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dimanche, 14 décembre 2008

NE SOUS X

Trouver le synonyme
Du mot polysémique
Et des regards multiples
Fournisseurs d'interprétations
Aux sens protéiformes
Aux aspects innombrables
Dont les prononciations diverses
Fleurissent les parterres endiablés
Des changeantes constellations
Aux post-modernité d'arrière-garde

VEGETALICE

On allume bien les charniers au pays de la mort par infusion, catalepsie notoire que des brancardiers sans scrupules regardent flâner le long des barquettes en plastic qui essaiment dans les torrents du napalm érotique que déversent des barrages ouverts dans le vide des svastikas poudrées par les noces des fils de la strangulation. Les fedayins de Pancho Villa réinventent l'hydrocution de la panacée universelle à toute nouvelle escale d'apoplexie dans chaque port ensablé par des fumigènes insomniaques, l'été d'un printemps où la poudre fait causer les narines, langoureux penthotal qui démembre les chapiteaux et rehausse les lignes de mire sur les écrans solaires des boréalités primaires. D'un revers de fortune, les transmutations parallèles inventent les cruciverbistes du chiffre, indécodage en overdrive manuelle, transgalaxie des profondeurs du vice où les clefs à molette tournent leurs rotondités postérieures vers les pigments à poil dur comme le pinceau qui reluque les cheminées d'usine sur les rebords des fondrières, borderline sans bordure et sans ligne hors les rails que sniffent les pogroms de la déréliction. Tambour-major qui entend plus, une gare sans chef siffle les départs des trains qui par trois fois enguirlandent les petits matins chagrins comme Tintin au Tibet ou Objectif Nul et, dans la caresse des ventilateurs éteints, s'étend une merveille de gangrène constellée de ruines magnifiques, de poubelles de diamants et d'autres parures délétères dont se couvrent les orties chaudes des systèmes acrobates des univers mathématiques.

samedi, 13 décembre 2008

UNE HISTOIRE COMME UNE AUTRE

Désert de l'heure qui tourne
Pour la quête du glaïeul noir
L'amour promis à une brune
Dans la campagne de Maria

Le sang et la lumière
L'hospitalité du palmier

Crime et châtiment
Des aventuriers au pont carré
L'homme s'est retrouvé
Dans la foule horrible

DEVALUATION

Personne ne mesure en poésie
Sinon la démesure
Des alchimies d'outre-rien
Et des spectres d'ambulance

La danse règne en maîtresse
De l'héroïsme pour un sourire
Valse boléro ou tango
Suivant le panache et les mots

Rien n'est cruel au demeurant
L'interprétation seule ombre les rangs

BUTTERFLY BOP

La minute papillon est un cil
Qui ne tremble pas
Sous le regard

Elle se déguste allègrement
Au milieu de fruits frais
Et de tranches de rires
Cristallins comme du miel
De jeune fille aux larmes vertes

La minute papillon
Une respiration d'avant-garde
Sur la corolle d'un edelweiss
Au-dessus des nuages

EXPRESS TO MIDNIGHT

La vie ne se préoccupe pas
Des mesures et nécessités
Que la contingence du désir
Impose aux ombres du dépeuplement

La vie laisse chanter le venin
Par l'entremise de flocons
Qui voient dans un sourire
L'inanité d'une réunion d'étoiles
Souhaitée par la fragmentation

L'espace est ouvert depuis toujours
Pourquoi donc vouloir ajouter de présumées ouvertures
A ce qui ne connaît pas le clos

RUN RUN RUN (OU RHUM RHUM RHUM)

D'abord
Et d'abord seulement

On s'en fout

Cinquante siècles de littérature
Ne valent pas plus qu'une seule seconde
De poésie

La neige est blanche
Dit le regard de l'arc-en-ciel

Chacun son surf dans la ronde
Des marrants assis

UN(E) GESTE AU CLAIR

Il est des mots suspendus
Comme des flèches arrêtées
Ou des pendules verticaux

En apparence

Il en va des larsens
Comme des feedbacks
Le mouvement prime le regard

Pluie incessante
Qui monte en surfant
Sans jamais s'arrêter
Et sans jamais quitter
Son insouciante immobilité

NACRE DES RANGEES DE POMMES

Faux-cils soyeux du sot-l'y-laisse
Tantôt naître dans la nue tôle
Brase les héros de mes fêtes
Fuite du temps fait qui émonde
L'aile des ponts de greffe en rond
Grand corps drapé sans tralala
Des coups de treille dans la ruche
Curry d'air qui pique l'enjeu
Puits des histoires d'huitres
Au dock se baise un crayon doux

mercredi, 10 décembre 2008

TOMES ET CARNETS D'ORANGE

Les folies cèlent les fils osseux
Dans les vols de nuit nettoyants
Braises de fêtes des héros
Montrant la défaite qui luit
Grêle d'orage des téflons
Les ponts corsent les grandes armes
Louche et ruse de courte paille
Haut du pic vert qui luge en Ur
Depuis hier soir nuit d'hiver
Au lock-out sans les oreillons

