jeudi, 18 décembre 2008
OMBRE DE LUNE
Rebondir sur le vent
Est juste affaire de surf
Open eye open hand
Jeu de l'oiseau
Perché sur le trou
Qui peuple sa poche
De fragrances d'absention
Rebondir comme un glissement
Suspendu dans l'arôme vert
De la fraîcheur du jasmin
15:42 | Lien permanent | Commentaires (0)
MARCHE DES CAPTIVES
Toile souveraine
Des aventures des condottieri
La mémoire est un lambeau mécanique
A l'effacement progammé
Chapiteau de cirque
Ou plafond de chapelle
Ce processus minuscule
Ne retient dans son tamis à large trous
Que des résidus non raffinés
Constellations de fictions
Bâties sur l'oubli
Dont la sélection n'est affaire
Que de hasards malencontreux
Maladroitement thésaurisées
Par d'augustes propriétaires
Dont les boutiques de souvenirs
Encombrent le parvis des temples
12:26 | Lien permanent | Commentaires (0)
PALAIS DE NUIT
Dans la nuit
Des images
Que tes mains transforment en sons
Comme une caresse d'argent
Sur le front de l'aurore
Dans la nuit
Des images
Polychromie des arômes
Qui glissent sur tes hanches
Comme autant de baisers
Dans les images
La nuit
Ombrelle d'un plein ciel
A l'allure élégante
D'un amant sans souci
11:51 | Lien permanent | Commentaires (2)
REPERTOIRE EN GRAINS
Sur un des arpèges
De la folie essentielle
Un doigt dessine des cyclones
Comme un enfant
Sur sa crème au chocolat
J'ai dans les yeux
Le parfum de la femme-ouragan
Qui ventile sa saveur
En myriades étincelantes
Un souffle au coeur
Pour toute respiration
Des danses pour compagnes
Forgées dans la lumière
Des petits matins frais
Aux robes saturées
Par la rosée qui tombe
Des yeux enjoués
Plus bas là-bas
Plus bas ici
11:24 | Lien permanent | Commentaires (0)
CARAVANE DE PLAISIRS
L'audace vient
A l'instant précis
Du laisser faire
Chargée de toutes les épices
Et toutes les ivresses
Que le monde connaît
Elle chasse de son pied agile
Le gibier est soyeux
L'appétit rassasié
Puis l'audace montre
Les torrents d'inanité
La saveur nulle
Elle se retourne alors
Et tu la suis
Peu importe où
10:46 | Lien permanent | Commentaires (0)
NUIT DE L'ANCIENNE JEUNESSE
La nuit inonde les places
Et les squares aux lilas
Elle forge le retour
Aux immensités naturelles
Fondant l'ambre
En rivières de couleurs
La nuit n'a pas d'heure
Comme les braves
Seul un strapontin vert
Ou un banc solitaire
Arrête la caresse étale
De son envergure
10:30 | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 17 décembre 2008
CUL SEC ET SANS FAUX-COL
Veille d'ivresse
C'est déjà l'ivresse
Boire des flocons de plutonium
Aromatisés à la lavande
Veille d'ivresse
C'est sec comme une ivresse vieille
Une gueule de bois
Bonne pour la flambée
Vieille ivresse
Celle-la c'est de la bonne
Une mirabelle à l'ancienne
Comment ça picole par ici
16:42 | Lien permanent | Commentaires (1)
A LA NATURE
Le visage de la nature
Est peut-être un arbre
Mais rien n'est moins sûr
Pour le savoir
Il faudrait au préalable
Etre certain
D'avoir déjà vu un arbre
Pas un arbre
N'est venu jusqu'à cette porte
Que sont donc ces figures
De nature morte
Qui défilent au pas cadencé
16:38 | Lien permanent | Commentaires (0)
ENCHAÎNEMENT
Tais ton nom d'esclave
Les sérieux aiment l'autonomie
De leurs croyances
