vendredi, 10 février 2006
JE SUIS PARTI SUR UN CHEMIN DE MORT
Partir pour trouver de la vraie Vie l'esclavage
Partir pour illuminer tous les paysages
Partir sans nul regret du vieux libertinage
Partir pour s'affranchir du culte des images
Chemin qui ne mène nulle part ailleurs qu'ici
Chemin qui se vit dans un mourir infini
Chemin qui n'est autre qu'un sourire ébloui
Chemin qui n'existe pas en dehors d'ici
Mort qui ne s'appelle jamais que résurrection
Mort qui à chaque instant annule les questions
Mort dont il n'est nulle idée de compréhension
Mort qui du Vivant est l'identification
Je suis, autre que ce reflet que tu crois voir
Je suis, différent de ce que conte cette histoire
Je suis, un vide hallucination du miroir
Je suis, ce que tu projetteras dans le noir
13:57 | Lien permanent | Commentaires (1)
jeudi, 09 février 2006
MOINS QUE BLANC
Quand l'arbre est dénudé, haut le coeur
Les fruits commencent à donner, nouveau coeur
Eau et feu dissous dans l'éther donné
Touchante réalité, en plein coeur
Feu sans flammes allumées, braise vivante
Au-delà des cendres dispersées, pluie ardente
Foin des pathologies de l'esprit aliéné
Passion et nostalgies tuées, rayonnante
Plus de temps ni d'heure, dans cet air
Plus d'amants menteurs, éphémères
L'unique saison de l'Amoureux du coeur
Eperdu de tendre ferveur, légionnaire
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CHERCHEUR D'OR
Plus un instant dans ce temps qui n'est jamais né
Rien qu'un moment qui s'inscrit dans ce firmament
Jamais ce film n'a été la réalité
Toujours il ne sera qu'images projetées
Dans le creux de ton sein se créent tous les demains
Sans que le pouvoir soit entre tes jolies mains
Tu le comprends et disparaissent les chagrins
Comme le vent balaie les effluves marins
Ceci existe dans un lieu sans lieu ici
Beaucoup plus proche de toi qu'aucun de tes amis
Jamais masure ne procura meilleur abri
La clé trouvée, finissent les intempéries
22:34 | Lien permanent | Commentaires (0)
SALUT LES MORTS!!
Chaque jour se fait de lui-même sans une question
Tout opère sans la moindre petite hésitation
Le monde vivant étant de base pure perfection
A quoi pourrait donc servir une intervention
Il suffit juste d'être là, présent à la Vie
Et de La servir dans un sourire ébloui
Que passent les évènements et les saisons
Tout se dissout d'un coup dans une simple oraison
Changer de sens serait suicide instantané
Retrouver l'enfer et ses multiples charniers
Guerre permanente au nom de la propriété
Laissons donc cela à ces merveilleux damnés
Ils s'en réjouiront autant que nous de la mort
Peut-être même nous jetteront-ils un encore
N'est-ce point là pure perfection de la création
Aucune jalousie dans cette seule constatation
18:28 | Lien permanent | Commentaires (0)
REPEINDRE
Le centre de ta vie n'est que périphérie
Du lieu réel où se trouve la douce Vie
Retourne donc tes yeux direct vers l'intérieur
Va loin au plus profond chercher le réel coeur
S'il te plait de ballader partout cet ennui
Il en sera ainsi tout au long de ta vie
Changeront et bougeront tous les paysages
Dont tu n'auras été pas plus qu'une simple image
De vaines ballades en décors artificiels
De creuses et plates activités superficielles
Alors que sans bouger tu pourrais voyager
Et teinter ta vie de couleurs hallucinées
En vert d'azur sur fond d'orage très indigo
En flammes de feu qui brûle sans air, c'est beau
En rouge carmin si tu n'aimes pas le jasmin
En éther neutre suivant l'humeur de ton sein
17:41 | Lien permanent | Commentaires (2)
L'ESPRIT DES MOTS
L'esprit des mots ne se trouve pas dans la raison
On le rencontre dans le coeur, au plus profond
Le coeur n'est pas cette pompe couleur vermeil
C'est un endroit où resplendit un plein soleil
L'esprit des mots se reconnait dans toute forme
C'est lui qui transcende et qui brise toute norme
Peu lui importe en fait le plaire et le déplaire
Il trace son chemin au milieu de l'éther
L'esprit des mots habite tout incarnat présent
Il ruisselle dès que l'occupant devient absent
Le moment devient ici éternel instant
Surgit alors l'étendue du joyeux néant
Si par hasard tu lui demandes s'il est bien là
