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mercredi, 30 novembre 2005

VOLUPTE DU RESSENTI

Le poids de volupté des mots s'inscrit dans le silence
C'est lui qui crée cette impression de magnificence
Le mot lui-même n'est que représentation grossière
C'est en fait un concept on ne peut plus éphémère

Jamais le mot n'arrivera à remplacer le ressenti
Et celui-ci s'exprime sans qu'un mot soit dit
Ce n'est que récupéré par la pensée maléfique
Qu'il devient alors une abstraction hypnotique

Que le souffle de ce silence t'étreigne et t'embrasse
Comme la caresse qui sitôt ressentie s'éteint sans une trace
Que la main de l'invisible dépose en ton coeur cet écrin de joyau
Orné de toute la splendeur épicée des matins orientaux

Au bout de ce silence merveilleux d'abondance
Quand sans une forme il n'est plus que Présence
Quand tous les sens se sont éteints impuissants
Devant ce paysage de Lumière et d'azur ruisselant

HOMMAGE A UN INVENTEUR

Toi qui est le créateur de cet univers
S'il est tel que tu le décris, c'est clair
A chaque seconde tu réinventes la réalité
Tu n'as donc lieu que d'être comblé

Que tu aies décidé qu'il n'avait aucun sens
C'est ton choix et non une offense
Que tu aies eu envie de mélancolie
C'est ton droit le plus strict, aucun souci

De ce qui te plait tu t'entoures
Chacun bâtit de cette façon sa cour
Ton monde est comme tu le vois
C'est normal, tu en es le roi

O César de ces milles merveilles
Ton talent de créateur nous émerveille
Toute ta vie n'est qu'une série de chefs d'oeuvre
Comment ne pas admirer un tel maître d'oeuvre

UN AVANT-GOUT DE PERFECTION

Qu'on ne sache pas voir quelle perfection
Contient chaque forme humaine pose question
A propos du niveau supposé d'évolution
De l'individu dont émane cette proposition

Car à se prendre pour cette enveloppe de chair
Promise à une putréfaction dans la terre
A se croire l'auteur de ces pensées mécaniques
Régies par un processus quasi automatique

On ne se considère donc réellement pas
Autre qu'un robot organique et non Vivant
La Nature a bien fait son travail mais
Les utilisateurs sont-ils bien informés

Chacun crée le monde qui lui plait
Ceci est la seule et unique réalité
Encore faut-il vouloir travailler
Et abandonner ces guerres vaines et répétées

RAFFINAGE

Les évidences te caressent sans cesse
Il suffit que les sens tu redresses
Quand dans la plénitude tu deviens déesse
Et que plus rien ni personne ne t'agresse

Tout est dans le Souffle et tu le sais
Il n'y a que les sens à raffiner
Pour sortir de cette grossièreté
Et rayonner cette enivrante clarté

Que tes doigts effleurent l'infini
Et d'allégresse tu te sens remplie
Ce privilège est offert à toutes
Ne pas croire le mental et ses doutes

Dans le silence resplendissant et lumineux
Il y aura toujours une place pour les amoureux
Pour être au nombre des bien aimées
Il suffit simplement de se donner

mardi, 29 novembre 2005

RETROUVER L'ORIGINE

Qu'il est regrettable qu'il te faille un ouvrage
Pour t'échapper de ce sinistre paysage
Tu en es encore à t'assimiler à l'image
Alors que la béatitude est ton seul rivage

S'élever vers les anges est la destinée de l'homme
Quand il a compris qu'il n'y avait personne
Qui effectuait ces actes dont il se glorifie à tort
Et qui de la Nature sont en fait le trésor

Que tu recherches des moyens artificiels
Pour retrouver ce qui n'est que ta nature originelle
En dit long sur l'égarement qui git dans ce sein
Mais également sur ce qui anime l'instinct

Comprend donc que qui suis-je est la question
Qui te permettra de résoudre l'équation
Qui dissipera cette brume qui t'obscurcit
Qui te permettra en tous lieux d'être réjoui

EN STOCK

Tout n'est question que d'identification
Qui suis je est la bonne question
Si tu souhaites sortir de la mortification
Il n'y a que toi pour faire preuve de motivation

Tout ce cinéma ne fait que s'imprimer
Et part sous la brosse de la lucidité
Ta réelle nature est pure sérénité
Dis à ton mental d'arrêter de jacasser

Va donc t'assoir au pied d'un tilleul
Et écoute donc ce qu'il y a en-deça de cet oeil
Pour la conscience n'existe aucun combat
Tout n'est que beauté, lumière et joie

Les frustrations sont générées par les désirs
Ta liberté n'est pas dans le devenir
Toute ton élégance réside dans le resplendir
C'est là tout le charme de l'absence d'avenir

SYMBOLES ET IDOLES

Il meurt de famine cent millions de personnes par an
Cela fait par jour environ cinquante mille enfants
Tout cela alors que ce généreux et bel occident
A les moyens techniques de les nourrir depuis 30 ans

Mais dans l'euphorie du bonheur de consommer
Ne se présente personne pour déclamer l'obscénité
Qu'il y a à prendre un mort en guise de symbole
Alors que dans les comportements n'existe aucune révolte

En quoi cet unique mort vaut-il plus à tes yeux
Que ces cent millions sur qui tu n'as pas posé les yeux
Il en est ainsi depuis les débuts de cette humanité
Affligée malheureusement du désir intense de posséder

Pour que cesse ce pauvre cinéma misérabiliste
Il ne convient pas de recourir à un économiste
Il convient de réduire ton train de vie exorbitant
D'un minimum de soixante dix pour cent

C'est le prix à payer pour être conforme à ce discours
Que tu tiens, c'est le prix de ce qu'on appelle l'Amour
C'est le tarif qui permettra peut-être la survivance
De ces millions de personnes en souffrance