Leur gesticulations laborieuses
Qu'ils appellent des actes
Toutes les grimaces
Dont ils sont persuadés
Qu'elles contiennent du signifiant
En doses massives
Tais ton nom d'esclave
Souris et laisse faire
Le fouet ou la caresse
16:35 | Lien permanent | Commentaires (0)
AU NOM DE L'IRRESPECT
Débander les parfums
C'est comme se poser
Sur un nuage sans rouage
La joue câline
La moue puérile
Sur un sourire d'enlumine
Regarder les parfums
Se transformer en couleurs
Les cajoler pour en faire
D'irrespectueuses saveurs
16:32 | Lien permanent | Commentaires (0)
TENU POUR DIT
Surhumaine par nature
Constat de l'implacable
Des couteaux entre les mains
D'une enfant trop sage
Pour ne pas dépecer
Ce qui doit l'être
Promesse permanente
D'un féroce printemps
Du chocolat partout
Un éclair au milieu
Le dessert du désert
Un beau bouquet d'agrumes
16:21 | Lien permanent | Commentaires (0)
BOIRE EN CAMION
Tu cours tu cours
Tu sens le vent
Tu vois les néons qui brillent
Des ambulances des taxis
Le manège enchanté
L'ancienne inharmonie
Que le mur du son te révèle
Quand tu profites d'un instant
De lucidité ou d'inattention
Pour t'asseoir dessus
Et boire une chopine
D'hydromel à la foudre
16:18 | Lien permanent | Commentaires (0)
WHAT ELSE
L'histoire commence toujours
Par des rires d'enfants
Toujours
Il ne peut en aller autrement
D'ailleurs existe-t-il d'autre son
Que le rayonnement
Du cristallin amoureux
Des cascades de pluie
Peuplant l'air
De voluptés sans suite
D'idées sans avenir
Et de passé décomposé
14:17 | Lien permanent | Commentaires (1)
BARNUMISME
Comme un trépied
En forme de cheval fou
Qu'une écuyère fait danser
Au beau milieu des pots
De peinture fraîche
Avec lesquels il barbouille
Des grimaces étincelantes
Ou des odes à la jouissance
Sans trop savoir
Où sont les fils et interrupteurs
Pour retrouver la position assise
Dans laquelle il se tient
14:03 | Lien permanent | Commentaires (1)
ATROXINE
L'oreille accoutumée
A écouter en mode rétro
Le doux chant laxatif
Des bruits et explosions
Ne peut que trouver atroce
Le murmure insolent
De la fanfare des merveilles
Qui exhale en permanence
L'arôme tumultueux
De la douceur
14:00 | Lien permanent | Commentaires (0)
SERIEUSE N'EST PAS LA LIBERTE
Royaume de la pavane
Les sérieux ont toujours du mal
Avec la poésie enfantine
Troubles censeurs
Qui jouent du ciseau
Dès qu'une petite phrase
Ecorne leur gigantesque aura
De fausse modestie
Liberté chérie
Combat et soutient donc tes défenseurs
Contre l'infâme plaisantin
Qui écrit si sérieusement
13:23 | Lien permanent | Commentaires (0)
TEUF TEUF TEUF
Le train des suicidés
On le connait bien
C'est celui qui avance
Qui avance qui avance
Encore et encore
Il avance
Les rois du progrès
Dans leur carafe rose
Des mots insalubres plein la bouche
Pour faire gonfler leurs gencives
Et leur absence de caries
On avance on avance
Même qu'on n'a pas d'essence
Ni même d'électricité
Mais on avance
C'est bien là l'essentiel
Voir le vent dans les sassafras
Enfin ce qu'on appelle du vent
Comme dirait Mister Louis Cypher
Un connaisseur en matière de noms d'oiseaux
Allez
En voiture Simone
Et surtout n'oublie pas
De desserrer le frein
Faut que ça pulse
Chez Guy Lux
Aérodynamie sépulcrale oblige