POULIES AU NOROIT DU GIVRE

Devant le sel qui bat l'ébène
Des franges signent l'allée d'indigence
D'un beat qui dédaigne les mous
De saouls missionnaires poissent les verres d'art
D'un pot dont les prix frais habitent la mare
Servant d'épaulette à la grille des jolis fruits
Paillasson du stupre des versets d'or
Sous des croquis la sueur dévore les décodables
Des scribouilleurs du biniou polaire
Portes cochères du napalm aux mini-angelures
Les outardes gélifiées deviennent des attentats d'aise
Malabars ou danettes du frigidaire fort en front

TEMPS DES SONGES DU SACRUM

Sol de feu en piste de fête
Les toits violents des dieux nubiles
Dégrafent les haies des vallons
Aimant tant la fraîche nuitée
Sillage grêle des fend-le-temps
Les écorces d'âmes en crampon
Raillent les peluches qui gloussent
Epluchures de livre ouvert
Des poivrières de rivière
Aux calbuttes des horizons

PLEIN FEU DES PLAINES

Ebénisterie du jour
Comme un pétale de palisandre
Ou un fruit vert et bleu
Dont la chair s'aromatise
En cascades d'opalescence

Tatouage du santal
Sur la peau de l'amoureux
Dont les colimaçons ellusifs
Repeignent des escaliers plats

Oeuvres de Dame aux clefs du lac
Spirales et arabesques
Ombres et lumières du Levant

ASSUMER LOL

L'Occident n'est pas pour les béats
Ils ont déjà si peu de choses à faire
Et si peu de temps pour les contempler
Qu'il n'en ont plus à consacrer à leurs névroses
Et autres agitations frénétiques
Des visionnaires de moulins

La richesse de coeur se trouve
Au bout des chemins
Quand on a tout rendu
Et surtout rien gardé
Des étoles de soie
Qu'on montre à la pavane

TRANSAT DES CONJURES

Fête du feu en solstice
Au milieu du bois violet
De l'allée des griffons

Minuit blanc
La grande fête comme sentinelle
Des égorgements et des conceptions

Bûcher des épousailles
Où les flux givrent
Derrière les paupières
Du tort ou raison

BONS SENTIMENTS

Chacun voyage comme il l'entend
Sur un bateau nommé Cuba
Ou un cocktail rhum-coca
Aux bulles sombres
En forme de regard d'ombre
Où le coca n'est pas blanc

Tous les guerriers
Sont dans le camp du bien

Tous

Sans exception

Il suffit de leur demander
Ils le disent tous

Choisis donc ton camp
Matador des arènes sanglantes
Tu n'as pourtant qu'un seul ennemi
Sur la plaza des toros

Il est vrai dit le sourire
Que l'aile des moulins
Est suffisamment voluptueuse
Pour attirer les Quichotte
En mal d'aventure ou de renommée

NULLE AUTRE QUE TOI

Etre un geyser
Assis sur la côte islandaise
Des pétales par milliers
Sur ses branches
Ou bien des lames
Aiguisées sur le temps
Cristallines à force
D'avoir été blanchies
Sur le rouge et le noir
Etre un geyser
En forme de lac
Sur lequel une danse

mardi, 09 décembre 2008

ABSENCE DE FRONTIERE

L'écriture décore la plaine
De chambranles en forme de cils
De décors voluptueux
Aux aspérités romantiques
D'alcôves en forme de gouffres

Avec du bois mort
Les indiens font des flèchettes
Enduite d'un curare
A retardement
Comme le reflet d'un sourire

Un damasquin de silence pourpre
Sur la porcelaine des nuages

TROUVER BAB-EL-OUED

Qaïs dessine des traces
Qu'il prétend être des mots
Dont il assure
Qu'ils ont un sens

Le lecteur attentif
Peut toujours gratter
Sous les écailles
Il ne trouve que du sable

Sable sur sable
Où donc est l'eau

LES COULEURS DE LA NEIGE

Tu es Qaïs ou Majnun
Selon que le sourire de Leïla
Regarde le Nord ou pas

En-dehors de ce sourire
Le désir s'appelle Eros
Un fils illégitime

Mais quel que soit le chemin
Le sourire commande
Et la neige règne
Sur les aurores boréales

DE L'IMPORTANCE PRESUMEE

Le feu taille les poètes
Dans le bois dont la pluie
Fait des bûchers gracieux
Sur lesquels repose la neige

Les ennuis peuvent venir
Ce qui doit être sera
Dans les bandes dessinées
Ou les livres d'histoire

Jusque dans le film
Mon nom est Personne

WHAT'S REAL, PUSSYCAT?

