samedi, 14 février 2009
PEINDRE LES NUES
Le poète n'espère rien
Et c'est bien pour cela
Que l'attention lui permet
D'être le réceptacle
Des fragrances du monde
Orchidées de velours
Qui déploient leur faste
Sur le tartan éloquent
Qui anime sa langue
Du sanglot des femmes
Ecartelées dans une vague
De jouissance aux merveilles
09:52 | Lien permanent | Commentaires (1)
LE REALISME POETIQUE
Rien de plus ordinaire
Et de plus concret
Que la poésie du réel
Du bas de l'échelle
Jusqu'au surf arc-en-ciel
Uniquement des descriptions
De figures de style
Et de dérivations spatiales
Sur des luges de vent
Des baisers volages
Au fond des yeux
Qui surplombent le marécage
De toute leur profondeur
Caressant les cambrures
D'une haleine d'épices
Jouant à faire jouir
La langue et ses supplices
La main alerte du poète
Respire le parfum des dames
Filles qui s'offrent
A la demande d'un sourire
Pour un coeur de fruit
Ou un bouton de rose
Pour un frisson une aubade
Jusqu'à sentir leurs cuisses
Ruisseler de tendresse
Dans l'infini servage
Qui fait ployer les muqueuses
A la savoureuse dilatation
Rien n'est plus ordinaire
Qui regarde passer le temps
En peignant sur la peau
Des climax étonnants
09:24 | Lien permanent | Commentaires (1)
vendredi, 13 février 2009
SPASMODIE EN SOL MINEUR
La voie ne connaît pas
L'effort que revendiquent
Les forçats du comprendre
Dont les griffes impuissantes
Continuent de vouloir
Saisir à tout prix
Les sourires de l'indicible
Qui se satisfait
De sa ration d'ordinaire
Sans chercher midi
Dans les ramages multicolores
Des pains perdus
15:39 | Lien permanent | Commentaires (0)
DE GRE A GUE
Au gué du gaiement
Au gré des gréements
Marchent les pieds plats
Des vers sans provision
Autre qu'un raz-de-marée
Genre de rez-de-chaussée
Au ras des pâquerettes
Comme un ras le bol
Ou une tasse pleine
De tout et de rien
10:52 | Lien permanent | Commentaires (0)
PETITE VOMISSURE
Ainsi pourquoi
Vit la pulpe d'évanescence
Dans la large profondeur
De toutes les transparences
Sans que les considérations
N'effleurent de leurs doigts
L'éminence aigüe
Qui préside sans souci
Au bon vouloir des apparences
Du folklore qui croit encore
10:48 | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 12 février 2009
JOUR DE FOIRE
Les amateurs d'énigmes
Voient dans l'eau claire
Les nodules que la danse
Construit dans leur regard
Le battement des paupières
N'imprime que de l'écume
Sur les vasistas incolores
Qui nourrissent le rêve
De pérégrinations enfantines
Ou de glorieuses odyssées
Dont toutes commencent
Par la chute des andouillettes
Dans le fracas des mirlitons
Sauvages épopées sans vergogne
Où le viol des domestiques
Redessine au fusain
La roupie du sansonnet
12:17 | Lien permanent | Commentaires (1)
VARIATION GEOMETRIQUE
Dans d'autres poèmes
Zarathoustra s'appelle Gilgamesh
Ou Ulysse pour certains
Nul n'imagine la contemplation
Se mettre à trépigner
Quand arrive le moment
Des retrouvailles
Pourquoi s'agiterait-elle
Alors que de tous temps
Elle rayonne insouciante
Sous les frondaisons
Que les cils peignent en bleu
12:08 | Lien permanent | Commentaires (1)
GRAND HUIT AMERICAIN
Frontière de la limpidité
Les chevaux pâturent
Sous les ruines haletantes
Que le givre cristallise
En rubans de verveine
Aux yeux écarlates
Qu'un carquois écarquille
Sur des paysages rétiniens
Marqués par le fer rouge
De l'absence d'incandescence
Frontière du cristal
Les eaux ne sont plus qu'un lac
Mare Nostrum pour Carthaginois
Dont le vol qualifié
Se mire sur la surface bleue
Des déserts de coriandre
Aux arômes de cris
Qui pactisent en choeur
De chaînes et d'estrades
Un maelström de mélanomes
Irradie ses poudres et ses fards
Sous lesquels rutile en silence
La plateforme ordinaire
Qui décoche des traits
En forme de sourire
10:19 | Lien permanent | Commentaires (1)
mercredi, 11 février 2009
