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jeudi, 17 novembre 2005

EGALITE AUTISTE

Encore un qui rêve d'égalité
Un concept qui n'a aucune réalité
De l'Artiste il faut louer la créativité
Eviter de se cantonner à l'avidité

L'existence est une situation de crise
L'existence de l'autre n'est pas admise
Tant que vous n'aurez pas admis cette évidence
Vous continuerez à baigner dans l'ignorance

Les générations passent sans aucune avancée
On se déchire encore comme au temps des croisés
On se demande qui a bien pu inventer le mot Paix
Quand on regarde les humains s'agiter

Vous qui avez la prétention de penser
Qui vous prenez pour des êtres évolués
Qui brandissez l'étendard des valeurs
Pourquoi toutes ces guerres, ce déshonneur

Pourquoi lutter contre le changement climatique
Alors que son arrivée est automatique
5 millions de nécessiteux dans votre beau pays
Allez-vous leur servir le même discours bouilli

mercredi, 16 novembre 2005

OBSCURCISSEMENT PERMANENT

La pensée est ce par quoi tu es obnubilée
C'est ce qui t'empêche d'être en réalité
Tout ce qui sort d'elle est conditionné
Comme venant d'un robot bien programmé

La Vie est en dehors du champ de la pensée
Pense à hier tu n'es qu'en virtualité
Pense à demain tu n'es qu'en délires projetés
L'instant présent, tu l'as laissé échapper

Peut-être serait-il judicieux que tu vois
Qui pense, c'est sûr que ce n'est pas toi
Si c'était le cas, tu pourrais sans forcer
Arrêter de penser dès que le voeu en serait formulé

Prend le temps de digérer cette évidence
Un excellent moyen d'étalonner ta conscience
Un étrier pour éventuellement sortir de l'ignorance
Mais dis moi, qui pense en permanence

AU-DELA DU SENSUEL

Sais-tu aller au-delà de l'animalité
Que tes mots savent si bien transcender
Crois-tu à cette enveloppe être confinée
Ou sais-tu que ceci n'est qu'apparence limitée

Ta pensée est largement transformée
Par une vision amplement fantasmée
Tout ceci n'est en fait que virtualité
As-tu les moyens d'accéder à la réalité

Es-tu capable de cette prison sensuelle
D'aspirer à retrouver l'Etre originel
Caché dans cet amas de pulsions charnelles
Peux-tu retrouver l'inspiration rebelle

Quand la caresse de la nuée
Sur ton corps s'est posée
Quand le feu de toi s'est emparée
Et que le brasier s'est enflammé

Quand tout autour n'est qu'infinie béatitude
Que l'univers est ta merveilleuse solitude
Que pour l'Amour tu prouves enfin ton aptitude
Ressens-tu ce qu'est cette profonde plénitude

RESPIRE

Cherche donc les doigts invisibles
Qui te guident dans ce parcours sensible
La forme de ton poème est magnifique
Le sens en est plutôt tragique

Que peut bien signifier mourir
Dans ce monde d'inspir et d'expir
Est-ce grâce à toi que ce corps respire
Alors même que tu prétends en jouir

Cherche donc d'où provient ce Souffle
Avant que dans ta course tu ne t'essouffles
La réalité rattrape toujours les projections
Fantasmées générées par notre prétention

Si courtisane du plaisir est ta vocation
Sache que souffrance est son autre nom
A ne pas reconnaître ce phénomène
Ne t'étonne donc pas s'il arrive problème

CONFIANCE MAL PLACEE

Tu ne parles là que de l'existence
A côté de la Vie, elle n'est qu'insignifiance
A un mental tyrannique tu fais confiance
Alors que tu es soumis à son arrogance

Je suis ce corps est une pensée erronée
Qu'il a créée et dont tu t'es enivré
Trouve donc le royaume de la non-pensée
Et tu verras à quel point il t'a trompé

La sexualité ne donne qu'un plaisir animal
L'érotisme n'est qu'une prétention mentale
Il suffit d'un reportage animalier
Pour comprendre cette sombre réalité

"L'homme naît, souffre et meurt" est la loi
Pour celui qui se contente ici-bas
De s'identifier à son apparence
Refusant ainsi de sortir de l'ignorance

Le mécanisme corps-mental est un cheval
Monté par un cavalier subliminal
Si au cavalier suffit la nourriture de l'animal
Cela donne ce résultat somme toute banal

mardi, 15 novembre 2005

POUR PLUTARQUE

Plutarque fut généreux d'accorder tant d'importance
Ceux qui savent connaissent bien l'insignifiance
De revendiquer de telles initiatives personnelles
Tout est affaire du bon vouloir de l'Eternel

Se soumettre facilite l'opération de la Vie
Accepter cela c'est refuser le déni
La sagesse élimine tout type d'avidité
Le désirs les plus secrets sont tous brûlés

De quoi dépend le fait d'être choisi
Tous ont dit la grâce et ont souri
Car dans ce monde où tout est vanité
Que peut-on bien vouloir exiger

Quand on a vu l'immensité nue
Plus besoin d'être convaincue
Respirer est déjà un cadeau royal
Exister un don gratuit et subliminal

DEPASSIONNEE

Réjouissons-nous de la fin des passions
Ceci signifie pour nous du poison l'extinction
On appelle ce moment particulier révélation
D'autres l'ont communément baptisé résurrection

