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mercredi, 18 février 2009

RAILROAD FROM THE MOON

On the siberian way
Lara's singing
And in the eyes of a child
The sun becomes real
Horses on silver plain
Are quiet and peaceful
Becoming dolphins and dragons
In the tears of the moon
That shines over the red plaza
During a night full of greenery





For a Slice of Canadian Russia

GALAXIES DU TRANSTEXTUEL

Le monde des gens
Est saoul et fou
En permanence imperturbable
Qui tourne sur elle-même
Dans le bruit des tambours
Que la machine à laver
Les éoliennes en rut
Fait resplendir au soleil

Une révolution blanche
Détruit les connexions
Des neuros-transmetteurs
Quand tombe Troie
Sur les genoux broyeurs
Des marées de silice
Dont les larsens pourpres
Amplifient les feedbacks

Un nombre construit le puzzle
Qu'un zéro japonais
Eradique sans remords
Dans la gorge du tigre
D'où jaillissent les perles
Des colliers désentravés
En propulsion subluminique
Dans l'hyperespace d'un court instant

PLASTURGIES

Le monde est en plastique
Qui se déforme élégamment
Dans la flamme du chalumeau
Qui fait danser les étoiles

Le monde est en plastic
Qui se régénère tout en rêves
Dans le bouillon tonitruant
D'une supernova de TNT

Le monde est en plastique
D'une femme ondoyante
Dont la caresse aromatique
Fait jouir les couleurs

THEATRE DU BUVARD

Sur les routes pavées
Des bleus sédentaires
Matent les traités nomades
Que les moulins à café
Nimbent d'une huile boréale

Sur les chemins boueux
Des bleus d'une âme inconnue
Tintent l'argent d'un son
Que des tasses trouées
Evaporent en riant

Sous les plages sans sable
Des bleus conscrits
Rayonnent du vert-de-bleu
Qui imprègne insoluble
Les larmes du soleil

mardi, 17 février 2009

AGUARDIENTE DE LA MER

La mer tresse les fleuves
En chevelures de santal
Et d'ébène entrelacée

Sur des fibules d'argent
Sont gravées les runes
Que le vent féconde
D'astéries aux yeux pourpres

Des boules de feu
Inondent de leur venin sensuel
Le lait à la menthe
Qui embaume dans le sel
Des mouvements d'aventure

lundi, 16 février 2009

DES FORMES

Qui sait dire
Avec certitude
Ce qui sépare
L'élevage intensif
De l'élévation

L'utérus a ses raisons
Que la raison récuse
Mais dont l'amour sourit
Dans les reflets du vent

Dans les crèches
A ciel ouvert
Le cavalier de passage
Reconnaît à l'oreille
Le mot qui importe
Quand une femme dit
Mon enfant

REBORDS DU GRIS

La brume a des couleurs
Que la cécité éclaire
De ses avantages en nature

Comme une saveur de fruit
Qui s'oblitère en dépulpant
Sa membrane d'obsidienne

Comme un château de sable
Qui flotte sur la mer
Etoilée par les bannières
Des ruissellements du vent

dimanche, 15 février 2009

LA PROFONDEUR DE L'ESCALADE

Les nomades ne farment pas
Sur leurs éperons d'argent
Que le vin de l'été
Nourrit au sein d'une vierge
Dont le feu allume
Des étincelles mordorées
Au coin des lèvres qui sourient
Quand Bob raconte
Les frasques de Baby Blue
Marocaine au voile pourpre
Et aux cigarettes opiacées
Qui dévergonde les séminaires
Dans un torrent de charmes
Où une bouche délicieuse murmure
Prend-moi
A l'étranger de passage
Dont les mains ouvertes
Ne connaissent de la caresse
Que le soyeux des hanches
Et le velours des courbes

NEW MEXICO

Et l'oeil du tigre sourit
Dans l'idée qui passe
Du rimmel sur le miel
Un éventail sans sel
Sur les ailes des miradors

Blue like some old shoe
On the railroad track
To Santa Fe

Indian reservation
Navajo called dineh

Et du turquoise
Sur les dents du tigre
Pour décorer le bleu
Qui s'envenime en silence
Sous les ponchos qui balancent

EN FOULE UNIQUE

Infréquentable
Comme un ban silencieux
Sur le parvis démoniaque
D'une maison de passe
Aux yeux mi-clos

Infréquentable
Tel un arôme de génocide
Froufrous et dentelles allumés
Pour une danse du scalp
Sur un pubis révolté

