Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

jeudi, 12 janvier 2006

MIROIRS DEFORMANTS

Tu as aimé la projection que tu faisais
Tu as aimé les vertus que tu lui prêtais
Tu as aimé les fantasmes de ton mental
Tout ce que tu racontes n'est juste qu'imaginal

Le reflet dans ses yeux que tu as admiré
N'est qu'un pur délire que tu as imaginé
Incapable que tu étais de le contempler
Dans la resplendissante lueur de l'êtreté

Tout ce que tu contes là n'est que pauvre illusion
Qui confine l'être aux limites de la déraison
Comment mythifier ces pauvres hallucinations
A du être toute l'étendue de tes questions

Regarde, certaines femmes pour illustrer l'amour
Ne savent que des mots des hommes s'orner alentour
Ceux-ci ne sont pourtant qu'images irraisonnées
Qu'elles savent ne pas être vraiment réalité

Tout ceci n'est que jeu cruel des apparences
La vanité, la frustration, en références
Rien qui ne s'apparente à cet état d'Amour
Dont ruissellent les aimées quand elles otent leurs atours

mercredi, 11 janvier 2006

MON AME

Dans l'univers, je t'ai cherchée
Sur toutes les mers, je t'ai cherchée
Jusqu'au seuil de tous les enfers
Dans les rivières, je t'ai cherchée

Dans les plaines fertiles, sous le soleil
Au fond des abîmes, sous le soleil
Des neiges éternelles du Népal
Au delta du Nil, sous le soleil

Dans le regard des femmes, une absence
Dans le coeur des enfants, une absence
Chez aucun être respirant
Dans l'amitié des hommes, une absence

Existes-tu vraiment, mon âme
Quelle est donc ton adresse, mon âme
Pourquoi ne me réponds-tu pas
Peut-être n'es-tu pas, mon âme

mardi, 10 janvier 2006

UNE AUTRE FORME D'ESCLAVAGE

Il n'est nul besoin de se perdre pour s'égarer
Il faut juste avoir envie de s'abandonner
Telle la bien aimée dans l'étreinte de l'amant
Quand l'extase lui fait entrevoir le pur néant

A quoi sert de se revendiquer dirigeant
D'un état sur lequel règne un méchant tyran
Toutes ses décisions ne font que précipiter
La ruine prochaine de ce peuple mal dirigé

Plutôt être un esclave de la béatitude
Qui se contente de sa modeste rétribution
Tout en sachant pertinemment qu'en altitude
Il n'est personne pour se poser de telles questions

Sachez plutôt vous contenter du resplendir
Celui-ci n'a nul besoin d'irréel avenir
Abandonnez vos fantasmes de devenir
Etre est supérieur à l'ensemble des formes de jouir

AU DELA DU FANTASME

Il me suffit que m'apparaisse
Ce doux éclat pur et charmant
Qui de ces doigts est immanent
Pour qu'en cette pauvre âme renaisse
Un ancien monde d'Amour aimant
Propageant partout l'allégresse

Comme une caresse de satin
Sur un être sorti du paraître
De qui l'envol s'appelle renaître
Pour qui la Vie n'a plus de fin
Une prairie festive pour n'être
Qu'Amour et joie sans lendemain

Depuis toujours existe l'ensemble
Dont la lumière rayonne partout
De l'obscurité elle se joue
Seule la stupide inconscience tremble
De se retrouver à genoux
Un jour ou l'autre tout se rassemble

En tout lieu se trouve sa couche
Dans chaque son s'entend sa voix
Un seul frisson, dix mille émois
Chaque contact fait toujours mouche
C'est dans la permanente joie
Que s'exprime cette auguste bouche

La Vie s'exprime en permanence
Sans cesse elle resplendit de beauté
Qu'il suffit juste de contempler
L'Amour n'en est qu'une occurence
Qu'il n'est nul besoin de nommer
Les mots n'ont aucune importance

C'est là la fin du désarroi
De l'illusion des mauvais rêves
L'incendie brûlera sans trève
Et dissipera tous les froids
Quand le Souffle jaillit des lèvres
Il n'existe plus aucun moi

