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mercredi, 09 novembre 2005

LA PEUR

Qu'est-ce que la peur sinon un refus
D'accepter telle quelle la réalité nue
Elle est générée par les fausses identifications
Que le mental crée, favorisant l'illusion

L'éliminer consiste à déraciner
La racine à l'origine de toutes les pensées
Implantée dans un sol inapproprié
Elle a fait germer toute cette vanité

Comment peut-on connaître les limites de l'infini
A cette question, sans y penser, je souris
Qui peut bien vouloir poser des barrières
A cette joie sans frontières

ERRANCES

Un cavalier mystérieux ou un jaillissement du néant
Peu importe les mots qui qualifient cet élément
Tous les mystiques sont arrivés au même endroit
Sans s'être concertés et en toute bonne foi

Qu'on refuse l'éternité en partage
Pour se concentrer sur les vagabondages
Comment qualifier tous ces outrages
Comment ne pas pleurer devant ces commérages

Qu'il est difficile d'inscrire ces mots dans l'ombre
D'un maître comme Rumi qui de la pénombre
Tire ces phrases pour enchanter le monde
Et illuminer chacune de nos secondes

Qu'une nuée de cristal soit notre demeure
Qu'en un temple de peau on trouve notre Seigneur
Que cette unique perle brillante en soit l'honneur
Que faisons-nous pour mériter Ses faveurs

UN CRI

Pour qui le Souffle devient-il cri
Serait-ce pour une oreille aguerrie
Ou serait-ce plutôt un signe d'oubli
Dans nos pensées de l'avoir omis

Que faisons-nous de ce trésor
Nous parlons brutalement et fort
En oubliant que le silence est d'or
Et que nous ne sommes qu'un seul corps

Pourquoi ce cri ne devient-il pas murmure
Recherchant en son sein l'ouverture
Pourquoi enfle-t-il dans la démesure
Quand il ne tombe pas dans l'ordure

Serons-nous un jour autre chose que des enfants
Incapables de regarder ce pur néant
Serons-nous aptes à rejoindre ce firmament
Là où n'existe qu'un seul Amant

mardi, 08 novembre 2005

TROMPEUSES IDENTIFICATIONS

La réalité n'est jamais trompeuse
Le mensonge provient de ta pensée ténébreuse
Le coeur est un juge proche de l'idéal
Mais le mental n'est pas impartial

Les sens sont contrôlés par la pensée
Et tout ce qu'elle te raconte est interprèté
Ta conscience est en fait prostituée
A ce mental qui n'est que pure vanité

L'ennemi est purement intérieur
Le démasquer est un très dur labeur
Pour y arriver, il faut de l'ardeur
Et surtout éliminer toutes les peurs

Dans la réalité n'existe aucune souffrance
Contrairement à ce que disent les apparences
Débarasse toi des fausses identifications
C'est la seule manière de trouver la solution

DES MOTS SUR DU VENT

Le temps n'a jamais existé
Que pour les ombres effarouchées
Du plus profond de leur tombe
Elles écoutent s'égrener les secondes

Elles les comptent par peur d'en perdre l'existence
Alors qu'elles-même se complaisent dans l'absence
Pourquoi ne pas profiter de l'impermanence
Qui poursuit ici-bas son oeuvre avec aisance

Combien ont-elles pris de résolutions
Qu'elles ont achevées dans la trahison
Ce n'est pas par pure méconnaissance
Qu'elles ont pu oublier la reconnaissance

C'est dans un cri de silence dérisoire
Qu'on entendra s'évanouir leur désespoir
Les lys refleuriront sur les trottoirs
On oubliera ces courts moment d'histoire

Quand ce Souffle passera sur ton cou
Que tu reconnaîtras ce moment si doux
Que tes sens gémiront sous la caresse
Qu'en sera-t-il de cette faiblesse

LES VIVANTS ET LES MORTS

L'existence mène de la Lumière à la Lumière
Ils ont oublié cela, les éphémères
Les Vivants sont les morts à l'apparence
Ceux qui ont redécouvert le chemin de l'Essence

Les morts sont ceux qui croient être vivants
Alors que cette apparence n'est que du vent
Tout ce à quoi ils s'accrochent est impermanent
Ils n'en auront pas vraiment pour leur argent

Le jardin des Vivants est accessible ici
Pour ceux en ont réellement envie
Il faut savoir trier les poissons
Pour reconnaître celui qui est le bon

La plupart préfèrent se concentrer
Sur les plaisirs futiles et la vanité
Ils en oublient jusqu'au prix à payer
Rien n'est acquis, tout fut donné

Aucune plainte, aucune lamentation
Tout n'est que pure perfection
Océan de béatitude est son nom
Combien retrouveront la raison

SOUVENIR

Qu'as tu réellement aimé en elle
C'est une question éternelle
Tu as aimé le reflet de ton image
Te transformant ainsi en un autre paysage