Infréquentable
Dit l'abeille bien trop sage
A la faveur du mirage
Qui fait pendre les lanternes
Pour les vessies du miel

VENIN DE RUE VENUE DE RIEN

Et faire l'amour avec la mer
En dessalant les primes vers
Dans les amphores de papier
Qui sèchent humides
Sur le quai de la gare

Et faire l'amour dans un brin d'air
En caressant les embruns verts
Du verglas sur le châle
Qui glisse des épaules
A la peau dénudée qui frissonne

Et faire l'amour en feu joyeux
Sans impatience juste une danse
Laisser mijoter la jouissance
En paroxysme d'élégance
Tout n'est que préliminaire
Dans une saveur aigüe de douceur

samedi, 14 février 2009

CONVIVIALITE

Sur la plage au festin nu
Le vent peint d'aquarelle
Le visage de la mer
Elaborant les danses
Que la guerre étreint
Dans les nombreux sillages
Des paravents chinois
Sur lesquels se reflètent
Les cachemires de l'alizé
Qui débauche la laine

CEINT D'OCCULTE

Le culte des reins
Est un pur boute-feu
Au regard boute-en-train
Des cachetés délicieux

Recule donc tes seins
Murmure le temps amoureux
Tu peux y voir ma main
Où les doigts font la queue

Viens donc ce matin
Lécher les vitrines si bleues
Sous les aspects sans teint
Repose le passant merveilleux

MASTER DE COCAGNE

La fête ne connaît du lendemain
Qu'un mot échappé du présent
Où tournent les farandoles
Des désirs en tous genres
Du vent dans les voiles
Qui bousculent la clarté
De leurs charmes suaves
Aux beautés irréelles

La fête ne connaît du lendemain
Que l'intransivité de l'instant
Sur lequel se consume
La consommation de l'amour
Inventant des aquarelles
Pour parer la fortune
D'une aile de jasmin
Sur un fauteuil d'orchidée

PEINDRE LES NUES

Le poète n'espère rien
Et c'est bien pour cela
Que l'attention lui permet
D'être le réceptacle
Des fragrances du monde
Orchidées de velours
Qui déploient leur faste
Sur le tartan éloquent
Qui anime sa langue
Du sanglot des femmes
Ecartelées dans une vague
De jouissance aux merveilles

LE REALISME POETIQUE

Rien de plus ordinaire
Et de plus concret
Que la poésie du réel

Du bas de l'échelle
Jusqu'au surf arc-en-ciel
Uniquement des descriptions
De figures de style
Et de dérivations spatiales
Sur des luges de vent

Des baisers volages
Au fond des yeux
Qui surplombent le marécage
De toute leur profondeur
Caressant les cambrures
D'une haleine d'épices
Jouant à faire jouir
La langue et ses supplices

La main alerte du poète
Respire le parfum des dames
Filles qui s'offrent
A la demande d'un sourire
Pour un coeur de fruit
Ou un bouton de rose
Pour un frisson une aubade
Jusqu'à sentir leurs cuisses
Ruisseler de tendresse
Dans l'infini servage
Qui fait ployer les muqueuses
A la savoureuse dilatation

Rien n'est plus ordinaire
Qui regarde passer le temps
En peignant sur la peau
Des climax étonnants

vendredi, 13 février 2009

SPASMODIE EN SOL MINEUR

La voie ne connaît pas
L'effort que revendiquent
Les forçats du comprendre
Dont les griffes impuissantes
Continuent de vouloir
Saisir à tout prix
Les sourires de l'indicible
Qui se satisfait
De sa ration d'ordinaire
Sans chercher midi
Dans les ramages multicolores
Des pains perdus

DE GRE A GUE

Au gué du gaiement
Au gré des gréements
Marchent les pieds plats
Des vers sans provision
Autre qu'un raz-de-marée
Genre de rez-de-chaussée
Au ras des pâquerettes
Comme un ras le bol
Ou une tasse pleine
De tout et de rien

PETITE VOMISSURE

Ainsi pourquoi
Vit la pulpe d'évanescence
Dans la large profondeur
De toutes les transparences
Sans que les considérations
N'effleurent de leurs doigts
L'éminence aigüe
Qui préside sans souci
Au bon vouloir des apparences
Du folklore qui croit encore

jeudi, 12 février 2009

JOUR DE FOIRE

Les amateurs d'énigmes
Voient dans l'eau claire
Les nodules que la danse
Construit dans leur regard
Le battement des paupières
N'imprime que de l'écume
Sur les vasistas incolores
Qui nourrissent le rêve
De pérégrinations enfantines
Ou de glorieuses odyssées
Dont toutes commencent
Par la chute des andouillettes
Dans le fracas des mirlitons
Sauvages épopées sans vergogne
Où le viol des domestiques
Redessine au fusain
La roupie du sansonnet

