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samedi, 06 septembre 2008

HOT LIPS

Brûlant comme la douceur
D'une plume flottant
Sur le câlin de la nuit

Brûlant comme le grain satiné
De la peau de l'hiver
En velours de merveille

Brûlant comme l'urgence
De ne rien faire
Et de contempler en silence
Le fracas du poème
Et ses reflets cristallins
Sur les joues de l'aurore

ARMOIRIES DE SANG

La poésie en liberté
Ne crée aucune société
L'immoralité n'a pas cours
Dans son absence de credo

Elle se souvient
Dans un sourire vert
Que l'Histoire a une muse
Oubliée par les chiens
De l'hôtel des arrogances

Elle voit la putain nommée justice
Aligner ses perles de morale
Comme autant de verroteries
Et colifichets en tous genres

Dans les salines la gabelle
Pour ceux du sel

L'eau de nuit encre
La trace opalescente
Des chemins du feu

KHARTOUM

Milady of the Blue
Quand la mer s'offre
En habits de soie
Dans l'échancrure de ton corsage
Et que le Nil redevient blanc
Dans la profondeur des négritudes
La poussière se transforme
En arabesques de velours
Au creux du regard
Qui admire ton sein

EN KILOTONNES D'EVANESCENCE

L'âne suppose le fardeau
Quand tout est déjà
Accompli et révolu
Chacun ses menus plaisirs
Dans le sérieux des galaxies

Le mercure voyage sanguinaire
A la vitesse de l'éclair
Infrastructure du velours
Et des dentelles nucléaires
Sur la paume d'un instant

Quel est le poids de la douceur
Quand l'homme aux mille chants
Construit des tours
Pour obtenir des faveurs
Qu'il possède déjà

MINDGAME

Il n'y a rien à comprendre
Dans l'art
Pas d'effort à produire
Aucun souci à se faire
Juste être disponible
A la respiration du monde
Dans la vacance s'épanouit
La fleur de napalm
Et ses arabesques de velours
Surfant sur l'obsidienne
Des tentures de miroirs
En éclairant les crépuscules

NUIT ENSOLEILLEE

L'absence est gris argent
Mais les fondeurs savent tous
Que l'argent peut mûrir

Absence et présence
Comme deux faces d'une fusion
Ou comme les tranchants de l'épée
Qui brille dans les yeux

La porosité est partout
Par où coule la sève
De tous les maquillages

WALKING ON SUNSHINE

Les funambules sont patineurs
Et inventent des frissons
Qu'ils appellent gouffres
Juste pour le plaisir
D'une eau-forte minérale
Rien de plus stable
Que l'équilibre d'une larme
Dont les départs ne sont
Que des moussons tranquilles
Peuplées de rêves étonnants

vendredi, 05 septembre 2008

PLAYA DEL SOL

Des plages et des plages
Pas une trace de la mer
Des plages et des échos
Conquistadors au chômage

La mer dans une coupe de champagne
Nettoie la vaisselle
L'argenterie brille au soleil
Sur les éperons de l'hiver

Des terres pour cavaliers
Immobile regard de la fantasia
Sur les ferias de toros
De l'arène sanglante

Des moulins et des hommes
Pas âme qui ne vibre
Sur la corde ensorcelée
Des harpes du Ponant

Retraite de gladiateur
La Via Appia sourit
Des films à grand spectacle
Et des talk-shows en tous genres

CROISSANTINE

Les tambours des jungles urbaines
Résonnent comme échos
D'un vent qui chatoie
De paillettes de verveine
Aux yeux des lavandeiros de oro

Sur les accents d'une mandoline
Effervescente par nature
Ils gravent les armes
Des lendemains de sédition
Quand la folie resplendit
Et dévore le regard affranchi
Par un minuscule gigantisme

A larme de poing
Point d'alarmes à verser
Dans le cristal qui ruisselle
Sur des lunes en pagaille
Et des dictionnaires insouciants

SUR LE FIL DU VOLCAN

Fragile comme un sous-marin jaune
Qui vole au-dessus des jardins d'Octopussy
Sur l'argent de la nuit
Et sous le bronze du décor