12:28 | Lien permanent | Commentaires (0)
MINIMUM INTEGRAL
Il n'y a rien à comprendre
Dans l'existence du poète
Juste le son des ciseaux
Qui découpent les pointillés
Rien à comprendre
Tout à entendre
Enfin si peu
Juste la réverbération
De l'écho des arômes
Sucrés du silence
08:02 | Lien permanent | Commentaires (2)
mardi, 16 décembre 2008
EN REMONTANT LA PLUIE
Personne n'est là
Mais ses pieds marchent
Sur l'eau de pluie
Bleu indigo
Pas de passant
Sinon assis
Mais il marche
Sur l'eau de pluie
Entend ses pas
Sur l'ombre des reflets
Personne ne va là
Mais des pas sur la pluie
20:13 | Lien permanent | Commentaires (1)
SOUS LE FIL DU GRAIN
Au fil de la peau
Goutte après goutte
Lentement
Coule un sucre fort
Doux et puissant à la fois
Au fil de la peau
Les doigts du sucre
Dessinent une étrange caresse
Mélange d'idée folle
Et de tendresse
La soie bleutée d'un sourire d'enfant
L'entrechat vert d'un instant délicat
18:06 | Lien permanent | Commentaires (0)
SANS SURVEILLANCE
Elle ne garde jamais rien
Dans ses mains ouvertes
Au souffle qui parcourt
D'un regard voluptueux
Les bulles et les mots
Qu'elle porte en son coeur
Elle ne garde jamais rien
Elle possède tout
Aucun besoin de garder
Ce qui ne quitte jamais
Le contour de ses reins
Et la chaleur de son sein
17:56 | Lien permanent | Commentaires (0)
A FEU DOUX
Lente caresse
Qui flatte la peau
Et la brûle en douceur
Lent mouvement
De la chaleur suave
Qui emplit le vide
Ouverture
Epanouissement en corolle
Humection
Flottaison
Souplesse du ventre
Sous les ailes
Lente caresse
Douceur profonde
Toujours plus profonde
13:40 | Lien permanent | Commentaires (0)
DARE TO COME HERE
Adorateurs de la compréhension
Griffes impuissantes
Pas une trace sur le velours
Pas une goutte ne tombe
De cette pluie suspendue
Sur la paume qui l'érige
En chatoiements et reflets
En filets de parfums
En arômes de couleurs
Imbrisables
11:32 | Lien permanent | Commentaires (0)
PINKY BUT CHIC
Loin des foules
Sur l'asphalte glissent
Des formes arrogantes
A l'efficience avérée
A l'assassin la danse
A l'épée la cadence
Sourire délicieux du rasoir
La douceur des perles
Sourit de cette symphonie
Pathétique
11:24 | Lien permanent | Commentaires (0)
PAS DE PANIQUE
Les blessures sont faits d'échelles
Plantées sur des sols
Où on ignore la jachère
Les échelles teintent
Les mouvements du vent
Et amplifient leurs caresses
L'absence de valeur
Est peut-être
Un signe d'inconscience
Mais aussi pure lucidité
Les pieds des échelles sont spongieux
La polémique est un concentré
De guerre en puissance
Qui sait user de l'intelligence
Comme d'une arme majeure
Aux dégâts admirables
Et la pensée orientée
Son principal atout
Dans la culture des plaies
Tout est donc normal
On ne peut plus normal
Chacun sa tasse de thé
Dans la fresque de ses rêves
Gore ou hardcore d'un côté
Tragique lamento ou mélo de l'autre
Mais normal
Car rien ne trouble jamais
L'équilibre de la douceur
09:45 | Lien permanent | Commentaires (3)
lundi, 15 décembre 2008
PAR-LA MÊME
Perchoir huron sans fût ni fuite
Des reins enfument des termites
Cour à scandale en distraction
L'envoi des brisants creux s'écrit
En grand assolement de fée
Mercière à Sancerre où opère
La baronne humide des flancs
