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samedi, 14 février 2009

PEINDRE LES NUES

Le poète n'espère rien
Et c'est bien pour cela
Que l'attention lui permet
D'être le réceptacle
Des fragrances du monde
Orchidées de velours
Qui déploient leur faste
Sur le tartan éloquent
Qui anime sa langue
Du sanglot des femmes
Ecartelées dans une vague
De jouissance aux merveilles

LE REALISME POETIQUE

Rien de plus ordinaire
Et de plus concret
Que la poésie du réel

Du bas de l'échelle
Jusqu'au surf arc-en-ciel
Uniquement des descriptions
De figures de style
Et de dérivations spatiales
Sur des luges de vent

Des baisers volages
Au fond des yeux
Qui surplombent le marécage
De toute leur profondeur
Caressant les cambrures
D'une haleine d'épices
Jouant à faire jouir
La langue et ses supplices

La main alerte du poète
Respire le parfum des dames
Filles qui s'offrent
A la demande d'un sourire
Pour un coeur de fruit
Ou un bouton de rose
Pour un frisson une aubade
Jusqu'à sentir leurs cuisses
Ruisseler de tendresse
Dans l'infini servage
Qui fait ployer les muqueuses
A la savoureuse dilatation

Rien n'est plus ordinaire
Qui regarde passer le temps
En peignant sur la peau
Des climax étonnants

vendredi, 13 février 2009

SPASMODIE EN SOL MINEUR

La voie ne connaît pas
L'effort que revendiquent
Les forçats du comprendre
Dont les griffes impuissantes
Continuent de vouloir
Saisir à tout prix
Les sourires de l'indicible
Qui se satisfait
De sa ration d'ordinaire
Sans chercher midi
Dans les ramages multicolores
Des pains perdus

DE GRE A GUE

Au gué du gaiement
Au gré des gréements
Marchent les pieds plats
Des vers sans provision
Autre qu'un raz-de-marée
Genre de rez-de-chaussée
Au ras des pâquerettes
Comme un ras le bol
Ou une tasse pleine
De tout et de rien

PETITE VOMISSURE

Ainsi pourquoi
Vit la pulpe d'évanescence
Dans la large profondeur
De toutes les transparences
Sans que les considérations
N'effleurent de leurs doigts
L'éminence aigüe
Qui préside sans souci
Au bon vouloir des apparences
Du folklore qui croit encore

jeudi, 12 février 2009

JOUR DE FOIRE

Les amateurs d'énigmes
Voient dans l'eau claire
Les nodules que la danse
Construit dans leur regard
Le battement des paupières
N'imprime que de l'écume
Sur les vasistas incolores
Qui nourrissent le rêve
De pérégrinations enfantines
Ou de glorieuses odyssées
Dont toutes commencent
Par la chute des andouillettes
Dans le fracas des mirlitons
Sauvages épopées sans vergogne
Où le viol des domestiques
Redessine au fusain
La roupie du sansonnet

VARIATION GEOMETRIQUE

Dans d'autres poèmes
Zarathoustra s'appelle Gilgamesh
Ou Ulysse pour certains
Nul n'imagine la contemplation
Se mettre à trépigner
Quand arrive le moment
Des retrouvailles
Pourquoi s'agiterait-elle
Alors que de tous temps
Elle rayonne insouciante
Sous les frondaisons
Que les cils peignent en bleu

GRAND HUIT AMERICAIN

Frontière de la limpidité
Les chevaux pâturent
Sous les ruines haletantes
Que le givre cristallise
En rubans de verveine
Aux yeux écarlates
Qu'un carquois écarquille
Sur des paysages rétiniens
Marqués par le fer rouge
De l'absence d'incandescence

Frontière du cristal
Les eaux ne sont plus qu'un lac
Mare Nostrum pour Carthaginois
Dont le vol qualifié
Se mire sur la surface bleue
Des déserts de coriandre
Aux arômes de cris
Qui pactisent en choeur
De chaînes et d'estrades

