Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

samedi, 06 décembre 2008

AU VIN SI LONG DES PAPILLES

Tout son sort d'innocence
Pleure et déflore les froissements
Des vaisseaux rares vers la gare
En bas du solfège des vélos
Soufflets qu'assole le fourré
Sans le fer dont sont faites les rues
Poussée des palourdes dont la mort
En parade sur le sésame grince
Au brassard dit d'obsolescence
Durant les bruits d'un firmament
Des années grises croissant sans fin

TES LONGS YEUX

Paupières fermées sur un piano
A la note bleue comme un fruit
L'idylle des portes de Paris
Couche les maillots et soutiens
D'un vélo se mirant dans l'eau
De la lune au son blanc
Pour la belle vue de l'amant
Qui livre sous son balcon
Les clés descendues d'un sein
Du centre des tris postaux
Où clignote midnight
Au beau milieu du vin

CRISTAL DE SOIE

Le monde du silence
Ne cesse de parler
Répandant ses volutes
Au parfum carnassier
Parmi les univers de carton
Ou de silicium caréné

Le monde du silence
Répète toujours la même chose
Sous d'infinis aspects
Que savourent ou pas
Les oreilles des marchés
Et des volubiles souks

Suppurer l'éternité du temps
Comme un velours de ciel gris
Sous une ombrelle de nuit
Portée par un moustique
Aux allures d'éléphant
Ajouré dans la porcelaine

MIGNIGHT FULL OF SOUL

Midnight est un arôme
Planqué sous les jupes
Virevoltantes d'une femme
Au bras de soie
Et au sein d'or

Midnight stands alone
In the end zone
Vaporisé dans le napalm
Des nuits où la lune
Chante des refrains
Au rythme sans fin

OVATION DES FILLES

Tronc d'où sort la lance innée
Lovée fleur aimant le froid
Les valses du verso de l'art
Bardent d'or l'effort en solo
Fourrant les osselets d'eau foulée
Sans arrêter l'enfer des rebuts
Souper au talon fort de l'amour
Aux bardes princes sans amarre
Un paradis don de l'aisance
Du bas aimant est la dure haie
Des doux écrits de croix sans fin

vendredi, 05 décembre 2008

AU PRADO DES TRILLES

Trousseau d'halluciné
L'eau du fleuve est vent froid
L'éveil sort du berceau de l'art
Dans le confort des sceaux
Douce fleur d'or des fous ailés
Clarté des enfants d'obus
Sous les ongles à l'odeur de glamour
Barbares au pas de prince
Arrondi de naissance
Tout en bas des éléments du rai
Tous les cris embellissent en parfum

NAUFRAGE AU BORD GRIS

Rose innée des corsets
Ô toi au flanc voûté
Trésor de vieillesse retardée
Dans l'or des bronzes hauts
Plante forte des soufflés
Que lave l'élan du dedans
Lâche donc cette odeur dans la cour
Des bassins offrant leurs appâts minces
Dans la ronde des sens
Du débordement de laurier
Qu'écrit en blanc ce vélin

ROSEE DE MIEL

Le miel coule toujours seul
Suspendu à un reflet de soie
Porté en boutonnière
Comme un éclair de joie

Le miel coule seul et si nombreux
Dans les charmilles du désert
Où d'énormes jonquilles
Illustrent ses abeilles

Miel d'acajou ou d'amertume
Le palais des mille saveurs
Où sur la joue coule un trésor
Comme le velours d'un baiser

BELLE COMME LE MONDE

Sèche tes larmes
Sous le sel le feu
Sous le feu le miel

Par les trois voies
Tu peux voir la femme
Et pas les formes
Qui empruntent son nom

Dans les yeux pâles de Majnun
Brille la beauté de Leïla
Comme le sacre du printemps

