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dimanche, 12 juillet 2009

PER UNA DONNA

La dame à la voilette
N'est qu'une subtile toilette
De la dame à la violette
Du sucre de glycine
Pour amateur de gentiane
Au milieu des pâquerettes
Flânant le long des quais
Détruits par la marée
Le sel ambivalent
Laisse reposer la semoule
Sous des constellations
Que fleurissent les chants

SOMBRERO SALTIMBANQUE


Cavalcade en plein ciel
Des winchesters sur la soie
Dans la tornade verte des lunes
Se réinventent les danses apaches
Bleu turquoise sur les paupières
Elle prend son envol telle une plume
Carrossée de guerres festives
Dans des myriades hallucinées
Où jonglent les danseurs du feu
Sur des braises hurlantes de douceur

Et les tambours rythment
Le langoureux tressaillement
De ses paupières irréelles
Comme un enchantement de velours
Sur le macadam ensoleillé
Des nuits sans lune

On s’y croirait
La peinture le permet
Donne-moi du son
J’en fais de la couleur
Donne-moi du plomb
Et récolte ce qui te plait

Blues pour un solitaire
Porté par un doigt d’eau-de-vie
Un sucre sur les lèvres
Qui lèchent le vent

jeudi, 09 juillet 2009

UN PAYS JEUNE COMME LAO TSEU

 

De nos tipis en plexiglas

Nous allumons des tambours

Au scalp mordoré

Tapissant la brume de velours

D’une moelle où nos frères

Reconnaissent le sang des braves

Vert comme la lune en hiver

Rouge comme la neige bleue

Dont les stances modulent

Les collines de coriandre

Sur lesquelles se rejoue

Le casse du siècle

Dans le sourire du vent

La chaleur du blizzard

Et l’outrage fait au temps

 

 

Tu l’as dit l’indien

Des guitares à la main

Douces comme des scalpels

A l’atomique design

Profilage subsonique

Carénage de tendresse

Un panzerfaust ouvert

Sur les crépuscules anciens

Végétations affriolantes

Qui dessinent des volutes

Sur l’air du temps

 

 

Et nos chevaux galopent

Sur des pistes de fortune

Ne laissant en guise d’empreinte

Que la trace salée

Des étincelles de leurs sabots

mercredi, 08 juillet 2009

DE CHOSE ET D'AUTRE


Que peut donc saisir
Dans une main vide
L'aile du vent
Qui tourbillonne
Sur elle-même
En semant des rêves
De poudreuse luxuriante
Sur les confins imaginaires
Que des cils aventureux
Transmutent en réalités
Que jamais personne
N'a su réifier

X STREAM COLORS

Couleurs de musique
Comme le chrome ou l'acier
Des missiles interstellaires
Argent qui réduit les glaucomes
A un tempérament de douceur
Dont les cheveux d'ange
Fécondent le vent pourpre
D'un aluminium opalescent
Aux yeux des lectrices
Dont le nombril rayonne
D'un charme à l'odeur sereine
De pure évanescence

samedi, 04 juillet 2009

O-SOTO-GARI



Des couleurs dans les yeux
Pour peindre à Nagoya
Des pagodes en sursis
Sur lesquels plane
Le sourire de Dögen

Des couleurs dans la main
Pour inonder de saveurs
La lune en son miroir
Troublée simplement
Par les épices et le charme

Cent couleurs de folie
Pour un monochrome sans souci
Sans couleur pour la vie
Sur laquelle dansent le riz
Et la saveur des confettis

BALLOONS

 

La fortune est un art

Qui tresse des cils de velours

Sur du papier d’Arménie

Dans les arômes épouvantables

Des artifices de la douceur

 

Sans manière elle distribue

Des colifichets exotiques

Aux voyageurs étonnants

Que le regard diffuse

Sous des airs de m’as-tu-vu

 

Tout se termine

Au commencement d’un sourire

Sur une larme de soie

Qui n’attend rien de plus

Que sa joie qui demeure

jeudi, 02 juillet 2009

LAST BLAST PAST

 

J’aime les textes qui glissent

Comme l’asphalte sur la langue

Bulles d’air du cathéter

Qui insole les veines aurifères

 

Du sang sur les mains

Qui caresse l’essaim

Des batailles aux poignées

D’amour déchaînées

 

Du sulfure d’hydrogène

En un baiser purpurin

Une mygale sur le bras

Tel un tatouage fluorescent

 

