Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

lundi, 12 janvier 2009

FOLKLORE FROM BIZARRELAND

Droppe une bombe
Sur les champs psychédéliques
Un grain de sable
En apnée dans un surf
Catatonique

Droppe une bombe
Un exocet
Des flyings saucers
Une soucoupe volante
Un boomerang nucléaire
Au bout d'un bilboquet

Droppe un Droopy
Une avalanche de fourmis
Un escalator en panne
Sur des horodateurs périmés

Droppe until you bop
Dans le blitzkrieg
Que ramonent les tronçonneuses
Sur la poitrine langoureuse
Que Betty affiche nue

UN CAPRICE EN HOMMAGE

Les oscars vont aux ours
Comme la rivière à la montagne
Sans qu'un accroc
N'interpelle le chauffeur
Qui navigue seul
Dans les souterrains du velours
Ou sur les toiles de Jouy
Que des vies hâtives parent
Du souvenir de longs courriers
Parsemés de confitures de crimes

VESTIBULE POETIQUE

Troie et son aigle
Tiennent le rôle principal
Dans tous les romans
Le trône de la poésie
S'enfonce sous leurs ruines
Dans une erre où les aigles
Ont tous les ailes brisées
Troie et son aigle
Marquent d'évanescence
Les préambules de la vie

dimanche, 11 janvier 2009

MERVEILLEUSE HORREUR

L'inqualifiable beauté
Sauve le monde
A chaque instant
Juste pour le plaisir
Du geste
Car nul besoin de sauver
Ce qui l'est de tout temps
Et rayonne en toute simplicité
Sous les films passionnants
Que projettent les mouvements

SUCRE D'ORGE

Vue plongeante
Sur décolleté troublant
Dans la caresse du regard
Qui laisse vagabonder
La douceur de ses yeux
Sur les courbes des formes
Enlaçant d'un souffle
Le velouté d'une peau
Aux fragrances champêtres
Sous la neige qui ruisselle
En doux filets mutins
Le long des arbres détendus

VIOLEURS DE TEMPS

Nous sommes des mondes électriques
La haute tension est notre passe-temps préféré
Dans les enclaves de nos doigts
Saigne la beauté carnassière

Nous sommes des mondes transgéniques
Nos globules pyromaniaques
Echappent à toute écorce
Dans leurs danses érogènes

Panzerfausts des confins
Nos sulfuriques tubulures aérodynamisent
Les cryogénisations syntaxiques
Dans d'étranges convulsions

Nous sommes nomades vaisseaux
Aux encres sans complexe
Débiles aussi bien qu'arrogants
Nos dissemblances sont terrifiantes

Pourtant il suffit d'un regard
Pour que sans même un mot
Nous sachions reconnaître le venin
Qui unifie nos orbites émasculées

PAPILLON DE LUNE

Leïla est le prénom
De tous les rêves
Sauf un

Dans l'ambre de ses soupirs
Naviguent des légendes
Aux sous-titres éloquents

Magnifiée par la danse
Leïla sourit à l'innocent
Dont la confiance resplendit
Dans la trajectoire de ses traits

BANDOLERO DE LA NOCHE

Des caravanes de pétales
Hantent les corridors bleus
Qui élèvent le désert
Dans son berceau de sucre

Sur les hauts-plateaux masaï
Des danses se régalent
De la frangipane ensoleillée
Qui décrypte l'aurore au petit pied

Un aigle chamarré passe

Plus loin une colombe

Changeons de style

Un hurricane aux yeux d'acier
Des munitions sans danger
Hors du pétrole et du plomb

Danseuse aux volants noirs
Réinventons les mantilles
Au pueblo des cantinas

Viva la revolucion
Sangre de luz por todos
Sueño de mi corazon

SAVEUR D'AMBRE

Voir la vie en vert
N'a rien à voir
Avec une quelconque couleur
Ou un ressenti écolo
C'est juste une métaphore
Comme le visage de l'argent
Ou le pourpre de la brume
Qui ne l'est qu'au regard
De celui qui l'a traversé
Sans se soucier de la grammaire
Ni des chaînes de syntaxe
Qui encombrent son vocabulaire

