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lundi, 13 octobre 2008

SUR UNE BALANCELLE

Le bonheur sied de bonne heure
Permanence du veilleur de nuit
En plein soleil comme à midi
Du mobilier funéraire pour décor
L'étrangeté d'un million d'accords
Sans un heurt plus haut
Que le sourire de la douleur
Qui joue à l'accroche-coeur
Dans le monde merveilleux
Des arabesques de vapeur

dimanche, 12 octobre 2008

REFRAIN PERSAN

Rien de plus ordinaire
Que d'être un homme

Sans métier à tisser
L'ouvrage reste aux tisseuses
Qui font comme à leur habitude
La pluie et le temps
Les anniversaires et les baptêmes
Les communions et les deuils

Rien de plus merveilleux
Que d'être un homme

Sur les paupières du vent
Danse Schéhérazade

L'AUTRE ET AMONT

Caresse les touches
D'un piano vert et blanc
Sur la nuit des opales

Respire le déconfit
La fluidité de la geste
Des fleurs dans les yeux
Qui illuminent les reflets

Caresse et respire
Le temps des vieillards
De la jouvence étincelle

Respire et caresse
Le moelleux des ascètes
L'ascétisme de la douceur

Comme une étamine affriolante
Qui gante ses mains
D'un tulle de merveilles
Et bande ses yeux
Dans un taffetas d'étoiles

TRINQUETINE

A la santé de l'assassin
Aux fines fleurs de rapière
Aux terroristes de l'ultime atome

Aux bons soins des danses d'Arès
Quand les bières coulent
Sur des flots d'émeraudes en fusion

Aux cadavres en puissance
Aux morts en désuétude
A la force de l'habitude

Aux hormones atomiques
Aux cathédrales de colchiques
Au santal et à la myrrhe

Jasmin pour tous
Un enfer de merveilles
Des guitares comme des haches

Larsens de feu
En boucles d'oreille

Anneau de givre
Sur paupières de cristal

Bandana au soleil levant
Kamikaze des jours de baptême


EN CERCLE D'ETREINTE

Roundabout
Comme dans les champs
Où la framboise étend ses ailes
Sur des printemps sans histoire
Où les jongleurs encensent
Les fumigènes bactériologiques
Recréant la conquête de l'espace
La seule qui ait jamais
Oublié de compter
Pour conter sans deviser
Les contrefaçons de l'inoubliable
Et les revers sans fortune

AU CROISEMENT DES POIGNARDS

Graffitis sur le ciel
Des nuages d'hyperboles
En carafe sans cristal
Du verre pilé
Pour les restes à piller
Des ruines en mouvement
Sur le velours du temps

Rockaway beach
Des fleurs carnivores
Sur les fêlures du santal
La fibre s'éteint
En s'enflammant
Le tissu pleure
Mais les larmes sont vives

Du feu qui glisse sur les joues
Comme une fraîcheur de napalm
Un iceberg de velours
Cimeterre en bandoulière
Yatagan pour le Yucatan
Des trachées jaillit un geyser
De pétales d'ivoire et de sang

samedi, 11 octobre 2008

VOLANT EN DENTELLES

Il est une île
Elle est une aile
Sur cette aile un îlot
Hisse haut son hello

Il est un pistil
Rosace autour d'elle
Plantation sans graminées
Que des spores en essor

Plaisir futile
Jeu éternel
S'il est une aile
Mais qu'en-est-il

mardi, 07 octobre 2008

CARBURE D'OXYGENE

Ce qui vaut
Est sans valeur
Et même les mots
Ne peuvent le dire

Ce qui vaut
Ne connaît que la gratuité
Qui n'est qu'un mot
Sans signifiant

Et l'or des signes
S'appelle runes
Plein feu du mystère
Brûlure sans secret

Chacun se paie
A la mesure de son désir
Que le sans-désir attise
D'un parfum voluptueux d'ordinaire