Si tu n'es pas prêt à le régler sur le champ
Où donc est celui qui chrétien se prétend
Relis donc "le culte de l'esclavage" de Gibran
Ce texte merveilleux et plein d'enseignement

On peut toujours agiter des symboles
Ceux-ci n'en reste pas moins des idoles
Tout ceci n'est qu'affaire de conscience
Et non manifestation de bonne conscience

lundi, 28 novembre 2005

PERFECTION DE L'UNIVERS

Pourquoi devrait-il y avoir une faille dans cet univers
Où la perfection est la règle éternelle et première
Certainement c'est une vision grossière et défaillante
Qui amène à faire des constatations aussi consternantes

Qu'on ait fantasmé l'autre pour satisfaire des avidités
Mentales aussi stupides que dénuées de générosité
Qu'on se soit aussi fantasmé soi-même par vanité
Pour complaire à certaines représentations de société

Et après il faudrait encore s'étonner que tout ceci
Ait l'apparence d'un immense et fabuleux gachis
Chacun est pure perfection incarnée dans l'ignorance
L'oublier revient à créer ces masses de souffrance

Inutile d'inventer ou de rêver d'un autre monde
Mieux vaut travailler à sortir de la torpeur de l'ombre
Reconnaître la perfection de l'autre au sein de la forme
Aide à se réaliser mieux que tous ces délires informes

VIES

Tout cela n'est encore qu'existences évanescentes
Qu'elles soient rêvées ou supposées existantes
Vraie ou fausse ne sont que considérations mentales
Rêve ou soi-disant réalité, en fait virtualité intégrale

Forgées sur l'enclume du mental tyrannique
Frappées au sceau de la souffrance onirique
Aucune des deux n'est la Vie de l'être
Elles ne sont que l'illusion et le paraître

La Vie te propulse dans l'infinie galaxie
Tous les sens se révèlent épanouis
Tu contemples des milliards d'étoiles
Du haut de ce trône de Lumière astrale

L'existence ressemble alors à une chiure de mouche
Sur un pare-brise ou à une plaisanterie louche
Seuls les aveugles peuvent encore y croire
Eux seuls refusent le regard des miroirs

Vingt mille frissons d'extase dans un silence
Dont rien ne vient troubler la jouissance
Le baiser du Néant comme une caresse
L'esprit rayonnant comme un jour d'allégresse

Voilà la Vie dans son berceau exaltant
Encore faut-il être libre pour l'Amant
Avoir envie d'être l'heureuse Bien Aimée
De son odeur et sa saveur exhaler les bienfaits

NOMMER

Dès que tu les nommes, c'est la pensée
Qui te fait quitter le monde et la réalité
Dès que tu les penses, tu es dans l'abstraction
Et l'abstraction est le début de la compromission

Tout est affaire d'imagination et d'interprétation
C'est à cause de cela que beaucoup sont en déraison
Tu te perds dans des méandres générés par le mental
Rien de cela n'atteint la virginité originale

Bonheur et malheur sont ton quotidien ordinaire
Le lot de toutes celles qui croient à l'éphémère
De ces montagnes russes tu ne sortiras jamais
A moins de vouloir trouver l'inconditionné

C'est dans cette mer de béatitude immaculée
Où l'âme baigne dans une aura de pure félicité
Qu'on contemple le rythme endiablé et fiévreux
Sans cesser un instant de se sentir bienheureux

Les mots n'oublie pas ne sont gravés que sur le vent
Ils tournoient telles des feuilles mortes au gré du temps
Un temps dont jamais tu n'as remis en cause l'existence
Et qui pourtant n'existe que grâce à ton indifférence

dimanche, 27 novembre 2005

LA VUE

L'invisible est disponible pour qui sait voir
Et ne pas se contenter d'une histoire
La vue commence là où il n'y a rien à voir
C'est le moment où s'évapore l'illusoire

A quoi pourrait bien servir la vue
Si c'était pour contempler l'horreur nue
Toutes les dégradations et compromissions
Qui constituent l'ordinaire de la vision

La vue ne sert qu'à admirer le Bien Aimé
Et les largesses qu'Il nous a apportées
Une existence entière ne suffirait pas à cela
Tellement ces présents nous comblent de joie

C'est à se demander pourquoi les éphémères
En sont encore à s'occuper et à vouloir faire
Alors que l'énergie se déploie sans leur concours
Pourquoi ne se contentent-ils pas de l'Amour

TOMBEAU

Il a raison ce persan quand il dit
Que le tombeau est dans ce coeur flétri
Dont le mental a phagocyté les qualités
Pour lui offrir un esclavage sans pitié

Tu noteras, cher ami, que ceci est répété
A l'humanité depuis que ce monde est né
Comment alors pouvoir se lamenter
Sur le sort de ces ombres trop cérébrées

Quand la grâce t'est offerte généreusement
Et que tu lui tournes le dos dédaigneusement
Pour aller jouer dans ces marigots d'eau croupie
Où tu perdras ta joie pour de sombres envies

Où tu t'imagineras des possessions illusoires
En oubliant ainsi ta propre gloire
Non, aucune lamentation ou plainte n'est justifiée
La souffrance n'existe que pour celui qui la crée

L'AUBE DE LA TRANQUILLITE

L'état naturel est pure sérénité inconditionnée
Quel que soit le bruit qui lui est ajouté
Les nuisances sonores ne sauraient l'empêcher
De s'exercer, seul compte pour soi le désir de paix

Que la forme se perde dans le labyrinthe infernal
De ses vanités et prétentions fades et abyssales
Ne saura jamais atteindre l'océan immaculé
Qui resplendit dans les tréfonds de l'incarné