Repeindre les cartons
Est affaire d'enchanteur
Ou de mage à la plume d'argent

Les fées ne sont malveillantes
Que pour l'audition fragmentaire
Une lettre entre harpe et harpie

Les majorettes observent
Les moutons sur la mer
Pendant que la cheerleader
Danse pour son homme

HISTOIRE DE CAUSER

Le poète aveugle
Ne vise jamais rien
Connaissant les subtilités
Des polysémies de l'oreille

Le poète muet parle
Sans rien dire d'autre
Que ce qui doit être dit
Et peut-être entendu

Par on ne sait qui
On ne sait où
Sans pourquoi ni comment
Mais avec le sourire

SANS OBJET PARTICULIER

Avant tout
Pas de pourquoi
Après tout
Pourquoi pas
Si on veut

Avant tout
Rien
Après tout
Toujours rien

Alors chanter

POLYBIOGRAPHIE

Toutes les facettes du prisme
Racontent la saveur unique
Qui se réverbère
Sur les parois des arômes
Et les cloisons odorantes

La main de Leïla
Qui égrène la semoule
N'a pas moins d'affection
Pour une graine
Que pour une autre

Seule l'oreille
Entend tinter les épices
Qui guident la plume du vent
Sur les torrents de la mousse
Ou les flocons de l'ivoire

L'ORGIE DES BOUILLOIRES

Le ciel des vents abat des veines
Thés fragiles des élégances
Signes d'embouts dans les mérous
Qu'emploient les soumissions arvernes
L'épris lien prose aux frais des mites de l'art
Servant les fripes sans vie qui rayent les pôles
Cent vies s'empalent dans la sueur des maisons d'or
Sur des cons qui fondent sous les crocs d'érable
Un pieu git au bon air des disques bleus
Pochant l'or des gerçures qui crèchent au paradis
Mort estourbie par les pattes engelées de l'outre-rien
Que l'offrande défriche sévère en bavette d'aile mâle

CELLE QUI PLEURE

Elle pleure des larmes de sel
Des cascades de soie
Des rivières de diamant

Elle pleure la joie
Des matelots du roi
L'élégance suave
Des séducteurs impétinents
Le torticolis macabre
Des brocanteurs d'opérette

Dans l'océan de ses larmes
La foudre dessine des armes
Des marbres de sucre moderne
Des typos d'arrière-garde

Et l'encre de ses mains
Chagrine les filles sérieuses
Haridelles craignant la pluie
Des imaginaires solidaires

Alors elle pleure
Des caresses et des baisers
De feu et de glace
D'ébène et d'ivoire

Et danse la pluie
De ses bras charmants
En corolles de velours
Autour des cobras de l'amour

lundi, 08 décembre 2008

AQUALYOPHILIE

Petit qui grandit
En rapetissant
Goutte d'air sans bronches
Sans nul besoin d'aération le vent

Marcher de lune en lune
Tel un cul-de-jatte radieux
Dans son fauteuil sans roulettes
Même pas motorisé
Mais tellement aérodynamique

Bienvenue chez les ruines
D'où décollent les runes
Pour épicer les fragments de brume

OURLET D'AMANDE

A la porosité des nuits
Les photophores luisent
Sous les peaux diaphanes
De brillants yeux verts

La neige ne tombe pas
Et le vent dans la main
Prend des formes inouïes
D'insolente absolution

Un cortège solitaire
Rehausse d'un trait de son
Le minerai de mots atomiques
Qui s'élève immobile

Au milieu des anneaux parallèles
Le regard déhanche les nus
Tel un Botticelli moderne
Peignant d'éternelles antiquités

DEUX BOUGIES PAR AMER

L'appel des abords empenne
Les faces des éléphantines
Des bouts dignes des ébats mous
Dévoile les maisons romaines
D'un cri qui grise les perchoirs d'osier
Et les tripes servant d'épouse au bail du hardcore
Tuer l'envie seule taille les bols de beurre
Des faucons qu'un moignon assemble en crocs
Durillons d'un gibet de dieu aux bordures de plusieurs
L'art de la flèche planqué dans les dunes des draperies
Estropie les torses des chats pelés par la poudre de riz
Que la grande affiche plisse du creux d'une brève arbalète