Passion n'est qu'un terme signifiant souffrance
L'oublient souvent les ombres plongées dans l'ignorance
Arc-boutées sur leurs faibles et insignifiantes connaissances
Elles prétendent faire de cela leurs réjouissances

Quand sur la broche du désir
Elles continuent lentement de rôtir
Elles en viennent presque à maudire
Celui ou celle qui prétendrait les guérir

BROUILLARD ET MELASSE

On peut toujours arguer que cette brume
Ressemble fort curieusement à de l'écume
L'écume se rappelle-t-elle de l'océan
Ne se rencontre-t-elle que sur les brisants

Pourquoi ou pour qui brouillard et mélasse
Dans cette immaculée où n'est nulle trace
Pure sérénité,immense béatitude et joie
Doivent-elles être réduites à cela

Il semblerait que le choix ne soit pas fait
Sur tous les tableaux on ne peut gagner
Sur les deux il ne peut en rester qu'un
Sans soumission on ne trouve que chagrin

Sois sans crainte un pur ressenti
Oublie ce que tu appelles la vie
Fais taire ces pensées vélléitaires
Courbe la tête et en rien n'espère

CLAIR ET DOUX

C'est clair et doux quand tu es arrivée
Avant ce moment c'est plus que meurtrier
Mais c'est tout juste le prix à payer
Pour corriger tous nos errements passés

J'aplanirai les montagnes a dit un sage
Je redresserai les vallées, où est ce paysage
Si ce n'est à l'intérieur de cette ombre
D'où sourd lentement une triste pénombre

S'il faut passer les caterpillar
Pour éliminer tout ce méchant noir
Le chemin sera particulièrement ardu
Comme le seront les coups reçus

Une fois éliminées toutes ces scories
Tu t'en relèves libre et épanouie
Tu sais que rien ne peut plus t'arriver
Comme quand la brebis retrouve son berger

lundi, 14 novembre 2005

ABANDON

Il n'y a rien à chercher qui ne soit déjà là
La fuite en avant n'apporte que tracas
Maintenant que la lumière t'est venu à l'esprit
Qu'attends-tu pour rallier le Paradis

Pas celui artificiel des ombres du néant
Celui où ne règne qu'un seul Amant
Celui où tu n'es que soumise
Celui où tu abandonnes ta dernière chemise

Pourquoi continuer à t'agripper
A tout ce qui constitue ta vanité
Si la compréhension a vu le jour
Manque encore le premier pas d'Amour

Quelle peur te retient donc encore
Crois-tu pouvoir être heureuse en dehors
De ce qui est l'Essence même de la Vie
Là où mènent toutes les voies, c'est ici

PRATIQUE

Travaille et tu sauras pourquoi cette existence
N'a pas plus d'importance qu'une vile stance
Il ne sert donc à rien de se lamenter autant
Sur cette poussière qu'enlèvera le prochain vent

Personne ne peut se prévaloir d'un quelconque mérite
La distribution des cartes ne suit aucune règle, aucun rite
Tu ne peux rien posséder, n'espère donc rien conserver
Seul être est ce à quoi tu peux réellement aspirer

Autour de toi ne tournent que des ombres folles
Egarées dans une espèce de morne farandole
Une danse de la pluie dans un pays aride et gris
Où de la cendre rien de merveilleux n'a jamais jailli

Il ne te reste qu'à découvrir la Vie
Aucun regret pour tous ces endormis
Sors de ce monde morne et robotique
Mu uniquement par les lois organiques

Trouve au plus profond de toi la lueur
C'est elle qui t'amènera des jours meilleurs
Pratique le silence avec joie et ardeur
Découvre qui tu es en pleine ferveur

L'ESPACE D'UN INSTANT

Que tout dans cet instant soit parfait
C'est dire de quelle nature il apparaît
Quand l'instant surgit du néant
Le Néant surgit dans l'instant

Vide ou forme, forme ou vide
Peu importe à cet instant impavide
Qu'il y ait tout plutôt que rien
N'existe que ce qui jaillit de ton sein

Intense au point d'être imperceptible
Sonore au point d'être inaudible
Virulent au point d'être indicible
Enorme au point d'être invisible

Pour le plaisir des sens éteints
Pour signifier la fin des chagrins
Contemple ce Tout qui t'envahit
Jusqu'au point ou ce Rien t'éblouit

LE MAGASIN DU TEMPS

Tu as toujours eu les clés du magasin du temps
Tes choix t'ont portée à exister autrement
Par eux tu t'es laissée dévorer lentement
C'est pour cela que ce paysage s'appelle maintenant

Le temps commence là-même où il finit
Dans cet unique instant qui éblouit
Tu as choisi celui qui passe et étourdit
Et non celui qui te laissera épanouie

Tu es la fourmi agile qui caracole
Au milieu de cette immense farandole
Faite d'ombres nues qui papillonnnent
C'est pour elles que le tocsin sonne

Du haut du beffroi de la contemplation
On regarde avec amusement ton agitation
Qui ne mène pas ailleurs qu'en déraison
Reçois avec grâce cette plaisante oraison

dimanche, 13 novembre 2005

LE BOUT DU CERCLE

Comme d'habitude il est toujours trop tard
Comme d'habitude il n'est jamais assez tôt
Où sont passés tous les héros de ce rodéo
Pourquoi planent-ils tous à côté du boulevard