Un maelström de mélanomes
Irradie ses poudres et ses fards
Sous lesquels rutile en silence
La plateforme ordinaire
Qui décoche des traits
En forme de sourire

mercredi, 11 février 2009

POUR L'EXEMPLE

Comme un téton durci
Par la caresse chatoyante
D'une langue de feu
Aux parfums voluptueux
Dont l'arôme effleure
D'un toucher de satin
Les hanches épanouies
En la douce chaleur
De la cyprine en fusion
Qui glisse langoureusement
Le long des échancrures ouvertes
A la saveur d'un alizé
Dont le goût sensuel
Embrase des effluves de soie

mardi, 10 février 2009

AU GRES DES VOGUES

Les pompes sont toujours funèbres
Pour les marcheurs du vent
Dont les fastes funéraires
Marchent sous les élans
Qui se laissent humblement pomper
Par le bout rouge incandescence
Des lèvres de la lune
Apposant des scellés
Ouverts par mégarde
Sur des perditions en des routes

lundi, 09 février 2009

AND SO WHY

Pourquoi la question
Alors que le sens des mots
Tourne autour d'un axe
Dont la polysémie verte
Annule les chargements
Des bateaux de contraires
En zone de feu émeraude
Là où le rivage est sans plage
Autre que la plaine de givre
Sur laquelle rêvent les nefs

LES MOMENTS DOUX

Temps que ne dure
Tant qui dure
Sans nul doute
Mais sans surprise
Tant qu'éprise
Du temps qui prise
Le tango qui frise
L'étang des brises
Tant que ça dure
Le temps du mur

NECTAR DE POISON

Le vent lèche les écoutilles
Des parfums de passage
Dans la chevelure intime
D'une déesse au sein fabuleux
Dont les filles s'enveniment
Des sels de bain en floraison
Qui nacrent l'or de la peau
Et glissent en caresses
Sur les courbes du temps
Qui gémit en pleurant
Des gouttes de sang frais
Sur les pontons humides
Où des vierges insouciantes
Offrent la ferveur de leurs délices
En partage d'ouverture à l'alizé

ONDEE DU MATIN

Le vent porte
Entre ciel et mer
Le chant des oiseaux
Ou la chanson du matelot

Le vent porte
Sur son aile dorée
L'espace d'un battement de cils
Au sourire couleur parme

Et sous la porte
Le vent dépose
Un baiser de velours
Sur un bouton de rose

CLAIRES EAUX DE L'ECUME

C'est clair
Comme un éclair au chocolat
Une fermeture ouverte
Un travesti en dentelles
Ou une galaxie sans nébuleuse
Clair comme de l'eau de vie
Parfumée à la mirabelle
Qui pousse sur les cocotiers
Au bord des plages sans rivage
De la mer de la tranquillité

DU BLEU DES BLEUS

Toutes les couleurs
Sont inhérentes
Au spectre poétique
Où la transparence
Met en relief
Les bleus de l'âme
Ou le bleu des yeux
Quand le bleu du ciel
N'est plus une bataille
Où les bleuets périssent
Faute de bleu de travail
Pour éponger le bleu de méthylène

BEFFROI DE BETHUNE

Le livre des riches heures
Que le bourreau écrit
Vaut pour son pesant d'ordure
Que les éboueurs promènent
Le long de voyages
Que peu souhaitent emprunter
Sous les lambris des palaces
Où se meuvent en cortèges
Au corbillard sympathique
Des processions mémorielles
Aux relents putrides
Dont le vent se moque gaiement

dimanche, 08 février 2009

UNE BULLE DE TOKAY

Un rêve d'organza
Déploie ses fastes
Au milieu des arbres
Qui plient sous le rire silencieux
Des facteurs d'orgue de Staline
Aux katioushas incandescentes
Dans l'aurore qui joue
Sur les rebords d'une corolle
A la chapelure de soie
Et au parfum enivrant de velours

samedi, 07 février 2009

NID D'YEUX NID D'AIGLE

Ici tout le monde danse
Sur des reflets de soie
Vendangeurs de parfums
Cueilleurs d'arômes
A la serpe ou au fléau
A la masse d'armes
Ou au couteau dressé
A la caresse aigüe