Quand se lève enfin l'aube de la tranquillité
Rien d'autre n'est important au coeur des bien aimées
Aucun désordre ne saurait venir déranger
Le brasier dans lequel elles se laissent consumer

Que les ombres continuent de s'égorger
Comme elles l'ont fait lors des millénaires passés
Ne leur parait qu'activités vaines et illusoires
Pour des motifs pathétiques et dérisoires

Elles, elles ne sont que les amantes épanouies
De la Vie qui dans leur coeur a jailli et envahi
La moindre cellule de cette atmosphère enivrante
Exhalant des senteurs colorées et irradiantes

EMBASTILLE

Toute ton existence, tu t'es auto embastillé
La peur seule t'empêche d'assumer ta nature de liberté
Le mental a bridé tes profondes aspirations
La sécurité te fait vivre dans la compromission

Les fragrances mortifères viennent de ton environnement
Dans l'espace, n'est rien d'autre que le rayonnement
La mortification, tu la vis en permanence
Dans ce monde où est absente la Présence

Tu te masques sous des miroirs empoussiérés
D'où ne jaillissent des des éclats mêlés d'impuretés
Un seul pas te suffirait pourtant
Trouveras-tu un jour le temps

Si tu lui en donnes l'occasion
La Vie de toi prendra possession
Pour l'heure, tu campes sur ton rocher
De l'univers tu es totalement séparé

Tu te prêtes aux jeux des ombres éphémères
Qui ressemblent à un pâle nuage de poussière
Tu portes un fardeau qui n'est pas tien
De la Vie, tu n'es pas sur le chemin

samedi, 26 novembre 2005

LES YEUX

Les yeux sont les fenêtres de l'âme nue
Seule la brume du désir les obstruent
Quand elle est dissipée par la clarté
La Lumière se met alors à rayonner

C'est à cela qu'on reconnaît le coeur
Du croyant irradiant la pure lueur
Plus les yeux sont teintés de Lumière
Moins l'obscurité se montre altière

Sous ce regard à l'éclat merveilleux
Ne résiste aucun aspect ténébreux
Tout est vu dans son aspect réel
La substance ainsi que le superficiel

Viens regarder dans mes yeux et tu verras
Dans ce miroir quel est ton éclat
Comment en te débarrassant de ces oripeaux de chair
Tu pourras rayonner à ton tour la Lumière

DES CHEMINS

Le chemin de la Vie se tient immobile
A l'endroit où le message se rend utile
Balisé de Lumière il éclaire le monde
Pour aider à sortir de la pénombre

Le chemin de l'existence est tortueux
La souffrance en est son jus vertueux
Le plaisir est la broche qui fait rôtir
Tous ceux qui sont asservis au désir

Le chemin de la Vie n'attend que le bon vouloir
Des guerrières courageuses et de leur miroir
Quand elles le tourneront vers l'intérieur
Elles se laisseront consumées par sa chaleur

Une fois l'écorce pelée, enfin aux yeux apparait
Ce qui de tous les prophètes a été le secret
Sortir de la boue est un immense privilège
Comme quand le printemps jaillit de la neige

PENSEES ET MOTS

Tous ces mots qui forment une farandole de sons
Qui dans ta tête sont pareils au bruit du canon
Ce qui te rend sourde à la subtile chanson
De la Vie que tu oublies comme par omission

Tous ces mots qui assassinent le ressenti
En créant une impression fugace qui s'évanouit
Dans la seconde qui suit leur apparition
L'impermanence érigée en forme de religion

Tous ces mots ne sont que d'infimes traces ténues
Qui ne parlent que de l'existence creuse et nue
Où se cache dans ce décor l'Absolu virginal
Dont la magnificence et la splendeur n'ont pas d'égale

Où sont les hymnes du silence ruisselant d'abondance
Où sont passés tous les instants qui dans ces mots brillent par leur absence
Où sont-ils, ces moments passés à la trappe par la mémoire
Dix milliards de mots ne seront jamais que concepts sans histoire

Les mots sont les formes grossières des pensées
Celles-là même qui t'empêchent de te révéler Vivante
La pensée ne sera jamais que le monde de l'abstraction
Hors de celle-ci et seulement là, on trouve la réalité et la vision

Plus intense que la chaleur de dix mille soleils
Plus Vivante que tout ce que l'univers produit de merveilles
Aucun terme ne sera jamais assez beau pour exprimer
Ce qu'apporte le ressenti de la contemplation de la réalité

Et tout cela dans un pur silence...

vendredi, 25 novembre 2005

RIEN A PERDRE

Quel désir de possession dans cette imagination
Qui peut bien croire qu'on peut lui voler un instant d'attention
Tous les instants sont des cadeaux d'éternité
Provenant de la même source enchantée et illuminée

Que tu ait prêté attention à celui-là est chose remarquable
Que tu le laisses revenir en permanence serait admirable
Il n'est jamais perdu, il attend patiemment que tu sois nue
Il souhaite ardemment que tu prépare le terrain pour sa venue

Continue d'élaguer ce qui reste encore à brûler
Laisse la braise en toi se développer
Approche le soufflet afin qu'elle se sente animée
Quand tu désireras vraiment, tu seras désirée

Quand tu auras fini d'écailler tous les petits poissons
Il sera alors grand temps de changer de saison
L'indécision ne saurait durer une éternité
La grâce arrive toujours à point nommé

SAUTER DANS LE VIDE

Tu n'imagines pas à quel point ceci est réaliste
Surtout dans ce monde composé d'autistes
Es-tu capable d'illustrer cette citation profonde
Et d'aller plonger au plus profond de l'onde

Là où repose sous la boue de tes désirs
La perle de beauté qui ne fait que resplendir
Es-tu capable d'affronter ce vide éthéré
Qui est la substance dont tu es composée

