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lundi, 23 janvier 2006

LA PEUR

Elle n'est qu'une ombre à laquelle se raccroche souvent
Ce mental qui sur ce royaume règne en tyran
Elle n'a absolument aucune vraie substance
Seule la pensée lui confère une existence

Je ne fais pas ce que je veux est son effet
Je fais ce que je ne veux pas est son fardeau
Pourtant elle n'est de la pensée que le fait
Si tu la regardes, elle s'enfuit tout aussitôt

Elle n'est que fantasmagorie imaginée
Qui pollue la sérénité de l'êtreté
Il n'y a aucune vraie raison de s'inquiéter
Si on empêche ce vil mental de délirer

Rien ne peut empêcher ce qui doit advenir
La peur n'a aucune influence sur l'avenir
Elle n'est qu'une création du mental intérieur
Sans aucune relation avec un extérieur

dimanche, 22 janvier 2006

ENTRAVEE PAR LA PEUR

Après cette émergence, il faut comprendre la Vie
Pour opérer une résurgence en cet esprit
Il faut éliminer les illusions létales
Et laisser opérer le Vivant idéal

Il faut s'anéantir ou s'effacer devant
La Présence de cet amant divin et charmant
Se laisser pénétrer et posséder sans peur
Dépouiller les habits du vieux avec ardeur

Tant qu'existe cet illusion de moi intérieur
Tant que le masque de l'apparence est présent
Tu vis séparée par avidité et peur
Les désirs du mental te maintiennent absent

Le pourquoi et le comment sont questions d'enfants
Rappelle-toi que seuls les morts en fait sont Vivants
Il faut donc mourir à cette tienne apparence
Pour découvrir ce qu'est réellement la substance

COMPLAISANCE

Arrête donc de te lamenter
Fais taire ces anciens souvenirs
Apprend déjà à émerger
De ce vil mental qui délire

Personne n'a jamais blessé
Que cette apparence dérisoire
Que tu prends pour identité
Sans savoir qu'elle n'est qu'illusoire

Comprend que plaisir et souffrance
Ne forment qu'un seul phénomène
Ils sont une seule et même substance
D'une réalité exogène

LUNE SUCREE

Quel est cet éclat, lune sucrée
Qui reluit sur toi, lune sucrée
D'où provient cette immense lueur
Qui jaillit en moi, lune sucrée

Quand la terre sourit, feu de joie
Que tout resplendit, feu de joie
L'univers se pare de lumière
Pâle qui éblouit, feu de joie

Perfection d'Amour, l'Amoureux
Bercé par les jours, l'Amoureux
Enfin délivré dans l'instant
Magique alentour, l'Amoureux

Dans ce lieu sans lieu, hors du temps
La tête dans les cieux, hors du temps
Qu'importe les froids et chaleurs
Infinie douceur, hors du temps

IN GREED WE TRUST

Resplendissant sur un monde de folie furieuse
Voici le pays des pauvres âmes ténébreuses
S'autoglorifiant au rythme trop hallucinant
De concepts aussi utopiques que lénifiants

Ils ont invoqué la liberté d'expression
Mais ils définissent ce qu'est une "bonne" opinion
Leurs dogmes du profit et de l'avidité
Sont frappés du sceau de l'intangibilité

Et les vingt cinq nains suivent tel un troupeau de boeufs
Cette culture grandiose de superflu envieux
Et on ose appeler ça civilisation
Ce mélange d'ordure et de déraison

Sous le strass et les paillettes, la misère est là
Tel un cancer qui dévore lentement le foie
La corruption et la gangrène se sont alliées
Regarde comme ils adorent leur gamelle bien aimée

Un défilé d'aveugles que guident des inconscients
Dont le seul credo a pour nom asservissement
Ils ont renoncé jusqu'à élever leurs enfants
Et ils s'étonnent que ce monde ne soit que violent

Pour déculpabiliser, il faut consommer
Et maintenir la permanence léthargique
De la conscience engluée dans le pathétique
Discours creux dont le reflet s'appelle vanité

Leurs désirs sont conditionnés par la poubelle
La trash-télé représente leur vie essentielle
Anesthésiés par ce qu'ils prétendent culturel
Ils se complaisent dans l'infini superficiel

Ne polémiquons pas sur les très détestables
Ceux qui ont la prétention d'être responsables
La seule valeur qui compte s'appelle démagogie
Tout est permis pour le Nom du Très Saint Profit

Dormez, braves gens, tout est absolument normal
Big Brother vous protège de son gaz très létal
Vous vous réveillerez le jour de votre mort
De la Vie, vous n'aurez rien vu des trésors

Esclaves de votre avidité pleine et entière
Vous avez conclu alliance avec l'éphémère
Laissez-vous mener gentiment à l'abattoir
Et cessez donc ces lamentations dérisoires

Le monde est toujours tel que vous l'avez voulu
Il en existe un autre auquel vous n'avez cru
Vous lui avez préféré récré et shopping
C'est logique qu'en enfer vous fassiez du camping

vendredi, 20 janvier 2006

PROJECTIONS

Tu ne te regardes pas, tu n'es qu'imaginée
A une simple apparence, tu t'es identifiée
Crois-tu qu'un cumul de diverses étiquettes
Soit un bon résumé de ta nature secrète

La corruption commence avec l'autre regard
Tu te retrouves scotchée au milieu de nulle part
Intégrée dans ce qui n'est que pures conventions
Uniquement par peur d'affronter la question

Nul ne sait ce qu'est réellement la matière
Pourtant tu persévères à en faire ton ordinaire
Cette farouche volonté de se prendre pour des dieux
Contribue à faire beaucoup de malheureux

Pour être, il faut ôter les habits du vieil homme
Et comprendre le sens originel de personne
Avant cela, il n'existe que pure illusion
Un avant-goût d'amertume et de déraison