Tout le monde danse
En cadence décaféiné
Très tendance branchée
Hors secteur des batteries
Dont les casseroles chromées
Font cuisine en sous-sol
Entre les mains expertes
De la tambouilleuse aux oeufs frais

Mille regards au monocle
Pour un regard multipolaire
Et tourne le silence
Dans les volants des belles
Dont les froufrous étourdissants
Laissent rêveurs les voyous
Assis derrière le comptoir
Un sourire à la main

vendredi, 06 février 2009

AU BON BEURRE

L'esprit
Premier des irréels
Connaît bien le sens de l'humour
Des voix qui parlent
Dans la solitude des boucheries
En zappant les échos concentriques
Des taouages prémonitoires

Quand commence l'équarrissage
Se demande la bergère
Qui joue à cache-cache
Avec des feuilles de vigne

Des gnomes au teint vert
Repeignent le sable des plages
Aux armes des fonds marins
Lutins ou trolls
Qui peut bien savoir
Les ombres furtives s'amusent
Des reflets d'ébène
Sur la nuit d'enluminures
Qui peuple les confins

ASPHALT PIT

Le fondement est un élément essentiel
Au bon fonctionnement des flux
Une marge active et ses dilatations
Dont les doigts font dans les cahiers
Et permettent de s'ouvrir
A des photographies d'étalement
Dans toutes les postures imaginables
De rapports particuliers
Avec la discipline de la contrainte
Qui juxtapose des éléments forts
A haute teneur
A côté d'extraits feuilletables
En oeuvre ouverte
Aux éléments du rire
Et à la légèreté qui en découle

FAUX TEMOIGNAGE

La pitié est une élégance
Geste d'auto-adoration
Qui jamais ne sert
A qui elle est adressée
Raffinement de la torture
Qui valorise uniquement
Celui qui prétend en avoir
Et administre moultes preuves
De la justesse de ses vues
Qui font sourire les passants

jeudi, 05 février 2009

HAUT LES FILLES

Que fait donc Baby Blue
Dans les bras de Tom Payne
A danser le long de l'Highway 61
Encore un truc de blonde
Qui fume des brunes
Au lieu de s'occuper
De l'herbe qui fait rire
Ou de l'ecstasy
Qu'on récolte les bras ouverts
Et les pas raccourcis

Et qu'en est-il de Lucy
Dont le ciel est de diamant
Tout autour du panoramique
Qu'une tour projette
Sur la pacotille des docks
Que des caméléons repeignent
En sanglots d'ivoire
Ou en flocons d'ébène
Suivant les doubles vues
Des verres à la réfraction pourpre

Moi je préfère Emily
Question de siècle ou de psyché
Une violence d'épouvantail
Pour les maîtres astronomes
Dans l'interstellarité polaire
Où les boosters s'éclatent
A réinventer des murs
En préludes ubuesques
A d'insouciantes réunifications
Au-delà des barbelés nucléaires

MER DE CRISTAL

Athlète désaffecté
Le poète est le fruit
D'un strict désoeuvrement
La contemplation amoureuse
Constituant l'essentiel
De sa non-activité
Dans les remous torrides
Que les cils imposent
A la clarté étale
D'une mer impudique

RIEN A TRAQUER

Laisse aller la plume
Au gré de ses périples
Quand le vase est vide
Des désirs futiles
Et des volontés sérieuses
De dire ce qui ne peut l'être
Le grain fleurit de lui-même
Dans d'inépuisables sporaisons
D'incandescence arborée
Qui deviennent vaines formules
Suivant ce que les vieux en font
Comme dit malicieusement le poète

EXCISER LA REPUDIATION

Toutes les punitions
Ne découragent jamais
La femme qui réussit les pizzas

Quand elle se déshabille
Dans la niche du chien
Plus besoin de viagra
Pour mettre en valeurs
Les atouts de l'érection

Le sexe sans complexe
Plus besoin de draguer
Toutes les femmes du monde
Quand s'achève la torture
De la tombe et sa culture