SANS PROPRIETAIRE CONNU

République de l'harmonie
Kolkhoze de tous les printemps
Goulag des merveilles
Où le fouet de la douceur
Règne en maître incontesté
Sur les plaines étincelantes
De la Sibérie Orientale
Kamtchatka des cosaques
Portés par l'orage blanc
Sur des ferments d'arc-en-ciel

SANS Y PARAITRE

Intangible est l'orage
Sur la place des arts
Au beau milieu de la foule
Des reflets d'incendie
Là où la mer finit toujours
Par déposer ses épaves
Goulet d'étrangleur
Qui confère à l'écho
Une patine insoupçonnable
D'argent transparent

RIVABELLA

Pays désert
Où il n'y a rien à voir
Mais qui se repeuple
En permanence
De danses d'escargots
Ou de brocs de faïence
Pour les douches
Dont la mousson
Fait des petits pains
Au chocolat chaud

VARIATION INDIGO

Dans le monde des sérieux
La comédie devient drame
Tout en restant joyeuse
Et surtout comédie

Kali la noire
Dissipe les brouillards
Des enfants du tumulte
Laissant les poignards
A ceux qui aiment
Les sensations noires

Dentelles de safran
Au-dessous des volcans

FLAMBOYANCE RUPESTRE

Une trace d'oxygène
Sur le revers de la nuit
Laisse brûler les tapisseries
Dans le décor de leur choix
Pas un bruit ne dérange
L'anthrax du silence
Qui bouillonne ludique
Sur des nuages d'encre
Aux contours de fuchsias
Et de colliers d'améthystes

PAUME D'HAPPY

Jamais ne se lasse la nuit
Où chuchotent les oreilles
De nuages distraits
Par l'écho de leur voix

Une étoile naît
Quand meurent les soleils

Le noir ruisselle
Couleur argent

Rien à faire
Dans la vision du soulagement
Qui règne en maître
Des arômes de la douceur

PROCESSION ASSISE

Le soleil plane sur les cèdres
Qui bercent les amants
Dont les contes ensorcèlent
Le coeur des enfants

La pluie nimbe les cèdres
D'une vigueur de nouveau-né
Quand leurs profonds sanglots
Eveillent les échos des fées

Sur un Liban sans arbre
Croissent immobiles les cyprès
Que frôle la reine des attraits
Dans une caresse de la langue

FER DE NAGE AU GOURBI

Oseraie des usines
Aux toits enflés souvent
Les oreilles se lézardent bien
Dans l'onde où les morts ont bon dos
Plein d'amphores ce moufflet
Sous l'haleine des dunes de vent
Crache-moi donc au doux de leur coeur
Désapant les seins bas qui s'émincent
Quand l'encens gronde en silence
Que l'airelle hante le bordel
D'un cri qui brave l'écrivain

jeudi, 04 décembre 2008

FER DE FOURMI EN PARAGE

Au jet rosé d'éosine
Trot courant si enflé
Les rats biens sans oseille
Morfondent les blondes de l'eau
Des embruns de maure fée
La lune leste au vent devant
Läche des croix sur Montjoie sans couleur
En pinçant pour les bras de l'assassin
Ongle sensé d'une chaude guirlande
Bordant les querelles
D'un gris qui délave les lundis

FAIRE DEUX FROMAGES JUSTE POUR RIRE

Osez Joséphine
Torticolis sans défense
Les barreaux ceints de sel
Bombent le mors des arômes
Qui s'enrhument sans fée
Une caresse de vent ardent
Voit le coeur des rois-mages
Embrassant de son sein de prince
L'or qui glande sans saison
D'un bel encore
A la vie qui jouit d'un grain de riz

THERMOFORAGE JUSTE POUR DIRE

Douze amants zoéphiles
D'aube des cors et oliphants
Zorro à Zanzibar
Comme un faune sur une bombe
Déporté par les pôles pas murs
D'un cardan sans adresse
Noir est le jade
Qui pince sans rire Robinson
En grande difficulté d'oraison
Dans son armée de souris

DES MOTS POUR N'EN RIEN DIRE

Deux oiseaux sur un filament
Deux corbeaux pour un fil aimant
Deux oiseaux noirs
Un fil au téléphone blanc

Des épaules pour porter
La caresse du vent
Comme un hâle de joie

Le son des prairies d'harmonie
En guise de pendentif
Au sourire irisé

IS THERE NOONE ELSE?