Ne sois pas étonné s'il ne te répond pas
Ce n'est que quand le chemin se montre grand ouvert
Que son pouvoir peut illuminer l'atmosphère
14:45 | Lien permanent | Commentaires (0)
SPLENDEUR
Tu ne seras jamais que cet unique instant
Dans lequel resplendit le monde Vivant
Tu ne pourras jamais en connaître plusieurs
C'est le seul présent quel que soit le fil de l'heure
Le flux passe en transformant tout cet univers
Tout est mouvant mais rien ne change dans ce désert
Jeux de miroirs sur lesquels passent des images
Recréant en tous temps de nouveaux paysages
Et dans ce rêve que fait la conscience incarnée
Il n'est point d'heure dont tu ne sois le créateur
Ton pouvoir peut créer un monde halluciné
De pure beauté rayonnant de mille lueurs
Dans l'ivresse sois donc déraisonnable, ma soeur
Rien ne vaudra plus que la lumière de ton coeur
Laisse le spectacle rassasier tes sens éteints
Inonde le monde de la splendeur de ce sein
10:31 | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 08 février 2006
CHERCHER LA FEMME
Cette femme il te faut la trouver en chemin
Si tu veux épurer de ta vie les chagrins
Elle est en fait ton réel côté féminin
C'est quand elle apparaît que la souffrance prend fin
Si tu ne la trouves pas tu resteras femelle
Rien de plus qu'une pauvre apparence superficielle
S'il te plait de rester dans l'onde artificielle
Oublie bien vite ceci et retombe en sommeil
Pour l'heure, ton monde s'appelle Kali Yuga, l'âge noir
Où les hommes se marient aux hommes, drôle d'histoire
Où les femmes se marient aux femmes, sans crier gare
Où il n'est d'être que par l'effet du hasard
Ceci n'a rien de sexué, sois en bien sure
Cela ne parle que de ta réelle nature
Reste identifiée à cette apparence femelle
Et l'existence te sera tourments éternels
20:56 | Lien permanent | Commentaires (0)
LA SOURCE DU POETE
A la source du poète, est l'Amour
Qui jaillit dans sa tête, au grand jour
Sens tourbillonnants comme girouette
Tête vide d'alouette, pur Amour
Entrez dans la danse, vous aussi
Ceci n'est pas une transe, ébloui
Le vent crée les circonstances
Profitez de l'absence, les amis
Sortir de l'ivresse, ivresse pure
Ressentir la caresse, aventure
Au loin les voiles de la détresse
Plus rien ne t'agresse, ouverture
14:33 | Lien permanent | Commentaires (3)
LA GUERRE DE TROIE
Tout le monde ici rejoue la guerre de Troie
Celui qui délivre Hélène devient Ulysse
Et il repart en quête de son réel toit
Affrontant pour ce faire mille périls et sévices
Tous les contes et histoires racontent cela
Toutes les religions créées ici-bas aussi
C'est à ce prix seulement qu'on sort du trépas
Ce n'est qu'ainsi qu'on découvre la Vie
Avant cela n'est qu'imagination d'existence
Traversée de plaines sans grande consistance
Balayées par des vents appelés souffrances
Le grand royaume de la sombre ignorance
11:27 | Lien permanent | Commentaires (3)
AU BAL DES INSENSES
Pourquoi la danse devrait-elle avoir un sens
Le relatif de l'absolu peut-il saisir l'essence
C'est la peur qui génère cette question
Dans cette danse, il n'est question que d'abandon
C'est ce qu'ont raconté toutes les religions
C'est là de l'homme la seule question
Etre ne sera jamais avoir et faire
Tu le comprends et c'est la fin de la misère
Tout ce que tu vois n'est rien de ce que tu es
Le corps et la psyché ne sont pas ton identité
Ils ne sont que pures apparences limités
C'est la danse qui seule peut les transcender
Seule resplendit dans le ciel la conscience
Il n'en est qu'une dans toutes circonstances
Si tu revendiques un trône de pure splendeur
N'oublie jamais que tu n'es pas l'artisan du labeur
10:23 | Lien permanent | Commentaires (7)
mardi, 07 février 2006
DE DANSE EN DANSE
L'essence est dans la danse, beau danseur
Et tu n'es pas la danse, tu es le danseur
C'est elle qui rythme l'infernale cadence
Sur lequel le navire balance, quel danseur
D'ouragans en calmes plats, elle t'étreint
Surtout ne lui résiste pas, à son train
Quoi que tu fasses elle te dominera
Pur éclat de douce joie, pleine d'entrain
Toi tu es le guerrier insouciant, la ferveur
Au service de ce show permanent, tout ardeur
De tes yeux jaillissent mille éclats de diamant
Toujours plus ensorcelants, du néant la lueur