Regarde comme tu ne parles que de toi
Dans ce joli poème écrit ici-bas
Aujourd'hui tu fais briller son sourire
Pour mieux attiser tes souvenirs

Où donc est l'éternel instant présent
Dans cette évocation d'un passé absent
La mémoire n'est constituée que d'images infidèles
La Présence ne s'encombre pas de ces rituels

lundi, 07 novembre 2005

LES MOTS

Les mots sont des concepts créés par la pensée
Dans ces vocables tout est conditionné
Ils ne contiennent que peu d'originalité
Le plus intéressant est la façon dont ils sont agencés

Les mots ne génèrent pas la même compréhension
Suivant qu'on les écoute avec ou sans attention
De plus ils sont pollués par les émotions
Ce sont eux qui nous mènent à la compromission

L'homonymie des mots et des maux
Ne semble pas due au chaos
Tous ces concepts pathétiques semblent dérisoires
Comparés aux idées qui, elles, amènent de faux espoirs

HAINE INCARNEE

Que la haine cesse par l'action de l'amour
Est une phrase qui illumine ce jour
Maintenant qui peut me dire ce qu'est l'Amour
C'est bizarre qu'il n'y ait personne dans cette cour

L'Amour n'est pas cet échange de baisers
Ceci a plus à voir avec la sexualité
Cette dernière n'est qu'animalité
au cas où vous auriez omis de le noter

Qu'on oublie ce vernis appelé érotisme
Qui n'est qu'une façade de l'onirisme
Qui est capable de me dire ce qu'est un sentiment
C'est amusant tous ces muets absents

Alors messieurs les révolutionnaires
Que pouvez-vous du haut de vos grands airs
Dire à un artiste qui s'émerveille
De ce que vous captez de votre sommeil

Quand votre haine sera calmée
Que vous découvrirez la lucidité
Connaîtrez-vous l'Amour en réalité
Et pourrez-vous me le conter

Peut-être préférez-vous continuer
De développer cette haine incarnée
Que sous vos valeurs vous planquez
Et qui ne représente que votre avidité

En trouverons-nous un pour se prononcer
Dans cette assemblée de sourds-muets
Doit-on faire quelque chose pour les réveiller
Ou uniquement compter les étripés

OMBRES INCONSCIENTES

C'est ce qu'on apelle communément l'inconscient
En fait les divagations d'un mental délirant
Il est aussi terriblement regrettable
Que cet état perdure de manière si considérable

Cet orgueil infernal qui dévore les coeurs
Poursuit son oeuvre d'heure en heure
Le bien et le mal s'affrontent dans une guerre absolue
Les ombres n'ont pas compris qu'elles étaient nues

Au nom de n'importe quelles idoles
Qui brillent autant qu'elles volent
Elles vont rejoindre les rangs des gladiateurs
Et partout ne faire que semer la terreur

Comme maintenant elles croient avoir progressé
Elles appellent les idoles valeurs et idées
Celles-ci ne sont représentatives que de leur vanité
Incapables qu'elles sont de reconnaître la réalité

Qu'on ne pleure pas sur le sort de ces moribondes
Personne ne les a forcées à se perdre dans l'onde
L'ignorance et la paresse sont seules responsables
De leur condition pathétique et lamentable

LA BIEN AIMEE

Aucune image ne peut retenir la bien aimée
Quand ses chaînes lui ont été otées
Pour elle n'existe plus que l'Amant
Dont elle exécute tous les désirs immanents

Peu importe le poids qu'on lui confie
Quoi qu'il advienne elle sourit
Le sacrifice consenti dans cette voie royale
Ne vaut pas plus que du papier journal

Les mots ne sont que des concepts grossiers
Pour exprimer ce qui luit dans son coeur aéré
Déchargée de tous les maux de la terre
Elle n'a qu'à adorer cette étoile solitaire

Un homme a dit où se trouvait le temple divin
C'est de là que provient son regard serein
Repérez cette autoroute invisible
Et tendez donc les bras à l'indicible

dimanche, 06 novembre 2005

CARPE DIEM

Ce monde est merveilleux et tu ne le sais pas
Tu ne vois que la souffrance qui règne ici-bas
Ceci n'est qu'apparences cachant l'éclat
Du diamant réfugié bien au-delà

Si la misère est ton pain quotidien
C'est que tu es sur le mauvais chemin
Dans ce monde, Tout est Un
Le nier n'amène que du chagrin

Il ne sert à rien d'afficher des bons sentiments
Qui ne servent qu'à masquer tes tourments
Découvre vers où se situe la réalité
Pour cela, c'est ton coeur qu'il faut écouter

Ton mental lui est influencé par la peur
C'est pour cela que tu ressens la terreur
Carpe diem est une très jolie devise
Mais n'écoute pas le temps qui te grise

Beaucoup ont indiqué où était la Voie
A toi de savoir où diriger tes pas
Il n'existe qu'une seule réalité pour cette humanité
A toi de rendre ton regard moins grossier