Fragile comme titane
L'instant d'un mot volatil
Indestructible comme le sang
De l'oxygène en dentelles

Funambule en patins à glace
Un surf en guise de patine
Qui rouille vert sans s'oxyder
Pour dévoiler le nu festin

L'OREILLE D'ANVERS

Il n'est aucun peuple du livre
Ailleurs qu'au pays perdu
Où les veaux sont en or
Et les boucs au désert

Les adorateurs de la frigidité
Souverains de pierres tombales
Ne retiennent de la loi
Que les tablettes de pierre
Sur lesquelles gigotent des mots coloriés
Par la fumée de leurs désirs
De propriétaires enclavés

Le reflet du prisme
S'invente un lectorat
En castrant les mots de leur richesse
Par l'attribution d'un sens
Dérisoire

Les préjugés se détruisent
Quand la question identitaire meurt
Faute de combattant
Pour entretenir les charniers
Sous lesquels brille le diamant

HISTOIRE D'UN SOURIRE

Comme un masque à Venise
Des flons-flons dans la musette
Pour les charbonniers
Les soutiers et les cantonniers

Comme un cargo ventru
Dont la mer sculpte les coques
Qu'elle ramasse à marée haute
Sur des pages de vent

Un ballon de rouge au comptoir
Pas de franchise dans l'assurance
Un ticket gagnant de retour
Même si jamais il n'y eut de départ

Surf sur le spot
Rien à déclarer à la douane
Juste des bulles de jonglage
Pour allumer les gueuses

AURORE EN SAMAIN

Voguent les nefs de l'aurore
Sur des nuages de solfège
Chapelets de missiles en bouche
Larguant des tapis de bombes
A floraisons multirécidivistes
Défragmentation légère des lèvres
Ondulations des hanches du temps
Telle une dilatation estampillée
Par un graveur amoureux
Dans le camée d'un parfum

MINE DE RIEN

Autoroute du transit
Multipistes en collier de larsens
Elliptiques hyperboles de saveur
Un train de sève ascensionnelle
Sous les paupières de la Kundalini

Frottement des yeux sur le velours
Abrasivité maximum
Décollage des rétines
Floraison des iris

Bourdonnement implosif
Désintégration kaléidoscopique
Psyché dérive des profondeurs
Bloc moteur en fusion

Magma qui sculpte
Les formes du futur instantané
Dans les blocs de luminescence armoriée
Des langages sylvestres

jeudi, 04 septembre 2008

DU FEU ET DES EMERAUDES

Passage des rêves
Les bouquets sont garnis
De fleurs de frangipane
Et de ciselures au poignet

Outrepasser comme reculer
Travelling arrière
Qui spirale entre les tombes
Des gravats merveilleux

Mille chemins de fortunes
Qui n'avancent nulle part
Mais sourient aux abeilles
Dans un silence sculptural

DANS LE DOS DES MIRAGES

Le ciel n'appartient
Qu'au regard qui le contemple
Quand le décor s'inverse
Jusqu'à pétrir sa chair
Dans le spectre pastellisé
Des arborescences fluviales

Tout est dans la direction
Là naissent les propriétés
Les locations sans bail
Et tous les bals masqués
Qui dévoilent leurs jambes
De danseuse aux couteaux

JUMP TO CAIRO

Pas d'injonction
Pas de il faudrait

Un gun à la main
Les exécuteurs tiennent leurs contrats
Shootés à l'ombre brûlante
Fondant les cloisons d'obsidienne
Et les tentures de parfums

Pas d'injonction
Dans les empires
Les rêves expirent
Leurs torrents de vanités

Sur une patinoire
S'inventent les gouffres
Comme autant de destinations
Touristiques

Un silencieux vertige
Entre les mains d'un instant
Rayonne sur la plaine
De tous les dangers

Provisoire insularité
La mer est sèche
Quand les baisers sont frais
Et le feu permanent

ARRIERE-BANC

Quelqu'un merveilleux
A toute heure de l'oreille
Quand s'évaporent les nuées ardentes
Qui dévorent les yeux

Seul et sans histoire
Pas de souci à se faire
Juste parer de merveilles
Cet autre qui nous prête sa main