POUR L'EXEMPLE
Comme un téton durci
Par la caresse chatoyante
D'une langue de feu
Aux parfums voluptueux
Dont l'arôme effleure
D'un toucher de satin
Les hanches épanouies
En la douce chaleur
De la cyprine en fusion
Qui glisse langoureusement
Le long des échancrures ouvertes
A la saveur d'un alizé
Dont le goût sensuel
Embrase des effluves de soie
15:26 | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 10 février 2009
AU GRES DES VOGUES
Les pompes sont toujours funèbres
Pour les marcheurs du vent
Dont les fastes funéraires
Marchent sous les élans
Qui se laissent humblement pomper
Par le bout rouge incandescence
Des lèvres de la lune
Apposant des scellés
Ouverts par mégarde
Sur des perditions en des routes
18:13 | Lien permanent | Commentaires (2)
lundi, 09 février 2009
AND SO WHY
Pourquoi la question
Alors que le sens des mots
Tourne autour d'un axe
Dont la polysémie verte
Annule les chargements
Des bateaux de contraires
En zone de feu émeraude
Là où le rivage est sans plage
Autre que la plaine de givre
Sur laquelle rêvent les nefs
22:47 | Lien permanent | Commentaires (1)
LES MOMENTS DOUX
Temps que ne dure
Tant qui dure
Sans nul doute
Mais sans surprise
Tant qu'éprise
Du temps qui prise
Le tango qui frise
L'étang des brises
Tant que ça dure
Le temps du mur
15:27 | Lien permanent | Commentaires (2)
NECTAR DE POISON
Le vent lèche les écoutilles
Des parfums de passage
Dans la chevelure intime
D'une déesse au sein fabuleux
Dont les filles s'enveniment
Des sels de bain en floraison
Qui nacrent l'or de la peau
Et glissent en caresses
Sur les courbes du temps
Qui gémit en pleurant
Des gouttes de sang frais
Sur les pontons humides
Où des vierges insouciantes
Offrent la ferveur de leurs délices
En partage d'ouverture à l'alizé
10:22 | Lien permanent | Commentaires (1)
ONDEE DU MATIN
Le vent porte
Entre ciel et mer
Le chant des oiseaux
Ou la chanson du matelot
Le vent porte
Sur son aile dorée
L'espace d'un battement de cils
Au sourire couleur parme
Et sous la porte
Le vent dépose
Un baiser de velours
Sur un bouton de rose
10:09 | Lien permanent | Commentaires (0)
CLAIRES EAUX DE L'ECUME
C'est clair
Comme un éclair au chocolat
Une fermeture ouverte
Un travesti en dentelles
Ou une galaxie sans nébuleuse
Clair comme de l'eau de vie
Parfumée à la mirabelle
Qui pousse sur les cocotiers
Au bord des plages sans rivage
De la mer de la tranquillité
09:29 | Lien permanent | Commentaires (0)
DU BLEU DES BLEUS
Toutes les couleurs
Sont inhérentes
Au spectre poétique
Où la transparence
Met en relief
Les bleus de l'âme
Ou le bleu des yeux
Quand le bleu du ciel
N'est plus une bataille
Où les bleuets périssent
Faute de bleu de travail
Pour éponger le bleu de méthylène
09:19 | Lien permanent | Commentaires (0)
BEFFROI DE BETHUNE
Le livre des riches heures
Que le bourreau écrit
Vaut pour son pesant d'ordure
Que les éboueurs promènent
Le long de voyages
Que peu souhaitent emprunter
Sous les lambris des palaces
Où se meuvent en cortèges
Au corbillard sympathique
Des processions mémorielles
Aux relents putrides
Dont le vent se moque gaiement
05:05 | Lien permanent | Commentaires (0)
dimanche, 08 février 2009
UNE BULLE DE TOKAY
Un rêve d'organza
Déploie ses fastes
Au milieu des arbres
Qui plient sous le rire silencieux
Des facteurs d'orgue de Staline
Aux katioushas incandescentes
Dans l'aurore qui joue
Sur les rebords d'une corolle
A la chapelure de soie
Et au parfum enivrant de velours
20:49 | Lien permanent | Commentaires (0)
samedi, 07 février 2009
NID D'YEUX NID D'AIGLE
Ici tout le monde danse
Sur des reflets de soie
Vendangeurs de parfums
Cueilleurs d'arômes
A la serpe ou au fléau
A la masse d'armes
Ou au couteau dressé
A la caresse aigüe
Tout le monde danse
En cadence décaféiné
Très tendance branchée
Hors secteur des batteries
Dont les casseroles chromées
