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mardi, 11 mars 2008

VIBRE MA SOEUR

Chaque poète peint toujours
La beauté du regard
Qui enlumine chacun de ses mots
De l'aura verte de la pestilence
Qui ruine les mondes
Chaque poète est le reflet passager
D'un son lumineux
Qui perce les tympans
Des loutres affriolantes
Amoureuses sans frivolités

EN ICARIE

Nul ne peut devenir
Ce qu'il est déjà
Mais dans la non-action
S'imprime un degré d'écoute
Qui fait reconnaître à l'oreille
Ses propres réverbérations
Si celles-ci sont reconnues
Et établies comme provenant
D'un éventuel autre
Alors le charme des langues
N'est pas opérationnel
Et rien n'est advenu
Le monde parle en poésie
Et se répond en poésie
Là où luit la transparence
Des plaines de la nuit

STAVANGER

Toutes les pensées
Proviennent du off-shore
Pérégrinations de danses de l'eau
Vertes averses incendiaires
Pour qui manipule la nitro
Que pondent les arcs-en-ciel
Ouvrages de la poix
Pour les moissonneurs du forage UHT
Et leurs barils d'or noir
Qui portent la fortune
Des Vikings aux yeux clairs
Chantent encore la prière des morts
Sur la terre chaude des rizières bleues
Que caresse de temps à autre
L'éruption d'un nouveau gouffre volcanique
Ou la floraison d'un geyser d'alluvions

GO GO DANCING

Du name-dropping
Comme un bombardement
Aromatisé à l'anti-matière
Sur du sarment d'éphémère
Un jour comme un autre
On fait les soldes chez Harrod's
Pas d'invendus tout doit partir
On brûle les stocks d'excédents
Ne reste qu'un sourire d'Ultra Brite
Pour mordre encore un bras de mer

HISTOIRE D'OEUFS

Les oeufs de minotaure
Sont comme les chrysalides
Des papillons de jour
Les ombres du vent
Que crée leur frisson
Ils les appellent danger
Les oeufs de dragons
Font jaillir des créatures
Aux ailes tranchantes
Dont les pieds ne servent
Qu'à faire du sur-place
Sur un grain de beauté

LE PEROU DU MEROU

Les mains ouvertes toujours
Rien à gagner
Tout à perdre
Comme la fin d'un monde
N'écouter que la voix muette de l'encre
Qui tresse des rivières à rebours
Sur le dos de la mer
Affronter les tempêtes
Raser les villes
Se laisser faire et tout accepter

ARMEMENTS

Le sourire de la soie
Irradie toujours sur le pont
Des bateaux verts qui brûlent
Sur les plaines d'argent

Spirale du temps en bandoulière
Les pistoleros de la steppe
Tirent toujours plus vite
Que l'ombre de leur pas

Le fracas de leur rire
Illumine les yeux clairs
Qui murmurent la joie
A l'est de OK Corral

IL EST DES CHOIX

Il est des fleurs
Qui pour trouver le désert
Font brûler des villes

Il est des bateaux
Qui rentrent au port
Avec la mort pour capitaine

Il est des voyages
Qui ne s'éclairent
Qu'en avançant en aveugle

L'innocence est une hache aiguisée

AU COIN DES FEUX

La recherche de la place
Est toujours le thème central
De la littérature
Depuis l'origine de l'écriture
Tous se rappellent confusément
Que leur nom s'épelle Gilgamesh
Et qu'un vieillard assis
Les attend quand ils se décident
A sortir du coma confortable
Qui les atrophie de ses effluves

BLACK BEAUTY EYES

Les yeux de la femme africaine
Sont chargés de venin
Transparent et multicolore
Ils lisent sur l'asphalte
Les traces résiduelles
Des jungles urbaines
Qui éclaboussent de leurs fards
Les chants de givre du coton
Ils sont le passeport avec visa
De ceux qui voient sans crainte
Que l'espace Schengen
Est un camp de concentration

BALALAIKA GROOVE

Les volontés nobiliaires
S'impriment toujours
Dès que la neige blanchit
Au revers d'un virage
Dans la trouée nocturne d'un regard
Les jambes connaissent le tempo
Qui fait du surf
Sur les pistes maculées
Par les traces des fondeurs
Qui skient à l'envers

RIEN A SAISIR

La traversée du chaos
En marche arrière
Laisse apparaître
Des formes de matière noire
Qu'une vision perturbée
Par le sens du déplacement
Identifie comme monstrueuses
La peur réchauffe les doigts
Qui peuvent s'agripper
Le calme rétablit le grand froid
Et le mouvement peut se poursuivre
En toute quiétude