La joie pour qui en veut
La tristesse pour les romantiques
La violence de la douceur
Comme un arôme en plein coeur

UN NUAGE D'OBSIDIENNE

Couche la mer
Dans des berceaux de fortune
Sur de l'étoile èmeri
Pour découvrir les patines
Et les révolutions assises

Crache la mort
Où resplendit la vie
Sans un soupir de circonstance
Plus haut qu'une allumette
En pyjama de peluche

Carafe en suspens
Pas de planning à respecter
Si ce n'est celui de l'hiver
Sur lequel resplendit
La chaleur du foyer

La pluie sait tout
Ce qu'il y a à savoir
Sur l'infinie étoile
Quand pastellisent les sanguines
Et que se lève l'ouragan

TANGO DE LA BASTON

Un point sur la gueule
Comme un poing de plexus
Solaire comme une hirondelle
Lunatique comme un Pierrot

Tais-toi et parle
La poussière chante
Sur le macadam des nuits
Qui ensorcellent les mémoires
De la lumière artificielle

Parle et tais-toi
Sur la musique des tronçonneuses
Qui larde les tranchées
De ses baïonnettes affutées
Au velours et au sucre

Un point cardinal
Sur un poing ordinal
Terraformation de l'informe
Overdose de la joie

EL BARRIO

Ahora

Des kilotonnes d'uranium
Froncent leurs sourcils mauves
Dans une supernova sexiste et ambigüe

Ahora

Des flèches de lait épicé
Du coriandre plein les narines
Pas un toucher qui ne soit
Pure grâce et légèreté

Ahorita

Hécate tombe et révolue
Les sanglots d'Ittaka brûlent
Portés par le vent des saisons
Sur des relents d'oraison

Ahora

L'urgence de l'immobile
Overdrive de l'instantané
Passage en surmultipliée
Déraison des tambours
Qui arrosent le Bronx
Des charrettes multicolores
Et de la pluie du Queens

Ahora

Staten Island s'embrase
Dans la mer de corail
Manhattan regarde en souriant
S'effondrer les ponts de Brooklyn

Ahorita

Cinq pour une main
Cinq pour une plage
Plus un rivage
Fini demain

PAVE DE SANG

Crépuscule des bûchers
Le goût du feu en bouche
L'incendie dans les yeux
Les flammes crépitent
Comme des tisons de velours
Et la transe réinvente la danse
Population absente des calendriers
Extinction des emballages
Le jeu déroule ses ornements
Sur le tapis vert de l'hiver

BRUMISATEUR

Le baluchon posé
Sur des trépas de foire
Une larme mauve perle
Sur les lèvres embuées
D'une salive de platine
Parole de l'oseille
Qui frappe les écus
Sous le piédestal retourné
Des bronzes anémiques
Et des folies princières

TYPHON D'ESCARGOT

Du larsen dans les pages
Qui tournent au vent mutin
Les feuilles emplies d'un feedback
Au mercure de chlorophylle

L'espace d'un quota de douleur
Rutile au fronton panoramique
Sur des avenues provisoires
Et des merveilles sanguinaires

Sur les pontons de la foudre
Les navettes aux yeux verts
Emplissent leurs poumons
D'un crachin de nitroglycérine

C'est toujours l'heure de la bataille
Sensualité primaire de la douceur
Qui invente des tourbillons
Dans les spirales de ses fresques

PLAISIR D'OFFRIR

Des yeux parfumés d'océans
Célèbrent la danse des ajoncs
Et les caresses du vent
Quand les voiles se déhanchent
Sur le passage des sirènes
Hyperboles paraboliques
Aux sortilèges dévergondant
Les noblesses de fortune
Sur des gueuses d'artimon
Et des bouées galactiques

mercredi, 03 septembre 2008

DELICE EN PSYCHE

Et la douceur du marteau
Qui pilonne les ajoncs
De sa caresse étonnante

Une route électrique
Circule tout au long
Des itinéraires de délestage

Pas de quartier
Dans le velours abrupt
Qui incendie les rétines
D'inconnus non planifiés
Par les échelles sans valeur

Le matelas du concasseur
Porte les plumes du velours
Sur des surfs de pollen
A la spore foudroyante