22:20 | Lien permanent | Commentaires (3)
EFFET DES MENSONGES
Un jour tu as rêvé, aucune raison d'y croire
C'est comme un film que tu aurais imaginé
Inutile de recréer du désespoir
Avec ce qui n'a pas été réalité
Tu pleures seulement tes projections avortées
Tu n'arrives pas à admettre ce simple fait
Que tu t'es fait juste simplement escroqué
Du vol de ces années les pleurs en sont l'effet
Toutes les histoires sont les mêmes, seul le décor
Est différent, dans ces voies n'est aucun trésor
Inutile donc de cultiver un tel remords
Inutile aussi de croire à un autre encore
Tu paies le prix de tous les rêves, et le prochain
Te nourriras de la même poignée de chagrin
Il suffit d'avoir le regard lucide et clair
Pour éviter de croire à ce qui n'est qu'un air
20:20 | Lien permanent | Commentaires (1)
FREQUENTATIONS
Tu es dieu et diable tout à la fois, l'ami
Suivant que tu fréquentes enfer ou paradis
Des actes de cette créature peu essentielle
Jaillissent ardentes des étincelles superficielles
Transportée dans un autre monde et dépouillée
De ce pouvoir dont elle s'était approprié
La jouissance, elle devient égale et différente
Sous les apparences bat un nouveau coeur d'amante
Tu peux bien croire emprunter un autre chemin
Sur cette terre n'existe qu'un modèle d'humain
Comme des droites parallèles passant en un seul point
Au même sommet se retrouvent tous les chemins
A ce promontoire de pur néant éthéré
Surplombant ce fabuleux vide constitué
Il n'est nul besoin de plaire ou polémiquer
Tout se déroule en dehors de ta volonté
16:19 | Lien permanent | Commentaires (2)
MIRAGE DE L'ORNIERE
A chaque époque ses belles nuits enflammées
Dépensées en vain dans divers lieux enfumés
Le suicide sous forme de gaspillage enfiévré
Un univers par la prétention parfumé
Tu cours, tu cours, tu te pavanes au beau milieu
D'astres noirs qui ne sont que d'insipides gueux
Chacun son monologue intéressant et creux
Dans tous ces verbieurs, pas une lueur d'amoureux
Les nuits du bac à sable des enfants noceurs
Qui se gargarisent de leurs discours de flambeurs
Du verbiage organisé d'où ne sortira
Que les volutes misérables du tabac froid
C'est trop de temps perdu à chasser la chimère
Aucun Amour dans ces tristes joutes éphémères
Illusions au menu des ombres ensorcelées
Qui se réveilleront un jour vides et usées
Bruit et vacarme constituent cet ordinaire
Tout est posture creuse dans cette brillante ornière
Etourdissement des sens qui n'est que poussière
Polluant le miroir d'où jaillit la Lumière
11:05 | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 06 février 2006
VERS L'OLYMPE
Où as-tu vu un monde extérieur, comédien
Alors que dans l'oeil est la couleur, magicien
Tout ce que tu vois provient de l'intérieur
De ce que tu discernes tu es le créateur, balladin
Apprend à te servir du regard, blanche hermine
Sors donc tes yeux du blafard, hallucine
Cet univers n'est rien qu'un hall de gare
Repeins le aux couleurs du hasard, illumine
Tu tiens le monde en ton pouvoir, sois créateur
Réfléchis alors tel un fameux miroir, maraudeur
Si le nectar et l'hydromel tu veux bien boire
N'attend pas qu'il soit trop tard, gladiateur
23:02 | Lien permanent | Commentaires (3)
IMBROGLIO
Bien ou mal, quelle importance
Pur concentré d'insignifiance
Mal ou bien, quelle incidence
Total jeu d'anecdotiques apparences
Qui est le coupable innocent
Peut-être ce nuage qu'on pend
Au balcon des illusions de midi
A la septième heure est-il parti
Dans le brouillard les jugements pleuvent
Aucun de ces jolis tracas qui nous émeuvent
Ne saurait distraire le charmé de sa danse
Qui le foudroie dans un velouté d'élégance
Rien à comprendre, tout est pure harmonie
Pas d'embouteillage sur ce chemin ébloui
Un vertige de mousson du côté de Nippour
Une autre façon de raconter ce fol Amour
22:05 | Lien permanent | Commentaires (0)
samedi, 04 février 2006
LE COEUR DES ARABES LIBRES
Nous sommes tous des arabes libres, chacun d'entre nous
Pour célébrer le Vivant, nous sommes à genoux
Nos mains sont grandes ouvertes et notre eau est offerte
Aux pèlerins dans toutes nos paroles secrètes
Nous sommes tous des arabes libres, chacun d'entre nous