VARIATION GEOMETRIQUE

Dans d'autres poèmes
Zarathoustra s'appelle Gilgamesh
Ou Ulysse pour certains
Nul n'imagine la contemplation
Se mettre à trépigner
Quand arrive le moment
Des retrouvailles
Pourquoi s'agiterait-elle
Alors que de tous temps
Elle rayonne insouciante
Sous les frondaisons
Que les cils peignent en bleu

GRAND HUIT AMERICAIN

Frontière de la limpidité
Les chevaux pâturent
Sous les ruines haletantes
Que le givre cristallise
En rubans de verveine
Aux yeux écarlates
Qu'un carquois écarquille
Sur des paysages rétiniens
Marqués par le fer rouge
De l'absence d'incandescence

Frontière du cristal
Les eaux ne sont plus qu'un lac
Mare Nostrum pour Carthaginois
Dont le vol qualifié
Se mire sur la surface bleue
Des déserts de coriandre
Aux arômes de cris
Qui pactisent en choeur
De chaînes et d'estrades

Un maelström de mélanomes
Irradie ses poudres et ses fards
Sous lesquels rutile en silence
La plateforme ordinaire
Qui décoche des traits
En forme de sourire

mercredi, 11 février 2009

POUR L'EXEMPLE

Comme un téton durci
Par la caresse chatoyante
D'une langue de feu
Aux parfums voluptueux
Dont l'arôme effleure
D'un toucher de satin
Les hanches épanouies
En la douce chaleur
De la cyprine en fusion
Qui glisse langoureusement
Le long des échancrures ouvertes
A la saveur d'un alizé
Dont le goût sensuel
Embrase des effluves de soie

mardi, 10 février 2009

AU GRES DES VOGUES

Les pompes sont toujours funèbres
Pour les marcheurs du vent
Dont les fastes funéraires
Marchent sous les élans
Qui se laissent humblement pomper
Par le bout rouge incandescence
Des lèvres de la lune
Apposant des scellés
Ouverts par mégarde
Sur des perditions en des routes

lundi, 09 février 2009

AND SO WHY

Pourquoi la question
Alors que le sens des mots
Tourne autour d'un axe
Dont la polysémie verte
Annule les chargements
Des bateaux de contraires
En zone de feu émeraude
Là où le rivage est sans plage
Autre que la plaine de givre
Sur laquelle rêvent les nefs

LES MOMENTS DOUX

Temps que ne dure
Tant qui dure
Sans nul doute
Mais sans surprise
Tant qu'éprise
Du temps qui prise
Le tango qui frise
L'étang des brises
Tant que ça dure
Le temps du mur

NECTAR DE POISON

Le vent lèche les écoutilles
Des parfums de passage
Dans la chevelure intime
D'une déesse au sein fabuleux
Dont les filles s'enveniment
Des sels de bain en floraison
Qui nacrent l'or de la peau
Et glissent en caresses
Sur les courbes du temps
Qui gémit en pleurant
Des gouttes de sang frais
Sur les pontons humides
Où des vierges insouciantes
Offrent la ferveur de leurs délices
En partage d'ouverture à l'alizé

ONDEE DU MATIN

Le vent porte
Entre ciel et mer
Le chant des oiseaux
Ou la chanson du matelot

Le vent porte
Sur son aile dorée
L'espace d'un battement de cils
Au sourire couleur parme

Et sous la porte
Le vent dépose
Un baiser de velours
Sur un bouton de rose

CLAIRES EAUX DE L'ECUME

C'est clair
Comme un éclair au chocolat
Une fermeture ouverte
Un travesti en dentelles
Ou une galaxie sans nébuleuse
Clair comme de l'eau de vie
Parfumée à la mirabelle
Qui pousse sur les cocotiers
Au bord des plages sans rivage
De la mer de la tranquillité

DU BLEU DES BLEUS

Toutes les couleurs
Sont inhérentes
Au spectre poétique
Où la transparence
Met en relief
Les bleus de l'âme
Ou le bleu des yeux
Quand le bleu du ciel
N'est plus une bataille
Où les bleuets périssent
Faute de bleu de travail
Pour éponger le bleu de méthylène