Ils ont pris les chemins de traverses
attirés par les lucioles et la paresse
Les a attirés dans ses filets de soie
Quel est ce mal qui ronge leur foie

La fin rejoint le commencement
C'est l'éternelle leçon de l'Amant
Rien n'a jamais réellement commencé
que tout est déjà définitivement terminé

Profitons de cet instant qui resplendit
Osons enfin sortir de ce corridor de nuit
Laissons l'oeuvre de la Lumière se faire
Au travers de cette enveloppe éphémère

TRAJECTOIRE

Un homme est passé allant vers nulle part
Se doutait-il qu'il était déjà en retard
Un autre est arrivé cherchant une gare
Ne serait-ce pas plutôt un cauchemar

Les ombres du noroit retentissent au printemps
N'existe-il rien d'autre que cet auguste firmament
Le silence s'éparpille en de multiples fragments
Pourquoi recherchons-nous ces faibles filaments

Qui sait si nous ne sommes que dessinés
Qui a tracé ce portait d'éther enflammé
Quelle torche est faite pour l'éclairer
Et resplendir dix mille âges d'éternité

Dans le courant qui nous emporte vers le couchant
Quelles sont ces barques et ces petits chalands
Qui tourbillonnent en s'enroulant lentement
Autours des quelques espars noirs et gluants

Serait-ce les légions perdues, les cohortes flamboyantes
De belles courtisanes égarées et d'hétaïres délirantes
Trompées par leurs propres projections enivrantes
Et qui ont oublié d'attraper la marée montante

Prend l'arc en ciel et l'escalier d'étoiles
N'oublie pas ta superbe aurore boréale
Porte à ton front la lumière astrale
Et resplendis ce silence impérial

RENCONTRE

Quand t'ai-je rencontré
Dans tous ces millénaires passés
T'ai-je jamais abandonné
Ici ou dans la voie lactée

Qui sait ce que le temps nous a promis
Que sont ces milliards de souvenirs enfouis
Existe-il un autre que ce Je Suis
Dans cet univers où tout brille et reluit

Et si le temps n'est pas, qui es-tu
Toi, le miroir dans lequel je me vois nu
Est-il d'autres temps parallèles
Autres que cet instant éternel

Et si nous ne sommes pas nés, sommes-nous
Censés nous éteindre, sommes-nous fous
De croire à toutes ces saveurs insipides
Alors que Tout n'est que silence limpide

DIRE ENTENDRE VOIR ET CONNAITRE

Dire l'indicible dans un élan de silence
Entendre l'inaudible dans un mouvement d'absence
Voir l'invisible dans un éclair d'abstinence
Connaître l'inconnaissable dans une absence d'ignorance

Seules les ombres passent et repassent
Courant vainement derrière les traces
Ephémères dont la majorité s'efface
Comment penser que de la Vie je me lasse

Théâtre insolite de guerres inutiles
Héros de paille et rois de pacotille
Tigres de papier et empires de brindilles
Les lueurs de la verroterie et du bric à brac futile

Dans dix mille ans tout sera pareil
Seul dans l'éther resplendira l'Eternel
Entouré de son cortège de Bien Aimées
Ruisselantes d'Amour et comblées de bienfaits

samedi, 12 novembre 2005

LILAS

Bienvenue dans la lumière
Lilas aux yeux verts
Belle princesse berbère
Nous parle du désert

Dissoudre l’ignorance
En toute innocence
Eliminer l’apparence
Et retrouver l’essence

Abroger l’espace
Ne suivre aucune trace
En tout lieu est le feu
Qui te ramène à Dieu

Purifiée de l’intérieur
Renaître dans la clarté
Et en rendant honneur
Assumer l’éternité

Lilas avec un s
Ne crains pas la tristesse
Agis avec hardiesse
Et tu connaîtras l’allégresse

LILA

Comme il fait bon penser à toi, Lila
Cela ressemble à un bouquet de magnolias
Quels que soient le jour ou l’heure
On n’oublie jamais une telle senteur

Ce soir, comme tous les soirs,
J’irai m’asseoir face au couchant
Le ciel est bleu et les nuages ivoire
N’obscurcissent pas le firmament

Un maître merle, d’un ton moqueur,
Nous encourage à prendre un air rieur
Sous le cèdre pénètre la fraîcheur
D’un soir de juin aux mille couleurs

Les saules pleureurs s’étirent nonchalamment
Comme le font tous les amants
Entre leurs bras passera le vent,
Qui les enlacera tendrement

Le vent d’ouest s’en va vers l’est
C’est l’occident touchant l’orient
Des rivages atlantiques jusqu’au golfe persique
Qui peut en prédire la limite ?