Vu d'ici, le monde est empreint de perfection
Ne crois pas qu'il s'agisse d'une hallucination
Mais si tu préfères mener tes guerres personnelles
Continue de rester dans le superficiel

jeudi, 19 janvier 2006

CROISEE DES MATINS

Croisée des matins, très serein
Aucun lendemain, très serein
Pourquoi donc suivre ce chemin
Détendue la main, très serein

Tout est dans l'instant, pas de temps
Où est le Vivant, pas de temps
Là se tient le resplendissant
L'harmonie du Néant, aucun temps

Sans aucun détour, seul l'Amour
Sans aucun contour, que l'Amour
Resplendir aux confins du jour
Pas du tout glamour, cet Amour

EMPREINT D'EMPRUNTS

Quel souci de vouloir laisser une trace ici
Une trace d'apparence plus ou moins bien dégrossie
Quelle vanité de se prendre ainsi pour des dieux
Alors que ce n'est que vélléités d'envieux

Personne n'est capable de définir le sujet
Mais la plupart n'osent pas regarder le secret
Même ceux qui de l'orthographe sont des très grands pros
Ne considèrent pas moi comme un vilain gros mot

Alors qu'ils seraient bien en peine de conter
La vraie nature de leur subtile identité
Perdus qu'ils sont toujours en terre d'ignorance
Ne jurant que par leurs faibles et pauvres croyances

Les idées qu'ils disent leurs ne sont que purs emprunts
Recyclés dont ils se prétendent les inventeurs
Alors que leur psychisme jamais ne créa rien
Qu'un rideau de voiles barrant l'accès du bonheur

Ami, laisse donc aller ces virulents hableurs
Et concentre ton être sur ta propre vision
Ne perd pas l'énergie et la charmante ardeur
Pour corriger ces malheureux sans audition

LE SEL DE LA VIE

Ce n'est que le sens de l'existence dont tu parles
Qui veut donner un sens à la Vie? le mental!
Pourquoi la Vie devrait-elle bien se contenter
D'un seul sens, combien serait-elle alors bornée

La Vie s'étend gracieuse dans toutes les directions
Dix mille chemins, autant d'arabesques étonnantes
Rien ne peut limiter ses ramifications
Elle ne sera que tous les jours plus surprenante

A toi d'être prêt à recevoir ses donations
Qui te feront poète, mendiant ou crucifié
Suivant ce qu'à percevoir tu es destiné
Une fois débarrassé de toutes tes illusions

"L'homme naît, souffre et meurt" a dit un poète charmeur
Il en va ainsi pour toutes les formes infidèles
Qui se prennent elles-mêmes pour des dieux de fureur
Alors que de la Vie elles ignorent jusqu'au sel

mercredi, 18 janvier 2006

VAIN COMBAT

Si la Vie est un combat contre quoi que ce soit
C'est qu'il te reste de la violence à délivrer
L'ennemi est ce que tu prétends que tu vois
Sans ton regard, il n'a aucune réalité

As-tu remarqué que tous ces vaillants guerriers
Ont tous pour étendard le bien et la beauté
Et cela, quel que soit le camp qu'ils ont choisi
Tu ne déroges pas à cette règle, c'est garanti

Si la Paix est le désir le plus cher du coeur
Il n'incombe pour La trouver qu'à son détenteur
De chercher à La faire émerger du profond
Secret qui gît serein dans le sein des tréfonds

Ne sont que prétextes toutes ces visions d'horreur
Qu'ont prétend exister au loin à l'extérieur
L'extérieur n'a jamais inventé les climats
Qui règnent sans opposition à l'intérieur de soi

On trouvera bien des excuses à la paresse
Ceci n'amènera jamais ici l'allégresse
Celle qui désire vraiment voir régner l'harmonie
Doit se donner les moyens de vivre éblouie

HISTOIRE DE MIROIR

Pourquoi donc tourner le dos à ce beau miroir
Tu es toi-même cet extraordinaire miroir
S'il existe un quelconque je dans cet univers
Il est clair qu'il englobe ce moi dans sa lumière

Si tu es la conscience, que peut donc t'importer
Ce qui peut arriver à cette forme incarnée
Dans l'ignorance, tu t'y étais identifiée
La connaissance te permet de la contempler

Il n'y a nul autre à trouver hors le sujet
Une fois cela compris, se dévoilent les secrets
Comment du miroir surgissent mille et un reflets
Comment sans toi, rien de ce qui est n'apparaît

mardi, 17 janvier 2006

LE POEME

Du poème, l'important n'est pas la production
Mais plutôt l'effet induit par sa perception
Le fruit ne jaillit que de la compréhension
Ceci n'a rien à voir avec la pauvre raison

Peu importe le sens qu'on veut lui attribuer
Seule compte la lumière donnée à un paysage
Au delà des délires du mental aliéné
Le poème rehausse l'oeil d'un nouvel éclairage

Comme la mélodie se trouve magnifiée
Par le silence dont elle s'est environnée
Le poème ne vaut que par le sens éthéré
Qu'on décrypte au milieu de tous ces mots grossiers

C'est toujours dans les espaces libres que l'abondance
Produit les doux fruits délicieux de la conscience
Dix mille mots qu'on a répétés à l'oreille d'un sourd
Ne vaudront jamais le sens du coeur de l'Amour

BURN

Tel l'amoureux dans l'ivresse, sois
Elégante dans la tendresse, sois
Resplendissante de lueur
Consumée par la candeur, sois

Détachée du monde des sens, brûle
Immobile dans le silence, brûle
Otage du gardien des trésors
Esclave de l'Amour, brûle

Tout brille ici, pas un nuage
L'éther t'inspire, pas un nuage
Prairie d'azur luminescente
Rivage de Paix, pas un nuage