BEFFROI DE BETHUNE

Le livre des riches heures
Que le bourreau écrit
Vaut pour son pesant d'ordure
Que les éboueurs promènent
Le long de voyages
Que peu souhaitent emprunter
Sous les lambris des palaces
Où se meuvent en cortèges
Au corbillard sympathique
Des processions mémorielles
Aux relents putrides
Dont le vent se moque gaiement

dimanche, 08 février 2009

UNE BULLE DE TOKAY

Un rêve d'organza
Déploie ses fastes
Au milieu des arbres
Qui plient sous le rire silencieux
Des facteurs d'orgue de Staline
Aux katioushas incandescentes
Dans l'aurore qui joue
Sur les rebords d'une corolle
A la chapelure de soie
Et au parfum enivrant de velours

samedi, 07 février 2009

NID D'YEUX NID D'AIGLE

Ici tout le monde danse
Sur des reflets de soie
Vendangeurs de parfums
Cueilleurs d'arômes
A la serpe ou au fléau
A la masse d'armes
Ou au couteau dressé
A la caresse aigüe

Tout le monde danse
En cadence décaféiné
Très tendance branchée
Hors secteur des batteries
Dont les casseroles chromées
Font cuisine en sous-sol
Entre les mains expertes
De la tambouilleuse aux oeufs frais

Mille regards au monocle
Pour un regard multipolaire
Et tourne le silence
Dans les volants des belles
Dont les froufrous étourdissants
Laissent rêveurs les voyous
Assis derrière le comptoir
Un sourire à la main

vendredi, 06 février 2009

AU BON BEURRE

L'esprit
Premier des irréels
Connaît bien le sens de l'humour
Des voix qui parlent
Dans la solitude des boucheries
En zappant les échos concentriques
Des taouages prémonitoires

Quand commence l'équarrissage
Se demande la bergère
Qui joue à cache-cache
Avec des feuilles de vigne

Des gnomes au teint vert
Repeignent le sable des plages
Aux armes des fonds marins
Lutins ou trolls
Qui peut bien savoir
Les ombres furtives s'amusent
Des reflets d'ébène
Sur la nuit d'enluminures
Qui peuple les confins

ASPHALT PIT

Le fondement est un élément essentiel
Au bon fonctionnement des flux
Une marge active et ses dilatations
Dont les doigts font dans les cahiers
Et permettent de s'ouvrir
A des photographies d'étalement
Dans toutes les postures imaginables
De rapports particuliers
Avec la discipline de la contrainte
Qui juxtapose des éléments forts
A haute teneur
A côté d'extraits feuilletables
En oeuvre ouverte
Aux éléments du rire
Et à la légèreté qui en découle

FAUX TEMOIGNAGE

La pitié est une élégance
Geste d'auto-adoration
Qui jamais ne sert
A qui elle est adressée
Raffinement de la torture
Qui valorise uniquement
Celui qui prétend en avoir
Et administre moultes preuves
De la justesse de ses vues
Qui font sourire les passants

jeudi, 05 février 2009

HAUT LES FILLES

Que fait donc Baby Blue
Dans les bras de Tom Payne
A danser le long de l'Highway 61
Encore un truc de blonde
Qui fume des brunes
Au lieu de s'occuper
De l'herbe qui fait rire
Ou de l'ecstasy
Qu'on récolte les bras ouverts
Et les pas raccourcis

Et qu'en est-il de Lucy
Dont le ciel est de diamant
Tout autour du panoramique
Qu'une tour projette
Sur la pacotille des docks
Que des caméléons repeignent
En sanglots d'ivoire
Ou en flocons d'ébène
Suivant les doubles vues
Des verres à la réfraction pourpre

Moi je préfère Emily
Question de siècle ou de psyché
Une violence d'épouvantail
Pour les maîtres astronomes
Dans l'interstellarité polaire
Où les boosters s'éclatent
A réinventer des murs
En préludes ubuesques
A d'insouciantes réunifications
Au-delà des barbelés nucléaires

MER DE CRISTAL

Athlète désaffecté
Le poète est le fruit
D'un strict désoeuvrement
La contemplation amoureuse
Constituant l'essentiel
De sa non-activité
Dans les remous torrides
Que les cils imposent
A la clarté étale
D'une mer impudique