FAIRE DURER L'INSTANT

Tragédie en sol mineur
Pas de quoi inquiéter les fauvettes
Génocide en solstice
Rutilantes écuries du rêve

Et un instant de pure perte

Catastrophe en série
Epanouissement des ogives
Hyperboliques par tradition
Dans les armées de la furtivité

Et un instant de pure perte

Slow down
Encore plus fort

Monte le son
Plein silence

Pays des équinoxes
Les grains se réveillent
Révolution pour qui veut
Sortir du négoce

Et un instant de pure destruction

Sensation de la nouveauté
Retour à la virginité
Atomisation défragmentaire
Bienvenue dans l'hiver nucléaire

Et un instant de pure destruction

Show megadown
More more more

Plus un son
Absolue contemplation


BLOW JOB

Une caresse de tonnerre
Esquisse la peau des décibels
Dans les ornières rafraîchissantes
Du napalm en quintal

Nitroglycérine en bandoulière
Les terroristes du velours
Dévorent les espaces mordorés
Par la cocaïne des faubourgs

Comme une femme de coeur
Au panzerfaust de tendresse
La soie dans les yeux
Le titane au poignet

lundi, 06 octobre 2008

PASSE DES PASSES

Mine de rien
La passe éloigne
De ces gens
Qui sont nés quelque part
Même si la proximité subsiste
Dans les apparences
Et les ondulations
Dont les diseuses
Tracent au cordeau
Les lignes d'aventure

samedi, 04 octobre 2008

STANDING

Se tenir droit
Sans regarder
S'en regarder
Comme s'en aller
Tout en restant là
D'où tout s'étend
D'où tout s'entend
Même le plus lent
De tous les mouvements
D'un clin d'oeil

COMPULATION

La comparaison tue
Plus sûrement qu'un tireur d'élite
Et la comédie
Qu'elle soit humaine ou divine
Prend sa source
Dans le mouvement de la noria
Qui plante ses échelles
Sur les tréteaux de la mer
Magnifiant à sa façon
La danse des grains

L'ÂNE ET LE RESSORT

Les poètes sont des tricheurs
La quintessence au poignet
Ineffables comme une abomination
Qui vomit la vérité
Sur les devantures comiques
Des sérieux troupiers
De la précision utilitariste

Les poètes sont des croque-morts
Spécialisés dans les charniers d'âmes
Autant de poètes
Autant de génocideurs
Massacreurs de vilenies
Iconoclastes au talent
Vermoulu par Achille

Les poètes
Ha les poètes
Combien de poète au fait
Chez les objecteurs de conscience
Ou les réducteurs de tête
Dans les couloirs de la mort
Par l'objet sans objet

VENISE EN SON MIROIR

Les oreilles du monde
Interprètent son silence
Chacune à sa manière
Et la mer porte leur chant
Sur la douceur des ponts
Que le Portugal dévoile
Au plus profond
De l'arôme des jus de fruit
Des ambres solaires
Et des touchers de senteur

vendredi, 03 octobre 2008

UN ZESTE DE PAMPLEMOUSSE

Roule

Comme une corne d'abondance
Un surf sur la voie lactée
Une anfractuosité fructueuse

Roule

Un caravansérail sur la banquise
Un édredon de nuages
Couvrant la tendresse du bordel

Roule

Une larme sur la joue
Des chlorophylles anémiées
Par le joint des sutures

Coule

Un bronze millénaire
Un tango de paupières
Une balafre d'oxygène

FEU POUR FEU

Sur un rocher électrique
Des mouettes traquent le filament
De tungstène ou de lin
Avant-goût d'un déjeuner
Aux céréales nucléaires
Pour affamés rachitiques

Des ghettoblasters sur l'épaule
Les cormorans défoncent les écoutilles
Des chaloupes de la démarche
A l'ombre qui oxyde
Les tambourins du Bronx
Et les folles du Queens