Le jongleur d’un temps

Qui s’absente souvent

Pour laisser transpirer

La moelle du présent

AU TRINQUET MODERNE


Nous buvons à la folie
Sur des tempos d’acier lourd
Bombardiers enjoliveurs
Fils de la Katiousha galactique
Escadrons de la mort en jurons

Nous buvons sans source
Pour atténuer la soif
Qui nous déchire
Dans un sourire éclatant

Nous buvons à la folie
Inutile de chercher
Le lait est hallucinogène
Sans complexe
Qui nous saoûle
De ses papillons veloutés

mardi, 30 juin 2009

D’AUSSI DE LA

 

Le jour on parcourt

La rune giboyeuse

La nuit on déjeune

A la ruine joyeuse

 

Le jour on la bourre

Car la nuit on l'allume

Casino aux mille jackpots

Que des bandits manchots

Détournent sans scrupule

 

Beretta pour roulette russe

En automatique sur corner

Silver bullet à l’arôme sympathique

Qu’un vent d’encre épanouit

dimanche, 28 juin 2009

SERVICE DE LA DETTE

L'écriture a tout pouvoir
Même celui de réveiller
Celui qui est mort
Sans s'en apercevoir

Laisse-moi te dire l'ami
La fracture du poignet
Permet bien des contorsions
Qu'on n'ose appeler liberté

Qu'on me donne un mouvement
Histoire de divertir
L'ombre de mes paupières
Qui ruisselle sur le vent

Aimer au-dessus de ses moyens
C'est comme être aimé des fées
Une légende en sous-titre
Sur un sourire d'alizé

BORBORYTHMIQUE

De bord à bord
Sans qu'il n'y ait de bord
D'abord le bore ou le Bohr
Alchimie sans contraintes
Pas de répétition
Plein feu sur l'océan
Où brûlent les livres
Et les citations foireuses
Rock'n'roll à tous les étages
Eau courante qui fait du gaz
A toute heure
Des parcmètres antidatés

BIG A PULP

 

 

 

J’ai du décibel

Au fond des yeux

De la fleur de bitume

Qui dévore la peau

Sans laisser un pore

Autre qu’exalté

 

J’ai du son noir

Dans des veines où coule

L’or des mayas

L’argent des pauvres

Dans un vitriol de satin

 

Du beat pour la soif

Un tango pour la route

Du hard à la peau douce

Du gore en velours vert

Roule ma rivière

mardi, 23 juin 2009

CHALOUPE ET ONDULE

Te capter
Easy sous la caresse
Qui t'effeuille
Sans l'ombre d'un doute

Marche donc
Sous mes yeux sur ma langue
Dans les entrelacs de dentelles
Qui sculptent la lumière

Te capter
Sans mémoire
Juste à l'instant
Un doigt sous une rose
Comme un tempérament d'orchidée

Et dans l'échancrure d'un corsage
Laisse s'épanouir la sève
Qui déflore et dilate
Les mondes de la douceur
Dans le rugissement d'une flamme
Au coeur d'un sourire

REL(U)IRE DU JOU(I)R

Par nature
Le sexe est toujours ouvert
Et disponible sans clos
Pour corseter le vent
Dont les doigts font jaillir
Des cyprines étonnantes
Qui ruissellent en spirale
Sur les muqueuses offertes
A la pénétration aromatique
De diffraction douce
En fusion froide
Sous des atours brûlants

ARGENT CONTANT

Autel de la monnaie
S'impriment les vierges
Drapées dans du papier de soie
Que l'Arménie consume

Aux telles de la monnaie
Raconte le shopping
Des belles sur le bitume
Des nuits sans lune

Haut tale de la monnaie
Un sou pour un sou
L'histoire d'un coupe-chou
Pour têtes couronnées

LE SALAIRE DE LA PEUR

Chacun reçoit
La monnaie de sa pièce
Dont le titre est sans importance
Doux billets de barbelés
Pour les comptables
Valeurs dépréciées
Sur le lac des cygnes
Ou la route de Combray
Parfums d'univers
En technicolor de fortune

vendredi, 19 juin 2009

UN PETIT AIR DE MASSACRE

Légende urbaine

Comme le manche de ta guitare

Sur laquelle courent les chevaux

Que le vent découpe au fusain

Sur l’acier des couteaux

 

Pays des mille danses

Où le Watusi prime

Steve McQueen

Comme un harmonica

Sur les ruines d’un cheyenne

 

Légende urbaine

Aux shades emplies d’étoiles

Qui friment sur des rollers

Que l’arc-en-ciel déploie

Sur leur bannières cavalières

 

