mouvement de torsade
Comme le battement d'une paupîère
Mais le mouvement ne repose
Que sur la stabilité du regard
Qui s'émerveille de lui-même
22:02 | Lien permanent | Commentaires (0)
COEUR DU DELIT
Les grandes vacances
Aiment bien les lessives à tambour
Du Bronx ou d'ailleurs
Dans les forêts de pervenches
Où les réveils entament
Leurs premières semaines
En place de grève
Histoire de décongestionner
Les flux d'hirondelles
Des danses d'allégresse
21:06 | Lien permanent | Commentaires (0)
UNE HISTOIRE D'ENFANT
Quand la femme découvre
L'autre femme
Elle devient en effet
Une femme comme les autres
Qui sait tuer
D'un seul coup de cil
Toutes les prétendantes
A l'île où l'attend paisiblement
L'homme qu'elle a choisi
De dévoiler
18:41 | Lien permanent | Commentaires (0)
CHEESE LIFE
Les natures du fromage
Sont telles qu'il faut
Remonter au pis de la vache
Pour retrouver l'arôme joufflu
De la chlorophylle
Et du chewing-gum qui glisse
Une vie silencieuse
Sous les pattes des canards
Dont les entrefilets
Garnissent les placards
18:31 | Lien permanent | Commentaires (0)
AU NORD DE L'IDENTITE
Sur les cartes d'état-major
Les sourcils peignent
Des rehaussements d'épaule
Dont le négrillon rit
Lui dont le territoire
Est plus vaste
Que le grain de mil
Dans lequel on confectionne
Les dialectes locaux
Que d'augustes archéologues
Envisagent toujours de comprendre
Sans examiner leur traducteur
17:27 | Lien permanent | Commentaires (0)
DE L'EAU SUR LA CREDENCE
Le blues sort des bayous
Comme l'harmonium des cimetières
En gants de soie
En marelle de nulle part
Juste un banjo qui grince
Un fond de tiroir qui s'entrouvre
Genre décolleté à l'érotisme
Dégagé des sophistications zoophiles
Et nourri aux mamelles incendiaires
Des gangrènes de la peste
16:41 | Lien permanent | Commentaires (2)
WRITING IS DANGEROUS
Ecrire c'est parler
Sans mots pour le dire
En regardant tomber
Les échardes dans la brûlure
Qui transperce la nuit
Enluminant le vent sylvestre
De son parfum atonal
Au son aussi voluptueux
Que celui d'un lotus
Qui émerge d'un lac gelé
Au beau milieu d'un printemps
De folie et d'inconséquence
16:08 | Lien permanent | Commentaires (2)