Il me suffit que m'apparaisse
Ce doux éclat pur et charmant
Qui de ces doigts est immanent
Pour qu'en cette pauvre âme renaisse
Un ancien monde d'Amour aimant
Propageant partout l'allégresse

lundi, 09 janvier 2006

MALAISE

Le projet par essence ne peut être radieux
Il n'est qu'une projection délirante du mental
Ce n'est que dans cet instant que le merveilleux
Peut émerger en atmosphère subliminale

Seul le présent peut apporter satisfaction
A l'être conscient qu'il n'est pas éphémère
La pensée occupe les autres par mille questions
Qui ne débouchent que sur le délétère

La démocratie n'est qu'une idéologie
Corrompue où seul le profit est à l'honneur
Il n'en sort que des ombres séniles et flétries
Dans leurs mornes orbites ne brille aucune lueur

Bataillons de gladiateurs marchant en troupeau
La télé-réalité en guise d'espoir
La peur collant leur peau s'infiltre jusqu'aux os
Partout on entend braire leur glauque désespoir

Quand donc chercherez-vous d'autres évolutions
Pour trouver l'accès lumineux du monde réel
N'êtes-vous que des sujets de la consommation
Partisans d'une métaphysique de la gamelle

LE BAL DES GALAXIES

A chaque nouvelle seconde se crée un nouveau monde
A chaque ancienne passe la hache du destructeur
Se lèvent en même temps par milliers les nouvelles rondes
Tournoyantes et charmeuses comme des bateleurs

Dans la main du semeur les galaxies s'envolent
Tel un vol de papillons dans l'espace brûlant
Et la danse recrée de nouvelles figures d'Eole
Le Souffle se déplace tellement élégamment

Où est-ce? personne ne sait, quelle importance en fait
C'est là que se déroulent les tapis d'étoiles
Au plus profond du gouffre le délicieux secret
Du contemplateur émerveillé par ce bal

dimanche, 08 janvier 2006

LA SARDANE DU DIVIN AMANT

Quand dans le ciel surgit l'Amant
Il arrête le mouvement du temps
Tel un brillant cristal qui luit
Qui illumine toutes les nuits
Il te rend d'Amour ruisselante
Tous les jours te voient patience ardente
Il soulage l'ensemble de tes peines
En sorte que tu vibres sereine
Qu'à ton front la lumière dressée
Brille d'un éclat éthéré
Ne survit plus qu'une seule idée
Toujours vivre ainsi possédée

C'est dans cette fiévreuse allégresse
Que tu te surprends haletante
Espérant cette nuit brûlante
Radieuse comme une promesse
L'envie simple d'être élégante
Et belle comme une antique déesse

Car dans la pluie et le froid
Rien n'emprisonne ce beau trésor
Qui caresse du bout des doigts
Ce qu'il t'offre, ce conquistador

Tel un grand navire dans la houle
Tu tressailles et puis tu vibres
Le sol sous tes pieds se déroule
Et tu commences enfin à vivre

C'en est fini de ces encore
Enfin arrivée à bon port
Toujours envoûtée par la transe
Resplendissante dans le silence
Plus d'oubli du divin Amant
Dans ses bras n'existe aucun temps

LE SEL

Est-ce le sel qui cimente les vagues de la mer
Ou est-ce lui qui fixe le phénoménal
La mémoire est une chaîne et une geôlière
Elle n'est qu'une collection créée par le mental

Es-tu cette goutte d'eau qui cherche son océan
Le sel mental te rivant dans l'écume violente
Et tourbillonnante comme sous l'effet d'un aimant
C'est bien cela l'illusion mauvaise et ardente

Le sel conserve-t-il la mémoire du Réel
Celle que la goutte a oubliée dans ses ébats
Surfant sur les lames déferlantes superficielles
Se contentant d'aller de trépas en trépas

Le sel sur tes plaies ne fait que te rappeler
A quel point tu t'es violemment égarée
Car il n'est aucune souffrance qui ne soit créée
Et développée par le premier concerné

samedi, 07 janvier 2006

LA FOUDRE DE SATIN

Le poète tient en main la foudre de satin
Dans ses yeux brillent mille soleils invisibles
Son regard éthéré émerge le matin
Pour contempler les merveilles imperceptibles