Prendre les crémaillères
Pour des crématoires
Evacuer les lieux d'aisance
Par le siphon de préférence
Désembouteillage garanti
Pour les veaux sans hormones

samedi, 27 septembre 2008

BRIGHT AS BLACK

Noir est le Père Noël
Pour les crépuscules bondage
Où le latex régénère
Sous les doigts experts
Des vestales aux seins nus
Dont les chalumeaux dérouillent
Le dévergondage épanoui
D'un clitoris foudroyant
Les étamines farouches
D'un pollen de lumière

PING PONG PUNK

Mon pseud est un scud
Qui percute des pylônes absents
Comme un flipper asthmatique
Tango destroy no futuriste
Overdose d'interlope
Dans les cacochymies d'outrespace

Mon pseud est un skeud
Un pogotage amusé
Les doigts figés sur le clavier
Qui bombarde d'interfaces
Les neurones ensevelis
Dans les mélanomes consanguins

Mon pseud est un supo
Un supposé prétendu
Très détendu par ailleurs
Dans les revers à l'endroit
Qui tricotent et démaillent
Des frangipanes en quinquina

ARMEMENT SANS FRET

Il faut toujours du temps
Pour arriver au stade
Des écorchés vifs
La boucane résiste
Au chalumeau
Les tendons du désir renâclent

L'agitation ne s'oxyde
Qu'à grands coups de fouet
Ravivant les sarments oubliés
Ravissant les images elliptiques
Du Purple Haze Boulevard
Remember Watchtower

La poussière coule
En filaments de sable rouge
Certains l'appellent sang
D'autres comptent ses grains
Le miroitement sans fin
De la gabelle

Ailleurs au même endroit
Montent les saveurs d'avalanche
Panzerfaust dans le regard
Mitrailleuses lourdes en pendentif
Missiles de croisière boréale
Pour les transats en solitaire

SEKISHU RIDE

Pas plus d'un cil
Ne sépare le clin d'oeil
Que la mort adresse
A sa jumelle la vie
Sur la frontière du regard
La buée établit des distinctions
Qui ne sauraient masquer
La vanité du distinguo
Et son absence de fondement
Pur objet d'hallucination

AGUA DE LA NOCHE

Peindre n'est qu'un langage
Parmi de nombreux autres
Les mots prennent des formes
Des textures voire des couleurs
Des perspectives ou des odeurs
Leur mine inépuisable
Reste toujours une apparence
Sous laquelle l'odorat distingue
Les saveurs de merveilles
Ou la musique de la nuit

DEBORDANT

Sans ciel rien qu'un arbre
Dans lequel le temps nourrit
Les rêves mordorés
Des perles de soleil

Sans soleil autre
Que la lumière du jour
Brillante comme l'oxygène
D'un poème au drap blanc

Avec la mer dans un verre
Avec la soie de l'écume
Une étreinte ouverte
Sur des montées d'avalanche

SITUATIONNISME DE CIRCONSTANCES

Un pont en-deça
Pour aller au-delà
Du pittoresque

Ecrire sous le regard
C'est encore oublier
La voix dans les yeux
Croire à l'honneur
Des futures faillites
Refuser le naufrage
Des chrysalides et des scrupules

Un jardin secret
C'est toujours un banc public
Que la propriété transforme
En barbelés de soie

Rien ne se dégrade
Que les substituts de la poussière
Préambule nécessaire
Au grand nettoyage de printemps
Promo permanente
Sur les boulevards de la muette

Au temps de la bourlingue
Cheminent les étincelles de marbre
Le long des circonvolutions du rêve
Des critiques non insomniaques
Fleurissent les parvis
De chrysanthèmes amnésiques

Sans savoir lire j'écris
Moi l'analphabète des couloirs
Provisoires de la promiscuité
Là où le temps ne cesse jamais
De défaire les gloires enchâssées

SOUVERAINE

Quand revient le temps
Du lilas blanc et des insomnies
L'aigle noir de Göttingen
Lustre les boutons dorés
Des chapeaux bas de la solitude
Qui souhaite un Joyeux Noël
Ce matin-là
A celle qui dit je t'aime
Dans les bras de la pluie
A Nantes ou à Paris