Nous sommes au pur service de l'amant bon et doux
Quelle que soit la couleur de nos peaux, c'est l'azur
Qui brille dans ces yeux, cadeau de la nature
Nous sommes tous des arabes libres, chacun d'entre nous
Comme de réels hommes nous nous tenons debout
Le profit que vous vénérez, point n'en voulons
Seule nous importe la force de nos oraisons
Nous sommes tous des arabes libres, chacun d'entre nous
Peu nous importe l'image que vous avez de nous
Nous sommes vif argent et eau claire au soleil
Notre coeur resplendit de mille éclats vermeil
20:08 | Lien permanent | Commentaires (4)
HORS DU FONCTIONNEL
La sagesse n'a aucune fonction définie
Avec la connaissance disparaît la souffrance
Effet multiple et fille aînée de l'ignorance
Que la pensée crée chez les humains étourdis
Il n'existe que la sagesse sous le soleil
Et de ce miracle le monakhos s'émerveille
Simplifié dans le plus absent des appareils
La présence s'occupant elle-même de la veille
Dans cette danse aux mille reflets qui ensorcellent
Le danseur vole assis sur son tapis rebelle
Admirant les douces arabesques irréelles
Comme des caresses de jasmin ou de miel
Tel l'archer sur son char décoré aux couleurs
Harmonieuses de l'essentiel et divin coeur
Aura du joyeux néant très resplendissante
Comme la loi qui jaillit du sein des amantes
17:55 | Lien permanent | Commentaires (1)
PURE SAVEUR
D'un royaume sans mur jaillira la Présence
Dénuée de couverture une pure absence
Un monde au-delà des possibles transitoires
L'impossible en guise de fabuleux ostensoir
Un manque rassasié par un vide impalpable
D'un promontoire contempler un rien admirable
L'innocence au coeur de l'absence d'un espoir
Comme une évidence émergeant de l'illusoire
Quand sont tombées à terre les images d'orgueil
Piétinées comme en automne les mortes feuilles
Quand rien ne subsiste de cet air en ton sein
Retrouve enfin la vraie saveur de cet écrin
13:00 | Lien permanent | Commentaires (2)
vendredi, 03 février 2006
SANS UNE PLAINTE
Toutes les choses adviennent car elles doivent advenir
En réalité il n'existe aucun martyr
Rien ne sert de porter de culpabilité
Il est utile de faire preuve de lucidité
Tout ce qui t'arrive est amplement mérité
Tout a partie liée avec l'avidité
Ce sont les durs effets de l'ivresse mentale
Qui créent ces méchants climats aux humeurs létales
Rien n'est acquis tout est donné est-il écrit
As-tu une seule journée pensé à remercier
Ne serait-ce que pour le simple fait d'exister
Tu ne serais pas navrée si c'était ainsi
Tu ne peux rien avoir ou posséder, c'est clair
Tout ce que tu regardes n'est qu'éphémère matière
Qu'ils soit mentaux ou affectifs, ce sont ces liens
Que tu as créés qui causent tous les chagrins
11:47 | Lien permanent | Commentaires (4)
jeudi, 02 février 2006
L'OEIL DU TIGRE
L'oeil du tigre a ce côté charmeur et chaud
Qui donne à son porteur le regard du héros
Incisif, il dévoile derrière les tentures
Toute manoeuvre étrange ou méchante imposture
L'oeil du tigre irrite ou séduit par sa clarté
Comme un enfant, il est dénué de pitié
Dans son reflet, on aperçoit un autre monde
Qui resplendit au milieu d'un tonnerre qui gronde
Regard luisant de mille éclats d'éther en feu
En pendentif sur une aura d'or amoureux
Vert azur sur bleu de nuit, prisme en forme d'amande
Rayonnant le satin au coeur des sarabandes
20:39 | Lien permanent | Commentaires (1)
COURS, NAGE ET VOLE
Au fond de l'océan reposent les tourments
Ils ne s'évaporent que quand la mer se retire
Avant cela, ils se réveillent au moindre ouragan
Pour inonder ton âme de souffrances et plaisirs
Cours, nage et vole
Tu ne peux leur échapper
Admire tes idoles
Par elles tu es enchaînée
Ballet de crustacés mentaux ensorcelants
Enserrant dans leurs pinces le divin coeur amant
Pas d'anémone ou d'étoile dans ces eaux troubles
Fantasmes en tout genre ne valant pas un seul rouble
Cours, nage et vole
Crois-tu pouvoir t'évader
Au-delà des symboles
Où donc est la liberté
Si le sel ravive tes plaies, il t'aidera
A voir que la beauté ne provient que de toi
La mort n'a jamais concerné que l'éphémère
Pour être, il suffit de faire refluer la mer
Cours, nage et vole