Il répand dans les oreilles attentives
La mélodie du nectar béni du Néant
Le souffle qui l'habite provient d'une autre rive
Il n'en est que le porteur humble et arrogant

Peu lui importe de plaire, seul compte l'honneur
Qui est accordé de transmettre aux bien aimées
La flamme de l'Amant dans toute sa splendeur
C'est ruisselant de feu qu'il parle de la beauté

Il s'est abandonné aux mains de la confiance
Telle une marionnette ou un joyeux pantin
Tout ce qui lui vient n'est que parfum d'abondance
Quel que soit ce que lui réserve le destin

vendredi, 06 janvier 2006

ETONNEMENT

Quand dans les yeux clairs s'imprime l'étonnement
L'âme se réjouit de cette heureuse surprise
Les sensations de l'auto émerveillement
Procurent à l'être d'infinies saveurs exquises

C'en est fini des ressentis frustres et grossiers
Issus de la croûte épaisse du phénoménal
Aujourd'hui s'exprime l'indicible volupté
D'une réalité forte et non imaginale

C'est toute l'histoire contée jadis par les rishis
Qui se réactualise chez les voyants
Un enchantement sensoriel qui éblouit
L'ensemble de la panoplie des sens absents

Aveugle est celui qui prend pour réelles les formes
Celles-ci ne sont que de pâles et vilains reflets
Le ressenti s'imprime en l'absence de personne
Du réel c'est là l'infini et beau secret

SURDIMENSIONNEMENT

L'émotion n'est qu'une pensée sans consistance
Passion en grec ne veut dire que souffrance
Est-ce à dire qu'Amour se trouve en ces circonstances
C'est vraiment là un réel syndrome d'inconscience

Dans le service jaillit l'éclair énamouré
Qui emplit l'être de sa substance enjôleuse
Que cette forme puisse en ressentir l'apogée
N'est qu'une facette de cette Vie merveilleuse

Qu'on veuille réduire l'Amour à une relation
Exclusive n'est qu'infantilisme réitéré
Sortir des fantasmes et délires de déraison
Est le premier pas pour à l'Amour accéder

Aucune difficulté n'est réelle en Amour
Tout est pure splendeur et joie inconditionnée
La fragrance subtile s'en répand alentour
Nimbant l'atmosphère d'une saveur parfumée

Aimer, l'état d'être naturel de l'humanité
Pourquoi vouloir surdimensionner à tout prix
Ces relations empreintes d'animalité
Marquées au sceau de l'intérêt et du profit

jeudi, 05 janvier 2006

SANS CRAINTE

Mais ils craignent tant l'Amour, ces tombeaux errants
Qu'ils donnent son nom à n'importe quel printemps
Qu'il soit bancal, misérable ou borgne édenté
Ne chagrinent pas leurs regards frustres et grossiers

Les ornements dont ils parent ces fosses à lisiers
Ne sauraient cacher leur nature de vanité
Où est l'Amour dans ces parodies d'existence
Où sont les quartiers de noblesse de la Présence

Quand l'intérêt est le guide suprême du jeu
On ne récolte aucun sentiment amoureux
L'Amour n'émerge qu'en abandon et conscience
C'est à ce prix que s'éveille l'auguste Présence

Quand la vague jaillit du tréfonds du Néant
Que les démons sont noyés par le rugissant
Souffle du vide, éradication intégrale
De toutes les projections délirantes du mental

Il s'élève alors sur les ruines de Babylone
La puissante harmonie d'une absence de personne
Du fond des âges à la lueur de l'Incréé
Resplendit la flamme de mille éternités

PAS DU MONDE

Tu es le monde que tu resplendis
Dans tes yeux luit la lueur qui éblouit
Rien ne menacera jamais ton immortalité
Comment pourrait mourir ce qui n'estr jamais né

Ceci n'est qu'une question d'émergence
De la conscience inconditionnée appelée essence
Mourir à soi-même autorise l'Etre à S'exprimer
Quel que soit le sort à l'enveloppe réservé

C'est dans la reconnaissance du pur néant
Que réside l'accès au monde des Vivants
Se conformer à la nature originelle
Fait découvrir les délices éternels