POINT DE SCARIFICATION

Terre humaine
Pas une âme qui ne vive
Pas un coeur qui ne vibre
Au rythme flamboyant
Des mandolines et du miel

Terre humaine
Là où s'arrête le ciel
Sans rivages et sans lois
Point cardinal
Des fluorescences d'opale

Terre humaine
Au désert sans folklore
A la pointe de flèche acérée
Comme l'arête d'un diamant
De velours

FEU D'AVALANCHE

La douceur comme une avalanche
De décibels à hauteur d'ange
Des étoiles en pagaille
Au milieu du front boréal

Une femme marche
Sur des sabres en fusion
La démarche qui chaloupe
Comme l'ombre d'une super nova

Le sang bout
A l'autre bout du sang
Sans qu'un bout de sens
Ne perce le sang debout

Allumine de casino
Gambling sur des tables de strip
Un as et deux rois

Une dame de coeur
Ravale les façades
Station debout
La guitare à la main

Feulement du tigre
Velours des crocs
Son teint dévoile
Les champs mordorés
Aux iris flamboyants


vendredi, 26 septembre 2008

TAGGER LES NUAGES

Danser sur les tombes
Comme l'effluve d'une larme
Au milieu d'un torrent de napalm

Chanter avec les morts
De vieux hymnes surannés
Customisés au dioxyde de chrome

Flotter sur les larsens
De la soie insolente
Dans des feedbacks sanguinaires
Au velours déluré

Cadillac ou corvette
Les vaisseaux sont toujours en feu
Dans les veines aurifères
Des charmeurs de serpents


STRIKE & LUCKY

A quand la mode
Et Fashion est de retour
Terrorisant les ateliers
De découpage et d’étripes
Par le soyeux mouvement
Des cimeterres damasquinés
Qui font rouler les têtes caillouteuses
Dont les jongleurs s’amusent
Tels des Jivaros excités
Par le chant merveilleux
Du ver à soie
Et de la lyre lance-missiles

MUE PAR LA VOIX

Une vieille est morte
Sur un chemin perdu
Une voie sans issue
D'où s'envolent des papillons

Des peaux d'oranges en pelure
Parsèment le plancher
D'un château en désuétude

Vient le temps de la Walkyrie
Aux tempes fleuries
De senteurs d'orchidée

Le temps des couteaux
Et des haches
Pour sculpter le miel des yeux
Sur le pollen des nuages

Une larme de pluie
Sur une lame brûlante

La douceur étincelante
D'une perle qui ruisselle

BALAFREUSES

L'électricité dans la main
Caresse la peau des frontières
Sans qu'une ruine se relève

Derrière les feux froids de l'émotion
Brûlent les vitesses du givre
Et les banquises de l'ardoise

Et danse
Le feu-follet dans la glycine
Des kalachnikovs plein les yeux
Traçant des fils de soie
Sur le velours explosif
Des sillages nocturnes

lundi, 22 septembre 2008

DANSE DU CALISSON

Autoportrait à l'oreille
Point tranchée
Tout le mérite du pas
De la reconnaissance
Le vent des caresses souffle
Sur la braise en micron
Qui resplendit au travers
Des encres frigides
Et des mots inutiles
D'un swing insouciant

vendredi, 19 septembre 2008

CAVALERIE LEGERE

Bataillon d'assaut
De la légion du vertige
Les aigles sèment des ultrasons
Aux frontières des vallées perdues
Sur les lisières du corail

Dans le cristallin de leurs yeux
Une étrange lueur
Irradie le paisible carnage
En cercles de feu
Sur fond de boréalité

Troupes de choc
Pour combats de velours
Le sourire ravageur
Comme une faux
Qui vendange des arabesques

jeudi, 18 septembre 2008

CARTOGRAPHIE DES EMBRUNS

Des ponchos supersoniques
Dessinent des zébrures aquatiques
Sur les dentelles de la nuit
Que rayent les traceuses
Et les bombes incendiaires
Des latitudes inconnues