DES CLEMATITES POUR EMILY

Dans le grand kiosque à musique
Le vent sculpte les arômes
Des danseuses de la porcelaine

Les starlettes se voient actrices
Mais c'est Greta la blonde
Qui fait le spectacle

Marlène la brune
Tient les scripts de la brume
Que Jimi chante de sa guitare

Un beau dimanche matin
Nico vocalise les fourrures
Que le velours peint sur l'été

GYROPHARE DES MERS DEBOUT

La plaine de Léo parle d'abord
Des élans faciles de sept ans
Embouts béats de douce vigne
Les boissons maures emmènent
Le guide des crises au séchoir des bises
Eclipse nonne déposant un accorte orpailleur
Son bolide beurre les dessalées victuailles
D'un conteur Cro-Magnon des faux-semblants
Locataire des ports du lion qui rugit sur un prie-dieu
Echarde de lune et plant des forts à dire
Laissent les crochets écharper le lourd des poteries
Dans la graphie sèche des Navy Seals

GOMME ARABIQUE

Au bout de la misère le rire
Puis le sourire des irradiés
L'insouciance au bout du fusil

Flâner au milieu des sérieux
Un oeillet vert à la boutonnière
Vive la misère et ses enfants

Rock'n'roll des blanches lessives
L'esprit et la lettre dans les guitares abrasives
Dégomment à grand coups de rif
Les boules de gomme des sapins

HARDI PETIT!

Au grand plaisir
Des enfants sans souci
Sur des ponts ou des surfs
Pas d'inquiétude à se faire
Le monde est bien géré

Grands bonheurs et grands malheurs
Dans le clos des honneurs
Au petit bonheur la chance
Sur les rivages d'insouciance
Effondré dans un sourire d'artimon

GRIFFE DE GRAFF A MELBOURNE

Raboter les peines et les parts
Elève les temps jusqu'aux cils
Sans bourrelets sous les vignettes
Dis-moi le son qui mémorise
Ce chant de biche qui dégrise
Orpaillant la porte close des plis qui sonnent
Des oeillets fous baillent de longues orbites
En fûts blancs de cycle en millions d'accoudoir
Colocataires des portillons gris du milieu
Au charme des forêts les plans du délire
Ecorchent les jours des chaleurs de pilori
Chant lâche de la caféine qui se lèche le sexe

dimanche, 07 décembre 2008

CRI DE SIBYLLINE LOUVE

Happe Reine l'appât du thé
Les lèvres dansent jusqu'au cil
Vigne et féta assez troublées
Mirliton aux émois de dynamo
Tranche l'effort et aiguise la triche
Comme un désir en clé de portail épicé
L'or est blond pour un autorail effeuillé
Suivant l'amble des histrions au noir d'encre
Couleur d'amplis autour des tueurs de mignons
Des fraises marchent sur des colliers de style empire
Des rouge-gorge pillent les lits de la chaleur
D'un eustache alléchant les tresses grises d'une chatte

CILS COULANTS DES TORPILLES

Après n'en pas douter
L'eau danse les fées aussi
A ces trilles lovées des familles
Cire au doigt d'amis anneaux
Les torches frisent les franchises
Cueillant l'angle encollé des centre-alizés
Pour le raconter au thé des fruits stratifiés
Souvent loir aux temples de la dérision
Mise en plis des couleurs sur terre de lion
Le fier machicoulis hanté de pierre stérile
S'arroge l'heur au lit des gestes de lueur
Caresse des mots sachant lécher les chas d'emprise

FAITES POP!

Sur l'arche des merveilles
L'opéra des mirabelles
Ecorche les boeufs
De la fête des miracles
Au son de la mort qui trompe
Sous l'arc merveilleux des vierges
Du Pont de Saône
Jusqu'à la Place du Change
Animent la bande des souffleurs
Sur les flots rouges et noirs

COULIS DE SANG NAISSANT A BRISE

A propre comme un pâté
Dont les foules dansent au nid
A téter les vrilles des camées
Iroise en vide cadeau
Les ports se rient franches rizières
Filant la langue des colimaçons cendrés
Pour l'art de sauter statufié
Sans vouloir le temps d'une rémission
Pile en couleurs de terre à lampion
Le fermage du coin des stères de céleri
Sans bouger le roulis des coeurs de geste
Moleste les chalands d'enchantement sans crise

UNE ELLIPSE MAUVE

Nuit safranée
Sous un ciel d'améthyste
Peuplé de dauphins argentés

Une veilleuse à la fenêtre
Comme le peintre d'une tour
D'opaline en bas de soie

Et les étoiles dansent
Sur le pont des arts
D'où s'élèvent en corolle
Les fragments verts d'une étincelle