CONSCIENCE

Auschwitz était un épiphénomène
Comparé à cette tragique gangrène
Qui se prépare à l'attention
De ce monde en perdition

Tu te prétends peut-être bouddhiste
Mais le samsara te rend triste
Le sublime et l'infini ne sont pas imaginaires
Ils ne sont réservés qu'aux guerrières

Pas celles qui par l'ego sont asservies
Le samsara est souffrance infinie
De ceci la conscience te délie
Crois-tu que tu l'aies bien compris

Tu préfères te perdre dans des combats hasardeux
Destinés à entretenir cet ego vaniteux
Qui te fait croire que tu es beaucoup mieux
Mais ceci n'est qu'un voeu pieux

Par l'ignorance tu es obnubilée
Par paresse tu choisis d'y rester
Jamais la conscience n'a souffert
C'est vanité que de prétendre le contraire

OUBLI

Tu ne sais pas ce que vivre veut dire
Tu ne connais que désirs et plaisirs
Ces pathologies de primates prétentieux
Gérés par un mental oublieux

Tu ne parles là que de l'existence
Celle-ci n'est constituée que de souffrances
La plupart vivent ces tourments misérables
D'Amour ils sont quasi-incapables

Si tu souhaites connaître la Vie
Va voir des maîtres comme Rumi
Tes vers seront alors resplendissants
Des faveurs accordées par l'Amant

Tu écoutes le bruit des tronçonneuses
Tu appelles cela de la musique savoureuse
Apprend donc à découvrir le silence
Dans lequel repose cette incandescence

LETTRE A L'ADOLESCENTE

Arrête de te prendre la tête avec tes prétentions
Culture ne signifie rien qu'instruction
Cela n'est qu'absence de signification
Autour de toi il n'y a que compromission

"qui suis-je?" est une question merveilleuse
A laquelle on ne fait que des réponses tènèbreuses
Personne n'ose affronter la réalité
Dans ce monde d'ombres désincarnées

Quelle misère que cet occident pathétique
Bercé par l'obscurantisme scientifique
Leurs prétentions autogènes font peine à voir
Ils ont même peur des miroirs

Tu auras le changement climatique
Tu connaîtras les mutations génétiques
La violence sera de plus en plus tragique
Le strass audiovisuel toujours plus hypnotique

Ne crois pas que tu passeras à côté
C'est l'héritage que tes parents t'ont légué
Réfugiés dans leur banlieue sécurisée
Trop occupés à amasser des deniers

Ils sont gentils tous ces privilégiés
Rien n'est de leur responsabilité
Ils n'ont jamais voulu regarder
Ailleurs que vers leur porte-monnaie

Bienvenue dans le monde de l'ultra-violence
Au pays de la totale inconscience
Bienvenue dans l'égotisme et l'indifférence
Un monde de corruption et d'ignorance

Autant regarder cela droit dans les yeux
Plutôt que de te réfugier dans des rêves sirupeux
Apprend aussi que la peur est le premier syndrome féminin
Précédent l'intérêt et de loin

samedi, 05 novembre 2005

LAMENTATIONS INFONDEES

Ce n'est pas la Vie qui est ainsi exprimée
Ce ne sont que les rêves avortés d'un mental décharné
Le temps n'existe que pour les infidèles
Aucune seconde n'est inutile au coeur du ménestrel

Là-bas rien ne finit jamais de resplendir
Tu le saurais si ton mental arrêtait de mentir
Jamais il n'a existé d'autre ailleurs
Que la Présence oubliée au sein de ton coeur

Tu as dépensé ce précieux temps à courir des chimères
Tout cela pour t'apercevoir que tout est éphèmère
Ici ne règnera jamais que l'impermanence
A qui tu t'es vendue par ignorance

Sors donc de l'irréalité de ces regrets
Tu es parfaite et je le sais
Commence donc plutôt par nettoyer
Tous ces amas de désirs incarnés

MERVEILLEUSE ENTROPIE

Quelle merveille que cette entropie
Qui régit ainsi le sens de la Vie
Elle déjoue les pronostiqueurs les plus avisés
Personne ne sait jamais de quoi demain sera fait

C'est là tout le charme de cet univers
Qui se donne à qui veut bien lui plaire
Inutile de dresser des barrages contre le vent
Seul importe le fait de resplendir au firmament

Que peut un fétu de paille contre un torrent
L'épouser et le prendre pour Amant
Une plume peut-elle lutter contre l'ouragan
Il est préférable qu'elle se laisse enlacer tendrement

Peu importe où ce chemin te mène
Il ne sert à rien que tu te démènes
Efface les données mémorielles inutiles
Polis ce miroir et fais en sorte qu'il rutile

TUMULTES

Pourquoi t'en veux-tu ainsi
Le monde est tel que tu le vis
Qui sait pourquoi tu te punis
Quel crime as-tu commis