Déraison, aucun besoin de sens
Pamoison, aucun besoin de sens
Enivrée de divine boisson
Rayonnement et absence de sens

Toute direction, pur délice
Plus aucun temps, pur délice
Dans la tourmente et les batailles
Resplendir de tous ces délices

lundi, 16 janvier 2006

MARIER L'EAU ET LE FEU

Marier vraiment l'eau et le feu ne peut se faire

Qu'arrivée au plus profond du désincarné

Quand il n'existe plus rien de cette ancienne chair

Quand tout n'est plus que souffle éloquent de beauté



Les mots du vide souvent outrepassent la pensée

Ils résonnent d'un continent nommé êtreté

Ils sont l'émergence de la conscience endormie

Qu'une brise a fait surgir de l'amie étourdie



Ne pas s'en effrayer si ils exhalent séant

La fragrance émerveillée d'un pur sentiment

Aucune saveur n'égale celle de Leïla l'aimée

Majnun l'a raconté dans toutes les contrées



C'est quand le prince se manifeste en ce bas-monde

Qu'il faut profiter de chacune de ces secondes

Secouer la torpeur qui règne dans le coeur

Laisser grandir la flamme naissante de la lueur

ELIMINER LE PHENOMENE

Que t'importe la forme de cette pauvre apparence

Ceci n'a absolument aucune importance

Les mots ne sont siens qu'en cette circonstance

Tout cela n'est en fait que le jeu de l'essence



Si l'Amour t'a déçu, c'est qu'il n'en était pas

Tu as qualifié d'Amour une fantaisie noire

Basée sur la propriété de l'illusoire

L'Amour existe sans altérité ici-bas



Pour renaître il ne faut que mourir à soi-même

Eliminer cette image sournoise de l'ego

Sortir des délires créés par le phénomène

Pour resplendir en altitude vers le plus haut



Tu es intoxiqué par les visions létales

Qui te font regarder un monde imaginal

Que tu crois réel et qui est seulement mental

Affine ta vision et surgira l'idéal



Il n'y a aucune lamentation justifiée

Quand on regarde le réel, immense de beauté

Les regrets et autres frustrations ne proviennent

Que du désir de possession, envie malsaine

FEU ET GLACE

Il parle le langage de la divine soie
Son arme préférée quand il part au combat
Des perles de feu jaillissent de sa rouge parole
Et des comètes de glace de ses paraboles

Des ondes de choc martèlent très tendrement
Le phrasé des vibrations de son troublant discours
Les mots portent un surlignage étonnant
Que les oreilles entendent dans un éclat glamour

Quand le verbe est magnifié au-delà du sens
Sa perception éclaire de multiples trésors
C'est du plus profond au-delà- de la jouissance
Que remonte cette cascade devenue pluie d'or

Luxuriante atmosphère qui n'est qu'une abstinence
Au parasitage des mille plaisisrs du grosier
Certains diront hallucination et démence
Ceci fait rire quand on voit leur monde raisonné

Nul endroit où rencontrer autre que tricheurs
Querelleurs et menteurs, guidés par l'inconscient
Enivrés par les sons, par lumières et couleurs
Un monde comme le bac à sable des enfants

Ils osent se prétendre adultes et responsables
Ces dires ne supportent pas un oeil implacable
Autant donc les laisser le déclarer malade
Le fou décrypte trop bien l'envers des façades

Car le temps lui a épargné ses outrages
Dans ses yeux toujours brillera ce paysage
Porté par la lumineuse clarté de l'éther
Son élan immobile traverse tous les enfers

dimanche, 15 janvier 2006

UN POETE TRISTE

Si le poète est triste, c’est qu’il n’a pas compris
Ce qui est l’essence même de la poésie
A quoi sert donc un concert de lamentations
Qui de la souffrance n’est pas la résolution

Le poète porte en son sein la double parole
Qu’à tous il offre en guise de joyeuse parabole
Qu’il prêche la guerre ou l’immense et charmant Amour
Ses oraisons défient l’ivresse des alentours

Ses textes expriment le tréfonds de l’indicible
Quand de ses yeux il explore les sphères invisibles
Armé de l’épée double du discernement
Il déchire les mortes apparences des vivants

Il soulève les carcasses de ces pauvres errants
Pour faire apparaître les braises de feu du Néant
Les flammes ruissellent dans l’éther de ses harmonies
Ses yeux luisent de la claire lumière qui éblouit

La désespérance n’est qu’une création mentale
Qui des infidèles représente l’imaginal
Ce monde est pure perfection et immense décor
Le poète célèbre l’Absolu et son trésor

samedi, 14 janvier 2006

UN PRIEUR

Tu n'as rien compris de ce qu'était la prière
Pour croire qu'au mendiant est réservé l'instant
Où il n'est plus aucune sorte d'atmosphère
Et où s'achève l'existence du temps présent

Si tu souhaites réellement que la Paix vienne
C'est en ton sein que tu dois prier instamment
Car c'est de lui seul que proviennent toutes les haines
En ce sens le monde que tu vois t'est ressemblant

Change-toi, le monde se mettra alors à changer
Ne change pas et ce monde est pour toi le meilleur
Plutôt que de te croire mieux que l'humanité
Essaie donc d'être plus qu'un simple gladiateur

UN MENDIANT

En d'autres temps d'autres lieux, la mendicité
Etait une activité plus que respectée
Aujourd'hui le regard porté sur le mendiant
Est empreint de mille et un conditionnements

En premier lieu des riches la culpabilité
De l'égoïsme qui ne veut nullement partager
Se savoir intimement vil et misérable
Donner une pièce pour être un peu plus formidable

Plutôt que d'étudier ses vraies motivations
Regarde un peu le style de toutes tes questions
Elles sont plus significatives du personnage
Qui soigne délicatement son apparent plumage