Ténu comme un micron de titane
Un son blanc sourit
A la mixité des cultures
Tel un gyrophare intensiel
Dénué de tout apparat
Hors son rayonnement

Polyphonies des chemins
Succursales du destin
Menus plaisirs du laborantin

Mine d'uranium
Saveur d'harmonium
Au confluent des pandémoniums

mercredi, 17 septembre 2008

DIDACTILE

Sous la couette
Un coeur d'étoile en écharpe
Flâne le long de la contrescarpe
Parsemant les châles des comètes
De boucles d'oreille
Aux arômes incendiaires
Tels ceux de fruits acides
Dont le sucre se libère
En consumant le cérumen
Qui oblitère les yeux

LIGNES SANS FLOTTAISON

La douleur est un langage
Dans lequel l'humour
Trouve toujours sa place
Pour qui tend l'oreille
Au murmure de velours
Sous lequel rayonne doucement
L'épicentre insouciant
Des névralgies indolores
Indifférent aux propriétaires
Et aux centres sans gravité

mardi, 16 septembre 2008

LUNCH BOREAL

Surfer sur le vertige
Comme une opiacée sur sa tige
Le talent dans la bouche
Qui raconte par les mains
Le murmure de l'oreille

Surfer du noir sur du rouge
Du blanc sur du noir
Du spectre en couleurs
Sur le velours d'argent
Qui peuple les grands lacs

Sculpter les plaines du vertige
D'où montent les avalanches
Quand la barre est au Nord
Et le solstice permanent
Sur les perles de Stonehenge

NO SEASONS IN THE SUN

Ou est le fruit

Qui tient la main

D'où viennent les assassins

A la naissance de l'offrande
Les lignes sont effacées
Seuls les sillons de la pluie
Dessinent des spirales rectangulaires
Ou d'autres géométries carnivores
Dans les labos de la réalité intangible

Qui tient la main

D'où vient le fruit

De l'assassin la vie

TOUJOURS ICI ET LA

Ou s'arrêter
Quand rien ne bouge
Dans l'immobile fraîcheur

Entre deux cils peut-être
Ou au beau milieu
D'un battement de paupières

La transparence ne connaît de la faute
Qu'un sourire aux éclats
De gentiane amusée
Par le sérieux du cinéma

KUNDALINI RIDE

Mobilier désertique
La soif pour unique rafraîchissement
Une brûlure de douceur
Dans le creux des reins

Fini l'été
L'hiver règne en maître
Au pays des torrents de mercure
Et des sidérurgies lumineuses

Avec du trash ou du diamant
Le parfum s'écrit en saveurs
De cristal ou d'obsidienne
Sur des lignes au spectre éblouissant

Des tornades dans la main
Un ouragan dans l'oeil
Le simoun lutine les bégonias
Dans des marées de lumière

Danse de la sigillée
Sur les marbres brûlants
D'un palais viking
Aux murs transparents

TORREFACTION D'ECUME

L'ironie d'un soupçon d'élégance
Palpite au coin des lèvres amusées
Par les frissons hors contexte
Que projettent au loin
Les mélancolies savantes

Sous les paupières disparues
La pluie efface les sillons diluviens
Et retrace au scalpel
Les parfums de la parole
Aux yeux clairs

Le sol est climatisé à vif
Par le fouet de la douceur
Et les lanières de velours
De l'asservissement
Fondent en larmes de joie

QUEUE DE POELE

L'esquisse des délices
Tapisse de sévices
Les hélices des narcisses

Les larsens se promènent
Dans les domaines des dolmens
Résidences secondaires de l'Eden

Des clowns hors d'âge
Meublent les naufrages
De carnages d'échafaudages
Et de vagabondage sans étage

CALME ET TRANQUILLE

Au long des boulevards
Du rêve atomique
Des bouquets de plutonium
Fleurissent en corolles sauvages
Irradiant la sève incendiaire
Dans les tétons durcis
Par les griffes étincelantes
De la tendresse sans pitié