Les barques voguent
Toujours vers le Levant
Porte-avions d'armadas légendaires
Flèches nautiques
Aux parements d'or et de pourpre

Des cités englouties s'éveillent au son de la poudre, multiplex du sommeil aux décibels étincelants, la flamme au coeur du combat, danse ma colombe sur les ruines du devenir, les légendes vivent au présent, les assauts meurtriers font d'une valse un flamenco, les plumes de l'oiseau-lyre courent sur les Chants Catalauniques, règne barbare à la prégnante sauvagerie

Un aviron au trait aquilin
Sauve la partie
D'un coup de dé en plein oeil

Des cris de chouette percent le silence
Des sépulcres à l'armement léger
Comme la sandale d'un elfe
Sur les contreforts
Du gouffre de Helm

Viennent les myrmidons, phalange au doigt, menottes aux poignets, incendie dans les yeux

Freyja sur les glacis du temps
La Frémissante au creux des reins

Une hache s'abat
Sentence capitale
D'où jaillit le nouveau monde
Sur lequel flottent
Des étendards monocellulaires

Un marteau-piqueur concasse
Les débris vermeil
Des stupéfiants en vitrail
Pour une île au parfum d'univers

CITE DES MERVEILLES

La vérité est un mot
Une vérité en est un autre
Comme la relativité
Du mot absolu

Tous les remparts
Ont rendez-vous
Avec Brad Pitt
Les filles s'en réjouissent

Et les sirènes chantent
Tout aussi bien que les bienveillantes

VACATION

En vacance de soi-même
C'est se retrouver
Comme au printemps du monde
Au bord du lac
Dans les ramures d'un chêne
Pétale de soie
Qui fleurit sans rien faire
Juste en souriant à la brise
Qui peint les sanguines
Et sculpte les arômes

UN TRAIT POURPRE

La mort valse en silence
Au-dessus des faux
Et des témoignages
Peu importe les tricheurs
Le jeu distribue des mains
Egales en toutes choses
Coriandre et jasmin
Santal et fleur d'oranger
Parfums et saveurs
D'amazone à l'arc de feu

LES EPICES ET L'AGNEAU

La splendeur du tigre
Dépend uniquement
Du regard qui la contemple
Dans la plus pure
Des discriminations
Prélude à l'absolue cécité
Qui fait du voir
Un ressenti fulgurant
Qu'aucun aromate
Ne peut dissiper

NOIR DE TRANSPARENCE

Le danger est un artifice
Qui permet à la peur
D'exhaler ses parfums
Un frisson parcourant
Le ciel d'un lac
Sous lequel resplendit
La douceur du tigre
Que la danse constelle
D'ivresses à la saveur
Futile et légère selon ses goûts

LEGEND OF THE SAND

Au pied du trône
Sharzad habille d'opale
Les reflets fluorescents
Du samâa des cimeterres
Qui volent sur le sucre

Les mouches bleues s'effacent
Sous son empreinte évanescente
Des formes sombres apparaissent
Dévoilant la transparente noirceur
Des jeux de l'amour

Aucune femelle dans ce désert
Où dansent des femmes par milliers

mercredi, 03 décembre 2008

CAPITOLISME

Du haut du Quirinal
Que peut bien dire la forme
De ce qui circule
Sous la noirceur
Des eaux d'un Tibre
Qu'elle ne traverse pas
Mais qui la moule
De son sortilège
De farces et attrapes
Bienveillante fleur de lotus
Des petits matins verts