Bienvenue en terre de réalité
Pour les mendiants, pas d'oboles
A chacun son éternité
15:05 | Lien permanent | Commentaires (3)
BANG BANG, CULTURE MORTE
Qu'allons-nous transmettre à nos enfants démunis
La même chose que tous les parents ont transmis
C'est aveuglement que de voir dans le détruit
Autre que l'image d'un passé déconfit
Tu as rêvé d'une humanité généreuse
Elle l'est quand tu élimines les illusions creuses
Ce n'est qu'à ce prix que tu deviendras adulte
En détruisant les idoles à qui tu rends culte
Continue le rêve et ce sera barbarie
Tous les instants qui s'écouleront de ta vie
Très bonne idée d'avoir abattu la culture
Ce vernis qui ne faisait que couvrir l'ordure
Cent vingt pages sur une guerre nommée féminisme
Histoire de conter la montée d'un fascisme
Une ode sur le miracle de la laïcité
Ce paravent qui masque la pure avidité
Sors donc de l'ignorance et du grand sommeil
On ne voit luire dans tes yeux nulle merveille
Ce monde est pure perfection sous le soleil
Le miel n'est produit que par les fines abeilles
10:52 | Lien permanent | Commentaires (3)
mercredi, 01 février 2006
AUCUNE IMPORTANCE
Pourquoi chercher du sens, beauté
Plutôt chercher l'essence, beauté
Que peux-tu face à l'Absolu
Laisse tomber le sens, pure beauté
Rayonne en absence, resplendis
Sois toute insouciance, resplendis
Sors donc de l'indifférence
Seule est la Présence, resplendis
Vagues superficielles, peu importe
Tourments temporels, mais qu'importe
Emerge des petits plaisirs
Mesquins et véniels, qui t'emportent
Le ciel dans le coeur, une lueur
Regard clair d'azur, pure lueur
Au plus profond tu trouveras
Ta vraie nature, sans une lueur
17:28 | Lien permanent | Commentaires (3)
MYTHIFICATION
Mythification entraîne mystification
Les ombres se perdent au coeur de leur illusion
Rien n'a changé mais tout est singulièrement
Différent, projection était le nom de l'amant
La peur transforme les nains en géants, vapeur
Qui embrume la lumière du fond du coeur
Personne n'a jamais changé, seules les formes
Font croire qu'il y a évolution de personne
On choisit toujours soulier adapté au pied
On se débarrasse vite des souliers usagés
La prochaine paire sera issue du même tonneau
Si le regard n'a pas vidé sa vilaine eau
Tant qu'on appelle Amour un choix intéressé
Aucun risque de créer là de la beauté
Tant qu'on se complait dans un monde fantasmé
La récolte est souffrance par soi-même créée
11:56 | Lien permanent | Commentaires (3)
mardi, 31 janvier 2006
LE SECRET DU REFLET
L'autre à l'existence insupportable pour l'ego
Est-il le coté obscur de la lune sucrée
En quoi ce reflet égotique est-il plus beau
Que celui qu'à moi j'ai voulu identifier
Comment de ce prisme aux six milliards de reflets
Peut-on qualifier l'une de ces flammes de meilleure
C'est là s'arroger un discernement secret
C'est plutôt là conclusions d'un vilain menteur
Même le dernier des malfaisants est ton égal
Seuls le nient l'orgueil et la prétention létale
C'est en le jugeant mal et en le condamnant
Que tu crées là ton pauvre univers de tourments
Tu te sers de lui pour réhausser cette image
Dont tu veux embellir artificiellement
Le décor, pour qu'on prenne ce fictif paysage
Pour un trésor, alors qu'il n'est que pur néant
L'autre n'est que pure projection d'un certain regard
Comme l'est ton image si tu regardes sans fard
Ne crois pas valoir beaucoup plus que ces reflets
Dont l'éclat du diamant renferme le secret
14:24 | Lien permanent | Commentaires (2)
SORTIR DU MONDE
Pour définir ce qui serait propre à ton être
Il importe de se séparer du faux paraître
Ta nature n'est rien de ce qui est apparent
Dans l'objectivation, tout ce qui est te ment
Ce personnage incarné te plait fortement
Tu as appris à l'apprécier depuis le temps
Mais ce revêtement n'est qu'un habit de peau
Comme la psyché n'est qu'une forme, un oripeau
Oublier n'est pas le terme adéquat pour dire
Discriminer est plus approprié au fait
Qu'il faut considérer les divers souvenirs
Comme inventions plutôt que comme des vrais effets
Pour être au monde, il faut réellement renoncer
A ce qui constitue le sel de l'existence
Cet agrégat de menus plaisirs égarés
Au milieu d'un océan appelé souffrance