A partir de quel stade doit-on vraiment donner
N'est-ce point la mesquinerie qu'on entend s'exprimer
Le mendiant méritant est vêtu de haillons
N'est-ce pas cela qu'induisent tes interrogations

Pourquoi le socialement correct doit-il régner
Sur le coeur, n'est-il de charité qu'encadrée
Les bourgeois n'aiment généralement pas les mendiants
Qui les confrontent avec ce qu'ils sont réellement

Tu es aussi un vrai mendiant à ta manière
Qui tient son coeur au bout d'une laisse ou d'une lanière
Ils sont nombreux comme toi dans ce bel occident
Qui du partage ont oublié le sens aimant

EBLOUISSEMENT

Si tu n'avais pas été rêvé ici-bas
Il y a longtemps que tu te serais trouvé
Si aujourd'hui tu es soumis à cette loi
C'est bien à cause des constats effectués

Une fois des multiples voiles désensorcelé
La Vie peut enfin par cette enveloppe s'exprimer
Tout acte n'est désormais que célébration
Quels que peuvent en être son air et sa direction

Il en va ainsi depuis la longue nuit des temps
Il en ira de même dans ce futur absent
Plus d'intérêt pour le pourquoi et le comment
Juste se contenter de resplendir dans l'instant

Qu'on l'appelle nirvana ou paradis, l'état
De ce brillant phénomène qui anéantit
Ne fait que réjouir en silence les morts à soi
Pour ce miracle qui doucement les éblouit

ESSENTIEL

Comment peut être pensée l'essence du sacré
D'où provient cette idée saugrenue et létale
L'essence du sacré peut être expérimentée
La théoriser est un délire du mental

Tous les mots ne concernent jamais que le non-soi
Toutes les idées seront toujours spéculations
Elles sont émises par la créature nommée moi
Qui du mental est la maligne projection

Ce n'est qu'en renoncement et total abandon
Que peut se manifester cette essence du don
C'est dans la soumission à la pure connaissance
Qu'émergeront les délicats parfums d'essence

vendredi, 13 janvier 2006

UNE CHAMBRE EN VILLE

Le Saint des Saints de la Vie s'exprime en beauté
Nue sans la moindre trace du sensible et grossier
L'extase en est la moindre manifestation
Pas un souffle n'est capable de prononcer son nom

C'est au confluent de la chambre éthérée
Où masculin et féminin célèbrent l'Aimé
Que s'exprime en grande et généreuse abondance
L'ampleur et la douceur de sa magnificence

Pour la trouver il faut démissionner d'office
Du rôle d'emprunt joué qu'on offre en sacrifice
Un sacrifice qui peut coûter beaucoup à ceux
Qui ont pris à tort cette pauvre enveloppe pour eux

Peu importe à ce moment ce qu'il en est en ressort
Rien ne saurait égaler ce divin trésor
Peu importe désormais le futur de la forme
Elle répond maintenant à de nouvelles normes

RECYCLAGE DE CITATION

Il est préférable d'être le premier au village
Plutôt que le deuxième dans une ville nommée Rome
Il n'y a pas de création, du recyclage
Est ce qui constitue l'ordinaire des personnes

C'est ambition démesurée et usurpée
Que de revendiquer l'action du pur Néant
Du vide jaillissent ces éclats qu'on prétend créés
De l'humain ils ne sont ni la chair ni le sang

Plus l'enveloppe est ouverte, béante et disponible
Plus se magnifie la pure action d'invisible
Moins il y a d'objections à la création
Plus s'expriment la beauté et ses évolutions

Rien n'est plus ennuyeux que les pauvres effets
Des productions cérébrales dans le monde abstrait
La Vie est absente de ces gravats peu concrets
Ce n'est pas là de l'art le délicieux secret

Quelle que soit la forme empruntée au monde visible
Seul le contenu traduit les termes éternels
Qu'il soit aux oreilles grossières imperceptible
Ne pose pas problème aux adeptes du Réel

UNE FIN

Si tu nous parles ainsi d'une éventuelle fin
Tu dois avoir aussi trouvé le commencement
N'hésite donc pas à nous entretenir séant
De ce que peut être ce que nous croyons le destin

Il nous sied d'apprendre de ta bouche ce qu'est Dieu
Que tu considères comme la fin de l'univers
Espérons que ce n'est pas de mots vides et creux
Dont est constituée cette phrase jetée dans l'air

Et indique nous également ce qu'est cette voie
Où le monde prend fin, est-elle un passage étroit
Ou un boulevard sur lequel cheminent pèlerins
Et autres chercheurs pour rassasier leur grande faim

ACTE SOUVERAIN

L'acte est souverain sans une interprétation

Pour lui conférer une quelconque direction

Sans qu'il soit revendiqué par un supposé

Auteur qu'on aurait du mal à retrouver



Les actes adviennent d'eux-mêmes tels des jaillissements

Ils surgissent et s'impriment sur le substrat d'éther

La Shakti règne sur le monde des existants

C'est pure merveille que cette danse extraordinaire



Il ne sert à rien de s'approprier de fait

Des évènements dont personne n'est le créateur

Il n'est loisir que d'admirer la déité

Et d'apprécier ce rôle de contemplateur

jeudi, 12 janvier 2006

DECOUVRE DONC CE QU'EST LA VIE

Il n'y a de mort que pour celui qui est né
Pour l'Incréé, il n'est plus que Vie éternelle
Ce n'est pas dans les livres qu'est cette belle vérité
Nul besoin de s'encombrer de superficiel

L'amour-propre sera toujours de la vanité
Elle est représentative de l'insoumission
De la faiblesse mentale des pauvres aliénés
Qui s'accrochent à leurs rêves et à leurs illusions