TRIANGULATION DES HOROSCOPES

Au bout du quai
Plus de ticket
Des trains circulaires
Sur une piste de roller-skate
Ou de rollerball
Pour les Indiana Jones
De l'espéranto javanais

Au bout du quai
Un mouchoir blanc
Signe d'adieu
Aux départs ajournés
Comme une date de péremption
Qui se sourit

EVIDANSE

Une pelisse sur une lance
Frémissement qui ondule
A la surface plane
D'une tempête de paix

Un marbre aux caractères
Trempés dans la douceur
Comme une éponge
A la dilatation prégnante

Un talisman d'insouciance
Caresse intangible
Qui repose sous les fastes
D'une improbable comédie

mardi, 02 décembre 2008

ASSOUPLISSANT

Rien ne se perd
Dans le monde qui parle
Toujours au présent
Echappant aux préhensions
Des forages longitudinaux
Les formes rigides
Ne voient pas les hubs transverses
Des interconnexions galactiques
Domaine des dimensions de l'insouciance
Où seule compte la vitesse
De l'impact nul
En flottaison permanente

ERES LO QUE LEES

Voit la haine
Celui qui la peint
De son regard
Pour bien établir des frontières
Dont il ne sait rien
La bouche emportée
Par des pâtes de fruits
Comme l'éthique et la morale
Pseudos couvertures
Des embourgeoisements de la vanité

UNPREDICTABLE

De la cuisine où elle prépare ses cocktails Molotov pour célébrer les masques de la Mort Rouge, Baby Blue regarde son rejeton observer frénétiquement dans un miroir le portrait de Dorian Gray tout en essayant vainement de se rappeler où commence la chute de la Maison Usher. A la radio, tout va toujours très bien, pas de brillantes nouvelles hors un double meurtre dans la rue de la morgue. D'une lettre volée s'envole un scarabée d'or, en partance pour l'île de la fée dans une barrique d'amontillado, tel le coeur révélateur d'un chat noir à qui un pendule et un puits indiquent la direction du sur-place écrit sur le manuscrit d'une bouteille effectuant un demi-tour dans la descente d'un maelström de plumes d'autruche surfant sur la Voie Lactée. Les anges du bizarre ont toujours des philosophies de l'ameublement simples comme le bonjour d'un incendie pour entendre la puissance de la parole réverbérer ses pertes d'haleine comme un bonbon du premier décembre, c'est ainsi que l'homme se refait pendant la semaine des trois dimanches, caisse oblongue mutante qui devient phare à ses heures perdues dans l'enterrement prématuré du jardin des paysages.

TALISMAN BLEU

Et danser dans les nécropoles
Du soleil plein les dents
Des lasers dépulpant les nuages
En confettis d'outrage

Des tombes vides luisent
Sous les tibias croisés
D'élégies cardinales
Surfant sur le vent du Nord

Gospels qui sourient
Aux enfants de mauvaise volonté
Qui égorgent sans scrupules
Les moutons de la mer

OBSCUR AMPHIGOURISME

L'ignoble et impotent poète
Est sous sédatif
Depuis si longtemps
Que la notion même
De dignité lui échappe
Comme toutes les échelles
Dressées sur le célèbre mur
De Jérusalem-La-Neuve
Sous lequel suinte le venin
Que d'aucuns appellent bile
Mais dont les lémuriens
Font leur sucre