11:45 | Lien permanent | Commentaires (0)
COLPORTEUR
Celui qui cite ainsi la divine comédie
Tout en se complaisant dans le jugement hâtif
De lui qui appelle guide un bouffon ébloui
Où est-il cet intellect si impératif
Se complaisant dans le jugement de valeur
Dans un univers d'images sans réelle saveur
Tu parles d'humain, l'ami, mais tu te conduis bien
Comme un colporteur de rumeurs pleines de chagrins
Si ton âme se plaisait dans l'émerveillement
Lirait-on ce discours, pluie de superficiel
Où est-il ton beau chant de gloire resplendissant
On ne voit là que citations artificielles
Du prêt à penser, recyclage mental, nada
Où donc est passé l'humain dans son essentiel
Dans ce roboratif discours convenu et plat
Pardon, mais là-dedans, aucun signe d'éveil
Ceci n'est qu'un regard que tu trouves déplaisant
Es-tu capable de t'y confronter humblement
Rien de ceci n'est sorti du crâne d'un dément
Humain dis-tu? pour le montrer c'est là l'instant
10:11 | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 30 janvier 2006
AVEUGLE PAR CHOIX
Etre humain! dis-tu, mais tu ne veux pas savoir
Tu te raccroches à ce que tes sens te laissent croire
La machine infernale dans ta tête te raconte
Et tu l'écoutes, pourvu que tu y trouves ton compte
Dès que passe là un de ces fous illuminés
Tout de suite, tu conviens qu'il faut le crucifier
C'est le sort réservé à ceux qui parlent d'Amour
Autrement qu'entre deux niaiseries ou calembours
Il faut être éminemment responsable, dis-tu
Comme ceux qui gèrent ce monde lamentable, crois-tu
Celui qui a pris le couteau, c'est ton enfant
Qu'importe que tu n'aies pas été son seul parent
C'est ta génération qui a construit cela
Ce monde peuplé de vilains monstres et d'enfants-rois
Qui deviendront un jour des tueurs de sang-froid
Il faut réfléchir encore, dis-tu, mais à quoi
18:34 | Lien permanent | Commentaires (0)
AU-DELA DES CENDRES
Continue à brûler, trésor
Tu trouveras là, le trésor
Au coeur de ce vif incendie
Au-delà des cendres, beau trésor
N'attend rien des hommes, plus d'espoir
N'attend plus personne, nid d'espoir
Poursuis ce chemin délicieux
Qui conduit aux cieux, seul espoir
Sourde et aveugle, seul le coeur
Continue à vivre, le vrai coeur
Dans ce lieu sans lieu qui t'attend
Depuis dix mille ans, ivre coeur
Remercie les douleurs, un cadeau
De nouvelles saveurs, en cadeau
Regard clair face à l'occident
Où le soleil se lève, cadeau
12:03 | Lien permanent | Commentaires (0)
CLAIR ET SEREIN
Tout ignorance, terre apaisée
Le coeur sans errance, apaisé
Quand arrive l'heure du resplendir
Aucune importance, apaisé
La guerre se poursuit, au-dehors
Les ombres s'enfuient, au-dehors
Dans la solitude intérieure
Coeur épanoui, pas dehors
Pourquoi la haine, où est l'Amour
Haine de paroles, aucun Amour
La parole porte ce que le coeur
Vit en souffrance, ou en Amour
Front dégagé, le regard clair
Aucune pitié, mais l'esprit clair
Peu importe les commentaires
Venus d'ailleurs, tout n'est que clair
09:28 | Lien permanent | Commentaires (0)
dimanche, 29 janvier 2006
EXTASE
Senteur du matin, une aurore
Splendeur du satin, quelle aurore
Brûlée vive par mille feux éteints
De l'or sur les mains, dans l'aurore
Le carmin du baiser, rouge vivant
Flammes énamourées, pur vivant
Lueurs qui portent les pétales
Des fleurs d'orangers, un vivant
Toucher sensoriel, une caresse
Parole essentielle, douce caresse
Souffle qui frôle les cyprès
Sans une ombrelle, pure caresse
Frisson langoureux, en extase
Désir d'Amoureux, cette extase
Portée par l'aile d'un zéphyr
Coeur qui vole aux cieux, pure extase
22:26 | Lien permanent | Commentaires (1)
ROIS ET BOUFFONS
Les pauvres rois trônent sur leurs tombeaux de rancoeur
Censurant les bouffons qui ruissellent de tout coeur
Jamais ils n'ont vu poindre la lumière du jour
Ils ne sont que parades dans leurs tristes atours
Les rois règnent sur de maigres plaines dévastées
Qu'ils décorent avec des résidus décharnés
Faisant croire aux aveugles, inconscients étourdis
Qu'il s'agit là de leurs plus belles perles d'esprit
De l'Amour, ils en ignorent jusqu'à la couleur
Leur coeur? fardeau chargé de mille et une douleurs