Esclave tu l'es, de ton mental intoxiquant
Qui te fais te croire existant ou bien vivant
Alors que tu ne chasses que breloques et poussières
Qui nourriront ton univers imaginaire

Te rappelles-tu que la passion n'est que souffrance
Que l'émotion n'est rien d'autre que ton invention
Aucune lumière dans tout cela, de l'inconscience
Ce n'est pas ainsi qu'on évite la déraison

Tu parles de bonheur et de malheur, poète
Sans savoir que ces siamois n'existent en rien
Ce ne sont que chimères provenant de ta tête
Le reconnaître apaisera tous tes chagrins

MIROIRS DEFORMANTS

Tu as aimé la projection que tu faisais
Tu as aimé les vertus que tu lui prêtais
Tu as aimé les fantasmes de ton mental
Tout ce que tu racontes n'est juste qu'imaginal

Le reflet dans ses yeux que tu as admiré
N'est qu'un pur délire que tu as imaginé
Incapable que tu étais de le contempler
Dans la resplendissante lueur de l'êtreté

Tout ce que tu contes là n'est que pauvre illusion
Qui confine l'être aux limites de la déraison
Comment mythifier ces pauvres hallucinations
A du être toute l'étendue de tes questions

Regarde, certaines femmes pour illustrer l'amour
Ne savent que des mots des hommes s'orner alentour
Ceux-ci ne sont pourtant qu'images irraisonnées
Qu'elles savent ne pas être vraiment réalité

Tout ceci n'est que jeu cruel des apparences
La vanité, la frustration, en références
Rien qui ne s'apparente à cet état d'Amour
Dont ruissellent les aimées quand elles otent leurs atours

mercredi, 11 janvier 2006

MON AME

Dans l'univers, je t'ai cherchée
Sur toutes les mers, je t'ai cherchée
Jusqu'au seuil de tous les enfers
Dans les rivières, je t'ai cherchée

Dans les plaines fertiles, sous le soleil
Au fond des abîmes, sous le soleil
Des neiges éternelles du Népal
Au delta du Nil, sous le soleil

Dans le regard des femmes, une absence
Dans le coeur des enfants, une absence
Chez aucun être respirant
Dans l'amitié des hommes, une absence

Existes-tu vraiment, mon âme
Quelle est donc ton adresse, mon âme
Pourquoi ne me réponds-tu pas
Peut-être n'es-tu pas, mon âme

mardi, 10 janvier 2006

UNE AUTRE FORME D'ESCLAVAGE

Il n'est nul besoin de se perdre pour s'égarer
Il faut juste avoir envie de s'abandonner
Telle la bien aimée dans l'étreinte de l'amant
Quand l'extase lui fait entrevoir le pur néant

A quoi sert de se revendiquer dirigeant
D'un état sur lequel règne un méchant tyran
Toutes ses décisions ne font que précipiter
La ruine prochaine de ce peuple mal dirigé

Plutôt être un esclave de la béatitude
Qui se contente de sa modeste rétribution
Tout en sachant pertinemment qu'en altitude
Il n'est personne pour se poser de telles questions

Sachez plutôt vous contenter du resplendir
Celui-ci n'a nul besoin d'irréel avenir
Abandonnez vos fantasmes de devenir
Etre est supérieur à l'ensemble des formes de jouir

AU DELA DU FANTASME

Il me suffit que m'apparaisse
Ce doux éclat pur et charmant
Qui de ces doigts est immanent
Pour qu'en cette pauvre âme renaisse
Un ancien monde d'Amour aimant
Propageant partout l'allégresse

Comme une caresse de satin
Sur un être sorti du paraître
De qui l'envol s'appelle renaître
Pour qui la Vie n'a plus de fin
Une prairie festive pour n'être
Qu'Amour et joie sans lendemain

Depuis toujours existe l'ensemble
Dont la lumière rayonne partout
De l'obscurité elle se joue
Seule la stupide inconscience tremble
De se retrouver à genoux
Un jour ou l'autre tout se rassemble

En tout lieu se trouve sa couche
Dans chaque son s'entend sa voix
Un seul frisson, dix mille émois
Chaque contact fait toujours mouche
C'est dans la permanente joie
Que s'exprime cette auguste bouche

La Vie s'exprime en permanence
Sans cesse elle resplendit de beauté
Qu'il suffit juste de contempler
L'Amour n'en est qu'une occurence
Qu'il n'est nul besoin de nommer
Les mots n'ont aucune importance

C'est là la fin du désarroi
De l'illusion des mauvais rêves
L'incendie brûlera sans trève
Et dissipera tous les froids
Quand le Souffle jaillit des lèvres
Il n'existe plus aucun moi

Il me suffit que m'apparaisse
Ce doux éclat pur et charmant
Qui de ces doigts est immanent
Pour qu'en cette pauvre âme renaisse
Un ancien monde d'Amour aimant
Propageant partout l'allégresse

lundi, 09 janvier 2006

MALAISE

Le projet par essence ne peut être radieux
Il n'est qu'une projection délirante du mental
Ce n'est que dans cet instant que le merveilleux
Peut émerger en atmosphère subliminale

Seul le présent peut apporter satisfaction
A l'être conscient qu'il n'est pas éphémère
La pensée occupe les autres par mille questions
Qui ne débouchent que sur le délétère

La démocratie n'est qu'une idéologie
Corrompue où seul le profit est à l'honneur
Il n'en sort que des ombres séniles et flétries
Dans leurs mornes orbites ne brille aucune lueur

Bataillons de gladiateurs marchant en troupeau
La télé-réalité en guise d'espoir
La peur collant leur peau s'infiltre jusqu'aux os
Partout on entend braire leur glauque désespoir