INTIMACY

Rules are for servants
Of a dawn made of lead
Under a big hard sun

Blind is the legend
Who writes nothing but
A single shot
In the deep of the night

Some think that words
Have so much importance
That they claim the last
As an attribute of royalty

Reign under the golden number
Mechanics of wind and water
Engineered by no trademark

DU GOÛT DES RAGOÛTS

Les vrais assassins
Ne sont pas des critiques
Et aucun écrivain
Ne meurt de son vivant
A moins de devenir poète

A mâchonner du plomb
Il ne sort que du plomb
Des égoûts vespéraux
Rien de tangible
Au regard du langage
Dont se pare la mort

La polémique est une guerre
Inutile comme tous les débats
Où les chiens se déchirent
Au nom de putréfactions diverses
Dont ils veulent faire croire
Qu'elles ont de l'importance

Observant cela le vent sourit
D'un clin d'oeil le feu rugit
Et l'eau effectue un salto
Comme un dauphin inversé
Dans une étincelle de clarté

HOPE FREE

Il n'est nul besoin d'espoir
Pour que la vie sur terre
Soit possible

L'espoir fait partie des armes
Dont le vent est l'ami
Qui alimente le spectacle
En munitions de tout genre
Comme son exact reflet
Le désespoir

La vie resplendit sans souci
Sans espoir ni désespoir
Dans le simple regard
Qui nimbe de son aura
La tranquillité paisible
De la plaine aux mille chevaux

Maître des mots
Est celui qui trempe ses ailes
Dans l'argent sans espoir

samedi, 10 janvier 2009

GREEN ON PURPLE

Poetry has no fate
Poetry is its own fate
That nobody knows
Except the emerald smile
Burning in the heart
Of the poet

The poet has no fate
Only hazard and fortune
Rule his destiny
Whatever it looks like
It is never
What it seems to be

Or maybe it is
Among the legends
That are furniture
For the devouring fire
Of the dusty hills
Far away from here

A RECIBIR

Pas un matador
N'apprivoise la mort
En saisissant

Seule une faena de feu
Séduit les belles
Pour celui qui veut
Les oreilles et la queue

Dompter les broncos d'argent
Ou jongler sur des dauphins
N'est pas un job
Juste un passe-temps
Pour chômeur incendiaire

BLOW BLOW BLOW

Du vent à la propulsion
Supraluminique
Pas moyen de l'essouffler
Sans dépasser la vitesse
Où les courants d'air
S'assoient paisiblement
Au coin du feu
Pastichant leurs mouvements
D'un clin d'oeil
A l'éventail

JUST A DROP ON NAGASAKI

Sers moi donc encore
Un rail de ce mezcal
Dont l'alchimie souterraine
Fait des sorbets vanille
Des crèmes à l'acide
Ou des buvards polyglottes
Petits fragments d'extase
Pour miraculés du four à charbon
Dans lequel fermentent
Les pulpes d'abricot

CHAIN GANG FREE SURF

What comes after death
Has the same look
That what comes during life

Absolutely nothing changes
But everything changes

What comes before life
Has unreal sensations
In psychedelic colours

Whatever say the words
All things are free from it

GENETIQUE DES BAGAGES

De l'intérieur de sa valise
Le chien perdu
Croit qu'il la porte
Comme un boulet
Une légende sous-titrée
Alors même que sa mère porteuse
Ne fait que danser
Pour le père qu'il adopte
Quand explosent les combinaisons
De numéros spécifiques

PROFILAGE

Sous le théâtre
Des fanfreluches anxiogènes
Rôdent en glissade
Les monades des femmes
Dans de sombres décors
Plus ou moins épurés

Les chants sont plus compacts
On entend mieux les cris
Et les hurlements
Qui peuplent les confins
D'harmonies particulières
Et de solfèges embués

Sous le théâtre gothique
Où règne la noirceur
Des prairies vertes
Par convention ou par nature
Régentent l'organisme
Qui baigne là ses encres