Bouquet de lèvres toujours jeunes
Quand la nuit délace sa fille
Lit de parole chaude au coeur
21:50 | Lien permanent | Commentaires (1)
MÊME PAS MAL
Futons des pochoirs au ton fluide
Vitre peinte en mur de pyrex
Santal au cou sans direction
Les écrans volent sans cris bleus
Gondoles du sang sans effet
Dessert du désert de la mer
Le carburant mutant s'abonne
Sous des becs clos dans le genièvre
Aimant de nuit qui s'encanaille
Psychédélie chaude harpe seule
19:49 | Lien permanent | Commentaires (0)
MELBA PANEL
Pourquoi font-ils de l'eau de joie
Ces pains perdus en vin très sexe
Dans l'habitant érigé cool
Au lit créole on tend des queues
Dans les fentes gonflées d'un don
Carossé de mer desserrée
Mue du corps à la cardamone
Léger sanglot sous le beau jet
Peler la paille aimant reluire
Harpe l'iris de jeux de mots
15:26 | Lien permanent | Commentaires (0)
EN PLAINE D'ALABAMA
Bourgeons de frimas d'eau en ville
Des seins fendus pendent au sec
Tente abritant des nids de poule
Filant des décrets aux olives
Pamphlets-cadeaux des dons d'enfants
L'or caresse la main sans herbe
Mûr d'accord qui remue au quart
Goûtant l'eau qui saoule les geais
Dans des baillements de plaisir
Paillardise de jeune anneau
14:05 | Lien permanent | Commentaires (0)
FILLE DU FEU
Toi qui est mes poèmes
La magie fait jaillir
De l'eau du feu
Et du feu de l'eau
Suivant qu'on soit
Main ou oreille
Toi qui est mes poèmes
Tu te regardes en te lisant
Et tu t'admires en te mirant
Dans la transparence infinie
De leur lit de cristal
13:13 | Lien permanent | Commentaires (0)
EN BONNET D'ANE A NADA
Fourrés d'ondine en villonnette
Des faons hantent l'essaim des nets
Tas d'habits de tendre à Venise
Où les liftings créent en des filles
Le fondant dépôt d'un fin don
La mort enchâsse les brins d'air
Des mues du rhume aux dix cocards
Des bouts de sang dégèlent haut
Doux tibias des plis repassés
Qui picolent la gnôle avare
13:02 | Lien permanent | Commentaires (0)
STOP OU ENCORE
Le réel n'est qu'un pixel
Incolore et sans saveur
Autre qu'un pur ressenti
De douceur
Et encore
Le réel n'est qu'un mot
Dénué de sens
Mais parcouru de vents
Dont la principale qualité
Est l'immobilité
11:17 | Lien permanent | Commentaires (0)
LOOK OF STYLE
Réels de pixels
Balayés par les vents
Brushés par la tête noire
Au rimmel agité par les paupières
Peints et repeints
Par la pluie ou la mer
Réels de pixels
Pure merveille
Sourires de déesses
Une main sur les fesses
11:01 | Lien permanent | Commentaires (0)
PEAU NEE DES PANNES DE LEGENDES
Moulin et dinette en Fourvière
En des fêtes d'enterrement
Ancestral vasistas de braise
Qui brille en vrillant les fils
Au dauphin les danses du pont
En brins mordorés de hasard
Mie de grume à la coque émue
Le gel est abricot sans trot
Ni souci d'application digne
Zébulon de l'art des guignols
10:51 | Lien permanent | Commentaires (1)
VESTE A REVERS
Le désir ne voyage pas
Il jouit
De sa propre substance
Qu'Hestia la féconde
Entretient dans le feu
De la paisible immobilité
Douceur en coeur d'atmosphère
Que ne chagrine jamais
La surévaluation arbitraire
De vulgaires pulsions animales
10:21 | Lien permanent | Commentaires (0)
OPEN ALL NIGHT
Il est plus raisonnable
Pour un humain