DOUX BAISER

L'empreinte de la lumière
Socle stable de la nuit
Qui génère le jour

Les paupières seules créent
Le mouvement des stores vénitiens
Sur le pourpre

Un orteil dans l'eau
Pour tester la température
Un peignoir ouvert
Sur un téton qui pointe

LES JEUX DU SOURIRE

Le sourire adore
Passer son temps
A faire mourir ses partenaires
Plusieurs fois de suite
Jeu de la transmutation
Qui dépouille et enrichit
Les phénomènes de foire
En les épurant à l'extrême
Ne laissant résonner
Que l'écho de sa trace incolore

GROOM SERVICE

Coming soon
A flower from the moon
A tale of the white room
Right across the ocean bloom
Another fruit of the loom
Coming soon
The smile of a dead-end doom
A brilliant picture of the gloom
Lazing on a sunny afternoon
Future's just a surfing broom

EN BRÛLANT DU BOIS

Le chat sur la chaise
Est un dessin mouvant
Une glisse sur la mer
Un surf sur le vent
Ou un chat sur une chaise
Ecrire n'est que transmission
De l'oreille à la main
Interprétation insouciante
Emplie de la fluidité que le monde
Accorde à tout instant

lundi, 10 mars 2008

VANITY CASE

Une bave torve aux lèvres
Une giclée de morve
En guise de regard
Le tordu sourit devant
La putréfaction qui l'imprègne
De son arôme de sangsue
Dégoulinante de crachats saumâtres
Sur les plaies de son âme purulente
Ses pieds de supplicié pissent
Des glaires jaunâtres
Pendant que les croûtes et escarres
Opèrent leur mutation cancerigène

BABEL ONLINE

Babel est un jeu vidéo
Qui darde vers un ciel hypothétique
Un brouhaha inconsistant
D'onomatopées en tous genres
Que les personnages du jeu
Osent appeler langage
Babel est une figure de style
Aussi indémodable que la divine comédie
Dans les mines galactiques
Les forgerons fondent et martèlent
Les nouveaux glaives d'incendie
Les vers qui parlent l'arôme du silence

DE L'INVERSION

Celles qui parlent d'inversion
Sont généralement ignorantes
Des sexualités de l'androgynat
Elles en sont réduites à faire appel
A leurs grossières métaphores
En matière de zoophilie commune
Il est toujours plaisant
Aux langues de l'argent
D'assister aux pantomines
Des poupées du plastique
Qui pérorent sur des pratiques
Dont elles ignorent jusqu'à l'existence

PARFAITE EST L'IMPERFECTION

Au commencement est le verbe
Aucun souci de ce côté
Mais le verbe est de souffle
Dont les racines plongent
Dans un ciel inversé
L'instant juste avant
La naissance du langage
Ce frustre dérivé
Aux potentialités illimités
Et au périmètre toujours ouvert

TAUX D'ALCOOLEMIE

Le passant s'enivre
Du nectar de son choix
Qu'il peint aux armoiries
De son cocktail préféré

Le poète est barman
Aux flétrissures irradiées
A la nitroglycérine en shaker
Et à la crème de plutonium

Il se shoote aux arômes de fleurs
Boréales de préférence
A la neige carbonique non torréfiée
Et au sarment de jasmin concentré

SILVER SOUND

L'argent est dans l'oreille
Depuis toujours
En silence
Pas besoin de savoir lire
Ou même écrire
Il est là
Caressé par les murmures
De la soie des tempêtes
Alluvions aquatiques
Agrément de ses rêves

L'UNIQUE INSTANT DE L'OEUVRE

Il n'est de grandes oeuvres
Que pour les amateurs de stèles
Et monuments funéraires
Qui aiment à faire visiter
Les paysages de leur savoir
En matière d'érudition morte
Il n'est d'oeuvre que dans l'instant
Eclairs du silex fécondant la cyprine
Dans l'orgasme intransitif
De la splendeur des mondes

L'OEIL DU COMPAS

Le vent de la lune
Aime porter les semences d'atmosphères
Aux arômes non ignifugés
Brûlant d'un baiser farouche
Sans circonstance autre que l'amour
Du vol d'un papillon
Son goût du sanguinaire
Lui fait admirer les jambes de feu
Qui allument des cierges
Au goût de framboise et myrtille