Font cuisine en sous-sol
Entre les mains expertes
De la tambouilleuse aux oeufs frais
Mille regards au monocle
Pour un regard multipolaire
Et tourne le silence
Dans les volants des belles
Dont les froufrous étourdissants
Laissent rêveurs les voyous
Assis derrière le comptoir
Un sourire à la main
20:21 | Lien permanent | Commentaires (2)
vendredi, 06 février 2009
AU BON BEURRE
L'esprit
Premier des irréels
Connaît bien le sens de l'humour
Des voix qui parlent
Dans la solitude des boucheries
En zappant les échos concentriques
Des taouages prémonitoires
Quand commence l'équarrissage
Se demande la bergère
Qui joue à cache-cache
Avec des feuilles de vigne
Des gnomes au teint vert
Repeignent le sable des plages
Aux armes des fonds marins
Lutins ou trolls
Qui peut bien savoir
Les ombres furtives s'amusent
Des reflets d'ébène
Sur la nuit d'enluminures
Qui peuple les confins
15:44 | Lien permanent | Commentaires (0)
ASPHALT PIT
Le fondement est un élément essentiel
Au bon fonctionnement des flux
Une marge active et ses dilatations
Dont les doigts font dans les cahiers
Et permettent de s'ouvrir
A des photographies d'étalement
Dans toutes les postures imaginables
De rapports particuliers
Avec la discipline de la contrainte
Qui juxtapose des éléments forts
A haute teneur
A côté d'extraits feuilletables
En oeuvre ouverte
Aux éléments du rire
Et à la légèreté qui en découle
09:51 | Lien permanent | Commentaires (1)
FAUX TEMOIGNAGE
La pitié est une élégance
Geste d'auto-adoration
Qui jamais ne sert
A qui elle est adressée
Raffinement de la torture
Qui valorise uniquement
Celui qui prétend en avoir
Et administre moultes preuves
De la justesse de ses vues
Qui font sourire les passants
09:25 | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 05 février 2009
HAUT LES FILLES
Que fait donc Baby Blue
Dans les bras de Tom Payne
A danser le long de l'Highway 61
Encore un truc de blonde
Qui fume des brunes
Au lieu de s'occuper
De l'herbe qui fait rire
Ou de l'ecstasy
Qu'on récolte les bras ouverts
Et les pas raccourcis
Et qu'en est-il de Lucy
Dont le ciel est de diamant
Tout autour du panoramique
Qu'une tour projette
Sur la pacotille des docks
Que des caméléons repeignent
En sanglots d'ivoire
Ou en flocons d'ébène
Suivant les doubles vues
Des verres à la réfraction pourpre
Moi je préfère Emily
Question de siècle ou de psyché
Une violence d'épouvantail
Pour les maîtres astronomes
Dans l'interstellarité polaire
Où les boosters s'éclatent
A réinventer des murs
En préludes ubuesques
A d'insouciantes réunifications
Au-delà des barbelés nucléaires
13:56 | Lien permanent | Commentaires (1)
MER DE CRISTAL
Athlète désaffecté
Le poète est le fruit
D'un strict désoeuvrement
La contemplation amoureuse
Constituant l'essentiel
De sa non-activité
Dans les remous torrides
Que les cils imposent
A la clarté étale
D'une mer impudique
10:30 | Lien permanent | Commentaires (0)
RIEN A TRAQUER
Laisse aller la plume
Au gré de ses périples
Quand le vase est vide
Des désirs futiles
Et des volontés sérieuses
De dire ce qui ne peut l'être
Le grain fleurit de lui-même
Dans d'inépuisables sporaisons
D'incandescence arborée
Qui deviennent vaines formules
Suivant ce que les vieux en font
Comme dit malicieusement le poète
10:23 | Lien permanent | Commentaires (0)
EXCISER LA REPUDIATION
Toutes les punitions
Ne découragent jamais
La femme qui réussit les pizzas
Quand elle se déshabille
Dans la niche du chien
Plus besoin de viagra
Pour mettre en valeurs
Les atouts de l'érection
Le sexe sans complexe
Plus besoin de draguer
Toutes les femmes du monde
Quand s'achève la torture
De la tombe et sa culture
Les recettes de pâtisserie
Prennent alors la forme
D'un canon bien roulé
Dont le choeur chante
Les merveilles des rouleaux
Ecrits à l'encre sympathique
09:53 | Lien permanent | Commentaires (2)