Les fils du décibel

Savent que t’es si belle

Que les volcans en rajoutent

Tellement le souffle est coupé

Devant such a Lady of the Blow

RIDDIM IN RADDAM

Mangé par les vers
Tout un programme de poésie
Enfin une once de réalité

Nul endroit pour se perdre
Que des torches où se pendre
Sans que rien ne se tende

A l'arc où à l'épée
Des mots connus des fées
Buvons un vers à la mort tendre
Le ciel sait toujours attendre

HISTOIRE D'OUVERTURE


C'est comme un rail
Qui tourbillonnne
De la coke sans narines
Dans les houillères sous-marines

C'est comme un mal
Qui s'abandonne
Ou même un mâle qui se la donne

Et quand bien même le chien
Porte des poubelles
On n'a jamais rien sans rien

ROUNDABOUT

Une ivresse insoutenable
Dans un carnaval de confettis
Pourquoi donc s'en faire
Puisqu'elle se tient toute seule
A la proue de l'hélice
Qui distribue les panoramas
Du gyroscope insouciant
Comme autant de saveurs
Que le temps n'épuise pas
Dans son inaltérable tourniquet

LE DOUX SON DES POTENCES

Ombre et lumière

Pour faire de la couleur

Un scalpel de mescal

Pour retrouver l’homme idéal

 

Ombre et lumière

A l’instant de peindre l’océan

Palette de silences et d’arômes

Des fleurs du napalm

 

Ombre et lumière

La lune au coin de l’œil

Comme un chasseur solitaire

Dans la rosée du petit matin

mardi, 16 juin 2009

STURM UND DRANG

Panzerfaust à la main
Des grenadiers sans loi
Parsèment de buissons
Les allégories printanières
Cueillant des fleurs de napalm
En riant de la mort
Que leurs faux assoiffées
Font jaillir en plein ciel

La voix de la poésie
Comme un pléonasme sans scrupule
Eradique d'un revers de fortune
Tout autre goût que la gentiane
Sucre moelleux du génocide
Inventé par l'altérité
Sans aucune forme de procès

Donne-moi donc des tempêtes
Qui sonnent aussi fort
Que la caresse d'un vent chaud
Sur les blés mûrs
De l'hiver des sagas
Quand les Vikings se retournent
Au beau milieu de Ragnarök

UN VERT FAUVE

Il en va des mots
Comme des éclairs
Il font rendre gorge
Quand la main insolente
Qui tient la foudre
N'est pas bridée
Par les laisses chevelues
De la propriété

Il en va des éclairs
Comme des chevaux
Ils mangent dans la main
Qui délivrent les coups
Que le tonnerre s'amuse
A fredonner dans l'instance
Des méridiens cardinaux

Il en va des chevaux
Comme d'une horde sauvage
Sous laquelle les héros
Rejouent la fille de l'air
Tatouée au creux des reins
Comme une langue de soie
Au parfum sans issue
Autre qu'un sourire charmant

BABILLAGE INSTANTANE

Présent d'une lame double
Taillée dans un rocher
Jamais plus haut qu'un murmure
Qui tranche dans la soie

Présent sans dire un mot
Au signifiant sans égal
L'intensité de la caresse
Qui défigure les averses

Présent d'un vieux prématuré
Qui redevient l'enfant
Qu'il est toujours
Sans qu'il ne sache pourquoi

BLACK AS NOON

Les livres brûlent
Comme de l'eau lourde
Dans l'irradiation
D'une ultime coquetterie

Les pages volent
Telle des écuyères
Surfant allègrement
Sur des petites cuillères

Des idées en forme de frontières
Découvrent le dissolvant
Sur des ongles impitoyables
Qu'aucune notion de manucure
N'effleure jamais

Parfums de rose ou de jasmin
Les noms se ruinent en épousant
La lecture invisible
De l'invincible étrangeté
Dont l'arôme rayonne
En échanson de velours purpurin

dimanche, 14 juin 2009

MONASTIC FANTASY


Le présent seul se poétise
En volupté d'une langue multiple
Dont les sarments ravagent le temps
Des délices organiques

Des caravanes ou des cohortes
Dansent sur le vent
Un sourire malicieux
Cligne de l'oeil
Quand les montagnes chevelues
Débalisent les bijouteries

Au bal musqué
Qui danse la java
Au pied des valses
Que le soleil allume
Sous des flocons d'ivoire

vendredi, 12 juin 2009

JAMAIS L'UN SANS L'AUTRE

L'un n'exclut jamais
L'éventuel autre
Dans son inclusion
D'infini intestinal
Peut-être même
Le précède-t-il
Au générique de fin
Qui défile à rebours
Sur les écrans panoramiques
Où rien de plus qu'un regard
S'étonne de lui-même
Et de ses acrobaties immobiles

jeudi, 11 juin 2009

OUVERT A TOUTE HEURE


Je souscris aux emprunts russes
A toute heure de la nuit
Comme un joueur invétéré
Dont le nectar rieur
Résonne dans les allées
Des contre-pouvoir