J’aurais aimé parlé d’unité
Mais je n’ai pas encore les qualités
Un jour viendra où je saurai
J’espère que tu seras là pour l’apprécier

PERDRE SA VIE

Perdre sa vie à la gagner
Un avant-goût de destinée
Ceci est le lot de l’humanité
Quelles que soient les activités

Mourir avant que d’être née
Pour avoir omis d’écouter
Tous les indices disséminés
Tous les messages adressés

Qu’est-ce donc que la Vie
Pour qu’ainsi on l’oublie
Tu es en hypnose, tu souris
Es-tu sûre d’avoir compris

Les plaisirs de l’existence
Te maintiennent hors de distance
L’illusion de cette danse
Agis sur toi comme une transe

Rappelle-toi d’où tu viens
Là-bas est ton destin
Ne pense surtout pas
Qu’il s’agit d’un endroit

C’est là que tu trouveras
Ce que certains appellent nirvana
D’autres en ont fait l’expérience
Retrouve en toi la semence

vendredi, 11 novembre 2005

PARFUM DE LUMIERE

Le parfum de la lumière porte en lui
Un goût de calme et d’infini
Nulle autre fragrance ne lui nuit
Il n’est que silence et harmonie

Pas un cil ne tressaille
Quand il caresse le poitrail
Régnant en maître chez l’homme éveillé
Qui en exhale la senteur épicée

Aucun arôme ne se considère comme son rival
Pas un ne peut lutter à armes égales
En lui existent tous les amours
De l’éternité à nos jours

Toutes les courtisanes aimeraient s’en emparer
Seuls les cœurs purs peuvent s’en parer
Aucune prostituée de ce monde grossier
Ne peut se permettre de le revendiquer

Il ne s’attache qu’à l’innocence
La pureté est son ultime élégance
Son style est proche de l’insouciance
Son aura dépasse l’incandescence

SOUSTRACTION

Tu oublies beaucoup de paramètres ici
Déjà, l'existence n'est pas la Vie
Tout dépend de l'identification que tu opères
"Qui suis-je?" est la bonne question identitaire

Si tu vas au bout de cette question
Tous les problèmes trouveront leur solution
Plus jamais il n'y aura d'interrogation
C'est ce qu'on appelle résurrection

Ceci n'est pas un chemin facile
Mais c'est la seule option pour être tranquille
Tous les autres chemins sont emplis de souffrance
Elle est virtuelle mais rendue réelle par ton inconscience

Personne ne t'a jamais trahie
Mais toi tu veux croire que si
Si tu n'avais pas fait de projections sur autrui
Jamais ces faits ne se seraient produits

Tu as imaginé l'autre tel qu'il n'était pas
Le résultat est toujours le même à chaque fois
Dans l'au-delà intérieur de cette enveloppe de chair
Tu trouveras probablement ce que tu espères

A toi de plonger dans cet univers
Personne d'autre ne peut le faire
C'est là que se trouve la Paix
La Lumière est toujours allumée

REFLETS

Les hommes se croient beaux, dis-tu
Ils ne regardent que leurs reflets tordus
Dès que l’un d’entre eux se tient droit
Il a le choix entre le bûcher ou la croix

Mais ils travaillent leur apparence
Ils la lustrent pour lui donner de la prestance
Ce masque et ce rictus ne mentent pas
A celui qui a le regard droit

Les Arabes ont un proverbe important
« rien n’est invisible au cœur du croyant »
ce cœur est sans pitié pour les façades
et ne s’arrête pas à l’esplanade

le mépris n’est révélateur
que de son utilisateur
dans l’œil qui sait brille une lueur
qui démasque tous les faux-monnayeurs

AUJOURD'HUI COMME HIER

La société, c'est l'égyptienne
Par la laisse elle te mène
Elle est par nature immorale
Ce n'est qu'une machine infernale

Mais elle n'est pas responsable
Des tracas qui t'accablent
Le seul coupable s'appelle ego
Une ombre virtuelle au profil pas très beau

Tu l'a laissé se développer
Au fur et à mesure des années
Tu l'as choyé, bichonné, admiré
Alors que ce n'est qu'un concept surfait

Il t'a construit une collection d'étiquettes
Que tu prends pour une identité complête
Rien de tout cela n'est la réalité
Le croire, c'est baigner dans l'obscurité

Si tu veux savoir ce qu'est la Vie
L'ego doit être en grande partie anéanti
Ceci n'a rien d'une plaisanterie
Il convient que la décision soit mûrement réfléchie

Si les conventions sociales te vont bien
Si tous les mensonges quotidiens
N'altèrent en rien ton côté serein
Reste campé sur cet étroit chemin

Ici rgne l'harmonie du Néant
Pour y accéder, que du tourment
La faute à ces années d'inattention
Passées à développer de la compromission

jeudi, 10 novembre 2005

FORME

Ceci est le monde des formes grossières
Qui de l'écume sont les bulles éphémères
Tout cela n'est qu'agitation sans importance
Anecdotes sans aucune consistance

Montre nous donc tes formes éthérées
Celles qui dissipent toutes les médiocrités
Montre nous l'espace et sa splendeur
Dans laquelle tu rayonnes de mille lueurs

Montre nous l'immense océan des larmes
Qui luisent au firmament telles des lunes australes
Montre nous ce feu qui te consume
Dissipant ainsi toutes les amertumes

C'est tout ce qu'il nous importe de voir
Afin que nous puissions plonger en ce miroir
Un regard émerveillé d'innocence
Et renvoyer l'image de ta superbe élégance

ATTENTE

Cette voix qui parle s'appelle ego
C'est lui qui éructe dans ce chaos
Ce que tu es n'est que muet
Tu reposes solitaire, béat et quiet

Laisse s'affronter les tumultes ordinaires
Ils ne pensent toujours qu'à faire la guerre
Oublie cette voix qui te fait désirer
Tous ces objets sans grâce et qualité