A LA PLUME

Les poètes sont plus qu'immortels
Et moins que vivants
Aux extrémités des arcs-en-ciel
Leurs pilosités monstrueuses
Scandent la vie des mondes
Dans l'harmonie qui les imprègne
De la cyprine galactique
D'un cosmos aux hanches de Walkyrie
Vibrant autour d'un point de cristal
Amoureux comme une hache

BUSINESS BUSINESS

Le poète est un vendeur né
Pour prostituer les langages abscons
A la saveur du merveilleux

Prenant les vessies pour des lanternes
Il transforme l’eau en feu
Et s’en va pisser gaillardement
Sur des fontaines aux eaux usées
Par les marées de pierre

Androgyne à la sexualité flamboyante
Ses baisers ont le teint sucré
De la salive pourpre des fleurs
Et le goût des déflagrations d’harmonie

GUNSLINGER

Un tueur se promène
Sur Supersonic Avenue
Dynamite qui caresse l'oreille
Nitro sur canapé Molotov
Un tueur glisse
Sur Voodoo Alley
Machette et silex
Explosives for fun
Ride on sur des caméras overfueled
Pas un chat pour décorer la nuit
Le blues brûle sur Kingston
Un hydroglisseur napalmise les Everglades

QI2

La décence est un haut lieu
Des bourgeoisies mondaines
Dont le regard s'enorgueillit
Des strings tatoués
Et des lambeaux putréfiés
Les animaux fabuleux
Ne rechignent pas devant
Les copulations nombreuses et variées
Que les servitudes de l'outrage imposent
A leurs membres gaillards

LE HUSSARD SOUS LES TOITS

Il en est pour qualifier le calme
D'attributs et de noms tel qu'ennui
Justifiant l'agitation
Qu'ils ne peuvent vaincre
Sans trop avoir vraiment essayé
Inventer un ennemi
Reste encore un heureux leurre
Pour croire au pouvoir
D'une main dont l'action
N'est pas le fait de son propriétaire
Supposé tel
Par sa création chimérique

TANGANYIKA BLOW

Les casemates sont faites
Pour le semtex
Dérivé du vent et du feu
Pure analgésie écologiste
Larme de plaine sans paupières
Pas d'initiation dans le climax
Qui fait rougir les monades
D'hologrammes imputrescibles
Libération des arômes de jouissance
Dans la semence de l'air

LES DOIGTS DANS LE NEZ

Peu importe le nom des réverbères
Seules comptent les fleurs
Et la saveur de leurs arômes

Il n'est aucun absolu de la littérature
Si ce n'est la poésie
Impérial relatif de l'éphémère
Dont se nourrissent les yeux

Le coeur loin des fluxions de poitrine
La mer pond des merveilles de constance
Pour les lunettes du soleil

NATURE VIVE

La nature même de la nature
Est pur sacrifice
Transmutation sans changement
Autre que mirage
Surfant sur le bitume
Rayonnant des nuits sans sommeil
Nature de nature
Est comme rêve de rêve
Ni plus ni moins
Juste interprétation musicale
Variation olfactive de saveur
Merveille d'enchantement et sortilège

GOOD NEWS

N'importe quoi est essentiel
Au bon fonctionnement
Du sourire
Quand l'essentiel est perdu
Tout est perdu
Fors l'honneur
Comme disent les abscons
L'essentiel est toujours n'importe quoi
Qui de toute manière
Prend racine hors langage
Donc pile poil hors d'une perte
Qui ne peut être que langage

COOL & STRAIGHT

L'actuelle s'actualise
En impermanence
Permanente
L'actuel s'actualise
En permanence
Tout aussi permanente
Pas d'actualité aux actualités
Des scories dépassées
Des futurs advenus
Tout va bien

GINGEMBRE ET PALETUVIERS

La communauté poétique est un jardin
Une friche où la nature fleurit d'elle-même
Dans des parterres provisoires
Appelés poètes par convention
Le terreau ne nécessite ni engrais
Ni adjuvants de synthèse
L'assolement est permanent
Sur cette enclave minérale
Et les floraisons d'arômes
S'émerveillent sans effort

CE BON VIEUX SAULE

La magnanimité plaint les bourreaux
Et les hyènes en tous genres
Dont les crachats asthmatiques
Traversent le cristal de l'eau
Son alchimie n'est jamais atteinte
Par des sécrétions de purulence
Qu'éventuellement elle transmute
Ou cathartise
Les lois créent le crime
Barrages inutiles sur la mer
Qui dissout les phénomènes
Dans l'empreinte de son chant

PETITE VIROLE

Le limes de l'empire
Est tracé par les voix
De l'expansion
Comme un souffle qui respire
Dans son alvéole de charme
Aux haleines torrides
La saveur des mirages
Défenestre les cordons
A mèches courtes
De la nitroglycérine pourpre
Aubades au balcon végétal
D'où jaillissent les champs de la joie

.