De confier sa vie à un poème
Que l'inverse
Quel poème sensé
Oserait confier sa vie
A la fidélité d'un humain
A servir ainsi de réceptacle
Le poème ne risque rien
Il n'y a pas grand-chose de lourd
09:13 | Lien permanent | Commentaires (0)
TROLLEY DES PALES REGENTS
Fous sevrés de pire en mouillettes
Taire tous mes enterrements
Vorace ascèse des aisances
Pan fait la nuit qui défibrille
Au dos des fronts qui pensent en vain
Dans l'or du train qui redémarre
Biche au miel cru sur les coteaux
Le gel Trocadéro des briques
Désigne les cuisses puissantes
Du cygne au bon goût de la braise
08:38 | Lien permanent | Commentaires (0)
INVENTE MOI UN AUTRE
L'amour est un feu sans flamme
Que le désir satisfait
Dans la permanence
De sa présence
Le désir est une idée folle
Qui inonde de présumé
Les altérités supposées
Le sucre sur les lèvres
Est l'ordinaire de l'amour
Entre les mains du désir
08:19 | Lien permanent | Commentaires (0)
L'AIR DU TEMPS
L'essence des mots
De la magie poétique
Est un gaz neutre
Qui prend les couleurs
Des temps d'opinion
Même quand le texte disparait
Sous prétexte d'apparence
Non conforme au désir
Ou à d'autres singularités
Des vagues de l'océan
08:00 | Lien permanent | Commentaires (0)
dimanche, 14 décembre 2008
PAR LA JAMBE A JETTHRO
Faussaire en sourires et serviettes
Monté sur un tonnerre aimant
Rosace déservant plaisance
Filet d'huile sur les pendus
Front des rondeaux de la plaisance
Pain qui dore au lac d'Entregares
Rue des couteaux l'oreille triche
Angélique est prix du carreau
Puis soie des cuissons de draisine
Digue dingue et tongue bougresse
21:14 | Lien permanent | Commentaires (0)
LES HUMEURS DU NON-SENSE
Aucun choix de mots à faire, ils s'imposent d'eux-mêmes sous les doigts de la rose qui libèrent des amphétamines sucrés au milieu des déjections sonores de l'immondice en boîtes de douze suppositoires à prendre par intraveineuse et sans broncher. Le suppositoire en infusion, à la méthédrine de génocide, marche bien aussi dans les clientèles embourgeoisées qui ont du mal à dégourdir leur cérumen apprivoisé pour l'emmener faire son pipi quotidien en-dehors des platebandes de la déréliction consumériste qui ne consume que les pauvres cartes de crédit dont personne ne voudrait comme lavement antiseptique pour son chien, fut-il le dernier des bâtards de son altesse le nain géant qui confucianise les dernières croisades à venir pour les volontaires de la gamelle en inox avec brosse à canines incorporée.
Au doux plaisir de la mère des tempêtes, les missiles coeur-oreille sont armés de fongicides d'avant-garde, d'eugénisme en couleurs notoires ou de tronçonneuses à l'oxyde détergeant les narines des crackers du web. Dans les croupes rances des toisons mal dégrossies, des rapers voluptueux préparent des kalachnikovs futuristes ou des cocktails à prendre Molotov pour un fabricant de sirop pour enfants grégaires, pas d'inquiétude à se faire, le rock'n'roll n'a jamais dit son dernier mot et la poésie a encore de belles heures de viols devant elle, cette gentiane au coeur d'or qui inocule de son venin de velours les féminités de bas art comme les musculatures taurines qui la prennent pour du vitriol à l'ammoniaque.