Quand l'Amant t'auras trouvée
Et il te trouvera s'il se sent désiré
Tu n'auras plus à t'inquiéter
Tu ne seras que pure sérénité

Pour cela il faut que tu vides ton coeur
De la somme de toutes ses humeurs
Que la place soit faite pour Son arrivée
Afin qu'Il puisse te permettre d'exprimer Sa beauté

FEMME OU FEMELLE

Si tu es capable de ne pas te focaliser sur le paraître
Mais plutôt de faire de ton mieux pour être
Si tu peux abandonner les apparences
Auxquelles tu t'adonnes avec complaisance

Tu commenceras à devenir Femme

Si tu arrêtes d'appeler Amour ce qui n'est que désir
Si tu cesses de t'adonner exclusivement à ton plaisir
Si tu cesses de te comporter avec ton partenaire
Comme s'il n'était qu'un vulgaire mercenaire

Tu commenceras à devenir Femme

Si tu cesses de te plaindre à tout bout de champ
Pour des détails qui de toi seule sont immanents
Si tu penses à remercier pour tout ce qui t'est donné
Sans pour autant réclamer toujours plus d'autres vanités

Tu commenceras à devenir Femme

Si tu es capable d'accepter les critiques justifiées
Que ton comportement ne manque pas d'amener
Si tu sais empêcher ta bouche d'exprimer
L'ensemble de ces insatisfactions illimitées

Tu commenceras à devenir Femme

Car pour l'instant tu n'es qu'une pauvre femelle avide
De posséder tout ce que l'existence peut apporter de vide
Plus personne aujourd'hui n'élève tes enfants
Surtout pas toi, tu n'as plus le temps

Et n'essaie pas de prouver le contraire...

Appelle tes soeurs qui sont comme toi
Et faites l'inventaire des dégâts
Aujourd'hui vous êtes tombées bien bas
Et cela ne vous suffit toujours pas

Il me surprendrait du contraire...

Siffle dans ces oreilles le silence des omissions
Qui vous ont poussées à la compromission
Etes-vous capables de revenir à la raison
Ou faudra-t-il une brutale révolution

Es-tu capable d'évolution?

REVERBERATION

C'est pour le plaisir du Contemplateur
Que l'oiseau chante avec ferveur
C'est pour Son oreille amoureuse que la mélodie
Murmurée par le ruisseau est savoureuse et en harmonie

Les feuilles bruissent et dansent tendrement
Le vent est Sa caresse et Son enlacement
Sur cette terre où rien n'existe vraiment
Tout reflète le miracle de cet enchantement

C'est la Danse qui lui a offert
Le privilège de cette atmosphère
Afin que ce luminaire, somptueux miroir, réverbère
Toute l'étendue des gammes de la Lumière

mercredi, 09 novembre 2005

INSURRECTION

Nous avons brûlé les livres
Le jour où nous avons cessé d'être ivres
Nous avons ainsi retrouvé l'allégresse
Et cette vision enchanteresse

Nous avons fait un gigantesque bûcher
Où nous avons entassé leur stupidité
Leurs misérables visions de beauté
Plastique et fade sans vraie réalité

Les flammes ont dévoré leur arrogance
Qui nous enfermaient dans l'inconscience
Nous avons banni à jamais le mot culture
Qui n'est qu'un vernis recouvrant l'ordure

Ne nous ont pas arrêté les spéculateurs
Ceux qui ne respirent que profit et terreur
Nous avons détruit toutes ces erreurs
Qui nous condamnaient à n'être que gladiateurs

Nous avons reconquis notre statut d'immortel
Malgré ceux qui voulaient nous couper les ailes
Nous ne reprendrons jamais le harnais
De l'esclavage, du servage et du fouet

A combien se montent nos bénéfices
A tellement rien que c'en est un délice
Gardez donc vos titres et vos monnaies
Sur lesquels lentement vous pourrissez

Nous somme l'armée des nouveaux-nés
De Lumière et de Silence nous sommes bardés
Aucun de vous n'osera nous affronter
Terrés que vous êtes dans vos clapiers

Vous pouvez faire régner tant qu'il vous plait
Cet ordre et cette sécurité que tant vous chérissez
Jamais vous n'échapperez à cette réalité
Toujours dans la souffrance vous resterez

Si par hasard ils s'en trouvaient parmi votre escouade
Qui comprennent à quel point vous êtes malades
Il reste de la place sur cette fabuleuse barricade
De laquelle on resplendit sur toutes les esplanades

LA PEUR

Qu'est-ce que la peur sinon un refus
D'accepter telle quelle la réalité nue
Elle est générée par les fausses identifications
Que le mental crée, favorisant l'illusion

L'éliminer consiste à déraciner
La racine à l'origine de toutes les pensées
Implantée dans un sol inapproprié
Elle a fait germer toute cette vanité

Comment peut-on connaître les limites de l'infini
A cette question, sans y penser, je souris
Qui peut bien vouloir poser des barrières
A cette joie sans frontières

ERRANCES

Un cavalier mystérieux ou un jaillissement du néant
Peu importe les mots qui qualifient cet élément
Tous les mystiques sont arrivés au même endroit
Sans s'être concertés et en toute bonne foi

Qu'on refuse l'éternité en partage
Pour se concentrer sur les vagabondages
Comment qualifier tous ces outrages
Comment ne pas pleurer devant ces commérages