A LAND OF FANTASY

Nobody knows
But all know
What kind of country
The poet calls a land
Even if his cards and play
Say another name
Inspired by circumstances
A land of greenery
Laying under the ruins
Of all artificial factions
A land that has time in its hand
A land that does not need a future

COMME ON DANSE

Valse en noir
A midi ou minuit
Sous le soleil des brumes
Ou sur un soleil vert
Quand un filet d'agrume
Encense les harmoniums
Qui descendent les escaliers mécaniques
D'un tango chevelu

Valse en noir
L'ombre luit sous les pas
Des danseurs impotents
Pas de valise sous l'entonnoir
Que des passages en transit
Sous les sunlights provisoires
Des marées de cristal

Valse en noir
Des clowns en arpèges
Sur un vieux clou rouillé
Par la mélatonine
Et les embruns azurés
D'un chemin de fer en bois

Valse en blanc
Moins marrant
Plus ludique est la couleur
Des rétroprojecteurs
D'une partie de flipper

Valse en blanc
Comme un chèque en argent
En bois d'astrakan
Ou en velours de sang

Valse en vert
A lire en pervers
Commencer par l'arrière

Valse en vert
Sérieux goût d'ordinaire

De la valse à l'envers

EN FANTAISIE BARBARE

Le rock'n'roll préfère
Le chant des corbeaux
Merveille de grincement
Qui plane insouciant
Sur les épaules velues
Des carnassiers de passage

Des corbeaux à Ravenne
On garde un souvenir ostrogoth
Dont Emily se réjouit
En psychédélie d'outre-rien
Qui éponge l'histoire
Avec les géographies de l'acide

Dans la perfection sereine
Du vol du corbeau
Les étrangleurs se souviennent
Des temps vikings
Où le fer chante les sagas
Des épouilleurs de vent

FLEURISSENT LES PRISONS

Les rêves alternatifs
Créent frontières et barbelés
Aux entournures des yeux
Et la poésie charrie
Des cadavres démembrés
Comme terreau de fortune
Sur lequel les coquelicots
Marchent de mine en mine
Roulant par plaisir
Sur des tessons de verre

EXILE ON MAIN STREET

Le sniper voit du sang
Dans la mandorle
Qui règne souriante
Sur les rues de la ville
Où le massacre n'en finit jamais
De ressourcer ce sang
Qui coule langoureux
Dans les veines
Des cadavres pendus
Aux balcons et fenêtres

HARNACHEMENTS

Dans les poèmes prémonitoires
Qu'écrivent les légendes
Sous couvert de vieux objets
Les villes mystifiées
Se repeignent avec grâce
Telles d'aimables walkyries
Affûtant leur arsenal de charmes
En prévision des cavalcades
Que leurs chevaux fameux
Préparent avec soin

vendredi, 09 janvier 2009

UN REFLET DE LUNE

Derrière la lune
Pas besoin de journal
Pour admirer la richesse
De fanfreluches et carnaval

Derrière la lune
Toutes les ficelles
Qui gouvernent les hunes
Des marionnettes du caravansérail

Derrière la lune
Une autre lune
Celle qu'on appelle la une
Sans parabole ni télévision

MOZAMBIQUE

Autoroute du sur-place
Vagabondage vers nulle part
Sevré par les harpies
Un carambolage de saveurs

Dressées en arlequin
Patchwork de chromosomes
Au teint considérable
De linceuls érotiques

Tambourins sur la place
Du village au cyprès
La lumière fond en halos
Sur la peau qui résonne
De cercles concentrés

Flottaison en apnée
Pas de deux en solitaire
Danse d'orfèvre au cristallin
Evolution des diamants
En parure sur la corniche

Stade terminal en apogée
Rien de plus à ériger
Tout à laisser aller
Dans la douce flamboyance
Carénée par les vents

KILIMANDJAROVERDRIVE

Fly
A rebours
Sur des caterpillars
Où les anges
Ont des cuirs et des clous
Des bandanas dans les oreilles
Des stilettos sur la langue

Dive
Dans le feu des rizières
Comme un Vietnam
Qu'on invente à loisir
Sur les pulsations des glycines
Du napalm dans la bouche
Des exocets aux poignets
Colifichets pour menus plaisirs