Quand donc chercherez-vous d'autres évolutions
Pour trouver l'accès lumineux du monde réel
N'êtes-vous que des sujets de la consommation
Partisans d'une métaphysique de la gamelle

LE BAL DES GALAXIES

A chaque nouvelle seconde se crée un nouveau monde
A chaque ancienne passe la hache du destructeur
Se lèvent en même temps par milliers les nouvelles rondes
Tournoyantes et charmeuses comme des bateleurs

Dans la main du semeur les galaxies s'envolent
Tel un vol de papillons dans l'espace brûlant
Et la danse recrée de nouvelles figures d'Eole
Le Souffle se déplace tellement élégamment

Où est-ce? personne ne sait, quelle importance en fait
C'est là que se déroulent les tapis d'étoiles
Au plus profond du gouffre le délicieux secret
Du contemplateur émerveillé par ce bal

dimanche, 08 janvier 2006

LA SARDANE DU DIVIN AMANT

Quand dans le ciel surgit l'Amant
Il arrête le mouvement du temps
Tel un brillant cristal qui luit
Qui illumine toutes les nuits
Il te rend d'Amour ruisselante
Tous les jours te voient patience ardente
Il soulage l'ensemble de tes peines
En sorte que tu vibres sereine
Qu'à ton front la lumière dressée
Brille d'un éclat éthéré
Ne survit plus qu'une seule idée
Toujours vivre ainsi possédée

C'est dans cette fiévreuse allégresse
Que tu te surprends haletante
Espérant cette nuit brûlante
Radieuse comme une promesse
L'envie simple d'être élégante
Et belle comme une antique déesse

Car dans la pluie et le froid
Rien n'emprisonne ce beau trésor
Qui caresse du bout des doigts
Ce qu'il t'offre, ce conquistador

Tel un grand navire dans la houle
Tu tressailles et puis tu vibres
Le sol sous tes pieds se déroule
Et tu commences enfin à vivre

C'en est fini de ces encore
Enfin arrivée à bon port
Toujours envoûtée par la transe
Resplendissante dans le silence
Plus d'oubli du divin Amant
Dans ses bras n'existe aucun temps

LE SEL

Est-ce le sel qui cimente les vagues de la mer
Ou est-ce lui qui fixe le phénoménal
La mémoire est une chaîne et une geôlière
Elle n'est qu'une collection créée par le mental

Es-tu cette goutte d'eau qui cherche son océan
Le sel mental te rivant dans l'écume violente
Et tourbillonnante comme sous l'effet d'un aimant
C'est bien cela l'illusion mauvaise et ardente

Le sel conserve-t-il la mémoire du Réel
Celle que la goutte a oubliée dans ses ébats
Surfant sur les lames déferlantes superficielles
Se contentant d'aller de trépas en trépas

Le sel sur tes plaies ne fait que te rappeler
A quel point tu t'es violemment égarée
Car il n'est aucune souffrance qui ne soit créée
Et développée par le premier concerné

samedi, 07 janvier 2006

LA FOUDRE DE SATIN

Le poète tient en main la foudre de satin
Dans ses yeux brillent mille soleils invisibles
Son regard éthéré émerge le matin
Pour contempler les merveilles imperceptibles

Il répand dans les oreilles attentives
La mélodie du nectar béni du Néant
Le souffle qui l'habite provient d'une autre rive
Il n'en est que le porteur humble et arrogant

Peu lui importe de plaire, seul compte l'honneur
Qui est accordé de transmettre aux bien aimées
La flamme de l'Amant dans toute sa splendeur
C'est ruisselant de feu qu'il parle de la beauté

Il s'est abandonné aux mains de la confiance
Telle une marionnette ou un joyeux pantin
Tout ce qui lui vient n'est que parfum d'abondance
Quel que soit ce que lui réserve le destin

vendredi, 06 janvier 2006

ETONNEMENT

Quand dans les yeux clairs s'imprime l'étonnement
L'âme se réjouit de cette heureuse surprise
Les sensations de l'auto émerveillement
Procurent à l'être d'infinies saveurs exquises

C'en est fini des ressentis frustres et grossiers
Issus de la croûte épaisse du phénoménal
Aujourd'hui s'exprime l'indicible volupté
D'une réalité forte et non imaginale

C'est toute l'histoire contée jadis par les rishis
Qui se réactualise chez les voyants
Un enchantement sensoriel qui éblouit
L'ensemble de la panoplie des sens absents

Aveugle est celui qui prend pour réelles les formes
Celles-ci ne sont que de pâles et vilains reflets
Le ressenti s'imprime en l'absence de personne
Du réel c'est là l'infini et beau secret

SURDIMENSIONNEMENT

L'émotion n'est qu'une pensée sans consistance
Passion en grec ne veut dire que souffrance
Est-ce à dire qu'Amour se trouve en ces circonstances
C'est vraiment là un réel syndrome d'inconscience

Dans le service jaillit l'éclair énamouré
Qui emplit l'être de sa substance enjôleuse
Que cette forme puisse en ressentir l'apogée
N'est qu'une facette de cette Vie merveilleuse

Qu'on veuille réduire l'Amour à une relation
Exclusive n'est qu'infantilisme réitéré
Sortir des fantasmes et délires de déraison
Est le premier pas pour à l'Amour accéder

Aucune difficulté n'est réelle en Amour
Tout est pure splendeur et joie inconditionnée
La fragrance subtile s'en répand alentour
Nimbant l'atmosphère d'une saveur parfumée

Aimer, l'état d'être naturel de l'humanité
Pourquoi vouloir surdimensionner à tout prix
Ces relations empreintes d'animalité
Marquées au sceau de l'intérêt et du profit

jeudi, 05 janvier 2006

SANS CRAINTE

Mais ils craignent tant l'Amour, ces tombeaux errants
Qu'ils donnent son nom à n'importe quel printemps
Qu'il soit bancal, misérable ou borgne édenté
Ne chagrinent pas leurs regards frustres et grossiers