Reconnais toi tel que tu es
Non pas telle que tu apparais
Regarde attentivement la réalité
Plutôt que de continuer à fantasmer

Colères, névroses, séduction et désir
Ne sont que symboles d'une quête illusoire de plaisir
Tu es enchaînée par ta propre volonté
Il ne tient qu'à toi de t'en libérer

Tu peux toujours reprocher au monde entier
C'est à toi d'exercer tes capacités
Vous êtes des milliards à raler
Ce deviendrait assourdissant si j'écoutais

TOUR D'AMOUR

Ton tour est déjà là
De fait, il n'y a que toi
Qui ne t'en aperçoit pas
L'Amour règne ici-bas

A moins que tu n'appelles Amour
Ces quelques affects surannés au beaux atours
De femelles se promenant dans la cour
Celles-ci n'ont d'Amour que le discours

Ne pense pas non plus à cette activité
Débridée qu'on pratique plutôt de nuité
Ceci n'est qu'une occupation gymnique
Destinée à récolter un plaisir organique

Si tu crois vraiment à l'Amour
Sache qu'Il règne depuis toujours
Fais le ménage dans ce qui t'entoure
Et Il t'envahira à ton tour

vendredi, 04 novembre 2005

EN TROMPE L'OEIL

Ce que tu appelles la vie n'est que l'existence
La Vie est au-delà de cette apparence
L'existence n'est constituée que de souffrances
Positives ou négatives suivant les circonstances

Qui se prétend idéaliste
N'est que victime d'un mental optimiste
Qui prétend saisir le bonheur
Est plongé dans l'illusion et l'erreur

Qui peut donc bien courir
Dans cette mer de béatitude
Qui croit donc voir luire
Autre chose qu'une infinie solitude

CLOPINETTE

Tu as choisi ton mode opératoire
C'est ce que font les suicidés du soir
Tout le monde aspire à prendre le départ
Beaucoup ont du mal à trouver une gare

Où sont inspir et expir dans ce brouillard
On croirait haut-fourneau et laminoir
Quand on écoute le bruit d'entre les machoires
On ne cherche plus que le crachoir

Peut-on appeler bonheur cette horreur
Qui nous dévore bien avant l'heure
Que sont faibles nos ardeurs
Devant la pensée de cette saveur

LE BIEN ET LE MAL

Le bien et le mal se regardent en chiens de faïence
Vils animaux faits de la même substance
Tu les crées tous les jours dans tes journaux
Tu ne fais rien qu'attiser le fourneau

Egaré dans un schéma action-réaction
Tu fais office de courroie de transmission
Tu contribues donc à cette insurrection
En ayant de toi, bien sûr, une bonne opinion

Ce que tu fais ne sert à rien
Nul ne peut s'opposer au destin
C'est bien grande arrogance que de le croire
C'est bien grande vanité que d'en tirer de l'espoir

Dans ce monde merveilleux de béatitude
L'équilibre fait loi pour l'infinie solitude
Chaque bien gènère un mal et vice-versa
Rien ne peut déroger à cette loi

VICTIME OU BOURREAU

A qui peux-tu pardonner si ce n'est à toi
D'avoir oublié que la lucidité fait loi
Tu es responsable de ce qui est arrivé
Pour avoir voulu acheter du rêve éventé

Tu as autorisé cette mauvaise histoire
Pire, tu y as même investi de l'espoir
Lui n'a aucun besoin de ton pardon
Toi par contre tu dois corriger ta vision

Il n'y a pas de bourreau à défaire
Quand la victime s'est portée volontaire
Qu'elle s'est elle-même abusée
En refusant de regarder la réalité

Etre victime est une position séduisante
Les femmes s'y laissent souvent prendre
Découvre que la réelle action est non-action
Et dans ton point de vue n'oublie pas les omissions

jeudi, 03 novembre 2005

LA VITESSE

La vitesse nous ramène au temps et à l'espace
Où peut-on encore trouver des traces
De ces concepts érigés en conventions
Qui ne soutiennent aucune mise en question

Parle moi plutôt de l'élégance d'une ellipse
Ou de la chaleur torride d'une éclipse
Fais moi ressentir la saveur du silence
Ou l'épanouissement sensuel de l'abstinence

Toutes ces théories conventionnelles
S'envolent de suite à tire d'aile
Laissons plutôt chanter les ménestrels
Au lieu de nous occuper de ces néants artificiels

Rien n'est invisible au coeur du croyant
C'est la leçon que connaissent toutes les Aimées
Rien du reste n'est ni surprenant ni étonnant
Ce monde est une offrande de qualité

EVOLUTION

L'évolution nécessite la présence du temps
Comment peut-elle progresser s'il est absent
L'existence mène de la perfection à la perfection
Crois-tu qu'il faille parler d'évolution

On pourrait plutôt appeler cela nettoyage
Ou comme pour un miroir polissage
La lucidité est un excellent purgatif
Pour vider tous ces délires nocifs

