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mercredi, 29 avril 2009

DES JEUX ET DU VENT

Tout le monde sait
Ce qu'inspirent les villes
Aux archers de Gengis
Dont les traits sibyllins
Enflamment les rues
Faisant table rase des reliefs
Pour que règne le vent
Sur la plaine aux mystères
Dont les skyliners évanescents
Peuplent Downtown Olympie

REBS

La mélancolie est une saveur
Dont n'usent pas les brûlots
Occupés à ne rien faire
Hors la combustion qui les anime

Le kiosque à musique
Et son décor paysan
Résument Charleville
Sans trace d'aucun spleen

Les nuages brûlent à feu doux
Eux dont la flamboyance
Inonde de ses fragrances
Les blockhaus éventrés

Pas de condescendance
Aucune forme de pitié
La lame sortie en plein jour
Laisse exhaler le joyau
Pour l'incendie des paysages
Au gré du vent immobile
Qui berce la nuit
De ses saveurs sans objet

mardi, 28 avril 2009

MIRRORS OF EARRINGS

Le tableau vient de l'oreille
Dessinant dans ses courbes
Les strates de cérumen
Qui floutent le son
D'un langoureux printemps
A la fraîcheur sylvestre
Posée en équilibre
Sur la pointe effilée
D'une banquise en fleurs
Dont les carillons blancs
Incendient le bal masqué
De leurs saveurs lumineuses

mardi, 21 avril 2009

ECORCER LES ZONAS

Au fond des baies vitrées
Comme une gelée de groseilles
Seule se repose
La bienveillance armée
De lance et de grenades
Fruits mûrs aux pépins verts
Qui germent en feu d'artifice
Venin qui glisse sur la vague
En larsens de feed-back
Qu'invente une oreille amusée

lundi, 20 avril 2009

PROMOTION IMMOBILIERE

L'incompétence morale
Est un vrai bonheur
Pour les forçats évadés
Du bagne dégradant
Des lois et règlements
Basés sur le profit

Les vieux enchaînés
Par des pupilles volontaires
Voient de la régression
Comme ils virent le progrès
De leur incompétence notoire
En matière de fixations et vertige

Ils se la pètent
Comme d'autre se la joue
Flûte ou pipeau
On s'en balance
Au doux pays charmant
Des yeux de la contredanse

dimanche, 19 avril 2009

ART ET TECHNIQUE

A sculpter la foudre
Comme on scalpe les chimères
Abraser les reliefs
Et polir les miroirs
Emondage translucide
A la gaîté de pilori
Mat de cocagne bleu
Pour champignon atomique
Au pollen de sucre
Un tsunami dans la main

FEU VERT

Je tresse des torrents
En forme de volutes
Transparence des aigus
Pour les morts nouveaux-nés

Combien de village
Combien de route
Assis sur une poutre
Un colibri s'enflamme

Et la roue tourne
En corrida new age
Spectacle sans relâche
Du plasma transgénique

Coloriage des saveurs
Du son dans les narines
Du feu au fond des yeux
Et des rigoles de venin
Perlant d'un sein

Et toi passant provisoire
Ce reflet entre les mains
Sais-tu qui lit ou qui écrit
Ce marchepied souterrain

Une danseuse au pied léger
Envenime ton destin
De ses colifichets charmants
Paprika d'un lendemain
Où la fête bat son plein

Viens ma belle
Le sourire n'attend pas
L'électricité flambe
Dans nos pupilles étonnantes

mercredi, 15 avril 2009

COULEUR D'AIR DE COLERE

Après une saison en enfer
L'homme à la Lotus Seven
Songe à des rivages
Au goût sucré de cocotier
Et se retrouve
Au village global
Peignant des arbres
Sur la mer déchaînée
Un cercle de jade
Sur un carré de soie
En guise de boule de neige
Pour célébrer le printemps

DEALER D'ETINCELLES

J'ai la nuit à demeure
Une opale dans les yeux
Pour bâtir des matins
Féériques au charme vert
Comme le philtre amusé
Qui fait l'amour
Sur les lèvres de l'aurore

J'ai la nuit à demeure
Le coeur à contrecoeur
Un as de pique en proue
Une étrave en cachemire
Du vent sur les paupières
Qui sait lire le sens
Des dessins de l'ouragan

J'ai la nuit à fleur de peau
Black comme beautiful
D'équerre telle la courbe
D'un sein à l'ellipse coquine
Qui peint des alliages chromés
Sur des spectres étincelants

mardi, 14 avril 2009

BE BOP A LULA

Il y a
Sans qu'il n'y ait
Même s'il y a
Sans qu'il ne soit

Il y a
Sans qu'il ne fut
Et s'il ne fut
Mais qu'y-a-t-il

Il était une fois
Comme il sera un jour
Mais il y a
Et n'y a pas

dimanche, 12 avril 2009

BOTANIQUE DU GENOU

Pour qui est en retard
Sur le train de la vie
Le temps galamment ralentit
Histoire de faire une fleur
Et de laisser le conscrit
Rattraper le présent
Pur instant d'insouciance
Moment d'allégeance
Qui ne connaît du prolongement
Que le jaillissement de l'étincelle

samedi, 11 avril 2009

BURNING LIKE A SNOWSHIELD

De le neige
Comme s'il en pleuvait
Des narines du vent

De la neige
Parfumée à l'ammoniaque
Comme un stuc déco
Chic et choc
Pour atmosphères embuées