Comme un velours de titane
La tête tranchée d'une étoile
Surgit d'un panier d'orchidées
Constellant les lys des vallées
De souillures magnifiques
Tandis que le son de l'ultrason
Réverbère les arômes de la folie
Autour des cathédrales en ruine

On écorche bien les chevaux
Dans de torrentielles épopées
Où les rebours ne coûtent pas plus
Que le roulement voluptueux
Des tambours-majors
Au moment où la guillotine
S'épanouit dans un frisson
De pure sensualité

UN MAX DE MENACE

Le danger est partout
Caressant de ses effluves incendiaires
Les poumons des vents

Le danger est partout
Il se promène en string
Ou en dentelles d'uranium
Dans les stations balnéaires
Où les rentiers espèrent
Passer leur retraite méritée
De charentaises aux oeufs d'or

Le danger est partout
Dans la main qui sourit
Comme dans le regard qui tue
Les lyophillisées du bulbe stellaire
Dans une avalanche à rebours
Sur les hydrofoils de la soie

EN RACAILLE DE CANTIQUE

Au pays des fraises Tagada
Les Daltons sont fruits sauvages
Du réglisse étincelant
A la pulpe de velours
Sur fond d'arc-en-ciel

La horde sauvage parcourt
Les lignes de la main
Des allumées girouettes
Sucrant le parfum du vent
D'arômes sanguinaires

Au cabaret cohérent
Un fringant spectateur
S'enthousiasme en souriant
Devant le chapiteau contorsionniste
Des positivistes de l'harmonium

La suite arrive toujours
Au prochain épisode
Dans les mystiques urbaines
Où les milices n'ont pas tué
Les ghettoblasters du temps

lundi, 15 septembre 2008

STELE

Aux chemins pleins de terre et d'alcool, filant au gré des cloches qui les assaillent.
A ceux qui sont partis, dans la rumeur qui sourd des pierres creuses de l'absence.
Au charbonnier que l'on ne croisera pas, essorant les grilles du ciel ou le souvenir d'un ange sur les collines.
A ce qui ne varie pas. A la ruine d'un monde semblable aux rues des anciennes cités, sous le soleil.
A l'étranglement qui précède l'enfance, enfin, lorsque la nuit bue aux portes de cristal que garrotte une lumière.



Florent

samedi, 13 septembre 2008

MAR DEL PLATA

Sur l'autoroute en feu
Les yeux dévorés par la douceur
Un tigre s'étire voluptueusement
Autour de son ombre révoltée
S'étendent les moissons de l'orage
Volumes de lyrisme insouciant
Trainées d'encre diamantifère
Qui constellent la nuit
De fleurs de napalm
Aux embruns délicieux

lundi, 08 septembre 2008

UN TEMPS POUR ELLE

La neige en bulles
Monte du ciel de Décembre
Sous les jardins d'Octopus

En semis d'arc-en-ciel
Elle flotte sur les cimes
Des souterrains de velours

Le temps s'arrête
Un instant millénaire
Pour lui offrir une glycine
A la saveur mandarine

dimanche, 07 septembre 2008

FLAMBEE HIVERNALE

Chaque histoire est un jeu
De piste ou de go
Suivant les affinités
Rien de plus important
Que l'amour du jeu
Dans l'inversion des polarités

Chaque histoire est un jeu
Dont l'insouciance est la constante
Règle intangible
Gravée dans le marbre
De toutes les évanescences

Le jeu est toute l'histoire
Pour qui reconnaît
Le dérisoire comme essentiel
Et le sérieux comme une pathologie
Confinant au ridicule

samedi, 06 septembre 2008

EPINGLER LA NOURRICE

Le jeu parcourt
Tous les livres de contes
Quelle que soit la sympathie
Que diffusent les ancres
Et la couleur des rivages

Une hypothèse au milieu
Le tumulte joue à cache-cache
Sur un spot de surf

Entre les lames un couteau
Entre les dents le sourire d'une rose