mercredi, 04 février 2009
SOME LIKE IT HOT
Le chat et le poisson rouge
D'une galerie sophistiquée
Avec vue plongeante
Sur l'usine désaffectée
Ne sont que flaque d'eau en ébullition
D'un vieux château rouillé
Par le bouquet des champignons
Qu'un train de marchandises dans la brume
Du sanibroyeur d'imaginaire
Prend pour l'audace du salé-sucré
14:11 | Lien permanent | Commentaires (0)
PETRI MAIS FIER
A la fin de son existence
L'homme fait le bilan
Du spectacle de ses contemplations
Chacun choisit son parfum
Qu'il impose à la douceur
Souvent en refusant l'évidence
Se dessinent dans le texte
Les rêves qui meublent
Le regard et l'ouïe
Et que le vent emporte
12:15 | Lien permanent | Commentaires (0)
TOILE DE FOND
Le vent n'en finit jamais
D'écrire les mémoires de la mer
Etale dans son linceul de nuit
Sur fond d'éblouissement
Polaire sur le front
Ses filles bercent des rivages
Aux couleurs de l'été
Et du manège enchanté
Hippocampes et dauphins
Comme destriers audacieux
Sur l'autoroute des corsaires
Où la flibuste n'encourage aucune loi
11:01 | Lien permanent | Commentaires (0)
CENTRE D'INTERET PERIPHERIQUE
Les sourdes ont l'aventure facile
Qui voient du danger
Dans le frémissement inventif
D'un brin d'herbe
Sur lequel galopent
Les chevaux sans relâche
Au clair de lune
Qui ne s'abandonne pas
Et s'étonne de l'opacité
De son reflet ému
Sur l'eau trouble de l'étang
Qui repose clairet
10:45 | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 03 février 2009
ROUTE 69
Les pavés parlent toujours
Aux oiseaux de passage
C'est ainsi au printemps
Que se fait la musique
Sur un socle de plumes
En moellons de cannelle
Qui encensent le vent
D'insensées caresses
Et de tournedos enjôleurs
Que Rossini admire
Du haut de ses cathédrales
D'érotiques fragrances
15:07 | Lien permanent | Commentaires (0)
PARALLAXES
Des doigts peignent des cygnes
Longue chevelure noire
Brillant au clair d'un jour
Reposant sous la nuit
Les saules pleurent des signes
Longue écriture noire
Luisant au clair d'un jour
Trépidant sur la nuit
Une femme endormie sur ses lauriers
Veille sur les cerisiers blancs
09:55 | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 02 février 2009
POUR CENT BRIQUES
Faire le mur
Comme une belle réussite
Un expresso à minuit
Sous les lambris du jour
Faire le mur
Evasion en sol mineur
En vol sous-marin
Aquaplanning permanent
Faire le mur du son
Faire la belle de saison
Etre belle en frissons
D'une mûre oraison
17:13 | Lien permanent | Commentaires (3)
LE FIN DES FAIMS
Avec la fin
Rime le blanc lapin
Ou le caleçon romarin
Que portent tous les propres à rien
Avec la fin
Le temps s’en va
Comme partout d’ailleurs
Faire du shopping au cinéma
Avec la fin
Plus de baratin
Toile émeri ou satin
Suivant le désir de chacun
16:01 | Lien permanent | Commentaires (1)
FEU DE BROUSSE
A l'envers
Le paysage change
Et les mots sont libres
Des esclavages que leur imposent
Les visions fragmentaires
Des censures en goguette
Dans de vaines tentatives
D'échapper au bras cruel
De la tendresse au marteau
Qui rayonne sous les fleurs
12:14 | Lien permanent | Commentaires (0)
CULTIVER SON JARDIN SECRET
Se laisser défricher
Par des torrents sans engrais
Faire dans le nu très bio
Le sexe à l'air
Comme une amande ouverte
Enlaçant tendrement un obélisque
En effleurant de sa langue
Les hiéroglyphes arrogants
Qui parsèment de lignes blanches
Les giratoires de l'ébène
12:05 | Lien permanent | Commentaires (0)
OU TOUS LES MONDES PRENNENT PLACE
Palais de Walhalla
Du cristal dans la bouche
Des rubis qui fusionnent
Dans les yeux de la cécité
Des saveurs d'émeraude
Constellant la vision infra-rouge
De l'absence de perception
Palais des claymores
Des arcs et des traits de feu
Où le visage se dessine
En arabesques émerveillantes
Sur fond d'obsidienne
Laissant le sang ruisseler
Sur les dalles de neige