Qu'il est difficile d'inscrire ces mots dans l'ombre
D'un maître comme Rumi qui de la pénombre
Tire ces phrases pour enchanter le monde
Et illuminer chacune de nos secondes

Qu'une nuée de cristal soit notre demeure
Qu'en un temple de peau on trouve notre Seigneur
Que cette unique perle brillante en soit l'honneur
Que faisons-nous pour mériter Ses faveurs

UN CRI

Pour qui le Souffle devient-il cri
Serait-ce pour une oreille aguerrie
Ou serait-ce plutôt un signe d'oubli
Dans nos pensées de l'avoir omis

Que faisons-nous de ce trésor
Nous parlons brutalement et fort
En oubliant que le silence est d'or
Et que nous ne sommes qu'un seul corps

Pourquoi ce cri ne devient-il pas murmure
Recherchant en son sein l'ouverture
Pourquoi enfle-t-il dans la démesure
Quand il ne tombe pas dans l'ordure

Serons-nous un jour autre chose que des enfants
Incapables de regarder ce pur néant
Serons-nous aptes à rejoindre ce firmament
Là où n'existe qu'un seul Amant

mardi, 08 novembre 2005

TROMPEUSES IDENTIFICATIONS

La réalité n'est jamais trompeuse
Le mensonge provient de ta pensée ténébreuse
Le coeur est un juge proche de l'idéal
Mais le mental n'est pas impartial

Les sens sont contrôlés par la pensée
Et tout ce qu'elle te raconte est interprèté
Ta conscience est en fait prostituée
A ce mental qui n'est que pure vanité

L'ennemi est purement intérieur
Le démasquer est un très dur labeur
Pour y arriver, il faut de l'ardeur
Et surtout éliminer toutes les peurs

Dans la réalité n'existe aucune souffrance
Contrairement à ce que disent les apparences
Débarasse toi des fausses identifications
C'est la seule manière de trouver la solution

DES MOTS SUR DU VENT

Le temps n'a jamais existé
Que pour les ombres effarouchées
Du plus profond de leur tombe
Elles écoutent s'égrener les secondes

Elles les comptent par peur d'en perdre l'existence
Alors qu'elles-même se complaisent dans l'absence
Pourquoi ne pas profiter de l'impermanence
Qui poursuit ici-bas son oeuvre avec aisance

Combien ont-elles pris de résolutions
Qu'elles ont achevées dans la trahison
Ce n'est pas par pure méconnaissance
Qu'elles ont pu oublier la reconnaissance

C'est dans un cri de silence dérisoire
Qu'on entendra s'évanouir leur désespoir
Les lys refleuriront sur les trottoirs
On oubliera ces courts moment d'histoire

Quand ce Souffle passera sur ton cou
Que tu reconnaîtras ce moment si doux
Que tes sens gémiront sous la caresse
Qu'en sera-t-il de cette faiblesse

LES VIVANTS ET LES MORTS

L'existence mène de la Lumière à la Lumière
Ils ont oublié cela, les éphémères
Les Vivants sont les morts à l'apparence
Ceux qui ont redécouvert le chemin de l'Essence

Les morts sont ceux qui croient être vivants
Alors que cette apparence n'est que du vent
Tout ce à quoi ils s'accrochent est impermanent
Ils n'en auront pas vraiment pour leur argent

Le jardin des Vivants est accessible ici
Pour ceux en ont réellement envie
Il faut savoir trier les poissons
Pour reconnaître celui qui est le bon

La plupart préfèrent se concentrer
Sur les plaisirs futiles et la vanité
Ils en oublient jusqu'au prix à payer
Rien n'est acquis, tout fut donné

Aucune plainte, aucune lamentation
Tout n'est que pure perfection
Océan de béatitude est son nom
Combien retrouveront la raison

SOUVENIR

Qu'as tu réellement aimé en elle
C'est une question éternelle
Tu as aimé le reflet de ton image
Te transformant ainsi en un autre paysage

Regarde comme tu ne parles que de toi
Dans ce joli poème écrit ici-bas
Aujourd'hui tu fais briller son sourire
Pour mieux attiser tes souvenirs

Où donc est l'éternel instant présent
Dans cette évocation d'un passé absent
La mémoire n'est constituée que d'images infidèles
La Présence ne s'encombre pas de ces rituels

lundi, 07 novembre 2005

LES MOTS

Les mots sont des concepts créés par la pensée
Dans ces vocables tout est conditionné
Ils ne contiennent que peu d'originalité
Le plus intéressant est la façon dont ils sont agencés

Les mots ne génèrent pas la même compréhension
Suivant qu'on les écoute avec ou sans attention
De plus ils sont pollués par les émotions
Ce sont eux qui nous mènent à la compromission

L'homonymie des mots et des maux
Ne semble pas due au chaos
Tous ces concepts pathétiques semblent dérisoires
Comparés aux idées qui, elles, amènent de faux espoirs

HAINE INCARNEE

Que la haine cesse par l'action de l'amour
Est une phrase qui illumine ce jour
Maintenant qui peut me dire ce qu'est l'Amour
C'est bizarre qu'il n'y ait personne dans cette cour

L'Amour n'est pas cet échange de baisers
Ceci a plus à voir avec la sexualité
Cette dernière n'est qu'animalité
au cas où vous auriez omis de le noter