Breathe
Une bouffée de psyché
Une respiration de nuit
Une taffe de mezcal
Un zeste en filigrane
Une amulette pour piédestal

Fonce
Plein pot dans la clarté
Décalamine les entrepôts
On surfe debout sur Nairobi
Quand les légions se souviennent
A peine de Kolwezi

STUPEFIANTS

Sur des chants magnétiques
L'extase au bout de l'ivresse
Un ballon rouge s'envole

Le thé se pare de multiples
Tandis qu'en crescendo
Une douche de perles fines
Sonne de fraîches oraisons

Pays des châteaux liquides
Les insomniaques cultivent du café
Sur les tréteaux de la foire

Bienvenue sur le manège enchanté
Où Castor et Pollux
Font briller des lucioles
Pour les yeux des follets
De passage

Narcotique sans narcos
Des trafiquants plein la baignoire
Où le sucre brun trépasse
D'une overdose d'héroïne

Faites passer le narguilé
La chicha se volute en arpèges
Et les houris dansent
Sur le ventre de l'apocalypse
Au chômage intégral
Depuis les dernières révélations
De l'express de minuit

ANOTHER WAY OF DRINKING

Lines written by dead
Always smell green
Even if someone pretends
To hear another aroma
Like white snow
Or silver spurs
Can someone explain
How to feel green
When drinking honey
On a beach with no shore

NEUF KINDER

Tous les poètes
Sont morts de la peste
Et qui prétend le contraire
N'a pas compris
Comment on use
De l'arc d'Apollon
Peut-être en fait-il
Des camemberts
Qu'on tourneboule
Dans les emballages
Sans oser visiter
L'usine à chocolat

FROM MELLOW TO HELLO

L'eau à la bouche
Comme un venin
Par lequel le poison
Se répand voluptueusement
De fille en fille
Et de planète en planète
Jusqu'au chant d'amour
Moelleux chant d'harmonie
Que chante en choeur
Le coeur de mes filles

BROSSE A DENT

Le frondeur n'a qu'un seul ennemi
Une espèce de géant
Couronné par on ne sait trop quoi
Qui meuble ses rêves
De visions de guerre
De massacres en tout genre
A commencer par celui
Des innocents qu'il assassine
Dès leur plus jeune âge
Pour nourrir ses délires

DOGGY STYLE

Lautréamont et Goya
Sont plus indiqués
Pour qui veut savoir
Ce que sont réellement
Ces chiens qui meublent
Des paysages vespéraux

Le chien beau parleur
Se nourrit de cadavres
Le chien réel ne fait rien
Mais la louve rôde toujours
Dans les débris d'un théâtre
Aux canidés savants

APRES LE BAL MASQUE

Dans la ville sans associé
Les enfants de la balle
Font la peau des jours
Pour revenir à la seconde
Où tout se fomente
Sans que l'air du temps
Y soit pour quelque chose
Les matous ronronnant
Sur les genoux du ciel
Leurs griffes éteintes
Dans la splendeur de l'aurore
Qui luit sur les cadavres

MY PLEASURE

Dans le genre jouir
Emily est plus sexy
Que toutes les Colette
De la galaxie

Mais il est vrai
Que les écrivains
Aiment diluer la cyprine
Dans l'eau gazeuse

Lequel peut donc se prévaloir
D'un climax de poète

TIMIDITE

Si l'écriture est fragile
L'oreille est en cause
Matrice du filigrane

On n'écrit bien
Qu'avec les yeux
Sans aspirer la limonade
Qui enrobe le gaz

L'écriture est aussi fragile
Qu'une aile de titane
Sur laquelle ruisselle
L'aurore de tous les dangers
Qui nimbe la plaine

jeudi, 08 janvier 2009

SANS RIVE

La foudre passe à chaque instant
Dans le venin qui nourrit
Les fleurs de napalm
De senteurs de silice
Ou d'arômes insouciants
Il n'est pas d'endroit
Où sa caresse furtive
Impose une loi d'airain
Faite de charme et de sortilège
Parfumés au jasmin