Les recettes de pâtisserie
Prennent alors la forme
D'un canon bien roulé
Dont le choeur chante
Les merveilles des rouleaux
Ecrits à l'encre sympathique

mercredi, 04 février 2009

SOME LIKE IT HOT

Le chat et le poisson rouge
D'une galerie sophistiquée
Avec vue plongeante
Sur l'usine désaffectée
Ne sont que flaque d'eau en ébullition
D'un vieux château rouillé
Par le bouquet des champignons
Qu'un train de marchandises dans la brume
Du sanibroyeur d'imaginaire
Prend pour l'audace du salé-sucré

PETRI MAIS FIER

A la fin de son existence
L'homme fait le bilan
Du spectacle de ses contemplations

Chacun choisit son parfum
Qu'il impose à la douceur
Souvent en refusant l'évidence

Se dessinent dans le texte
Les rêves qui meublent
Le regard et l'ouïe

Et que le vent emporte

TOILE DE FOND

Le vent n'en finit jamais
D'écrire les mémoires de la mer
Etale dans son linceul de nuit
Sur fond d'éblouissement

Polaire sur le front
Ses filles bercent des rivages
Aux couleurs de l'été
Et du manège enchanté

Hippocampes et dauphins
Comme destriers audacieux
Sur l'autoroute des corsaires
Où la flibuste n'encourage aucune loi

CENTRE D'INTERET PERIPHERIQUE

Les sourdes ont l'aventure facile
Qui voient du danger
Dans le frémissement inventif
D'un brin d'herbe
Sur lequel galopent
Les chevaux sans relâche
Au clair de lune
Qui ne s'abandonne pas
Et s'étonne de l'opacité
De son reflet ému
Sur l'eau trouble de l'étang
Qui repose clairet

mardi, 03 février 2009

ROUTE 69

Les pavés parlent toujours
Aux oiseaux de passage
C'est ainsi au printemps
Que se fait la musique
Sur un socle de plumes
En moellons de cannelle
Qui encensent le vent
D'insensées caresses
Et de tournedos enjôleurs
Que Rossini admire
Du haut de ses cathédrales
D'érotiques fragrances

PARALLAXES

Des doigts peignent des cygnes
Longue chevelure noire
Brillant au clair d'un jour
Reposant sous la nuit
Les saules pleurent des signes
Longue écriture noire
Luisant au clair d'un jour
Trépidant sur la nuit
Une femme endormie sur ses lauriers
Veille sur les cerisiers blancs

lundi, 02 février 2009

POUR CENT BRIQUES

Faire le mur
Comme une belle réussite
Un expresso à minuit
Sous les lambris du jour

Faire le mur
Evasion en sol mineur
En vol sous-marin
Aquaplanning permanent

Faire le mur du son
Faire la belle de saison
Etre belle en frissons
D'une mûre oraison

LE FIN DES FAIMS

Avec la fin
Rime le blanc lapin
Ou le caleçon romarin
Que portent tous les propres à rien

Avec la fin
Le temps s’en va
Comme partout d’ailleurs
Faire du shopping au cinéma

Avec la fin
Plus de baratin
Toile émeri ou satin
Suivant le désir de chacun

FEU DE BROUSSE

A l'envers
Le paysage change
Et les mots sont libres
Des esclavages que leur imposent
Les visions fragmentaires
Des censures en goguette
Dans de vaines tentatives
D'échapper au bras cruel
De la tendresse au marteau
Qui rayonne sous les fleurs

CULTIVER SON JARDIN SECRET

Se laisser défricher
Par des torrents sans engrais
Faire dans le nu très bio
Le sexe à l'air
Comme une amande ouverte
Enlaçant tendrement un obélisque
En effleurant de sa langue
Les hiéroglyphes arrogants
Qui parsèment de lignes blanches
Les giratoires de l'ébène

OU TOUS LES MONDES PRENNENT PLACE

Palais de Walhalla
Du cristal dans la bouche
Des rubis qui fusionnent
Dans les yeux de la cécité
Des saveurs d'émeraude
Constellant la vision infra-rouge
De l'absence de perception

Palais des claymores
Des arcs et des traits de feu
Où le visage se dessine
En arabesques émerveillantes
Sur fond d'obsidienne
Laissant le sang ruisseler
Sur les dalles de neige