Les ornements dont ils parent ces fosses à lisiers
Ne sauraient cacher leur nature de vanité
Où est l'Amour dans ces parodies d'existence
Où sont les quartiers de noblesse de la Présence

Quand l'intérêt est le guide suprême du jeu
On ne récolte aucun sentiment amoureux
L'Amour n'émerge qu'en abandon et conscience
C'est à ce prix que s'éveille l'auguste Présence

Quand la vague jaillit du tréfonds du Néant
Que les démons sont noyés par le rugissant
Souffle du vide, éradication intégrale
De toutes les projections délirantes du mental

Il s'élève alors sur les ruines de Babylone
La puissante harmonie d'une absence de personne
Du fond des âges à la lueur de l'Incréé
Resplendit la flamme de mille éternités

PAS DU MONDE

Tu es le monde que tu resplendis
Dans tes yeux luit la lueur qui éblouit
Rien ne menacera jamais ton immortalité
Comment pourrait mourir ce qui n'estr jamais né

Ceci n'est qu'une question d'émergence
De la conscience inconditionnée appelée essence
Mourir à soi-même autorise l'Etre à S'exprimer
Quel que soit le sort à l'enveloppe réservé

C'est dans la reconnaissance du pur néant
Que réside l'accès au monde des Vivants
Se conformer à la nature originelle
Fait découvrir les délices éternels

Quand aimer n'est plus que servir
Quand il n'est plus question de devenir
Quand sonnent les trompettes du souvenir
Il n'est désormais plus question que de resplendir

mercredi, 04 janvier 2006

SANS RIEN DIRE

Quand de la nuit tu sors sereine sans un nuage
Pour effaroucher la splendeur de la Lumière
Qui s'allume dans tes yeux en forme de rivage
Accueillant et soulageant toutes les misères

La lumière efface toutes les couleurs du ciel
Pour le repeindre à l'harmonie de l'essentiel
C'est l'heure de velours où le bruit devient son
Et qu'il s'appelle silence ne pose pas question

Il n'y aura plus ni image ni paysage
Seul un coeur flottant dans un délicieux éther
Ceci signe le glas des vagabondages
Retour au jardin de la nature première

mardi, 03 janvier 2006

FACE AU MAL

Quand les faces ne nous racontent rien qui vaille
La peine que nous disions la joie d'être amoureux
Quand les ombres ne sont que de vilaines canailles
Aucun remords qu'elles soient épargnées par le feu

Quel plaisir de se voir sous le joug de la loi
Loi d'Amour aux multiples effets irradiants
Combien peu nombreux sont les pèlerins de cette voie
Qui pourtant vaut bien tous les élixirs charmants

Esclaves de cet empire des sens trépassés
Otages entre les mains du gardien des trésors
Nous ruisselons de la splendeur des hordes d'or

Quand de l'inconscience tous nous fumes désentravés
Nos yeux s'ouvrirent béants devant cette plaie si noire
Que nos coeurs allaient rayer des livres d'histoire

DEVENIR FEMME

Devenir femme n'est pas une sinécure
C'est même une très grande aventure
Il faut abandonner les attributs de la femellitude
Pour renaître et émerger en haute altitude

Elles ne sont pas nombreuses celles qui souhaitent
Tenter cette ascension au-delà de cette planète
La facilité est l'apanage de beaucoup d'humains
Qui aiment à se complaire dans l'enfer enfantin

Etre capable d'abandonner le jeu des apparences
Est déjà pour beaucoup une belle performance
Ne plus se contenter de n'être qu'une devanture
Eliminer grossièretés et pauvres ratures

La flamme des tréfonds est un brasier ardent
Qui emmène celle qui se consume au firmament
A ses yeux ne compte plus que l'Amant charmant
Celui qui la transporte quel que soit le temps

C'est l'heure de l'abolition du servage
C'est aussi le plaisir de tomber en esclavage
Encore faut-il ne pas se tromper de bûcher
Et ne pas servir à alimenter celui des vanités

VOLUTES ET ARABESQUES

Courbes et rondeurs de douceurs enrubannées

Volutes et arabesques de dentelle énamourées

Atmosphères apaisantes de pure et intime sérénité

Calme galactique des ambiances inconditionnées



Quand du fond des yeux apparaît la palpitante lueur

Que des éclairs de satin en indiquent la couleur

Quand il n'est plus que cette inoubliable saveur

Qu'en Paix délicate repose ce fabuleux coeur



Toutes les tornades et tous les ouragans peuvent se déchaîner

Rien ne pourra jamais plus attenter à cette immaculée

Dans un rayon opalescent d'allégresse évanescente

Elle a retrouvé sa céleste et délicieuse ascendance

METAPHYSIQUE DU DE A COUDRE

Un dé à coudre de matière, c'est bien fort peu
Mais c'est suffisant pour créer le merveilleux
Tel l'alchimiste qui transmute le plomb en or
D'un rien, l'Aimé invente des trésors

Toutes les modernités du monde ne feront rien
A ce brillant tableau mouvant que peint le destin
Une fresque aux millions d'étincelles brillantes
Six milliards de soleils en orbites tournoyantes

Dans le chatoiement de ce maelström de lueurs
Rien ne dérange la sérénité du rêveur
Mille firmaments d'éther illuminent son coeur
Et les âmes attentives qui ressentent sa douceur

Que des millions de comètes s'embrasent et disparaissent
A chaque instant ne trouble en aucun cas l'allégresse
Des coeurs purs dont l'emblème est la rude tendresse
Offerts qu'ils sont à l'Aimé et à sa vertigineuse liesse