Je souscris volontiers
A la traite des blanches
Mamelle négrière
D'où jaillit le vin
Qui transfigure les élixirs
De la fontaine de sénescence

Souscrivons donc
Qu'en reste-t-il au fond
Dans le mystère du génocide
La beauté des camps
De concertation minimum
Le sourire du dégrisement

LE TEMPS DU CROCHET

Le monde est une cour d'école
Où nul n'a de leçons
A recevoir de personne
Des camions de pompiers
Illuminent de leurs incendies
Des terrains de football
Pendant que des mémères tricotent
Les futurs souvenirs
Des maternelles préhistoriques
Qui décorent leurs canevas

dimanche, 07 juin 2009

L’EPOPEE DE LA DOUCEUR

 

Des chevaux sur la lagune

Comme un tapis de pixels

Frissonnante chevelure

A l‘odeur de soie

Dans les branches de perles

 

Du velours sur les doigts

Du curare sur les ongles

L’empreinte du soir

Tatouée sur le front

Du petit matin fauve

 

Et ma main

Sur ta hanche indolente

Qui laisse la caresse

Exacerber sa peau

Dans des myriades

D’étincelles poivrées

vendredi, 05 juin 2009

TEMPS LIBRE

C’est le temps de l’open space

Cloué sur la rosée vitrifiée

Plasma de rêves que le souffleur

Module d’arc-en-ciel en cascade

 

C’est le temps sans âge

Du boréal plein les oreilles

Le souffle du dragon en bouche

Qui savoure le vin de glace

 

C’est le temps en temps

Cent ans pour le dire

Pas le temps de faire

Autre chose que ne rien faire

NOX IN NYX

Magique comme la nuit

Que le vent déploie

Tel un tapis de bitume

A l’apogée d’un sourcil

 

 

Magique comme la nuit

Une guitare s’enflamme

D’un riff acrobate

Qui jongle sur un trémolo

 

 

Magique est la nuit

Aux sarments d’épouvante

Un sourire en rafale

La caresse bleue du métal

mercredi, 03 juin 2009

UN ANNEAU A L'OREILLE

Rien de plus simple
Que de vivre poétiquement
Assis sur un nuage
Admirant l'espace
Sur lequel se déploie
Le rêve de la matière

Rien de plus simple
Il suffit juste d'un mot
Pour que s'envolent
Les cathédrales de fictions
Et les aventures de la douleur

Rien de plus simple
Le monde est pure poésie
C'est là la seule information
Que porte le langage
Quelles que soient les formes
De ses multiples expressions

mardi, 02 juin 2009

A L'INUTILE POURQUOI

Qui dit bonheur
Dit malheur
Sauf sur les arches
Où les contraires flottent
Comme autant de similitudes
Qui dopent l'écriture
Vers les stratosphères souterraines
Où le velours est roi
D'un sourire permanent
A la parole silencieuse

lundi, 01 juin 2009

DU COURAGE

Moins intelligent que moi
Tu meurs
Plus ignorant que moi
Tu vis
Va-t-en donc savoir
Ce qu'est le courage
Quand on est assis peinard
Au rez-de chaussée
En souriant aux papillons
Qui escaladent des brindilles
Qu'ils appellent Everest

dimanche, 31 mai 2009

FILS D'APLOMB

La vitrine tient sans fil
Comme une ballerine
Sur la pointe d'un cil
Une plume de diamant
Trempée dans l'acide
D'un gouffre plat

La vie tient au fil
D'une galette à sucre
Fondue dans l'ébène
D'un sourire argentique
Au flou move intensif

Un fil qui défile
Les pelotes qui s'effilent
Des indiens dans la file
Du tungstène qui illumine
Les brunes spasmophiles
Des téléphones sans fil

samedi, 30 mai 2009

CYCLAMEN

 

Enfant de la balle

D’argent par l’azur écorché

Brocéliande à ses pieds

Les étoiles volent

Sur la trachée des chants

Par lesquels transpire

Le reflet nucléaire

Des arômes de la soie

Qui hante les rêves

Du manège enchanté

VOLUPTUEUSE SANS CONTRAT

Dans le tempo le beat

Prend la vague à la main

Comme la douceur d’un fouet

Une zébrure sur le velours

De la nuit fauve

 