Peut-être n'est que pour satisfaire ton image
Que cette citation figure sur ce paysage
Sais-tu donc ce qu'il y a au-delà de ce corps
De ces pensées et émotions qui ne sont que le dehors

Connais-tu l'endroit où se trouve le trésor
Bienheureux dans son temple d'éther et d'or
Dans tes yeux voit-on luire la subtile lueur
Dont les reflets effraient les gladiateurs

MEDITER

Méditer veut dire écouter la Vie et S'écouter
En éliminant tous les concepts grossiers
Que sont les mots et les pensées
Qui ne font que La polluer

Méditer signifie avant tout s'abandonner
Se laisser guider au plus profond par l'éternité
Arrêter de se faire asphyxier par ce mental vaniteux
Dont tu ne crois dans l'ensemble que ce qu'il veut

Dieu a créé les hommes et les hommes ont créé Dieu
De ces deux aspects, quel est celui de ton Dieu
Tout est Un et partout Il est ont dit tous les prophètes
Et les hommes ont continué à n'en faire qu'à leur tête

Qui suis-je? est la question qu'il faut affronter
Pour pouvoir approcher la réalité de plein pied
Tout ce que tu observes est interprété et déformé
Par le tyran intérieur qui t'a enchaînée

Par où passe le chemin de sagesse
D'abord par une immense détresse
Se retrouver avant tout vide et nue
Il n'existe absolument pas d'autre avenue

ENCORE DES MYTHES

L'injustice est un mythe, la justice l'est aussi
Ce n'est pas ainsi qu'on peut trouver la Vie
Ce ne sont que points de vue particuliers
Dans ces concepts ne règne aucune vérité

Trouve un homme juste et amène-le ici
Il me surprendrait qu'il en soit ainsi
Quand à l'Amour, le jour où tu auras trouvé
Ce qu'est cet état originel de l'humanité

Tu n'oseras plus ne serait-ce qu'évoquer
Autant de mots pour parler de futilités
L'Amour si tu le trouves détruiras
Tout ce que tu considères même toi

Le feu consumera toutes ces apparences
Sous lesquelles repose la braise de l'Essence
Ne crois pas qu'il en aille autrement dans ce monde
Seuls le croient ceux qui sont encore dans la tombe

jeudi, 24 novembre 2005

HARMONIE DES PROFONDEURS

Quand tu es en harmonie au plus profond
Tu ne souhaites à personne rien de bon
Car l'harmonie te révèle en fait l'Essence
Et tu en oublies alors jusqu'aux apparences

A te croire encore une personne
Tu imagines que quelque chose résonne
Alors qu'à ton cri aucun écho ne répondra
Le jour où tu verras clair en toi

Ce jour-là tu ne crieras d'ailleurs pas
Dans l'extase tu exprimeras ta joie
Aucune parole ne sortira de cette béatitude
Tu comprendras ce qu'est l'infinie solitude

Le silence exprime à tes oreilles endormies
Toutes les vérités et ce qu'il en dit
N'incite pas à pleurer inutilement
Ni à se lamenter gratuitement

Tant que tu verras la souffrance exister
Il n'existera en toi aucune liberté
La souffrance est une création du mental
Le fait qu'elle soit là n'est que normal

TRACE D'INSTANT

Ce n'est pas parce que tu as perdu la trace de cet instant
Qu'il faut considérer qu'il n'existe plus à présent
Quelques épiphénomènes anecdotiques de temps en temps
Réaniment une vérité que les ombres fuient le plus souvent

Cet instant est l'ultime instant
Le seul qui soit réellement présent
Quelques effluves le font ressentir
Par périodes à ces fous éperdus de devenir

Il est ta seule et unique réalité
Il équivaut à une entière éternité
Quand par ta pensée tu n'es plus aliéné
Il t'est possible de t'y réimmerger

Mais tu préfères laisser le champ
Libre à cet autisme permanent
Que tu supposes émaner de ta personne
Alors qu'il s'agit d'une mécanique monotone

D'analyse futile en analyse vaporeuse
Tu alimentes cette pensée creuse
Qui jamais ne crée rien dans ton jardin
Qu'un écran de fumée dissimulant tes chagrins

TOUS LES COEURS

Que tu le veuilles ou non, tous les coeurs sont liés
Et tous ne peuvent être autres qu'enlacés
Aucun d'entre eux n'est ni ballotté ni chahuté
Ils reposent tous dans un même lit de sérénité

Mais la farouche envie de posséder
Qui émane de ton mental assoiffé
Te fais te sentir frustrée ou éplorée
Au gré des interprétations faussées

Ce n'est jamais le coeur qui ressent
Ces impressions qui animent les déments
C'est le poison injecté dedans
Par ton ennemi intime et infamant

Déblaie donc tous ces décombres
Qui dans ton coeur encombrent
Et la vision surgira d'elle-même
Elucidant tous ces curieux phénomènes

Si tu sais te donner sans avoir peur
Tu n'auras pas trop de peine et d'ardeur
Ceci n'est pas chose aisée pour une femme
Tellement la peur est un élément viscéral

DESTINEES

L'univers évolue sans cesse
Avec grâce et sveltesse
La danse et son mouvement orchestrent
Cette profusion d'ellipses enchanteresses

L'humain cette créature dite évoluée
Dévoré par son ego, essaie de contrarier
La geste de cet univers pour s'en approprier
Sans même se rendre compte qu'il n'est qu'à peine ébauché

Alors il accumule toute cette verroterie inutile
Quand matériellement repu de choses qui rutilent
Il tente en vain de se faire un lifting honorable
Il est déjà trop tard, l'existence se fait implacable

Point de doute pour connaître l'emplacement de l'enfer
Regardez donc votre comportement et celui de vos congénères
Quelle est cette folie qui vous dévore l'esprit
Comment se fait-il qu'aussi peu aient compris

Sans changer de place vous pouvez regagner le paradis
S'il n'est pas trop tard dans votre généalogie
Quand vous cesserez de vous battre pour ces profits dérisoires
Peut-être la Vie se montrera-t-elle à vous autre qu'illusoire

mercredi, 23 novembre 2005

QUEL PARDON?