NO INTENTIONS DAWN

One day lightning comes
And measures disappear
As words do
Because whatever they say
The measure is in
Lead can become gold
Because lead is gold
Even if there's only clear eyes
For seeing it
But gold is made of pure wind
Whispering through the night
Like a delicate sigh
Coming from under above

T'ETONNER

Un son dans la main
Dévergonde la nuit
Sur des arpents de braise
Aux joues rayonnantes

Sur la courbure des hanches
Un doigt de velours
Grappille des frissons
Au bout d'un harpon de satin

Un solfège sans notes
Emince la peau sensible
Qui s'ébroue dans l'éclat
D'un sourire d'arôme

VILLAGE GREEN

La nuit poreuse
Et ses perles de brume
Règne sur le paysage
Entourant une tour
A l'horloge arrêtée

La voix des femmes
Guide les pirogues
Qui enlacent les nuages
Dans la profondeur
De leurs décolletés

Feuille après feuille
Un calepin s'amenuise
Sous la transperce
Qui caresse ses flancs
D'une onctuosité sans égale

Délice après délice
Cyprine après cyprine
L'onduline retrouve
La planitude du charme
Au gré des parfums
Qui fécondent son empreinte

VELUX DES PROFONDEURS

Le talent de base
En tant qu'unité monétaire
Flotte de lui-même
Sans effort aucun
Au centre de sa balance
Admirant l'élégance
Avec laquelle d'autres talents
Se déploient langoureusement
Tels de merveilleux lassos
Aux gymnastiques d'aventures

QUELQUES SARMENTS

Sous la couette
Aux mille senteurs
Une braise délicate
Réchauffe les membranes
Dans un trémolo permanent
Venu du fond des âges
Elle remonte les capillaires
Pour incendier les pétales
Dans d'innombrables caresses
Que des yeux mutins
Peignent aux arômes
De la chaleur s'il en faut

PAPERBACK

Le bâton des cheerleaders
Prend toujours la vie
Au sérieux

La conscience sourit
De ne voir l'opaque
Que dans le tournoiement
Des projections fictionnelles

Au défilé des marguerites
Les belles s'effeuillent
En torrents de cyprine

STABLE ROULIS

Le poète suit le rêve
Avec des pieds qui traînent
Sur le rebord des mondes

C'est une histoire de regard
Une affaire de famille
Où l'orphelin sourit
A ses parents

Le rêve suit le poète
Ou le précède
Au creux du même instant

PRISE RAPIDE

Le présent se réinvente
A chaque instant
Le temps de mettre
Des pinceaux dans les yeux
Et de tracer des arabesques
Sur le gris qui perle
Au coin du regard
Rien de plus simple
Pour meubler les lambris
Au goût du jour

AMPLITUDE DU MOUVEMENT

Quelle neige s'envole
De la montagne
Dans les intervalles
Qui luisent sous les mots

Pas une parole
Ne vaut plus
Que le blanc qu'elle écrit
Sur la neige

Au confluent des montagnes
La neige suspend le vol du temps

mercredi, 07 janvier 2009

JUSTE UN MOT EN PASSANT

Des mots qui vivent
Et puis qui tuent
Pour que leur succèdent
Des mots affranchis des mots
Et aussi des maux
Des mots qui vivent enfin
Libérés des maux
Que leur infligeaient les mots
Enchaînés par leur condition
De n'être que des mots

A LA VALSE

Une vie ne se résume pas
Elle se raconte
Comme l'éclat d'un court instant
Qui glisse entre les doigts

A chaque instant une vie
A chaque poème une autre

Milliards de mondes
Qui se reconstruisent
Instantanément
Sous la caresse
D'un embrun pourpre
Sans laisser une trace

FIFRE AUX LEVRES

Champ de bataille
Comme le chant du roseau
Observant les merveilles
Que les courbes du ruisseau
Dessinent sur la voie lactée
Epandant dans les sillons de nacre
De tuniques soyeuses
Un festival de coloris fiévreux
Aux danses vagabondes
Dans l'effluve du parfum