MAJORELLINE

Un homme aux étriers d'argent
Sur un cheval noir comme un ouragan

Une femme à la lèvre de feu
Et aux baisers framboise

Des guitares en été
Repeuplent l'hiver qui étincelle
Du sang des incendies

Un couple de jokers
En guise d'as de pique
Et la plaine se réjouit
Du trèfle que distribuent
Les carreaux d'arbalète

Une femme au sein tatoué
Sous lequel perce la douceur
D'une voie lactée

Un homme au regard étincelant
Sous les glycines en fleurs
Et la saveur de l'olivier

LES FILS DE LA NOVA

En implorant
Ils vont par les routes et les mers
Les chevaliers du tonnerre

En implorant
La beauté qui ruisselle
Sur leurs lames brûlantes
Aux larmes de feu
Aux armes de fortune

En implorant
Sans un cri sans une larme
Les pieds durcis
Par le ciment des nuages
Sur lesquels glissent
Leurs mains ouvertes
Pour une guerre sans merci
Et une défaite assurée

Resplendissantes comètes
Bruissant du son paisible
Qui guide la brume
Hors des cornemuses
Du temps des Highlanders

En implosant
Loin des tubes cathodiques
Au beau milieu d'une forge

ENTRELACS ET ICI

Le son de la révolte
Arôme écarlate de soumission
Propage les silhouettes anthropophages
Dans l'écorce des vernis
Ultime sédition sans condition
Où la reddition n'a pas cours
Vibrent les larsens
De nos guitares lumineuses
Scalpels qui déchirent ardemment
Les confitures alambiquées
Des univers sclérotiques
Dans un confetti rayonnant

vendredi, 29 août 2008

SANS PUR SENS

Giratoire comme un discours
Dont la saveur hallucinée
Egrène des chapelets mordorés
De saucisses ketchupisées

Interdit comme une béatitude
Contemplant la mouvance
De l'insensé respirable
Et de l'irraison bariolée

Unique comme la vertu
Aux cent mille vices
A l'ombre d'un soleil défraîchi
Devant la clarté de l'aubépine

Sang pour cent
La lame dans la bouche
Un dépeçage merveilleux
En guise d'oraison

mardi, 26 août 2008

BRIQUES A BROC

Hôtel Raphael
Quand l'univers s'emballe
Dans les atours sylvestres
Et les falbalas de satin

Quai Rimbaud
Les bateaux ivres glissent
Sur les rivières de colza
Que les moissonneuses-batteuses
Disséminent sur la plaine

Château du bon roi René
Dans la douceur des menhirs
Que jettent les feux de l'aurore
Sur le monde des vivants

Raviolis de William
Conserves que le temps
N'altère pas
Dans son auguste clameur

dimanche, 17 août 2008

FANTASMAGORIE SANS FAUBOURGS

Tout orage connaît les cavaliers
Formes de stratosphères
Aux ailes déployées
Bardés d’acide et de velours
Fleurs d’opale aux mille atours

Il n’est nul cavalier sans écrin
De foudre enluminée
Et d’aromates inconséquentes
Brûlure du destin à la main
Bouche à la saveur de satin

L’écrin connaît tout cavalier
Comme un reflet sans pitié
D’une lame aux tranchants mordorés
Emplie de la tendresse des bourreaux
Dont le coeur saigne le diamant

samedi, 16 août 2008

RUE DES TAILLEURS

Des infinis de ciel vert
Comme des opales noires
A l'iridescence écarlate
Sous des lambris de porcelaine
Des distances abolies
Emargent les contours absents
De fulgurances atroces
Et de velours d'hirondelle
Charme des voyages en sursis
Inondation que reçoit la mer
Tarie comme un oued
En forme de geyser

jeudi, 07 août 2008

AU LAC

Près d'une plage multicolore
Sur la tendresse verte
D'un cercle de soie
La main porte à la bouche
Les senteurs d'une glace
A la saveur arc-en-ciel

Sous l'eau qui ruisselle
Le regard sculpte au laser
Les mouvements de la danse
Et les entrechats des arômes
Qui jaillissent en spirales
Autour d'un mât de cocagne

mardi, 29 juillet 2008

SUCRE MAUVE

Parlez-moi polysémique
Que je puisse sourire d'avance
Aux fluctuations insensées
Et aux délires sans raison