ROCK'N'ROLL

La punkitude se marre devant ces rockers désuets qui ne connaissent de la rébellion que les stances de Panurge, amateurs d'establishment aux guitares encrassées par la rouille, incapables de prendre leur pied avec Lady d'Arbanville ou Gloria, borgnes aux yeux même pas énucléés qui dérident les sourires des écorcheurs, valides tickets de non-retour pour one way trips sans acide. Des amphétamines dans les yeux, l'atome au coeur des veines, l'adrénaline en bandoulière dans des mélanges à la nitropyrite, d'intenses catalepsies admirent les rotondités du vent parsemer de lumineuses fientes les contours énergisants du vin qui fait marcher les sourds dans les rigoles sournoises sur lesquelles White Riot déménage insolemment des bombardements à tête de moteur, histoire de vaporiser du mercure azoté sur les boîtes de sardines ou de sirènes aux aromates fermés par l'ouverture des écoutilles des hollandais volants. Tranches d'Apocalypse Now sur des matins de velours, des marins à la retraite russe évacuent d'un revers de cimeterre les têtes parlantes dont le discours aquatique oublie les canards sauvages et les colverts pour se concentrer sur les camps de rétention administrative où sèchent des harengs sans roll-mops dont l'électricité pend au bout d'une corde à linge sale qui n'abrite pas un linceul sous son plastron de vanitude en corolle. Un paquet monochrome sous le bras armé de l'injustice, l'arbitraire fasciste d'Hôtel California s'amuse des corridas qui peignent en carmin ou rubis les arènes trash de la dérision, partitions folks pas très roots devant lesquelles Baby Blue effectue un strip voluptueux que d'augustes empereurs prennent pour un happening enrobé de subprimes équivalentes aux rentes dont rêvent les fonctionnaires du middle of the road que le mainstream ovin impose aux forçats du Yang Tse Kiang. No satisfaction guaranteed dit le chien noir en montant l'escalier sans colimaçon de tous les cachemires, les émigrants chantent les versets de la Suisse officielle, paradis de tous les blanchiments artificiels aux coloris rouges comme des roubles d'avant la chute du mur des lamentations tandis que d'infâmes larsens rubiconds s'enveniment dans la folie meurtrière de l'ouragan que souffle autour d'eux le sourire épanoui d'Emily ou la transe de Nusrat Fateh Ali Kahn dans les jeux sans frontières d'autant en emporte le vent.

lundi, 01 décembre 2008

FAUX EN TOUS GENRES

La terre ne manque pas
Et l'amnésie est égale à elle-même
Infime partie du jeu
Stud poker où chacun montre
Des mains à fort potentiel
Toujours inachevées

Chacun son délire
Sur les playgrounds aux paniers percés
A ne pas prendre au sérieux
Sous peine de mimétisme aggravé

Chacun son ivresse
Tatouage ou fantôme
De la cour des miracles
Sur laquelle flânent des écorchés
Au sang plus noir
Que le plus infâme
Des damnés privilèges

WHITENOIR

La mer balaie tout
Y compris l'amertume des Je(u)dis
Simple prétexte
A l'apparition de Vendredi

La salsa roule
Sur les hanches du temps
Perle d'enluminure
Sur peau de velours

La nuit extasie les formes
D'aventure et les errances
Immobile est le sourire
De Gershwin en rhapsodie

STRING & PEARL

Vient un temps
De voyage ou de guerre
De mouvements d'imaginaire
Où le loup appelle les nomades
A prendre la route des Indes
Pour retrouver le jardin birman
Sur lequel flottent les lotus

L'attente est pure constellation
D'épices et de teintures
Saveurs de fleur d'oranger
Arômes des faubourgs d'orage
Odeurs d'aquarelles et de sanguines
Légers bagages agencés
En une corolle d'aubépine