Un rythme vaudou

Sur du charbon ardent

Harlem tatoué sur le front

D’une mer d’épices

Au volant d’un char à voile

 

Danse l’odalisque

Frémit le vent

D’un coup de poignard

Au coeur du temps

Qui gémit sous l’aurore

mardi, 26 mai 2009

CASCADE FRUITEE

 

L’agrume sourit

De la perfection du zeste

Quand la salade de fruit

Oublie l’ébullition

Et ruisselle de mille feux

Comme au bon vieux temps

Des vendanges tardives

Ou du vin de glace

Que des vignerons foudroyants

Offrent à des maraîchers impeccables

Sous une torrentielle moisson

lundi, 25 mai 2009

EMERALD EYES

Dans les traductions croisées
L'orchestre du matin
Abandonne la route de montagne
Au nom de Sainte-Victoire
Pour les balises vertes
D'un marcheur sans distance
Abolition des interstices
Dans la fraîcheur sylvestre
Qui meuble la plaine
De son aura de candeur

samedi, 23 mai 2009

LA MORT DES MONUMENTS

Mes mots sont les tiens

Que tu le veuilles ou non

Mais c’est sans importance

Car le vent les promène

En runes de santal

En caresses de jasmin

Sur les plages provisoires

Que la douceur féconde

De son empreinte incolore

De mirifique kaléidoscope

 

vendredi, 22 mai 2009

WEST COAST BLUES

Show me words of yours
Unknown traces of the unbelievable
Show me pieces of silk
Diamond spells
Crystal fever

Show me gold
Instead of lead
Make your lies as bright
As a silver bullet
Crossing oceans
Like a snow torpedo

Show me green sky
Purple reason
From under the mist
Tales of nowhere
But an island
As white as a graveyard
For heroes and princes

jeudi, 21 mai 2009

HAMMER IN AMBER

Two ravens on your shoulders
Smile as a dark and bright sun
Two ravens on the night
In a surrealistic flight
Nuclear energy in the hand
Atomic escape to nowhereland
Just listen to your ears
They tell the way you forgot
By drinking a foolish wine
With those exciting girls
Sailors find in harbors
Of dusty empires

mercredi, 20 mai 2009

MOELLE D'ELLIPSE

Les transparents sourient
Fleurs de rétroprojecteur
Au travelling mémorable
Dans les sous-bois
De la littérature
De leurs reflets
Jaillissent des reliefs
Aux sarments ultraplats
Qui s'extasient en creux
De caresse ourlée
Par des baisers fruités
A l'insouciance printanière

mardi, 19 mai 2009

SURFIN' SISTER

Like a dream
Coming from a dream
Climbing plains
Dream after dream
Before returning home
To the original dream
On a surrounding wave
Dreamed by noone
So dreamed by all
Out of the dream
But part of it
The whole magical dream

SEKISHU SENSEI

Danse sur un vol d’hirondelles

Des sabres dans les yeux

Portant l’eau de vent

Sur des vasques de soie

 

 

Danse au milieu

Des rizières en feu

Illumination carnivore

Et sourire incendiaire

 

 

A la danse ma reine

Un valet de cœur

Un as de pique

Un roi d’atout

 

 

Danse comme un surf

La joie d’un boomerang

Sur la course des flots

Tendus en ogive

 

 

Danse une larme de sucre

Un instant à minuit

Un souffle suspendu

Sous les couloirs du temps

dimanche, 17 mai 2009

GROS-OEUVRE D'UN VERS

De l'amante au vin
Et du vin à la menthe
Les mots ne manquent pas
Pour raconter ici-bas

D'étranges fleurs d'abeille
Au sang de sucre doux
Déclinent les élévations
Dans la ferveur d'un sourire

Et des formes pérennes
S'allongent au fil de l'eau
La taille d'un rasoir arc-en-ciel
Et d'une lame de parfum

vendredi, 15 mai 2009

PUBLICITE

Le public existe
Pour la grâce du spectacle
Ou pour le plaisir
De se repeindre
En autre de mon choix
Le public est lui-même
Un pur divertissement
La lune en string
Sur l'eau claire des yeux
Qui ne voient aucun mal

LE MUET ET LA SURDITE

Le barde parle dans le vide
En souriant sans cesse
Du silence qui enjolive
De lui-même le strass
Et les paillettes de rosée
Que d'aucuns meublent
Du son charmant
Des tronçonneuses
Et des toupies de béton
Qui décorent de leurs arômes
De pollen enrhumé
Les confins de l'écume