RIEN A TRAQUER

Laisse aller la plume
Au gré de ses périples
Quand le vase est vide
Des désirs futiles
Et des volontés sérieuses
De dire ce qui ne peut l'être
Le grain fleurit de lui-même
Dans d'inépuisables sporaisons
D'incandescence arborée
Qui deviennent vaines formules
Suivant ce que les vieux en font
Comme dit malicieusement le poète

EXCISER LA REPUDIATION

Toutes les punitions
Ne découragent jamais
La femme qui réussit les pizzas

Quand elle se déshabille
Dans la niche du chien
Plus besoin de viagra
Pour mettre en valeurs
Les atouts de l'érection

Le sexe sans complexe
Plus besoin de draguer
Toutes les femmes du monde
Quand s'achève la torture
De la tombe et sa culture

Les recettes de pâtisserie
Prennent alors la forme
D'un canon bien roulé
Dont le choeur chante
Les merveilles des rouleaux
Ecrits à l'encre sympathique

mercredi, 04 février 2009

SOME LIKE IT HOT

Le chat et le poisson rouge
D'une galerie sophistiquée
Avec vue plongeante
Sur l'usine désaffectée
Ne sont que flaque d'eau en ébullition
D'un vieux château rouillé
Par le bouquet des champignons
Qu'un train de marchandises dans la brume
Du sanibroyeur d'imaginaire
Prend pour l'audace du salé-sucré

PETRI MAIS FIER

A la fin de son existence
L'homme fait le bilan
Du spectacle de ses contemplations

Chacun choisit son parfum
Qu'il impose à la douceur
Souvent en refusant l'évidence

Se dessinent dans le texte
Les rêves qui meublent
Le regard et l'ouïe

Et que le vent emporte

TOILE DE FOND

Le vent n'en finit jamais
D'écrire les mémoires de la mer
Etale dans son linceul de nuit
Sur fond d'éblouissement

Polaire sur le front
Ses filles bercent des rivages
Aux couleurs de l'été
Et du manège enchanté

Hippocampes et dauphins
Comme destriers audacieux
Sur l'autoroute des corsaires
Où la flibuste n'encourage aucune loi

CENTRE D'INTERET PERIPHERIQUE

Les sourdes ont l'aventure facile
Qui voient du danger
Dans le frémissement inventif
D'un brin d'herbe
Sur lequel galopent
Les chevaux sans relâche
Au clair de lune
Qui ne s'abandonne pas
Et s'étonne de l'opacité
De son reflet ému
Sur l'eau trouble de l'étang
Qui repose clairet

mardi, 03 février 2009

ROUTE 69

Les pavés parlent toujours
Aux oiseaux de passage
C'est ainsi au printemps
Que se fait la musique
Sur un socle de plumes
En moellons de cannelle
Qui encensent le vent
D'insensées caresses
Et de tournedos enjôleurs
Que Rossini admire
Du haut de ses cathédrales
D'érotiques fragrances

PARALLAXES

Des doigts peignent des cygnes
Longue chevelure noire
Brillant au clair d'un jour
Reposant sous la nuit
Les saules pleurent des signes
Longue écriture noire
Luisant au clair d'un jour
Trépidant sur la nuit
Une femme endormie sur ses lauriers
Veille sur les cerisiers blancs

lundi, 02 février 2009

POUR CENT BRIQUES

Faire le mur
Comme une belle réussite
Un expresso à minuit
Sous les lambris du jour

Faire le mur
Evasion en sol mineur
En vol sous-marin
Aquaplanning permanent

Faire le mur du son
Faire la belle de saison
Etre belle en frissons
D'une mûre oraison

LE FIN DES FAIMS

Avec la fin
Rime le blanc lapin
Ou le caleçon romarin
Que portent tous les propres à rien

Avec la fin
Le temps s’en va
Comme partout d’ailleurs
Faire du shopping au cinéma

Avec la fin
Plus de baratin
Toile émeri ou satin
Suivant le désir de chacun

FEU DE BROUSSE

A l'envers
Le paysage change
Et les mots sont libres
Des esclavages que leur imposent
Les visions fragmentaires
Des censures en goguette
Dans de vaines tentatives
D'échapper au bras cruel
De la tendresse au marteau
Qui rayonne sous les fleurs

CULTIVER SON JARDIN SECRET

Se laisser défricher
Par des torrents sans engrais
Faire dans le nu très bio
Le sexe à l'air
Comme une amande ouverte
Enlaçant tendrement un obélisque
En effleurant de sa langue
Les hiéroglyphes arrogants
Qui parsèment de lignes blanches
Les giratoires de l'ébène