Dimanche de printemps
Un oiseau chante
Sous la neige

jeudi, 06 mars 2008

INFORMATION VI

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Pour ceux qui ressentent un attachement particulier au livre, voici la quatrième de couverture d'un ouvrage tout frais sorti des presses de l'imprimeur:

Dans les aciéries de l'outre-langage se trouvent des bassins de rétention dans lesquels incubent, germent et se développent d'étranges formes aux yeux pairs. Ces formes non alambiquées, substances psychotropes aux tendances carnivores, se répandent dans les mondes de la poussière, revêtues de déguisements incolores et camouflées dans les ramures syntaxiales des grammaires frigides. Elles sont les Amazones du temps détruit, les Walkyries de l'espace anéanti: filles de l'arc d'Apollon, on les nomme semences pourpres de l'innocence.



En guise de dégustation préalable, un extrait garanti sans OGM:



PRIERE


Au plus profond d'une nuit sans sommeil, j'ai fait l'amour avec un arc-en-ciel. Dans cette étreinte aux frémissements lumineux, les vagues harmonieuses nous ont emmenés au plus loin des jouissances sensorielles, évadant nos corps enlacés bien au-delà des barreaux grossiers des mythes et chimères, dissous pour l'occasion dans le charme torrentiel et tranquille d'un souffle dévergondé. Le nuancier de sa peau éthérée a teinté mon corps de toutes ses fragrances émerveillantes, dix millions de frissons immobiles ont parcouru les réseaux de l'ultraderme azuré et nos caresses de miel ont recréé l'aurore vibrante d'une liaison unitaire. Courtisane hédoniste de ses caprices, je laisse mes songes dans leur nid pour m'abandonner, lascive, humide et chaude, à sa douce poigne de lumière, délicieuses retrouvailles qui transportent au pays des saveurs mordorées cette palette de ressentis monochromes que je suis devenue sous sa plume étincelante d'oiseau de feu.
Caresse-moi encore dans les prières silencieuses de ta volupté, écartèle mes sens au gré de tes fantaisies sucrées, dévore-moi de cette gracieuse aura non signifiante, et que je m'évapore dans tes bras emplis de braises afin que ne cesse jamais ce bûcher velouté aux arômes délicats.

samedi, 23 février 2008

.

Assis au printemps
Un typhon passe
Autour d'un oeil

mercredi, 06 février 2008

MARINADE



Les capitanes sont des chevaux de cristal
Des perles satinées au fond de l'océan
Que saluent avec respect des bulles d'écume
Salut mon capitaine dit la bulle
Salut pour les bouquets d'astres à ton front
Salut pour les marins qui ne reviendront pas
Salut pour toutes celles qui t'oublieront
Salut pour les fleurs d'au-delà du soleil
Là où dorment les animaux à peau d'aube
Et à tempe d'émeraude





Texte écrit par Florent

mercredi, 21 novembre 2007

THE ART OF LOVER MAN

On a pure vessel of light
Shines the Art of Love
Like the Soul of Kenji
Glimpsing like a dove
In a smile of pure air
The milky way stands for a day
Crashing boundaries
In a supernova breathe
Cool is the wind bright are the stars
Like this song of a charming man



à Manuel Soares Da Silva

DA UNA SEDUTA

L'ambizione di camminare
Come il riverbero della luna
Su un ruscello di sera
Branco di nuvola che crede
Nel sapore di speranza
Senza dover uccidere
Tutti gli uomini di buoni
Che vengona dalla terra dell'immaginazione
Di popolare il bellissimo esoticismo
Che regna nel museo del nulla


Traduction du poème "D'un assis" effectuée par Manuel Soares Da Silva

mardi, 20 novembre 2007

D'UN ASSIS

L'ambition de marcher
Comme une réverbération de lune
Sur l'eau d'un étang de nuit
Orgueil de nuage qui croit
A la saveur du miroitement
Sans avoir osé assassiner
Tous les hommes de bien
Qui sortent de l'imaginaire
Pour peupler les exotismes plantureux
Des musées de nowhere

jeudi, 10 mai 2007

INFORMATION

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Pour ceux que le format livre intéresse, cet ouvrage, paru aux éditions du Cygne (lien sur le côté) est disponible dans toutes les librairies. Voici la quatrième de couverture:

Les souffles qui ont chanté la gwerz de Taliesin, les mains qui ont peint les tableaux de Picasso, les cordes vocales qui ont parlé le langage de Joyce, les pieds qui ont dansé le samâ' de Rumi, les oreilles qui ont composé la musique de Mozart, le vent qui a porté les semelles de Rimbaud, tous ceux-là reconnaîtront dans ces textes les braises du creuset dans lequel fut forgée la lame au damasquin d'éther.