POP LISSANT LES EAUX ASSISES

Assentiment frotté
L'âme des morphes vend des semis
D'arête qui brasse la télé
Refroidie des chameaux
La transe verte tranche les gorges
La langue délie les effets lents à plein nez
Moutarde des sceaux ampoulés
Pi en douze heures fauche l'heure
Epautre de soie pour les lampions
Perte à presser les reins des téléskis en somme
Sans mugir aux couleurs des murs d'averse
Aimons sonner le pas bien leste qui décèle la mie

PEAU LISSE EN DEUX ASSIS

Un frottis mentholé
La mort fane au vent des humeurs
Sacre des starlettes ailées
Le froid des rêches appeaux
Transforme la France en forge d'ovaire
Des flans alliés à la langue abonnée
Sur le dos l'épée des soudards
Du pis les faux creusent douze heures
En proie des pôles de l'emploi
Prêt-à-percer les reins des téléphones licencieux
Sans dire au nu qui se renverse mûr
Le mausolée du pâle inceste des amis

CALME REVE

Nulle délivrance dans les images
L'éveil s'assoit et médite
L'esprit aérien et léger
Pendant que les femmes
Font tourner le monde

Il pleut en permanence
Autour de la main des fleurs
Toute l'eau des larmes
Que la joie des princesses
Transforme en cathédrales de lumière

ASSISTANT DE POLICE

Sa main offrante
Format allumant des lueurs
Sacrés arts des allées
Sèche les peaux de chamois
Défense volant en phare de fort
L'éléphant arrange les bonnets
En dorant les paires de bas gourds
Des piteuses étoffes au leurre d'Isis
Anchois des pôles et lamproies
Percent l'effort serein du silencieux
Pur-sang direct venu à l'hiver nu
Le monde naît du pas d'un zeste d'harmonie

AINSI DANSENT LES VIS

Cent mille offrandes
Formatent la lueur des temps
Crécelle ailée du hasard
Peau de pêche sur le dos
Des fous-volants du fort des phares
L'enfant Jean gare son poney
Au doux rempart près des labours
Epris à qui s'offre une Eurydice
Chambranle des étoles de roi
Parler sort essoré des cieux récents
Epure des traits venus sans vernis
Montent les pas en tresse d'harmonium

UN SILENCE VIF

Sans cible est le sens
Raffole de l'heure d'emportement
Trêve d'aise et dés d'une star
Plate pêche et peau de halo
Vole en voix d'or au doux fourré
Infante des gens grappe honnête
Et garde les deux souliers d'un bourg
Epris du coeur qui offre le répit
Aux vents des gâteaux du branle-bas
Parler seul a celé les sueurs de descente
Brumes d'éternité lues des fervents
Mots que l'étape presse en femme d'homme

samedi, 06 décembre 2008

EN VIE D'UN CIL

Tout seul sans cible
Fol amant insonore du porte-sang
Rêve de braise et des hasards
Peau sèche des hauts-plateaux
Se lovent les valeureux fous dorés
L'enfance de l'ange parle aux nues
Les carreaux de feu des souliers d'amour
Emportent l'acteur au frileux péril
Pare-balle au vin de bodega
Par les sols crasses les lueurs d'essence
Brûlent les fourbis mus fièrement
Gomme aimable presque homme-femme

ABSORPTION

Juste un sourire
Pour tout sépulcre
Pas de mystère
Juste un éclair

Le vent se lève
Comme une ondée
Fine et légère
Comme un diadème

Tout est tranquille
Au sein du sein
Paisible comme un ouragan
A l'oeil ouvert

LA LAVE INCIVILE

Tout sol en un silence
Porte son or sans affolement
Vers des raves de vrai bazar
Où perchent les saltos de sa faux
Sévère est le refoulé des nurses
Enfle l'orangeraie par les rues
Carrefours des soulagées douleurs
Barre à la porte du fil sans acteur
Par le bas la main des gammes
Passeur d'indécence brasse au col
Bourru des filles aux fourmillements
Comme ceux qui calment d'aise la femme

EN VAIN SI LABILE

Tout sort dans l'insolence
Fort de l'essor du foisonnement
Des vers ras le verre de quart
Les berges des sofas au lasso
Surfent sur des véroles fourrées
Dans la fleurance aidée par les muses
Course des dés sur la lourdeur
Les pales mortes du ventilateur
Pas un rat sur l'âme du grain
Brasseur au dit sans complaisance
Pour un défi au frimas du vent
De ceux qui croisent l'âme des fraises