Point fictif
Carrefour des imaginaires
Crossroads aux mille folies
Où des océans de nacre
Parfument le sein des vestales
Dans les danses sans objet
Des yeux de Leïla
12:01 | Lien permanent | Commentaires (0)
RIRE AUX ECLATS
Comme entendre par miracle
La défragmentation aurorale
Dans laquelle parlent les arômes
Aux touches noires et blanches
D'un piano où mijotent
D'élégantes pastorales
Des chants d'étourneaux
Ou des tragédies grecques
Ensemencement d'étranges microsillons
Capillaires étourdissants de candeur
11:55 | Lien permanent | Commentaires (0)
CARAVANE DE PRINTEMPS
Immobile au centre
Des parfums qui s'envolent
De sa main semeuse d'embruns
Dans de pourpres tourbillons
Qui spiralent en boucles
Opalescentes de joie
Dans le cortège des saisons
Où l'hiver givre les surfs
Sur des corolles d'aubépine
Aux mains capricieuses
11:52 | Lien permanent | Commentaires (0)
L'APPEL DU LARGE
Juste sortir de l'étriqué
Par les passages étroits
Où les goélettes frisent
Les brisants des grands maelströms
Pour émerger sur l'asphalte
Au givre brûlant les narines
Dans les phosphorescences inouïes
Des constellations en furie
Prélude dantesque en inversion
Du regard qui panoramise
Au fur et à mesure
De son épanouissement
11:48 | Lien permanent | Commentaires (0)
LES FLEURS DU TEMPS
La poésie est éternelle
Le poète un gueux
Au service du sex-appeal
Des ténèbres rugissantes
Qui dans un murmure de folie
Exhibent les saveurs translucides
Des équarrissages de merveilles
Parfums volages et cruels
Qui ne connaissent du temps
Que la conjugaison du présent
10:57 | Lien permanent | Commentaires (0)
TABLE A REPASSER
Le temps se couche toujours
De bonne heure
Quand l'escalier assis
Se tient debout
Sous les glycines
A écouter les parfums discuter
De tout et de rien
Du temps qui passe
De celui qui ne passe pas
Du regard posé sous les deux
Au coin de l'oeil
D'une respiration tranquille
09:53 | Lien permanent | Commentaires (1)
dimanche, 01 février 2009
A L'ARGILE DU CROC
Petit lilas de la reine
Qui naît aux réjouissances du matin
S'infuse d'une paire de miels auvergnats
Derrière le contour nu des rangs
Où les bombes dévorant l'homme-lige
Se muent en zestes d'enfants gais
Défonçant les ponts en scrupuleux pets
Prisés des touristes aux larmes muettes
Les bardots gardent leurs faux
Au sens lisse de menstrueurs
Qu'ils brodent au pieu de rave
En mouchant les pires ânes des visas
Sans qu'un touron ne descende net
Gommer l'échalas des préavis de tiques
On rit ferme d'un déguisement
A l'utricule des mi-temps de laverie
20:04 | Lien permanent | Commentaires (2)
SNOWY MORNING
Ce matin neige sur mon balcon
Les plumes fleurissent l'encre
D'améthystes au teint clair
Sur le sang virginal des prairies
Où givrent des romances sans parole
Dans le tintement cristallin
Des bourgeons d'arc-en-ciel
D'où s'évaporent en murmures de soie
Les bergamotes et le chocolat
Des dimanches matins
11:19 | Lien permanent | Commentaires (4)
TACT AGILE DES BROCS
La petite vie pépère
N'est que providence du destin
Où infuse le vernis de sel
Entourant le derrière des nues
Courbe générant plus que tôt
Les bévues des faons ailés
Qu'au fond prompte la queue
D'un bisou de plume au bec
Les beaux nibards des crocs
Sont délices du coeur
Cils sourcilleux qui boivent
Des louches de caïpirinha grise
Au contour d'Eva naissant
Aux charmes des lèvres ophtalmiques
D'un nu phare innocent
Abricot gitan des camaraderies
10:38 | Lien permanent | Commentaires (0)
SOUS LE STYLE
Les mauvaises odeurs
Ne proviennent que du nez
Qui les invente
A sa hauteur de vue
Plutôt haute généralement
Surtout pour lui
Qui ne voit pas le vent
Les mauvaises odeurs
Se reconnaissent aisément
Au chatoiement précieux
Qui égaie de son prestige
Une bouche aux contours
Et aux effluves dignes
D'un caniveau purulent
00:27 | Lien permanent | Commentaires (0)