Pourquoi l’Amour devrait-il pardonner
Aucune erreur ne peut jamais l’effleurer
On appelle Amour tout et rien
On se demande si on sait bien

Ce que peut être ce sentiment
Auquel on aspire si souvent
Le seul indice dont on dispose
C’est le ressenti de ce genre de chose

Comme tu n’investigues pas profond
Ce qui remonte te semble bon
Pourtant quelle erreur tu fais là
D’appeler Amour ce que tu vois

Si tu savais de quoi tu parles
Tu n’emploierais jamais le mode oral
Mais tu préfères te contenter
De quelques affects à bon marché

Le monde est si déraisonnable
Pourquoi t’assois-tu à sa table
Rien n’est plus beau que de vivre l’Amour
Surtout qu’il rime avec toujours

Arrête de consulter le lointain
Par là n’existe aucun chemin
Examine plutôt en ton sein
Ce qui est et ne demande rien

Identifie avec clarté
Ce mot d’Amour dont tu as qualifié
Certains de ces succédanés
L’Amour n’a pas besoin d’altérité

ARROGANCE

C'est d'une arrogance rare que de critiquer
Ainsi l'ouvrage de la nature et son métier
Quelles sont les capacité spéciales
Qui t'autorisent à donner un avis si partial

Tu ne vois que les formes grossières
Dans ce regard aucun brin de lumière
Tout ce que tu prétends être n'est qu'apparences
Que doit on admirer en de telles circonstances

Qu'es-tu capable de créer, toi
Qui mérite un regard ici-bas
Ton corps fonctionne en automatique
Ta pensée ininterrompue n'est que synthétique

Tes émotions ne sont que réactions
Chimiques et électriques, aucun frisson
Crée donc de l'Amour sur cette page
Que l'on constate que tu n'es pas qu'un mirage

PROXIMITE

Elle est toujours auprès de toi
Il te suffit de tendre le bras
Te laisser envahir par sa douceur
Pour ressentir cette immense chaleur

Abandonne toi à son courant
Et elle t'emportera au firmament
Que celui-ci soit un brasier ou un bûcher
N'a d'importance que pour les égarés

Nulle part ailleurs qu'en son sein
Ne s'éteignent tous les chagrins
Il n'y a qu'à faire de suite cesser
Ce caquetage cérébral qui crée l'obscurité

Quand la main du Souffle te caresse
Que sans les sens tu n'es déjà plus qu'ivresse
Que de toi ne s'élève qu'allégresse
C'est là le secret de l'éternelle jeunesse

mardi, 22 novembre 2005

PORTRAIT

C’est le lot de l’humanité
Ce portrait que tu as tiré
Pourquoi est-ce donc pour tous ainsi
On leur avait pourtant prédit

L’homme naît, souffre et meurt
A raconté un sage plutôt charmeur
Ils ont continué à jouer les noceurs
En ne cherchant toujours que des leurres

La Vérité est inscrite depuis toujours
Elle est belle et emplie d’Amour
Elle scintille en lettres d’or
Au plus profond des corps

La souffrance n’a jamais existé
Pourtant ils en sont tous persuadés
Comment donc faire cesser l’ivresse
De cette foule en détresse

Ils sont tous nés parfaits
Le temps les a tous déformés
A en oublier qui ils étaient
Que faut-il donc ajouter

Retrouvez donc l’insouciance
Rappelez-vous la confiance
Ici n’est que l’impermanence
Abandonnez-vous au silence

OMBRES ET LUMIERE

Jamais la Lumière ne S’absente
Encore faut-il être présente
Prendre les ombres pour la Lumière
C’est là l’erreur des éphémères

Une caverne en forme de crâne
Est un très beau logis pour l’âme
Plongée dans la méditation
Tu élimineras l’illusion

Lucidité et sagesse cachée
Seront tes fidèles alliés
Tu découvriras le feu, la guerre, l’épée
Encore faut-il vouloir te libérer

A l’aube d’un nouveau temps d’horreur
Cherche au plus vite à trouver la lueur
Demain se lèveront de nouveaux gladiateurs
Dans un espace de bruit et de fureur

Plutôt que de conquérir une tombe
Découvre donc où est le monde
Une torche brûle dans la pénombre
Elle ne s’arrête pas une seconde

S'ABANDONNER

Il n'y a qu'une manière de récolter la sérénité
C'est celle qui consiste à totalement s'abandonner
C'est le seul prix même s'il parait de taille
Pour découvrir un monde qui ne soit pas de paille

Pour cela, il faut éliminer la pieuvre égotique
Qui enserre l'être de ses tentacules hypnotiques
Ne pas oublier de supprimer l'usage du verbe avoir
Est un apport considérable pour sortir du noir

Les pensées ne sont pas des secrets, elles sont
Telles des feuilles mortes, de l'ego les rejetons
Elles ont toujours les mêmes thèmes de prédilection
Elles ne représentent de l'homme que sa déraison

Elles se succèdent presque sans interruption
Maintenant l'être dans une infinie corruption
Les élaguer est le premier pas vers l'éternité
Si on trouve la force et le courage de renoncer

lundi, 21 novembre 2005

MIRAGE

Mirage est le terme qui convient
Pour décrire cet horizon lointain
Qu’aperçoit la conscience endormie
Et qu’elle prend pour la Vie

Une caverne ancienne le racontait
Bien d’autres depuis l’ont narré
Ce fantôme pris pour la réalité
N’a guère de substantialité