Point fictif
Carrefour des imaginaires
Crossroads aux mille folies
Où des océans de nacre
Parfument le sein des vestales
Dans les danses sans objet
Des yeux de Leïla

RIRE AUX ECLATS

Comme entendre par miracle
La défragmentation aurorale
Dans laquelle parlent les arômes
Aux touches noires et blanches
D'un piano où mijotent
D'élégantes pastorales
Des chants d'étourneaux
Ou des tragédies grecques
Ensemencement d'étranges microsillons
Capillaires étourdissants de candeur

CARAVANE DE PRINTEMPS

Immobile au centre
Des parfums qui s'envolent
De sa main semeuse d'embruns
Dans de pourpres tourbillons
Qui spiralent en boucles
Opalescentes de joie
Dans le cortège des saisons
Où l'hiver givre les surfs
Sur des corolles d'aubépine
Aux mains capricieuses

L'APPEL DU LARGE

Juste sortir de l'étriqué
Par les passages étroits
Où les goélettes frisent
Les brisants des grands maelströms
Pour émerger sur l'asphalte
Au givre brûlant les narines
Dans les phosphorescences inouïes
Des constellations en furie
Prélude dantesque en inversion
Du regard qui panoramise
Au fur et à mesure
De son épanouissement

LES FLEURS DU TEMPS

La poésie est éternelle
Le poète un gueux
Au service du sex-appeal
Des ténèbres rugissantes
Qui dans un murmure de folie
Exhibent les saveurs translucides
Des équarrissages de merveilles
Parfums volages et cruels
Qui ne connaissent du temps
Que la conjugaison du présent

TABLE A REPASSER

Le temps se couche toujours
De bonne heure
Quand l'escalier assis
Se tient debout
Sous les glycines
A écouter les parfums discuter
De tout et de rien
Du temps qui passe
De celui qui ne passe pas
Du regard posé sous les deux
Au coin de l'oeil
D'une respiration tranquille

dimanche, 01 février 2009

A L'ARGILE DU CROC

Petit lilas de la reine
Qui naît aux réjouissances du matin
S'infuse d'une paire de miels auvergnats
Derrière le contour nu des rangs
Où les bombes dévorant l'homme-lige
Se muent en zestes d'enfants gais
Défonçant les ponts en scrupuleux pets
Prisés des touristes aux larmes muettes

Les bardots gardent leurs faux
Au sens lisse de menstrueurs
Qu'ils brodent au pieu de rave
En mouchant les pires ânes des visas
Sans qu'un touron ne descende net
Gommer l'échalas des préavis de tiques
On rit ferme d'un déguisement
A l'utricule des mi-temps de laverie

SNOWY MORNING

Ce matin neige sur mon balcon
Les plumes fleurissent l'encre
D'améthystes au teint clair
Sur le sang virginal des prairies
Où givrent des romances sans parole
Dans le tintement cristallin
Des bourgeons d'arc-en-ciel
D'où s'évaporent en murmures de soie
Les bergamotes et le chocolat
Des dimanches matins

TACT AGILE DES BROCS

La petite vie pépère
N'est que providence du destin
Où infuse le vernis de sel
Entourant le derrière des nues
Courbe générant plus que tôt
Les bévues des faons ailés
Qu'au fond prompte la queue
D'un bisou de plume au bec

Les beaux nibards des crocs
Sont délices du coeur
Cils sourcilleux qui boivent
Des louches de caïpirinha grise
Au contour d'Eva naissant
Aux charmes des lèvres ophtalmiques
D'un nu phare innocent
Abricot gitan des camaraderies

SOUS LE STYLE

Les mauvaises odeurs
Ne proviennent que du nez
Qui les invente
A sa hauteur de vue
Plutôt haute généralement
Surtout pour lui
Qui ne voit pas le vent

Les mauvaises odeurs
Se reconnaissent aisément
Au chatoiement précieux
Qui égaie de son prestige
Une bouche aux contours
Et aux effluves dignes
D'un caniveau purulent