Dans un reflet éteint de Lumière étonnante
La merveille poursuit son oeuvre tourbillonnante
Qu'il y ait du vide plutôt que des choses absentes
N'arrête en rien la célébration de la joie irradiante

OSCARS

Qui es-tu pour te décerner de tels oscars
Qu'est-ce donc que cet afflux de mauvais noir
Pourquoi serais-tu donc déçue de ta personne
Tu es aussi parfaite que tous les hommes

Cesse donc de croire que cette apparence
Est constitutive de ce qui est l'essence
Elle n'est qu'un mécanisme physico-psychique
Essaie de comprendre que tu es amnésique

Assume le rôle qui t'a été confié
Dans toutes ses facettes diverses et variées
Seul compte ce sourire émerveillé et radieux
Qu'on doit lire en toutes circonstances dans tes yeux

Ce rôle, tu peux essayer de le sublimer
Il n'en sera jamais qu'une fausse identité
Prends plutôt du temps pour l'explorer
Et en comprendre toutes les subtilités

On en revient toujours au sourire illuminé
Représentatif de la Vie et de ses beautés
Tu n'as jamais été dure avec toi-même
Ceci n'est qu'illusion liée au phénomène

lundi, 02 janvier 2006

EN RECHERCHE

C'est cette recherche de sens qui tourne en rond
C'est le nafs qui pilote la prétendue raison
La conscience est sa soumise prostituée
Il ne tient qu'à elle de se révolter pour émerger

Le réel n'est pas la croûte apparente qu'on aperçoit
Du fond de cette caverne où résonnent les voix
Tant qu'on s'identifie à une forme dénuée d'essence
Il n'existe aucune possibilité de trouver l'insouciance

Le sens ne se trouve que dans la réelle soumission
Ailleurs ne sont qu'illusions volatiles et prétentions
Par-delà les murailles de tes conditionnements
Trouve le chemin qui t'emmènera vers le Néant

Chez les anciens chrétiens, on appelait mal ou malin
Le phénomène mental qui te tient dans ses liens
Rongée par le processus incessant des pensées
Sauras-tu vers la Lumière diriger tes enjambées

Pour trouver ce qui repose en ton coeur étourdi
Depuis mille et une éternités d'azur épanouies
Les voies du Seigneur sont impénétrables
Ecoute donc dans ton coeur résonner l'Admirable

dimanche, 01 janvier 2006

DESIR DE POEME

Le poème n'a aucun désir si ce n'est de porter
Une parole au coeur de chaque nouveau-né
Les mots ne sauront jamais remplacer la Parole
Dont la bien-aimée recherche sans répit l'obole

Tous les désirs sont assouvis quand est comprise
La véritable nature de ce qui t'emmène et te grise
Sortir de l'ivresse pour entrer dans l'ivresse
C'est ici que se trouve la véritable richesse

Là où les mots ne sont plus d'aucune utilité
Là où n'existe que pure et sereine tranquillité
L'endroit où le sama mène tes pas aériens et légers
Le lieu sans lieu où repose ton indéniable éternité

Plus besoin de trouver un sens alors qu'il n'en existe aucun
D'eux-mêmes et sans raison s'éteignent tous les chagrins
Ont-ils réellement existé ailleurs que dans ton imagination
Où n'étaient-ils pas plutôt un pur produit de ta déraison

RECTIFICATIF

L'accomplissement de l'Amour ne passe pas
Par les affects bon marché qu'on trouve ici bas
Deux enveloppes inconscientes guidées par l'intérêt
Ne connaîtrons de l'Amour qu'un bien pâle reflet

Quand le poète parle du bien-aimé dans son discours
Ce n'est pas pour galvauder son tendre Amour
Dans des relations empreintes de désir animal
Dans lesquelles n'intervient aucun éclat subliminal

Ceux qui appellent Amour ce genre d'artifices
N'ont jamais connu le merveilleux jardin des délices
Ils surévaluent grandement leur condition éphémère
Alors que leur amour n'est en fait que de la guerre

L'Amour est une brûlure qui te dévorera, ardente
Dans cette transe, tu te consumeras, haletante
Indifférente à toutes les scories perturbantes
Radieuse au beau milieu des vagues déferlantes

samedi, 31 décembre 2005

VAGUE A L'AME

Tu es une vague mais tu es aussi l'océan
Chaque vague en son sein contient l'océan
Tu trouveras le calme non pas sur la plage
Mais au plus profond de toi, loin du rivage

Il suffit pour cela de retourner ton regard
De chasser ces illusions de plage qui t'égarent
L'écume n'est qu'un aspect purement superficiel
Seul l'océan peut t'offrir des saveurs éternelles

L'âme sombre des nuits sans lune provient
De l'ignorance qui dans la pénombre t'étreint
Pour s'étendre il faut savoir s'abandonner
Et se laisser par les courants entraîner

Revenir au rivage s'est revenir dans les rets
De l'illusion onirique et de son tragique secret
Laisse le joyeux Néant t'enlacer tendrement
C'est en plongeant qu'on atteint le firmament

vendredi, 30 décembre 2005

HORS LIMITES

Tout le monde se retrouve à cette barrière
Confronté au vide majestueux et à l'éther
Personne ne franchira cette limite magique
C'est à cet endroit fatal que l'ego abdique

Commence alors le chemin du retour
Dans une longue traversée d'Amour
Constellée de visions imperceptibles
De goût ineffable et d'auditions inaudibles

Un retour vers l'endroit situé ici même
Un adieu aux tourments et problèmes
L'émergence d'un sourire de feu et de candeur
Une lueur de sauvage innocence et de douceur

Quand tout s'éteint dans la caresse d'un souffle ardent
Quand tu n'es plus que braise et brandons rougeoyants
Qu'elle est charmante cette absence de contingences
Une seule préoccupation pour le coeur, la Présence