Mais l’illusion est tenace
L’ego ne veut pas lâcher sa place
Il est content de son domaine
Même s’il sait que sa quête est vaine

On s’entretue pour des idées
C’est là le règne de la vanité
Tout le monde se prend pour Dieu
Une vraie bande de prétentieux

Peu ont trouvé le courage
D’affronter ce terrible naufrage
Ils préfèrent tous se réfugier
Au fond des caves tu les trouveras terrés

Combien doivent se réveiller
Cette réponse personne ne la connaît
Quel combat doivent-ils mener
Ce n’est pas moi qui le dirai

Ne crois pas que je sois responsable
De ces poèmes admirables
Ces messages te sont destinés
De leur usage, toi seule est concernée

MAUVAISE DIRECTION

Tu regardes dans la mauvaise direction
Va au fond de toi, tout au fond
Là se trouve la solution
Ailleurs ce ne sont qu’illusions

Si tu leur laisses le contrôle
Cela ne te sera pas vraiment drôle
L’Amour n’a pas besoin d’altérité
Il suffit de le laisser rayonner

Si tu écoutes les ombres
Elles te maintiendront dans la pénombre
Ces ersatz d’affects qu’elles appellent amour
Ne sont que vides et creux discours

Seul servir veut dire aimer
Tu en trouveras peu pour le confirmer
Ce ne sont pas deux trois bisous mal léchés
Qui t’amèneront la sérénité

ENFANTS

La connaissance de soi est la seule qui compte
C'est elle qui préside à la naissance du monde
On ne sait que dire sinon qu'elle est incontournable
C'est l'ignorance qui rend les ombres imperméables

Ce brouillard ténébreux qui envahit les âmes
Est aussi vénéneux que du poison ou de la came
Tous sont immergés dans cette crasse
Et fuient quand de la Lumière on pointe la trace

Comment peut-on prendre au sérieux tous ces enfants
Dont le bac à sable ne produit que cris et hurlements
Il y en a même pour se prétendre responsables
Alors que de reconnaissance, ils sont quasi incapables

Que peut-on faire pour cette humanité à peine ébauchée
Qui ne sait qu'aller tristement de charnier en charnier
Dévorée par le plaisir, le désir et l'avidité
Sans nulle autre aspiration que de continuer à consommer

ENCORE L'APPARENCE

Que de vaines querelles autour d'une apparence
Qu'elle soit physique ou psychique, aucune importance
Seul l'Absolu peut servir d'étalon-valeur
Or tous vos cris ne sont que relatives rumeurs

Quelles que soient les raisons pour lesquelles
Le mâle a été choisi par la femelle
On ne sort toujours pas du règne animal
Qu'on évite donc de parler d'idéal

Le jour où vous souhaiterez devenir des Hommes
Vous abandonnerez ces référentiels indignes de personne
Il faut dépouiller les habits du vieil homme
C'est à ce moment-là que le tonnerre résonne

Il est évident jusqu'à preuve du contraire
Qu'ici est le royaume de l'éphémère
Il est un autre monde moins ordinaire
Qu'on découvre quand cesse la guerre

Qu'on arrête également de qualifier d'amour
Ce jeu tordu où des primates se font la cour
Il n'y a bien que des enfants
Pour rester dans cet état d'égarement

dimanche, 20 novembre 2005

MAYA

C’est toi et toi seule qui crée la violence
En ne regardant que les apparences
Chaque psychopathie est l’œuvre de son auteur
Tu construis la tienne avec ardeur

« tout est Un » ont-ils dit et répété
Par qui le deux a-t-il été inventé
Si ce n’est par un mental aliéné
Par les désirs multiples et la vanité

La guerre est partout autour de toi
Tout compte fait, tu dois aimer cela
Pour baigner dans cette ambiance
Il faut que tu en apprécies la souffrance

La recherche des plaisirs illusoires
Conduit les ombres à l’abattoir
Les yeux emplis de désespoir
Et le cœur plein d’espoir

Charmés par l’ignorance
Dont ils méconnaissent l’existence
Malgré le doute qui les effleure
Ils se laissent gagner par la torpeur

En Orient existe un état appelé éveil
Ceci est la découverte des merveilles
Pour cela le rêve doit prendre fin
Pour que puisse s’ouvrir le chemin

MARIONNETTES

Qui contrôle les marionnettes humaines
Elles osent se dire totalement autogènes
A-t-on déjà vu prétention aussi incongrue
Incapables qu’elles sont d’accepter la vérité nue

Pourtant les preuves abondent
Dans la conscience profonde
Qui leur expliquent que le monde
N’est rien de plus qu’un frisson sur l’onde

Plutôt que de chercher la Lumière
Ils se réservent pour la guerre
Hommes et femmes enivrés
Par leurs désirs de propriété

A perdre leur temps dans ces activités
Ils se trouvent toujours conditionnés
A n’être que des agrégats de réactions
Automatisées en fonction des situations

Ils croient encore qu’ils ont un destin
On l’appelle cimetière ce chemin
Sauront-ils se réveiller un beau matin
Avec le désir de prendre la vie par la main

MAUVAISE DIRECTION

Tu regardes dans la mauvaise direction
Va au fond de toi, tout au fond
Là se trouve la solution
Ailleurs ce ne sont qu’illusions

Si tu leur laisses le contrôle
Cela ne te sera pas vraiment drôle
L’Amour n’a pas besoin d’altérité
Il suffit de le laisser rayonner

Si tu écoutes les ombres
Elles te maintiendront dans la pénombre
Ces ersatz d’affects qu’elles appellent amour
Ne sont que vides et creux discours

Seul servir veut dire aimer
Tu en trouveras peu pour le confirmer
Ce ne sont pas deux trois bisous mal léchés
Qui t’amèneront la sérénité