Qu'on oublie ce vernis appelé érotisme
Qui n'est qu'une façade de l'onirisme
Qui est capable de me dire ce qu'est un sentiment
C'est amusant tous ces muets absents

Alors messieurs les révolutionnaires
Que pouvez-vous du haut de vos grands airs
Dire à un artiste qui s'émerveille
De ce que vous captez de votre sommeil

Quand votre haine sera calmée
Que vous découvrirez la lucidité
Connaîtrez-vous l'Amour en réalité
Et pourrez-vous me le conter

Peut-être préférez-vous continuer
De développer cette haine incarnée
Que sous vos valeurs vous planquez
Et qui ne représente que votre avidité

En trouverons-nous un pour se prononcer
Dans cette assemblée de sourds-muets
Doit-on faire quelque chose pour les réveiller
Ou uniquement compter les étripés

OMBRES INCONSCIENTES

C'est ce qu'on apelle communément l'inconscient
En fait les divagations d'un mental délirant
Il est aussi terriblement regrettable
Que cet état perdure de manière si considérable

Cet orgueil infernal qui dévore les coeurs
Poursuit son oeuvre d'heure en heure
Le bien et le mal s'affrontent dans une guerre absolue
Les ombres n'ont pas compris qu'elles étaient nues

Au nom de n'importe quelles idoles
Qui brillent autant qu'elles volent
Elles vont rejoindre les rangs des gladiateurs
Et partout ne faire que semer la terreur

Comme maintenant elles croient avoir progressé
Elles appellent les idoles valeurs et idées
Celles-ci ne sont représentatives que de leur vanité
Incapables qu'elles sont de reconnaître la réalité

Qu'on ne pleure pas sur le sort de ces moribondes
Personne ne les a forcées à se perdre dans l'onde
L'ignorance et la paresse sont seules responsables
De leur condition pathétique et lamentable

LA BIEN AIMEE

Aucune image ne peut retenir la bien aimée
Quand ses chaînes lui ont été otées
Pour elle n'existe plus que l'Amant
Dont elle exécute tous les désirs immanents

Peu importe le poids qu'on lui confie
Quoi qu'il advienne elle sourit
Le sacrifice consenti dans cette voie royale
Ne vaut pas plus que du papier journal

Les mots ne sont que des concepts grossiers
Pour exprimer ce qui luit dans son coeur aéré
Déchargée de tous les maux de la terre
Elle n'a qu'à adorer cette étoile solitaire

Un homme a dit où se trouvait le temple divin
C'est de là que provient son regard serein
Repérez cette autoroute invisible
Et tendez donc les bras à l'indicible

dimanche, 06 novembre 2005

CARPE DIEM

Ce monde est merveilleux et tu ne le sais pas
Tu ne vois que la souffrance qui règne ici-bas
Ceci n'est qu'apparences cachant l'éclat
Du diamant réfugié bien au-delà

Si la misère est ton pain quotidien
C'est que tu es sur le mauvais chemin
Dans ce monde, Tout est Un
Le nier n'amène que du chagrin

Il ne sert à rien d'afficher des bons sentiments
Qui ne servent qu'à masquer tes tourments
Découvre vers où se situe la réalité
Pour cela, c'est ton coeur qu'il faut écouter

Ton mental lui est influencé par la peur
C'est pour cela que tu ressens la terreur
Carpe diem est une très jolie devise
Mais n'écoute pas le temps qui te grise

Beaucoup ont indiqué où était la Voie
A toi de savoir où diriger tes pas
Il n'existe qu'une seule réalité pour cette humanité
A toi de rendre ton regard moins grossier

CONSCIENCE

Auschwitz était un épiphénomène
Comparé à cette tragique gangrène
Qui se prépare à l'attention
De ce monde en perdition

Tu te prétends peut-être bouddhiste
Mais le samsara te rend triste
Le sublime et l'infini ne sont pas imaginaires
Ils ne sont réservés qu'aux guerrières

Pas celles qui par l'ego sont asservies
Le samsara est souffrance infinie
De ceci la conscience te délie
Crois-tu que tu l'aies bien compris

Tu préfères te perdre dans des combats hasardeux
Destinés à entretenir cet ego vaniteux
Qui te fait croire que tu es beaucoup mieux
Mais ceci n'est qu'un voeu pieux

Par l'ignorance tu es obnubilée
Par paresse tu choisis d'y rester
Jamais la conscience n'a souffert
C'est vanité que de prétendre le contraire

OUBLI

Tu ne sais pas ce que vivre veut dire
Tu ne connais que désirs et plaisirs
Ces pathologies de primates prétentieux
Gérés par un mental oublieux

Tu ne parles là que de l'existence
Celle-ci n'est constituée que de souffrances
La plupart vivent ces tourments misérables
D'Amour ils sont quasi-incapables

Si tu souhaites connaître la Vie
Va voir des maîtres comme Rumi
Tes vers seront alors resplendissants
Des faveurs accordées par l'Amant

Tu écoutes le bruit des tronçonneuses
Tu appelles cela de la musique savoureuse
Apprend donc à découvrir le silence
Dans lequel repose cette incandescence

LETTRE A L'ADOLESCENTE

Arrête de te prendre la tête avec tes prétentions
Culture ne signifie rien qu'instruction
Cela n'est qu'absence de signification
Autour de toi il n'y a que compromission