20:55 | Lien permanent | Commentaires (0)
JET D'AUTRE PARLANT
Fausse sérieuse et ville heureuse
Mutant molletonné en tête
Remplace les ailes des zéros
Fendues par des tuiles gonflées
A la fonte des graisses rondes
Entrelacs de l'or des grappins
L'oseille des ruches d'un coup
Lange le piqueur d'urticaire
D'une cuisine au poivre épris
D'un doux don à l'adresse en toc
20:31 | Lien permanent | Commentaires (0)
DOMAINE SANS PUBLIC
Nul ne connaît
Une seule porte fermée
Dans les déambulatoires
Les sourires regardent
Toujours avec amusement
Les présumés clos
Des éclairs verts
Peignent des voluptés
Dans l'aquarelle des marées
Qui bercent les sanguines
18:59 | Lien permanent | Commentaires (0)
OSERAIE DU COURT
Mini-jupe en cuir
Fouet qui lacère
Guépière et poignard
Arc et flèches
Empennage sans fioritures
Ou avec broderie peu importe
Les têtes au cimeterre
Galop du bouzkachi
Du vent dans la voix nue
Dôme du son qui réverbère
18:44 | Lien permanent | Commentaires (0)
UNE BREVE HISTOIRE DU JEU
Au Casino Royale
Les joueurs en ont
Toujours pour leur enjeu
La nitro ne convient pas
A tous les types de cocktails
Et le semtex ne roucoule
Que pour les fous
Chacun sa mise
Chacun son lot
Pas de mise pas de gain
Même s'il n'y a rien à gagner
Et surtout rien à perdre
18:23 | Lien permanent | Commentaires (0)
OUTLAW SONG
Sous l'arc-en-ciel du heavy metal, rien ne souille la neige saoule que le facteur distribue lors de ses tournées quotidiennes de tripes et de farce, Midgard est toujours une gentille bourgade où il ne se passe jamais rien en-dehors des stances fuligineuses que des bouteilles encapsulées par des verrières pondent en choeur ou en écho suivant les talents que leur prédilection affectionne. Le temps est si calme qu'on s'aperçoit vite que les reflets ne torturent pas plus que d'habitude, les viols sont maintenant devenus menue monnaie courante et les atrocités en tous genres ont bien besoin d'un grand coup de fouet moderniste pour retrouver un peu de cette pimpante envergure qu'ont leur connait sous des tropiques moins privilégiés. L'imagination sans limites connues du libéralisme va trouver là un pavage royal pour propulser ses impériales déjections de culture du progrès: pollutions massives au peroxyde de chrome, génétique de pointe pour vieillards en quête de la fraîcheur insouciante des organes d'enfants, asservissements en série au nom du divin Profit, et vive le joug de la liberté pour les étamines de la morale, oublieuses hétaïres de la morale de l'histoire: c'est la loi qui crée le crime.
Jamais l'histoire n'a vu les classes moyennes, collaboratrices par nature et désir, se révolter contre l'ordre établi, fut-il constitué de la pire abjection. Alors, comme disent les nains écrivants, dansons sur la forge, affûtons les lances, les cimeterres et les dagues, demain sera pire qu'hier, comme toujours, les divertissements ont besoin de spirale inflationniste pour séduire le public de participants, aussi innocents qu'un bourreau de clair de lune, qu'il soit de Béthune ou de Maubeuge. Au coeur des ténèbres, la sueur noire scintille des calories de tendresse que n'outrepassent jamais les amateurs de frissons extatiques parfumés à la douceur fiévreuse que propagent les massacres de caramels mous.
17:46 | Lien permanent | Commentaires (0)
LA SILHOUETTE D'UN CIL
Juste un frisson
Entre les paupières
Une caresse sur les hanches
La nuit qui glisse
Dans les bassins
Au creux des reins
La douceur
Dans les yeux
La brûlure d'insomnie
Et le baiser volage
Comme un papillon sauvage
Intensité suave
16:47 | Lien permanent | Commentaires (1)
L'EMPREINTE DE L'ENLACEMENT
Voir comme imaginer
Les formes et textures
Des confluents d'aventure
Désirer comme s'offrir
Sans rien vouloir
Tout accepter sans retenue
Saisir comme s'ouvrir
Paumes plates doigts étendus
Laisser faire la vie
Et ses compétences artistiques
15:44 | Lien permanent | Commentaires (1)
TRACEUSE OU FUMIGENE
C'est de l'électro en converse
Comme une balance inversée
Dans l'immodération
Des polarités d'outre-rien
Dance over the rainbow
Un warrior en guise de bateau
Une caresse de panzerfaust
Pas une planche
Tout juste une souche
Un bacille mutant de coccinelle
Au profil d'aérodynamie ombilicale
La pandémie pour toute folie
15:32 | Lien permanent | Commentaires (0)
EFFEUILLAGE INSTANTANE
Explosions de spores
Graminées qui s'effleurent
Populations étranges
Aux parfums de timidité
Du feu sur les cerises
Comme un concept d'écolier
Un biscuit en chocolat dans la poche
Appâts et harmonies
Sonnent comme l'hameçon paradoxal
De l'invention des nuits multiples
14:15 | Lien permanent | Commentaires (0)