Quand aimer n'est plus que servir
Quand il n'est plus question de devenir
Quand sonnent les trompettes du souvenir
Il n'est désormais plus question que de resplendir

mercredi, 04 janvier 2006

SANS RIEN DIRE

Quand de la nuit tu sors sereine sans un nuage
Pour effaroucher la splendeur de la Lumière
Qui s'allume dans tes yeux en forme de rivage
Accueillant et soulageant toutes les misères

La lumière efface toutes les couleurs du ciel
Pour le repeindre à l'harmonie de l'essentiel
C'est l'heure de velours où le bruit devient son
Et qu'il s'appelle silence ne pose pas question

Il n'y aura plus ni image ni paysage
Seul un coeur flottant dans un délicieux éther
Ceci signe le glas des vagabondages
Retour au jardin de la nature première

mardi, 03 janvier 2006

FACE AU MAL

Quand les faces ne nous racontent rien qui vaille
La peine que nous disions la joie d'être amoureux
Quand les ombres ne sont que de vilaines canailles
Aucun remords qu'elles soient épargnées par le feu

Quel plaisir de se voir sous le joug de la loi
Loi d'Amour aux multiples effets irradiants
Combien peu nombreux sont les pèlerins de cette voie
Qui pourtant vaut bien tous les élixirs charmants

Esclaves de cet empire des sens trépassés
Otages entre les mains du gardien des trésors
Nous ruisselons de la splendeur des hordes d'or

Quand de l'inconscience tous nous fumes désentravés
Nos yeux s'ouvrirent béants devant cette plaie si noire
Que nos coeurs allaient rayer des livres d'histoire

DEVENIR FEMME

Devenir femme n'est pas une sinécure
C'est même une très grande aventure
Il faut abandonner les attributs de la femellitude
Pour renaître et émerger en haute altitude

Elles ne sont pas nombreuses celles qui souhaitent
Tenter cette ascension au-delà de cette planète
La facilité est l'apanage de beaucoup d'humains
Qui aiment à se complaire dans l'enfer enfantin

Etre capable d'abandonner le jeu des apparences
Est déjà pour beaucoup une belle performance
Ne plus se contenter de n'être qu'une devanture
Eliminer grossièretés et pauvres ratures

La flamme des tréfonds est un brasier ardent
Qui emmène celle qui se consume au firmament
A ses yeux ne compte plus que l'Amant charmant
Celui qui la transporte quel que soit le temps

C'est l'heure de l'abolition du servage
C'est aussi le plaisir de tomber en esclavage
Encore faut-il ne pas se tromper de bûcher
Et ne pas servir à alimenter celui des vanités

VOLUTES ET ARABESQUES

Courbes et rondeurs de douceurs enrubannées

Volutes et arabesques de dentelle énamourées

Atmosphères apaisantes de pure et intime sérénité

Calme galactique des ambiances inconditionnées



Quand du fond des yeux apparaît la palpitante lueur

Que des éclairs de satin en indiquent la couleur

Quand il n'est plus que cette inoubliable saveur

Qu'en Paix délicate repose ce fabuleux coeur



Toutes les tornades et tous les ouragans peuvent se déchaîner

Rien ne pourra jamais plus attenter à cette immaculée

Dans un rayon opalescent d'allégresse évanescente

Elle a retrouvé sa céleste et délicieuse ascendance

METAPHYSIQUE DU DE A COUDRE

Un dé à coudre de matière, c'est bien fort peu
Mais c'est suffisant pour créer le merveilleux
Tel l'alchimiste qui transmute le plomb en or
D'un rien, l'Aimé invente des trésors

Toutes les modernités du monde ne feront rien
A ce brillant tableau mouvant que peint le destin
Une fresque aux millions d'étincelles brillantes
Six milliards de soleils en orbites tournoyantes

Dans le chatoiement de ce maelström de lueurs
Rien ne dérange la sérénité du rêveur
Mille firmaments d'éther illuminent son coeur
Et les âmes attentives qui ressentent sa douceur

Que des millions de comètes s'embrasent et disparaissent
A chaque instant ne trouble en aucun cas l'allégresse
Des coeurs purs dont l'emblème est la rude tendresse
Offerts qu'ils sont à l'Aimé et à sa vertigineuse liesse