dimanche, 30 novembre 2008

HAVE A DRINK

Le vent rit sans cape, archer à l'épaule, monté sur roulettes comme un patin à glace aérodynamique équipé de torchères sculptées au laser dans d'épouvantables convulsions de saveur sans couleur. Loin dans la nuit, des formes mouvementent le paysage paisible de leurs reflets attractifs qui ne font qu'effleurer un court instant de désinvolture, ébauche d'épure sans origine connue en-dehors des étourneaux galactiques qu'on peut trouver sous la chemise effervescente des principautés andalouses dont le flamenco est une résurgence des canaux d'irrigation à l'adrénaline de synthèse. Ailleurs, juste au-delà, pas plus loin qu'ici, un récital carthaginois écosse des petits pois sans hormones, fruits de délictueuses octaves de carbone 14, bols de corn-flakes délicieusement mûris, musaraignes de salons pour divertissements écoliers. Dans les échelles d'éclisses, des scarifications sans âge bousculent d'un va-et-vient de l'épaule la délicate aile de titane dont la dentelle s'irradie sous l'effluve totalement sensibilisé à l'insensé quadrilatère circulaire qui lui masse les neurones synoptiques et les synapses intégrales bercées par la torréfaction artisanale d'un vermoulant en nuisette transparente.

ECOLOGIE DES GOÛTS

Le vent s'active de lui-même
Comme une gamme chromatique
Sur le sol argenté
D'une île au pays des merveilles
Où chacun voit midi à sa porte
Même si celle-ci est une lune

Sur la pelouse des artifices
Entre et sort ce qui se doit
Par les ouvertures présumées
Des images en carton
Que recyclent les rêves
Dans leur divine poussée

MAUSOLEE DES MOTS

Le mot naît
Et devient la monnaie
Tout en étant mort-né
Assignat à signer
Ou assigné à comparaître
Sur des balances sans signe

Le mot naît
Et n'est pas

Rouge comme un nez
Qui le reconnaît
Devient nouveau-né
Sans autre forme de monnaie

MASTERCARDS

La parole est d'argent
Nul besoin de menu
Pour l'entendre

La parole d'or
N'est que le cri du veau
Qui tête le pis
D'où jaillit la monnaie

Tous les poètes de l'authentique
Sont des flambeurs invétérés
Dont la triche est le gagne-pain

SOMBRE VENISE

Abandonner
Comme un acte de confiance
La vie est belle
Comme un prodige d'enfant

Abandonner les ruines
Qui s'effondrent aussi vite
Que leur élévation

Abandonner l'épargne
Et la consommation
Ne rien garder
Que ce qui est offert

FORMIDABLES EN MOUVEMENTS

Les lieux de profonde densité
Laissent des traces
D’évanescence indélébile
Dans la concentration du langage

Les broderies de l’écume
Restituent les pleins sans déliés
Des courants maritimes
Qui jouxtent les cultures

L’ombre d’un sourire
Lit les carottes antarctiques
Au faîte des cardiogrammes
Que dessine le vent

CONTE SANS COMPTE

La vie s'arrête à l'instant même
De son apparition
Entre les deux un clin d'oeil
Rien de plus
Rien de moins
Pas de cinéma
Du brut de fonderie
Pas de littérature
Une absence de fait
Pas de quoi s'en faire au fond

samedi, 29 novembre 2008

AMORALISME

En l'absence de morale
Tout est vérité
Une ou plurielle
Peu importe

Rien n'est faux
Rien n'est vrai
Que suivant les pointillés
Dont d'augustes ciseaux
Bien intentionnés
Font des poutres géantes

Rendez-vous à Tombstone
Disent les étoiles aux shériffs

TISON DE SOIE

A l'écoute de la page blanche
Tu n'entends que cette phrase
Ajoute une autre flamme
A notre forêt

Banjo sur la rivière
Les sons que tu regardes
Enivrent de leurs saveurs
L'empreinte de tes pas

Alors sans élan
Tu prends le brandon
Qui dévore tes doigts
Et tu laisses filer la lame

TEXTURE D'ARCHIVES

Les villes ont des ruelles
Des impasses et des culs-de-sac
Pour le plus grand plaisir
Des amateurs d’urbanisme torturé

Il est simple de traverser la ville
En carburant au semtex
Ou en hydroglisseur
Pour celui qui ne sait pas
Apprivoiser dauphins et dragons

Mais l’architecte présumé du casino royal
Rechigne toujours à voir
Son grand-oeuvre tel qu’il est