REQUETE

Es-tu certain toi-même de ta propre existence
Car si j'examine en clair ton apparence
Je ne suis pas certain de rencontrer une présence
Mais j'ai bien peur de trouver là une absence

Car être est tout ce que tu veux sauf exister
S'assimiler sans vérifier à un organisme mal identifié
Ignorer profondément jusqu'à sa propre identité
Crois-tu sincèrement qu'être c'est oublier

Quand je te lis et relis je m'aperçois
Que chez toi c'est l'oubli qui est roi
Tu montres deux photos et trois souvenirs
Que tu appelles cela une vie me fait sourire

Tu m'en montrerais mille fois plus encore
Je n'ajouterais pas foi à ce trésor
Qui suis-je est la question révélatrice
Des oublis dont tu t'es rendu complice

Crois-tu qu'un jour tu sauras affronter
Cette question sans oser te dérober
Plutôt que de te résumer à une collection d'étiquettes
Dont la plupart sont plutôt abstraites

Et l'abstraction ne mène pas à la Vie
C'est même le contraire qui surgit
Hors de la pensée tyrannique qui te dirige
Aurais-tu une réponse qui nous oblige

samedi, 19 novembre 2005

FORMULES ET STYLE

Le style n'est rien de plus qu'une apparence
Qui subsiste malgré l'existence et les circonstances
S'impriment en creux au coeur de cet académisme
Certaines absences visibles dans le formalisme

Dans certain manque volontaire de forme
On peut déceler un non-respect des normes
Qu'une structure apparaisse comme rigide
Ne suppose pas que son message soit vide

Les étincelles et le diamant ruissellent
Comme des abrasifs sur les façades infidèles
Ici l'humeur est toujours ludique et joyeuse
Même au plus profond des ambiances ténébreuses

L'automne est une saison flamboyante et odorante
Toutes le sont en fait pour les Vivantes
L'ivresse est toujours à la portée des bien aimées
Uniquement grâce au renoncement et à la fidélité

L'Amour qui meurt n'en était pas vraiment
C'était un deal recouvert d'ornements
Le stuc et le plâtre craignent les intempéries
Ce n'est que justice s'il a péri ainsi

Il suffit de raffiner son regard pour aimer
Savourer ce qui n'est que réalité des faits
Le feu et la chaleur brûlent au milieu de ce coeur
Et la page s'enflamme dès que la main transmet la lueur

PAS PLUS QUE LES AUTRES

La mémoire est toujours composée de cette manière
Les pensées sont organisées de cette sorte d'ordinaire
Ne ressentent le froid que les corps inertes des ombres
C'est pour cela qu'on les compare à des tombes

Le froid n'est qu'une convention établie, pas un fait probant
Le chaud, le doux, l'amer, la couleur sont d'autres éléments
Dont personne ne veut réellement vérifier la forme et l'authenticité
Tant la peur qui tenaille les ombres a besoin de se sentir apaisée

Que ce corps se mette à trembler n'implique en aucun cas
Que ce soit toi qui ressente intensément ce froid
Le jour où tu te pencheras sérieusement sur ce cas d'espèce
Tu commenceras à approcher une certaine sagesse

Milliards d'ombres éphémères et désinvoltes
Se prenant au sérieux sans envie de révolte
Tyrannisées par des pensées obscures et infondées
La peur seulement les empêche de s'évader

Quand on s'auto confine aux grossières apparences
Il est normal que l'existence ne soit que souffrances
Après ils prétendront être adultes et responsables
Quand on voit l'état du monde phénoménal, c'est formidable

ACCOMPLISSEMENT

Prends donc un corps de lumière
Et transmet lui ces mots éphémères
Avance sans peur dans l'invisible
Chevauchant des abîmes d'indicible

Elimine cette enveloppe grossière
Qui fait office d'analogie ordinaire
Suis ce chemin vers l'intérieur
C'est là que se trouve la lueur

Si tu préfères regarder au dehors
Jamais tu n'y découvriras ce trésor
Tu as l'air, te manque la partition
Pour réaliser cette subtile chanson

Frappez et l'on vous ouvrira
A dit un homme que l'on surnommait roi
C'est au plus profond des tréfonds
Qu'est la réponse à toutes les questions

Quand tes yeux s'ouvrent sur la merveille
Que le Souffle ainsi te réveille
Quand la grâce de son aura t'envahit
Quand tous tes sens ne sont qu'un défailli

Quand d'Amour ruisselante tu es
Qu'il n'est rien qui ne soit ton secret
Que totalement nue tu resplendis
Tu sais qu'il n'est rien qui puisse en être dit

SEMBLABLE AU CIEL

Mais c'est ainsi que ta nature existe
Tu le sauras vraiment si tu insistes
Il suffit de se désidentifier réellement
Ce que tu es n'est pas ce qui est apparent

Il faut aller au plus profond de soi
Pour découvrir ce que d'aucuns ont appelé nirvana
Il faut détruire toutes les idées reçues
Et se retrouver totalement vide et nue

Avant d'y accéder il faut livrer bataille
Ne pas craindre d'affronter la mitraille
Ce qui se trouve au bout s'appelle Vie
Et termine l'existence et ses soucis

C'est à ce moment qu'on s'appelle illuminé
A l'intérieur la torche s'est mis à briller
Telle une étoile rayonnante de splendeur
L'Amour universel en guise de dictateur

vendredi, 18 novembre 2005

FLUX TEMPORELS

Tu vis toujours dans cette vision périmée
Qui prétend que le temps part du passé
Pour se diriger vers un éventuel futur
Cela pourrait faire une belle aventure

Es-tu conscient que ceci n'est pas la réalité
Que ceci par ton mental aliéné est fantasmé
Que les preuves existent qui le démontrent
Que n'existe que l'instant où se rencontrent