Amis du feu, de l'air, de l'eau, de la terre et de l'éther, bon voyage sur cette lande désertique d'où jaillissent les laves des volcans de l'apocalypse d'azur.

vendredi, 30 mars 2007

RESERVE AUX ADULTES

Une version audio du poème les doigts de l'aurore.

Les commentaires et critiques sont les bienvenus.

jeudi, 25 janvier 2007

INFORMATION V

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Pour ceux dont la sensibilité est interpellée par les formes graphiques, à noter la publication aux éditions Alternatives de l'ouvrage de Sounya, "Traces et signes". A la croisée d'Orient et d'Occident, entre souffle et respiration, métissage de calligraphie et d'émotions, le travail de Sounya se contemple également sur son blog (lien à gauche).


TRACES ET SIGNES

Traces de l'infini Néant
Signes du passage des temps

La main porte le souffle d'or
Suivant les contours du trésor

Aubade qui avance au loin
Quête du trait le plus serein

Emergence de l'irréel
Dans la lueur du temporel

Empreintes de respiration
Ouvert de l'imagination

lundi, 10 juillet 2006

PAROLE CALCINEE

"Qu'un pari défigure
La face de l'icône...
Dans la branche du fleuve
Chante l'oiseau de mes rêves.
Dans l'épaule du vent
Forger les armes de la transparence
Bâtir vitrail"

***

"Fais-toi crépuscule et je t'invite à venir habiter ma nuit"

"Nous n'avons jamais habité la même maison.
Veux-tu que nous fassions chambre à part, désormais,
quand chaque soir, je dors à ton côté
dans la boue des étoiles."

"La mort n'est pas une veuve cruelle
mais une mariée transparente."


***

"Mes haillons d'apparat
ma vie dispersée
mes fortunes en allées
comme j'aime en vous
tout cet inachevé !"

"La nuit me piège, j'avais envie de mordre
et sa tendresse m'emprisonne."

"Etre prince de la nuit pour qui mendie le jour"

***

"A genoux,
l'orgueil s'arc boute à la pierre
la nuit porte en l'ombre la semence du soleil,
des grappes de silence explosent en voix multiples
grenades,
brûlots et mandragores font des taches de sang.
Toute respiration se fane.
En l'homme renait la peur et son double visage."

***

"A chaque geste
secouer la terreur et le doute
du passé ne retiens que la sève
forgeant dans l'arc-en-ciel
les armes de la transparence. "

***

Parole calcinée
"Qui dira la hâte des prophètes
parmi les peuples condamnés
"souffrir baillons des nourrissons
proies calmes
à l'écho de saisons
nanties de vergues
et de brimborions!"...

L'arc en ciel
Entre l'horizon qui s'enfuit
et la terre qui veut m'entrailler
j'ancre ma nef à portée de visage
nu et barbare, offrant au vent
ma blessure de sel
la vie aveugle
et des siècles de sables...

JEAN-FRANCOIS SCHMITT (1953-1984)

Extraits de Parole calcinée (suivie de Bâtir vitrail), Les Cahiers Bleus, 2002

mardi, 04 juillet 2006

L'AME INSURGEE (extrait)

Mais je demande que la médiocrité laisse
Alors la fréquentation des extrêmes
Aux risque-tout qui se lèvent pour aller y voir
Aux va-nu-pieds qui ne possèdent point de fauteuil
Aux crève-la- faim de grand coeur qui se saoulent de n'importe quoi
Plutôt que de manger eux aussi le foin
De cette justice de ruminants à l'étable

Que les professeurs qui ont pour fonction d'enseigner
Ce que les poètes ont pour mission de désapprendre
Laissent donc les poètes se brûler seuls les doigts au feu
Les yeux à la lumière
Et le coeur à l'éternité

Et qu'ils n'accablent plus les malheureux abîmes

Que hantent les grands vents.


ARMEL GUERNE

trouvé sur le blog "La vigie du Poète" (lien à gauche)

jeudi, 08 juin 2006

QUI SUIS-JE?

Je est un autre et moi est un mort.