Caressez-moi polyrythmique
Comme un clitoris épanoui
Qui découvre en silence
L'ondulation du multiplex

Enivrez-moi polyphonique
Dans un cristallin d'olivier
Sensualité des bergères
Sous des marquises de glycines

POLLENISATION

Sur des routes de fortune
Les arbres aux fleurs d'uranium
Essaiment des flocons sauvages
Au milieu des embruns chaotiques
Et des sillages évanescents

Tout est crépuscule d'aurore
Quand vient le ruissellement arc-en-ciel

A la fortune des routes
Moebius et ses lassos argentés
Déroulent des broncos de feu
Dans les yeux des merveilles
Qui peuplent le rosé d'écume

dimanche, 27 juillet 2008

MOUETTES

Assis sur un rocher sauvage
Je regarde flâner les mouettes
Qui retapissent d'ébène
La nuit scintillante et sereine
Dont les copeaux parfumés
Emulsifient l'atmosphère
D'un velours de santal
Qui illumine l'espace
De son toucher opalescent
Aux embruns luxuriants

mardi, 15 juillet 2008

HORS DES GHETTOS

Celui qui aime
Est un continent
A l'aurore intemporelle
Princesse nue
Dans l'évanescence mordorée
Des sanglots d'hirondelle

Celui qui aime
Ne contemple que ses mains
Qui déroulent la soie
Des rêves d'aubépine
Pour peupler son regard
Des délices du jade

Celui qui aime
Ecoute le vent du charme
Resplendir multicolore
Dans des mouvements de saveur
Et des aubades de jasmin
Ouverts à tous les horizons

Des perles de millénaire au poignet
Elle jette encore ses feux
Enchantement de souffle
Brillant comme un diadème
Sur l'écrin ouvert
D'un solitaire au doigt serein

SANS OBJET CONNU

La vacance est un luxe
Que seuls les gueux connaissent
Dans leurs fréquentations ennuyeuses
Uniquement distraites
Par les ondées passagères
Qui peuplent leurs yeux d'étincelles

Les mains vides comme hier
Ou comme demain c'est selon
Rien à vendre ni à attendre
Que le frémissement du sourire
D'un reflet d'alumine
Sur les lèvres du vent

Le coeur vrai ou faux
C'est sans importance
Au pays des rieurs
Là où tout jugement de valeur
Esthétique ou autre
S'épanouit d'obsolescence

mercredi, 09 juillet 2008

PLAGE DES PLUMES

J'écris des places boréales
Sur des saveurs d'océan
Alumine rougie par le soleil
Qui bronze les mots de paille
Et brûle l'acier des villes
Aux peaux dorées par le vent

Des éperons au creux des yeux
Les parchemins déroulent
Des itinéraires solitaires
Pour les promeneurs du dimanche
Qui parfument l'aurore
De leurs embruns délicieux

La vanille s'enrubanne
Dans un chocolat d'aventure
Comme le glamour des dentelles
Dont le velouté ourle le satin
Des mandarines ivres-mortes
Au fond d'un salto d'avalanche

MINESTRONE DE MIEL

La bruine phosphorescente
Sculpte les frontons d'écume
De son damasquin de glycine
Emargeant les contours d'horizon
D'un rehaussement de douceur

Des alluvions de senteur opaline
Distillent un venin amusé
Dans les fondrières du temps
Que dorlotent des naïades allumées
Par des caprices sans pitié

L'arc-en-ciel bourgeonne
Et ses rejets de coriandre
Défenestrent avec ardeur
Quantité d'objets sans valeur
Dans un terreau de lumière

dimanche, 06 juillet 2008

KASABAH

Des villes au soleil inutile
Peuplent l'espace de la casbah
Parsemant l'air étincelant
De leurs chants malicieux

Des rues ressemblant à des parvis
Décorent de leurs fresques andalouses
Les tentures d'ammoniaque
Des souks aux parfums capiteux

C'est dans les villes solitaires
Où le soleil s'aime inutile
Que les chants du désert
Déflorent la nudité