Deux flux temporels provenant de deux directions
L'une située en aval et l'autre en amont
Quand ceci pour toi sera net et clair
Peut-être commenceras-tu à entrevoir une lumière

Il n'y a rien de commun entre ce que tu es
Et ce que ton mental te fait croire que tu as été
A chaque seconde tout évolue, tout est mouvant
Ton mental n'en a conservé que quelques fragments

Il t'a construit une histoire merveilleuse
S'apparentant à bien des niveaux à une berceuse
Sortiras-tu un jour de ces contes pour enfants
Pour comprendre ce que tu es réellement

L'EGYPTIENNE

C'est pour cela qu'on l'appelle l'égyptienne
Pour ses fanfreluches et ses étrennes
Pour la saveur d'un baiser au couchant
Pour la caresse du soleil du levant

Pour les petits matins ébouriffés
Quand la nature est réveillée par la rosée
Pour les lendemains qui sont espérés
Pour les merveilleux étés passés

Pour tes yeux dans mes yeux
Et ce sentiment d'être deux
Pour ce regard et ce sourire
Qui promettent un joyeux avenir

Pour le réveil du printemps
Et la folle ardeur du débutant
Pour le soleil de l'été brûlant
Qui fait resplendir les amants

Pour ces chagrins partagés
Plutôt en petit comité
Pour ces peines consolées
Par ceux qu'on a aimés

Pour sa main dans la tienne
Pour ton coeur dans la sienne
Pour la couleur de l'obsidienne
Pour les valses de Vienne

Pour la magie d'un espoir d'autrement
Pour la saveur d'un éclair d'embrasement
Pour le goût d'une étoile vanillée
Pour l'arôme d'un cristal embrasé

Pour la vue d'une transparente idéalité
Pour la musique d'un brin de tendresse
Pour ce vin qui procure l'ivresse
De cette vie offerte en copropriété

AUTO MUTILATION

Tu ne les comprends pas mais tu es telle
Qu'ils sont quand la guerre les ensorcelle
Tous ont dit et répété: Tout est Un
Ne pas le croire est la cause de ton chagrin

A vouloir à tout prix créer le deux
Pour satisfaire des désirs vaniteux
Détruire et construire sont frères
L'un et l'autre vont forcément de pair

Quand à la Lumière, jamais elle ne t'a quittée
Comment pourrait-Elle S'abandonner
Ceci n'est que faiblesse de tes sens
Matinée d'un peu d'autocomplaisance

Elle ne peut absolument pas te quitter
Quelle est donc des deux l'abandonnée
Tes rêveries poétiques t'honorent
Mais un rêve n'est pas un trésor

SOMATISATIONS

Quand tu sauras qui est l'acteur
Il te viendra alors comme une lueur
Ces récriminations ne proviennent pas du coeur
Elles sont émises par l'ego imposteur

Tyrannisée par toutes ces méchantes pensées
Qui passent leur temps à te torturer
Si elles étaient belles, tu ne t'en ferais pas
Belles ou laides, pourtant, elles sortent du même bois

A cette apparence tu t'es identifiée
Corps, émotions, pensées, rien de cela tu n'es
Rien de ce mécanisme, non plus ne t'appartient
Pourquoi donc souffrir pour ce qui n'est pas tien

Cette enveloppe n'est qu'un vecteur
Qui revendique à tort un rôle d'auteur
L'humilité est ce qui fait sa grandeur
Il ne sert à rien de jouer les flambeurs

jeudi, 17 novembre 2005

OU VA LE COURANT?

Passe et repasse le flux de la marée
Les fétus par le courant sont entraînés
Et pourtant le courant ne va nulle part
Seuls les égarés veulent le croire

Quand la sagesse sera devenue réalité
Seront-ils enfin capables d'apprécier
Ce cadeau dont la Vie les a comblés
Au lieu de passer leur temps à se lamenter

A croire que le monde phénoménal est tout
Ils en oublient la caresse du Souffle si doux
Leurs prétentions leur font revendiquer
Toutes ces responsabilités injustifiées

Quand de la contemplation jaillit l'illumination
Quand cette pensée élimine sa corruption
Quand on cesse de se complaire dans la compromission
Vient enfin le temps de la Vie à foison

Avant cela n'est que grande suffisance
Matinée de beaucoup d'autocomplaisance
L'humilité ne consiste qu'à reconnaître
Et distinguer l'Etre du paraître

LAIDEUR ET BEAUTE

Qu'est-ce donc que la beauté
Sinon un point de vue ébréché
Qu'est-ce donc que le laid
Sinon le même vu d'à-côté

Tout est beau pour qui est présent
Tout est laid pour qui est absent
Pas une ombre ne marque ce tableau
Que cela vous fasse froid ou chaud

On peut trouver la beauté dans l'horreur
Et la laideur au sein même du bonheur
Tous ces points de vue se valent
Ici n'existent que projections égales

Qui crée les échelles de valeurs
Où se crée donc la couleur
Qui a inventé les saveurs
Existe-il une seule odeur

Beauté et laideur sont deux soeurs
Jumelles, pas un point de rousseur
Ne diffère entre elles deux
Seuls les comparent les vaniteux

ECOUTE

Ecoute donc le silence qui rugit
Ecoute donc comment s'exprime la Vie
Ecoute l'invisible t'expliquer
Que seul l'inaudible est exprimé

Quand tes sens seront éteints
Tu entendras poindre le matin
D'un temps appelé résurrection
Bien au-delà des émotions

Quand cessera le caquetage incessant
Qui broie la perception du conscient
Quand du bout de tes doigts jaillira l'instant
Tu comprendras ce qu'est le Néant

Causer, parler, jacasser, bavasser
Toutes ces pollutions te font oublier
Que le silence favorise l'émergence
De l'Absolu niché au sein de la conscience