Ils trichent pour paraître nobles et vaillants, ces preux
L'opinion publique leur sert de miroir envieux
Les bouffons n'ont cure de ces grands féaux truqueurs
Ils ne portent en leur doux sein qu'Amour et candeur
Pourquoi respecteraient-ils les méchants tricheurs
Ils ne sont que des bouffons espiègles et farceurs
Mais tous les jours leur coeur apaisé resplendit
De cette lueur douce qui par leurs yeux éblouit
Les ombres n'apprécient pas forcément ces choses
Qui mettent en relief leurs paquets de névroses
Allons, rois manants, régnez sur vos champs vicieux
Le jour n'est pas né où vous serez bienheureux
Votre travail, c'est trimer pour un faible vent
Qu'on oubliera pour regarder le tendre amant
21:39 | Lien permanent | Commentaires (0)
CARPOFOLO (1er épisode)
C'était un seigneur qui se prétendait très beau
De mots d'auteurs divins, il ornait son château
Un gueux passant par là s'approcha un peu trop
Et découvrit que le roi cachait ses vils maux
Plutôt que d'appliquer les leçons des rishis
Le roi démasqué fut pris d'une rage inouïe
Au nom de ses idoles comme valeurs ou honneur
Il donna des ordres à sa troupe de gladiateurs
Les reîtres au nom de la soif du sang déguisée
En simili preuves d'amitié très offensée
Firent allégeance pour leur barbarie assouvir
D'eux tous, la guerre est le seul mobile ou désir
L'humble gueux attend maintenant très patiemment
De recevoir de ces justiciers méritants
Le châtiment réservé aux impertinents
Qui ne respectent pas les lois de l'apparent
nb: on vous racontera la suite quand elle sera advenue
18:19 | Lien permanent | Commentaires (3)
samedi, 28 janvier 2006
ELECTION
Alors, toujours aux prises avec l'impermanence
Rien ne dure réellement dans les apparences
Il faut aller chercher au plus profond de soi
Et s'occuper uniquement de ce point-là
Tu te tortures inutilement en croyant
Sans raison qu'il peut en aller tout autrement
Et chaque fois que tu retomberas ainsi
Ton ego se retrouvera encore puni
Comprend pourquoi une femme t'a élu ou choisi
Et tu comprendras comment toutes elles t'ont choisi
Quelles que soient les formes d'accession au trône
Les motivations sont toutes comme de vilains clones
Il n'y a aucun Amour dans ces relations
Simplement pur intérêt et compromission
Persévère dans ce type de mentale déraison
Tant que tu n'auras pas réponse à la question
17:44 | Lien permanent | Commentaires (5)
HISTOIRE D'ETRON
Déguisé en arbre à valeurs, un étron
Exhibait son odeur dans les environs
Une mouche à merde attirée par l'odeur
Survint pour jouer les dépollueurs
Dame Nature dans son auguste sagesse
Avait doté la mouche d'une mission de princesse
Par l'heureux bienfait de la transmutation
Elle pouvait changer l'ordure en oraison
De fait, dans un délai rapide, l'étron vaniteux
Se mit d'un coup à devenir silencieux
Il lâcha quelques pets-virus sournois
Puis un de ses féaux merdeux s'avisa
D'aller répandre son odeur pestilentielle
Pour polluer d'autre sphère moins superficielle
Mais la mouche dans son armure de parole
Le traquait toujours dans son alvéole
Alors, ami étron, encore envie de sacrifier
Ce tien confort à ton aura de vanité
Montre donc que ton visage n'est pas que visqueux
La repentance a parfois des côtés merveilleux
14:56 | Lien permanent | Commentaires (1)
vendredi, 27 janvier 2006
CHATEAU DE CARTES
Qu'as-tu bien pu construire avec tes allumettes
Un chateau de cartes avec un coq sur le faîte
Ou une vaste collection de belles étiquettes
Au fond, tout un réseau de grandes choses surfaites
Comme beaucoup, tu t'es pris pour un dieu solitaire
Perché sur ce rocher isolé dans la mer
Le jour où tu t'es réveillé n'est advenu
Qu'il faut déjà t'en repartir tout aussi nu
La marée emportera ton chateau de sable
Que tu avais pourtant prédit si formidable
Tu retourneras à l'océan sans avoir
Pris le temps de vivre et de connaître la gloire
La gloire, pas les insipides verroteries
Vers lesquelles portent tes misérables envies
Tu as oublié qu'être, ce n'est que resplendir
Sans se préoccuper d'aucune forme d'avenir
23:47 | Lien permanent | Commentaires (0)
COMING OUT (2)
Qui peut se reconnaître dans cet autoportrait
De la nature de ton apparence, tu révèles