"qui suis-je?" est une question merveilleuse
A laquelle on ne fait que des réponses tènèbreuses
Personne n'ose affronter la réalité
Dans ce monde d'ombres désincarnées

Quelle misère que cet occident pathétique
Bercé par l'obscurantisme scientifique
Leurs prétentions autogènes font peine à voir
Ils ont même peur des miroirs

Tu auras le changement climatique
Tu connaîtras les mutations génétiques
La violence sera de plus en plus tragique
Le strass audiovisuel toujours plus hypnotique

Ne crois pas que tu passeras à côté
C'est l'héritage que tes parents t'ont légué
Réfugiés dans leur banlieue sécurisée
Trop occupés à amasser des deniers

Ils sont gentils tous ces privilégiés
Rien n'est de leur responsabilité
Ils n'ont jamais voulu regarder
Ailleurs que vers leur porte-monnaie

Bienvenue dans le monde de l'ultra-violence
Au pays de la totale inconscience
Bienvenue dans l'égotisme et l'indifférence
Un monde de corruption et d'ignorance

Autant regarder cela droit dans les yeux
Plutôt que de te réfugier dans des rêves sirupeux
Apprend aussi que la peur est le premier syndrome féminin
Précédent l'intérêt et de loin

samedi, 05 novembre 2005

LAMENTATIONS INFONDEES

Ce n'est pas la Vie qui est ainsi exprimée
Ce ne sont que les rêves avortés d'un mental décharné
Le temps n'existe que pour les infidèles
Aucune seconde n'est inutile au coeur du ménestrel

Là-bas rien ne finit jamais de resplendir
Tu le saurais si ton mental arrêtait de mentir
Jamais il n'a existé d'autre ailleurs
Que la Présence oubliée au sein de ton coeur

Tu as dépensé ce précieux temps à courir des chimères
Tout cela pour t'apercevoir que tout est éphèmère
Ici ne règnera jamais que l'impermanence
A qui tu t'es vendue par ignorance

Sors donc de l'irréalité de ces regrets
Tu es parfaite et je le sais
Commence donc plutôt par nettoyer
Tous ces amas de désirs incarnés

MERVEILLEUSE ENTROPIE

Quelle merveille que cette entropie
Qui régit ainsi le sens de la Vie
Elle déjoue les pronostiqueurs les plus avisés
Personne ne sait jamais de quoi demain sera fait

C'est là tout le charme de cet univers
Qui se donne à qui veut bien lui plaire
Inutile de dresser des barrages contre le vent
Seul importe le fait de resplendir au firmament

Que peut un fétu de paille contre un torrent
L'épouser et le prendre pour Amant
Une plume peut-elle lutter contre l'ouragan
Il est préférable qu'elle se laisse enlacer tendrement

Peu importe où ce chemin te mène
Il ne sert à rien que tu te démènes
Efface les données mémorielles inutiles
Polis ce miroir et fais en sorte qu'il rutile

TUMULTES

Pourquoi t'en veux-tu ainsi
Le monde est tel que tu le vis
Qui sait pourquoi tu te punis
Quel crime as-tu commis

Reconnais toi tel que tu es
Non pas telle que tu apparais
Regarde attentivement la réalité
Plutôt que de continuer à fantasmer

Colères, névroses, séduction et désir
Ne sont que symboles d'une quête illusoire de plaisir
Tu es enchaînée par ta propre volonté
Il ne tient qu'à toi de t'en libérer

Tu peux toujours reprocher au monde entier
C'est à toi d'exercer tes capacités
Vous êtes des milliards à raler
Ce deviendrait assourdissant si j'écoutais

TOUR D'AMOUR

Ton tour est déjà là
De fait, il n'y a que toi
Qui ne t'en aperçoit pas
L'Amour règne ici-bas

A moins que tu n'appelles Amour
Ces quelques affects surannés au beaux atours
De femelles se promenant dans la cour
Celles-ci n'ont d'Amour que le discours

Ne pense pas non plus à cette activité
Débridée qu'on pratique plutôt de nuité
Ceci n'est qu'une occupation gymnique
Destinée à récolter un plaisir organique

Si tu crois vraiment à l'Amour
Sache qu'Il règne depuis toujours
Fais le ménage dans ce qui t'entoure
Et Il t'envahira à ton tour

vendredi, 04 novembre 2005

EN TROMPE L'OEIL

Ce que tu appelles la vie n'est que l'existence
La Vie est au-delà de cette apparence
L'existence n'est constituée que de souffrances
Positives ou négatives suivant les circonstances

Qui se prétend idéaliste
N'est que victime d'un mental optimiste
Qui prétend saisir le bonheur
Est plongé dans l'illusion et l'erreur

Qui peut donc bien courir
Dans cette mer de béatitude
Qui croit donc voir luire
Autre chose qu'une infinie solitude

CLOPINETTE

Tu as choisi ton mode opératoire
C'est ce que font les suicidés du soir
Tout le monde aspire à prendre le départ
Beaucoup ont du mal à trouver une gare

Où sont inspir et expir dans ce brouillard
On croirait haut-fourneau et laminoir
Quand on écoute le bruit d'entre les machoires
On ne cherche plus que le crachoir

Peut-on appeler bonheur cette horreur
Qui nous dévore bien avant l'heure
Que sont faibles nos ardeurs
Devant la pensée de cette saveur