Dans un reflet éteint de Lumière étonnante
La merveille poursuit son oeuvre tourbillonnante
Qu'il y ait du vide plutôt que des choses absentes
N'arrête en rien la célébration de la joie irradiante

OSCARS

Qui es-tu pour te décerner de tels oscars
Qu'est-ce donc que cet afflux de mauvais noir
Pourquoi serais-tu donc déçue de ta personne
Tu es aussi parfaite que tous les hommes

Cesse donc de croire que cette apparence
Est constitutive de ce qui est l'essence
Elle n'est qu'un mécanisme physico-psychique
Essaie de comprendre que tu es amnésique

Assume le rôle qui t'a été confié
Dans toutes ses facettes diverses et variées
Seul compte ce sourire émerveillé et radieux
Qu'on doit lire en toutes circonstances dans tes yeux

Ce rôle, tu peux essayer de le sublimer
Il n'en sera jamais qu'une fausse identité
Prends plutôt du temps pour l'explorer
Et en comprendre toutes les subtilités

On en revient toujours au sourire illuminé
Représentatif de la Vie et de ses beautés
Tu n'as jamais été dure avec toi-même
Ceci n'est qu'illusion liée au phénomène

lundi, 02 janvier 2006

EN RECHERCHE

C'est cette recherche de sens qui tourne en rond
C'est le nafs qui pilote la prétendue raison
La conscience est sa soumise prostituée
Il ne tient qu'à elle de se révolter pour émerger

Le réel n'est pas la croûte apparente qu'on aperçoit
Du fond de cette caverne où résonnent les voix
Tant qu'on s'identifie à une forme dénuée d'essence
Il n'existe aucune possibilité de trouver l'insouciance

Le sens ne se trouve que dans la réelle soumission
Ailleurs ne sont qu'illusions volatiles et prétentions
Par-delà les murailles de tes conditionnements
Trouve le chemin qui t'emmènera vers le Néant

Chez les anciens chrétiens, on appelait mal ou malin
Le phénomène mental qui te tient dans ses liens
Rongée par le processus incessant des pensées
Sauras-tu vers la Lumière diriger tes enjambées

Pour trouver ce qui repose en ton coeur étourdi
Depuis mille et une éternités d'azur épanouies
Les voies du Seigneur sont impénétrables
Ecoute donc dans ton coeur résonner l'Admirable

dimanche, 01 janvier 2006

DESIR DE POEME

Le poème n'a aucun désir si ce n'est de porter
Une parole au coeur de chaque nouveau-né
Les mots ne sauront jamais remplacer la Parole
Dont la bien-aimée recherche sans répit l'obole

Tous les désirs sont assouvis quand est comprise
La véritable nature de ce qui t'emmène et te grise
Sortir de l'ivresse pour entrer dans l'ivresse
C'est ici que se trouve la véritable richesse

Là où les mots ne sont plus d'aucune utilité
Là où n'existe que pure et sereine tranquillité
L'endroit où le sama mène tes pas aériens et légers
Le lieu sans lieu où repose ton indéniable éternité

Plus besoin de trouver un sens alors qu'il n'en existe aucun
D'eux-mêmes et sans raison s'éteignent tous les chagrins
Ont-ils réellement existé ailleurs que dans ton imagination
Où n'étaient-ils pas plutôt un pur produit de ta déraison

RECTIFICATIF

L'accomplissement de l'Amour ne passe pas
Par les affects bon marché qu'on trouve ici bas
Deux enveloppes inconscientes guidées par l'intérêt
Ne connaîtrons de l'Amour qu'un bien pâle reflet

Quand le poète parle du bien-aimé dans son discours
Ce n'est pas pour galvauder son tendre Amour
Dans des relations empreintes de désir animal
Dans lesquelles n'intervient aucun éclat subliminal

Ceux qui appellent Amour ce genre d'artifices
N'ont jamais connu le merveilleux jardin des délices
Ils surévaluent grandement leur condition éphémère
Alors que leur amour n'est en fait que de la guerre

L'Amour est une brûlure qui te dévorera, ardente
Dans cette transe, tu te consumeras, haletante
Indifférente à toutes les scories perturbantes
Radieuse au beau milieu des vagues déferlantes