Ce qu'on appelle progrès est ce que l'on veut
Généralement c'est le signe d'un mental vaniteux
Seul l'Absolu peut nous donner un avis judicieux
Mais Ses représentants sont peu nombreux

Fruit de nos illusions
Chaque instant voit Son jaillissement
Aucun progrès, juste le foisonnement
Quelle merveille, cette Création

MOI

De ce moi, on n'est jamais totalement débarassé
De fait, a-t-il jamais existé un concept appelé liberté
Par contre, on peut très bien évoluer
En le regardant en toute lucidité

Le mécanisme corps-mental appelé moi
Fonctionne sans que je prenne part au débat
Tout se passe en mode quasi-automatique
Même les émotions sont des réactions mécaniques

Savoir que je suis un principe contemplatif
Supprime aussitôt tous les comportements agressifs
Laisser le champ libre à l'énergie de l'action
C'est là faire acte de réelle soumission

C'est à ce moment qu'apparaît la notion d'Ouvert
Et donc une meilleure compréhension de l'univers
C'est aussi la fin de toutes les interrogations
Il n'y a plus personne pour poser des questions

L'INVENTION DU TEMPS

Le temps n'est qu'une convention
Qu'on peut remettre en question
Il suffit d'affronter la réalité nue
Sans le revêtement des attributs

Il fut une époque où il était inaliénable
Depuis, ceci s'est avéré indémontrable
Maintenant il n'est plus que relatif
Qui découvrira qu'il est entièrement fictif

Cette découverte a déjà eu lieu
A l'avoir faite ils sont nombreux
Par époque donnée ils sont très peu
On les appelle généralement bienheureux

Pour tous les autres le temps existe
Pour eux on ne peut qu'être triste
De les voir courir vers nulle part
Sans savoir qu'il est déjà trop tard

mercredi, 02 novembre 2005

LE SERPENT

Que représente donc le serpent
Des animaux le plus intelligent
Une partie d'une histoire lointaine
Concernant la tragédie humaine

L'erreur se reproduit tous les jours
A chaque époque sous de nouveaux atours
Le mécanisme est toujours identique
Les conséquences toujours aussi tragiques

Vous pouvez toujours essayer d'expliquer
A ceux qui se prétendent l'humanité
Par quoi ils sont tellement enivrés
Et vous verrez qu'ils vous riront au nez

Alors pourquoi pleurer sur leur sort
Dans leur malheur ils sont d'accord
Ce n'est pourtant qu'à l'heure de leur mort
Qu'ils comprendront où est le trésor

RELATION

D'où viennent les formes que nous voyons
D'où provient le sens que nous leur prêtons
Si "qui suis-je?" reste sans réponse
Quelles sont ces portes que l'on enfonce

"Je" communique avec "toi" en projetant une image
De "toi" et de "moi", tu projettes un autre paysage
Quelle est alors cette étrange relation
Entre deux ombres et leurs multiples projections

Peut-on d'ailleurs appeler cela relation
Tant il y a dans ce fait d'omissions
Alors comment qualifier celui qui prétend
Tout seul créer un semblant de Vivant

De ce miroir jaillissent de foudroyants éclairs
Qui illuminent de particulières atmosphères
L'onirisme règne ici en tyran et en maître
Dans cet univers basé sur le paraître

LA POLITESSE

La politesse n'est que conventions
Emises par un mental et son agitation
Réfugié derrière cette barrière de soi-disant civilité
On se permet les pire méfaits

Les réactions à ce type de poèmes
Trahissent l'ampleur des problèmes
On perçoit les limites du sens de l'humour
Ainsi que la sècheresse du manque d'amour

Je sais que je ne sais rien
A dit un célèbre athénien
Pouquoi voudrais-tu que je prétende
Alors que de ceci je me recommande

Ici il n'y a que profonde amoralité
Là où tu vois l'inverse codifié
C'est toi qui fais le bien et le mal
Et non pas ce miroir virginal

Ici personne ne prétend être l'auteur
De ces quelques lignes écrites avec ferveur
A qui donc adresses-tu ces mots
Toi le poète charmant et beau

LA CURIOSITE

Il n'y a que la jeunesse pour être curieuse
L'adulte se retrouve un jour laborieuse
La personne agée devient soupçonneuse
Pour toutes, c'est l'heure tènèbreuse

Celle qui découvre la joie sans raison
N'éprouve plus ce besoin de cognition
Pour elle tout est absolue perfection
Elle est débarassée du désir de la possession

Tout se trouve dans la question initiale
Sa réponse fournit un point final
A toutes les pérégrinations vespérales
Et à toutes les souffrances imaginales

Ils sont bien peu à vouloir oser affronter
La claire vision de la simple et nue réalité
La plupart d'entre eux préfèrent se cantonner
A gérer un maigre capital d'illusions éventées