Un roseau comme une flûte
Instrument de mémoire
Pour rétablir les trônes
Sur lesquels siège la joie

EMARGENCE

Et des cohortes de fleurs
Sur le macadam des cités obscures
Un tam tam qui roucoule
Le haka des filles du feu

Des camions débâchés
En guise de train fantôme
Pour enluminer les nuits
Qui paissent tranquilles
Sur les chants de l'aurore

Des cimeterres plein les yeux
Des charmeurs de serpent
Des filles nues aux griffes velues
Des éléphants de porcelaine

Et la neige qui jaillit
De la mer qui flagelle
L'air du temps sucré
D'un sourcil incisif
Comme un hochet délicieux

lundi, 30 juin 2008

LE RIZ ET LA POESIE

La poésie dépasse tous les cadres
Débordant d'une aura non signifiante
Sur des chemins inconnus
Parcourus mille fois
Par des pas sans histoire

La poésie ne cherche rien
Et ne se plie à rien
Portée par le vent fou
Qui allume des sourires
Sur les yeux de la mer

Les questions ouvertes
Ne le sont que le temps
Nécessaire à l'éclosion
De milliards de soleils
Dans un grain de joie pure

PAROLE DE GUEUX

Le don crée la dette
Et exige le contre-don
Pour qui l'accepte
Loi de l'équilibre
Et des stabilités joyeuses
En atmosphère pacifiée
D'un mouvement l'autre
Etreint par le silence
Dans une stase expurgée
Des opiacées délicieuses

dimanche, 29 juin 2008

A LA SARBACANE

Des clous dans les paupières
Pour accrocher les tentures
D'un nouveau ciel de porcelaine
Vibrant comme un sourire d'étoile
Aux confins des urbanités

Des pinceaux dans les yeux
Lasers délictueurs et mutins
Comme un Bounty
A l'ouest du Rio Grande
Dans les sierras de fuego

Une main comme comme un typhon
Se prélassant dans un hamac
En vacances depuis demain
Quand aujourd'hui se dit hier
Dans une harmonique bleutée

AUCKLAND

Une tranche de nuit
Dévoile un Vésuve amoureux
Aux yeux émondés
Une plaine sans histoire
Où le parfum frôle les jambes
Des reines de ténèbres
Epilées jusqu'au fond de leurs cils
Juste une mouche au coin
De leurs lèvres pulpeuses
Comme un alexandrin joufflu
Dont le chant multicolore
Est caressé par un regard de feu

SOUS TES REINS SOUFFLE...

Rose est la lune
Dont les attouchements charmants
Fabulent des ellipses
Dans le creux sans souci
Des reins de l'aurore

Comme un caramel estival
Elle épile les contreforts
Des steppes de l'été
Dans une taïga nimbée de frais
Tel un ananas supersonique

De crypte en crypte
Un filet de sang s'amuse
A balayer les idées reçues
Comme autant de cartes postales
De l'été provisoire

jeudi, 26 juin 2008

JEROBOAM

Traversée du rubicond
Dépose des couleurs fanées
Inauguration d'une première pierre
Au profil de parfum
A l'essence sylvestre

Traverser l'asphalte
Hors des clous de girofle
Percevoir les taxes et les intérêts
Que les emprunts génèrent
Dans les riches haciendas

Traversé par la brume
Pourpre pour ennuyer certain
Avec de multiples sarments
Histoire d'ajouter une couche
A la qualité du sourire

mercredi, 25 juin 2008

OXYMORIENT

Un diadème d'émotions
En guise de couronne
Aubépine qui luit
De mille feux azurés

Etrange amertume qui bruine
D'éclats mordorés et sauvages
Dans les mains des fous
Dont les inondations sereines
Annulent les chaumières

Aux fontaines de feu
L'alumine se démoule
Dans les formes nouvelles
D'anciennes traditions

Poignards entrelacés
Armoiries barbares
A l'arc ou la claymore
S'inscrivent les lettres
Qui démystifient les chairs outragées

Dans les sentes des voies lactées
Les arômes de douceur bruissent
De l'empathie du matin calme
Et des merveilles du crépuscule éteint