De la neige
Au vent venu
Qui s'envenime
Du nu des caryatides
Délicieuses strip-teaseuses
Dont le poison ruisselle
Sur les joues d'une belle
Au décolleté détroublant

De la neige
Créole comme il se doit
Dans les langues rustiques
Qui badigeonnent les plafonds
De leurs sixtines métastases

De la neige
A tarir les muqueuses
Brûlante comme un filet de soie
Une torche de napalm
Au milieu des coraux

jeudi, 09 avril 2009

ASILE DE NUIT

Assis sur la mer
Sous laquelle roulent
Les métros de faïence au plasma
Le lotus tranche la neige
L'oeil aiguisé comme un rasoir
Dessinant des rails de coke
Sur le plexiglas de vent
Qui caresse le son
D'un cil nonchalant
A l'arôme écru

mercredi, 08 avril 2009

BOOK OF MIRRORS

Dans l'épure des mots
Les cils s'oblitèrent
Rune après rune
Sous le carmin des paupières
Les lèvres se raffinent
Et prononcent des sons ignorés
Par les mémoires fugaces
Sans trouver de rivage
Juste les pages vierges
Où s'allonge le vent

mardi, 07 avril 2009

MET TA PHYSIQUE AU HAZARD

Les psys sont des clowns
Tristes et sans humour
Fabricants de salades
Dont les coiffeurs même
Ne feraient pas une choucroute

L'inconscient rhétorique d'un texte
N'est qu'une baudruche
Pour atrophiées du bulbe
Qui présument un inconscient
Sans savoir dire par ailleurs
Ce qu'est la conscience

Le poison mimétique
S'il en est un
Est doux comme le venin
Que produit l'écho
D'un sourire familier

LOIN D'OBLIVION

Porté sur la vibration
De l'amulette d'un sylphe
Un talisman de douceur
Sous la joue d'une femme
Au sein imprégné
D'ignition sous-marine
Dévoiler sans montrer
Oser les dessous frivoles
Le téton d'une lactation
De nuages ensoleillés
Dans le regard chatoyant
D'un prisme délicat

lundi, 06 avril 2009

FRICASSEE DE DOUCEUR

Douce est l'intransigeance
Un roc de velours
Une mer câline
Comme au tout premier jour
Avant la descente aphrodisiaque
Des parachutes dorés
Sur Kolwezi la souriante
Parapentes en bannière
Sur les paupières du vent
Qui sourit sur son cap
En voyant les épées gondoler
Sous les masques vénitiens

CEPENDANT

La poésie ne connaît pas d'après
Et c'est tout juste s'il existe un avant
Sans précédent ce pendant
Qui brille grâce à la nuit
Sans laquelle aucun spectacle
Ne développe ses ors chatoyant
L'oreille attentive d'effluves
Qu'une étonnante misère
Exhale au travers des confluents
D'atmosphères irréelles

dimanche, 05 avril 2009

EXCAVER LA NUIT

Chercher le sublime
Pour trouver l'ordinaire
Tout petit
Ce grand ordinaire
Sublime pour certain
Amoureux pour d'autre
Une glace aux parfums
Multiples d'arc-en-ciel
Saveur d'outrage
Odeurs d'orage
Quelle importance
Pour le réfugié politique
Qui s'embrase des fragrances
Qui enivrent son teint de pèche

vendredi, 03 avril 2009

INFUSAIN

Il n'est pas de plus grand dessin
Que le poème lui-même
Sans gentillesse et sans raison
Un trait d'acide moelleux
Une langue de feu épanoui
Une balafre au coeur de la beauté
Qui s'envenime en corolle

Il n'est pas de plus grand dessein
Que le poème lui-même
Sans intention et sans contrainte
Le portrait d'un instant
Epuré de toute part
Comme le fil d'un rasoir
Sur la gorge de l'été

jeudi, 02 avril 2009

UNE IMPORTANTE IMPORTANCE

Les rois se pâment
Au moindre outrage
Qui dépose un brin de lumière
Sur leurs manteaux immaculés
De preux servants
On ne sait quoi
Pour un salaire
A la juste mesure
De l'infinie prétention
Des barreaux de leur échelle

MALABAR TREBLINKA

Dans la sauce bolognaise
Les spaghettis se disputent
A grand renfort d'idées
Aussi creuses que périmées
Trolls et lutins s'en amusent
Les pensées aussi plates
Qu'une trace de bulldozer
Sur un charnier serbo-croate
Aux accents intégristes
De l'hymne à la joie

UN AMOUR DE BARBARIE

Les barbares font l'amour
Comme une catharsis en rut
Un rock'n'roll sacrilège
D'où jaillissent sereines
Les stances du napalm
Qui déflore les vierges
Cent milles verges
Au bout d'une guitare
Dont les cordes vocales
Sont les gibets d'une potence
Dont ne parle aucun crucifié
En orbite au milieu des sérieux