VEILLEE

Personne ne veille sur une absence
C'est ce qu'apprend la conscience
Soit tu apprends la Présence
Soit tu n'es qu'évanescence

Qui peut mieux veiller sur toi que toi
encore faudrait-il que tu sois là
Mais qu'est-ce qu'être présent à Soi-même
Ce qu'il te faut découvrir par toi-même

Tous ces mots qui glissent de Soi à Soi
Eveille un sourire en pensant à toi
Comment vont-ils se projeter sur l'écran
De l'individu que tu te prétends

Par instants, j'aime à t'envisager autre
Dans un univers que je souhaiterais nôtre
Ce ne sont que de courts moments
Que je vole à l'instant présent

mardi, 01 novembre 2005

LA SOURCE DU SILENCE

Quand on a découvert la source du silence
Les bruits ne sont plus cause de nuisance
On n'emploie plus des termes comme honnêtement
Qu'on sait ne jamais respecter vraiment

Pour être, il faut se débarasser de l'avoir
Se rendre compte que tout n'est que petites histoires
Inventées en fonction de troublantes circonstances
Personne ici n'est le créateur de la danse

Ta place se trouve dans la contemplation
Tout le reste n'est que vulgaire agitation
Quand tu revendiques le bénéfice d'une action
Ton comportement ne peut s'appeler qu'usurpation

Avant que de prétendre à vivre, il faut être
Et, pour cela, se séparer du paraître
Toi qui te prétends poète, as-tu commencé
Ce chemin de dépouillement pour savoir qui tu es

AVOIR OU ETRE

Quelle est amusante cette citation
Quand on constate avec quelle obstination
Les hommes fuient la question
Qui détermine leur identification

On en trouve peu qui relèvent les yeux
Quand on leur demande qui ils sont
Dés qu'on fait des commentaires judicieux
Ils deviennent encore plus grognons

Les ombres admirent les mots spirituels
Mais fuient dès qu'on parle d'éternel
Le mental imprégné de données superficielles
Et la bouche de paroles essentielles

Enfin, c'est ce qu'elles prétendent
Surtout quand elles traînent en bande
Comment s'étonner que ce monde soit un enfer
Avec de telles prétentions délétères


d'après la citation d'Oscar Wilde (et de biens d'autres): "L'homme a cru qu'il importait d'avoir, alors qu'il importe d'être"

LA DOULEUR

La douleur ne peut être ta soeur
Que si tu te trouves dans l'erreur
De prendre ton apparence pour ton essence
La douleur se transforme alors en souffrance

La douleur est une propriété physique
Elle ne concerne que l'anatomique
Ton origine serait plutôt métaphysique
Et non pas vraiment organique

Tu n'es pas ce corps et il n'est pas tien
De ton refus de ceci naissent tous les chagrins
Dès que tu décideras de te désintoxiquer
Une large part de la douleur sera évaporée

Ce qui ne signifie en aucun cas
Que la douleur disparaitra
Mais plutôt qu'elle s'atténuera
A toi de comprendre ce choix

FAIRE ET DEFAIRE

Tout est vrai et son contraire aussi
Comment dès lors opérer un choix déterminant
Tout est juste et son contraire aussi
Distinguer le bien du mal n'est pas évident

Si on sort de ces concepts relatifs
Dont l'emploi n'est que facultatif
On se retrouve dans cette prairie virginale
Située dans un espace subliminal

De qui faire est-il le privilège
Cette question gènère un vrai florilège
De réponses souvent extraordinaires
Et cela aujourd'hui comme hier

Faire et défaire n'est pas de notre ressort
L'enfer est pour ceux qui sont en désaccord
La contemplation est notre seul trésor
Et la manière de manifester notre accord

NAISSANCE ET MORT

Franchir des jungles et des vallées
Des précipices, d'autres contrées
Combien est long ce chemin de misère
Qui conduit l'homme à travers les enfers

Tout cela pour cueillir l'illusion
D'une insipide et quelconque satisfaction
Qu'il faudra abandonner le moment venu
De repartir à l'origine tout aussi nu

Entre ces deux étranges moments
Que ne sépare qu'un court instant
Des rêves de gloire seront passés
Une existence se sera écoulée

Qu'on aura essayé d'occuper
Avec de bien futiles activités
Plutôt que d'en profiter aimablement
Et de rendre grâce à l'Amant

Au lieu de cela, on aura essayé
D'accumuler toutes ces vanités
Que beaucoup seront incapables d'abandonner
Le jour où il faudra s'en retourner

L'insatisfaction est le moteur
De cet univers de flambeurs
Qui ne créent que des horreurs
Dont ils revendiquent l'honneur

lundi, 31 octobre 2005

LE POIDS

Ce poids qu'ils portent, ils l'ont créé
Ils n'avaient aucune raison de s'enchaîner
Mais ils se sont laissés gagnés par la corruption
Se retrouvant noyés dans la confusion

Ils n'ont pas manqué de messages
Pour leur rappeler quel ouvrage
Les attendent en guise de libération
Seule compte leur détermination

Le Semeur a jeté la graine du Vivant
Il ne se trouve que peu de paysans
Pour travailler la terre comme il se doit
Et accéder ainsi au nirvana

Ceux qui le font rendent hommage
Pour ce somptueux paysage
Quelle délicatesse d'intention
Dans une si merveilleuse Création

EVENTAIL

Un éventail de lumière
Ourlé d’étoiles buissonnières
Rafraîchit le danseur
Emporté par la danse et sa ferveur

Dans un tourbillon d’étincelles
S’élève le chant du ménestrel
Harmoniques notes de miel
Teintées de-ci de-là de grains de sel

Surgit à cet instant un geyser de douceur
Parfumant l’atmosphère de candeur
Un arpège d’innocence enrobé
Ainsi va la danse de l’Aimé

ESTUAIRE

Là où se dressait autrefois
Restent quelques morceaux de bois
Le temps a passé, le fleuve a coulé
Seuls des espars sont plantés

Et les collines t’annoncent
Qu’il faut que tu renonces
Mais l’autre te dit fonce
Et tu te retrouves dans les ronces

Perdue dans les herbes basses
Tu recherches la grâce
Mais la vision te fait défaut
Tu ne vois rien que les poteaux

Flux après flux
Le temps s’est tu
Comment comprends-tu
Le fait d’être aussi nue

Trouveras-tu cet ailleurs
Qui réside en ton cœur
Là où s’éteignent les rumeurs
Dans le secret d’une éternelle ferveur

SAFRAN

Ce n'est pas en portant la robe safran

Qu'on peut prétendre au néant

Ce n'est pas avec un crâne rasé

Qu'on peut appréhender l'éternité



Ce ne sont pas de vulgaires attributs

Qui peuvent distinguer un individu

Ils ne représentent pas l'essentiel

Ils n'ont qu'une utilité fonctionnelle



Il n'y a bien que les occidentaux

Pour donner sens à de vulgaires oripeaux

C'est la représentation mythique dans ta tête

Et l'onirique qui s'attache à cette saynète



Il faut assumer ses envies d'absolu

Ne pas hésiter à se montrer nue

Tout le reste n'est que chemin de souffrance

Es-tu capable d'en prendre conscience

dimanche, 30 octobre 2005

TREK

Dents de neige sur fond d'azur
Un écran digne de ta démesure
Visage peint sur la falaise
Un miroir pour te mettre à l'aise

Pas un nuage blanc sur l'horizon
Aucun signe d'insurrection
A portée de main une tentation
4000 mètres d'ascension

Une douceur à côté d'autres sommets
Qui demandent un prix sans consentir de prêt
La roche y est liquide et brulante
La glace s'y trouve excessivement pénétrante

Sur ces hauteurs on ne trouve que l'humanité
Du moins, ce qu'il reste de sa cordée
Dans les abîmes beaucoup sont restés
On peut les contempler, gelés et pétrifiés

Une sclérose à combustion lente
Les a emmenés dans une tourmente
Ils auront peut-être droit à une prochaine fois
Retomberont-ils alors dans ce vilain froid

ARDENT

Tout fond, tout se répand
Comme une coulée de vif-argent
Tout disparait dans ce néant
Qui résorbe tous les tourments

Pièce après pièce le feu progresse
Par moments sans délicatesse
C'est jour de foire, tout doit partir
C'est jour de gloire, tout doit périr

Ne subsistera que l'essentiel
Choisi seulement par l'Eternel
Et s'il n'en reste pratiquement rien
Ce ne sera pas un chagrin

Ce n'est en rien le feu de l'enfer
Ce brasier qui brûle sans air
C'est le bûcher des vanités
Et autres orgueil et avidité

VOILEE

Tu es fascinée par l'abondance de la danse
L'hypnose divine te maintient dans la transe
Une sarabande endiablée te propulse
Sans qu'absolument rien tu n'impulses

Tout se déroule sans ton consentement
C'est la puissance de l'enchantement
Tu ne seras jamais que la contemplatrice
En aucune manière tu ne pourras être l'actrice

Quoi que tu puisses fantasmer sur cette réalité
Ce sera toujours inférieur à ce qui est
Pensées, sensations, affects, émotions
Rien de cela n'est du à ta contribution

Tu as créé les voiles qui t'ensorcellent
Toi seule peut te sortir du sommeil
Les hébreux disent qu'à la septième heure
Se jouent la Vie et le choix des faveurs

Pour savoir à quel temps correspond cette heure
Il faut faire preuve de vigilance et d'ardeur
Sachant qu'il manque un paramètre
Pour en avoir une vision complête

QUE FAIRE DE TOUT CE TEMPS ?

Que peux tu faire de ce temps
Dont on ne sait s'il existe vraiment
Tu pourrais essayer de savoir qui tu es
Si tu n'es pas trop effrayée par l'idée

Tu pourrais sortir du monde des formes grossières
Terminer de t'identifier à l'apparence dont tu as l'air
Trouver la réelle nature de la pulsation
Pourquoi le coeur a-t-il une autre position

Il ne manque pas d'activités futiles
Où tu pourras trouver un plaisir inutile
Continuer à développer un personnage imaginé
Qu'emporterait le prochain flux de la marée

Oui, que faire de ce temps
Qui n'a pas commencé vraiment
Peut-être rechercher l'Amant
Le Seul dont on soit sûr qu'Il est Vivant

Les chemins se perdent dans le temps
Leurs traces s'effacent dans l'instant
Il en est peu en ce monde
A vouloir sortir de leur tombe

UN PHARE

Ceci n'est qu'une enveloppe èphèmère
De chair, d'os, de sang et de nerf
Pourquoi donc l'encenser avec autant de passion
Son seul avenir est la décomposition

Ceci n'est qu'une activité mécanique
Produite en chaîne par un mental amnésique
Pourquoi cette pensée génère-t-elle de l'admiration
Son seul avenir est la dissolution

Ces émotions sont faibles et temporaires
Elles se produisent toutes seules, pas de quoi être fier
Pourquoi donc les espérer avec obstination
Leur seul avenir est la disparition

Existe pourtant quelque part
Un lieu paisible muni d'un phare
Si vous repérez ses éclairs
Il vous mènera à la Lumière

samedi, 29 octobre 2005

ODE A JEAN

Dans ton pays, à chaque coin de rue
Aux centres d'accueil de l'Armée du Salut
Tu peut regarder tout à loisir
Les modèles des photos que tu admires

Ces photos merveilleuses d'humanité
De gens exténués par leur journée
Par la misère et la saleté
Pour eux, qu'as-tu donc fait

Le regard empli d'amour et de charité
As-tu donc oser les photographier
Pour ensuite les exposer
Voire même les encadrer

Dans ce comportement arrogant
Misérabiliste et indifférent
Peux-tu me dire ce qu'est ton humanité
Où est le merveilleux dont tu te repais

Tu excuseras mon impertinence
Je ne vois là qu'obscénité et arrogance
D'une classe de privilégiès égotistes
Confits dans des attitudes autistes


Dédié au commentaire de Jean sur la photo "trouver le sommeil" de Sonia Bressler (rebelle.blogspirit)

VOYAGEUSE

Qui es-tu, toi l'étrangère
Qui me fixe de cet oeil ordinaire
Tu as du traverser la terre entière
Pour trouver ici un nouveau cimetière

Les formes et apparences sont différentes
De ces contrées dont tu es l'habitante
Rien d'autre ne nous sépare
Que l'appareil qui te sert de regard

M'as-tu dit un mot ce jour-là
M'as-tu témoigné de la joie
Qu'as-tu donc bien pu faire pour moi
A part shooter une photo pour toi

Mon regard perce l'objectif
A la rencontre de spectateurs attentifs
Je ne connaîtrai jamais rien d'eux
Mais je sais qu'ils sont peu nombreux

Les relations humaines dans ton pays sont une spécialité
En quoi ici les as-tu pratiquées
Les opportunités n'ont pas du te manquer
En quoi ton voyage a-t-il aidé l'humanité

NE RIEN FAIRE

Tout ceci n'est que trop vrai
Rien ne sert vraiment de travailler
Mais comme on a tant entassé
Il convient maintenant de déblayer

Purger la fosse de son purin
Vider le coeur de ses chagrins
Retrouver le vide originel
Laisser briller la lumière éternelle

Tout retrouvera l'état initial
Tôt ou tard règnera ce calme abyssal
Rien ne sert de lutter à contre-courant
Ceci ne gènère que souffrance et tourments

anticiper l'heure des retrouvailles
Souscrire de nouveau aux fiançailles
Se savoir désirée depuis toujours
Et découvrir enfin le mot Amour

PERDRE L'INUTILE

Perdre l'existence pour retrouver la Vie
Veut dire quitter l'ombre où l'on dépérit
S'envoler vers un autre nulle part
Qui n'est pas ailleurs qu'au point de départ

Seule la peur est responsable
De ces retards inacceptables
C'est pour cela que les appelés
Sont peu nombreux à l'arrivée

La danse se poursuit dans toutes les atmosphères
Par delà montagnes et rivières
Empruntant chemins et ornières
Galaxies lointaines et stratosphère

Les danseurs éveillés à son passage
Déploie pour sa gloire leur ramage
Deviennent chanteurs ou poètes
Moines, mystiques ou prophètes

Aucune courtisane ne saura rivaliser
Avec cette beauté nommée lucidité
Toutes ses faveurs vous sont accordées
Sans même que vous les formuliez

Perdue dans la contemplation
Sans nul espoir de guérison
Aucun retour envisagé à la raison
Rien ne soutient la comparaison