Ce qui de ton existence est là le secret
Rassure-toi, ceci n'est rien que superficiel
Peu de tes vilains congénères ont le courage
D'afficher en public un si vil paysage
Te sachant con comme un manche, vraiment tu assumes
Cette image déplorable qui t'entoure de brume
C'est clair, tu es passé par la reconnaissance
De ton coming out, nous prenons donc connaissance
Tous nos encouragements pour ton futur travail
Avant la moisson viennent d'habitude les semailles
Tu devrais être moins dur avec ce héros
Tu n'as aucune raison de te dire blaireau
Aucun être humain n'est parfait en ce bas-monde
Apprend donc à sortir de cette croupissante onde
10:13 | Lien permanent | Commentaires (2)
COMING OUT
Enfin tu révèles au monde cet autoportrait
Peu de tes vilains congénères oseraient
Nous admirons ton grand talent et ton courage
De dévoiler ainsi un si vil paysage
Tu devrais néanmoins te montrer moins sévère
Envers l'apparence dont t'a doté la nature
Ton grand travail pourra changer cette atmosphère
Il ne tient qu'à l'envie de sortir de l'ordure
Il est injuste de te prendre pour un sale blaireau
Alors que sur ton site le ramage est très beau
Que tu sois un con, nous n'en doutons aucunement
Ceci n'est qu'une image, pas un don permanent
Ce coming out a du te soulager, bravo
Tu as déposé une part de ton lourd fardeau
Le regard ne croit reconnaître ce qu'il connaît
Que quand dans sa nature il en contient le fait
Alors, ami, sois donc enfin rassuré séant
Beaucoup n'osent pas porter avec grâce ton talent
Se faire passer pour un con est un art premier
Nous rendons hommage à ton courage de guerrier
09:55 | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 26 janvier 2006
BIENVENUE
Mille flocons qui chantent, en silence
Une nuée ardente, pur silence
Un menu d'allégresse te chante
Brise tourbillonnante, tout silence
Voile de candeur, pluie d'étoiles
Pris dans la lueur, blanc d'étoile
Souffle bienveillant de douceur
Caresse d'une chaleur, rêve d'étoile
Ondée de l'azur, plein les yeux
Telle une ouverture, sans les yeux
Extasiée au milieu d'un monde
Ruisselant d'Amour, coeur des yeux
21:56 | Lien permanent | Commentaires (8)
COURIR EN VAIN
Pourquoi donc perdre du temps à chercher l'ombre
Pourquoi courir au beau milieu de la pénombre
Il n'y a rien à trouver, que des illusions
A abattre pour sortir des hallucinations
Il n'y a ni pire ni meilleur, pur bonheur
Pour le découvrir, ne compte que sur ton ardeur
La souffrance est comme un vilain portail en verre
Qu'on aurait omis d'observer dans l'éphémère
Il n'advient rien d'autre que ce qui doit advenir
Aucune différence entre souffrance et plaisir
La fragmentation entraîne un cortège dément
Qui est la cause réelle des tourments existants
La discrimination permet à l'être vivant
De cesser de s'identifier à l'apparent
Ceci signifie la fin de toutes les souffrances
Et favorise de la Vie réelle l'émergence
12:04 | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 25 janvier 2006
TEL UN BAISER
Comme un souffle ardent, un baiser
Venu du Néant, ce baiser
C'est le début de l'embrasement
Ouvert à tous vents, quel baiser
Baiser de feu, doux et sucré
Pour l'Amoureux, fou et sucré
De la lumière au fond des yeux
Sans un bleu, miel très sucré
Nectar qui ruisselle, azur vert
Aurore éternelle, plus d'hiver
Merveilleuse entrée du réel
Sans une étincelle, grand ouvert
Oiseau qui chante, dans ce coeur
Brise qui vante, ce grand coeur
Souffle doux et tendre qui enchante
Une touche élégante, en plein coeur
20:05 | Lien permanent | Commentaires (3)
RETOUR D'EXIL
Tu es asservi par tous les liens que tu crées
Esclave tu le deviens d'une réalité rêvée
Tu passes l'existence dans une imagination
Uniquement par refus de l'acceptation
Flotte en apesanteur dans un ciel éthéré
Le vide te dévoilera ses immenses qualités
Respire cette Vie tel un nouveau-né du jour
Tu connaîtras la résurrection et l'Amour
C'est quand s'effacent toutes les inventions et images
Que se dévoile nu un somptueux paysage
Quand sont tombées toutes les valeurs et idoles
Que sans être mendiant tu reçois cette obole
Nu de néant pour resplendir au firmament
Soumis aux lois qui régissent l'être et l'étant
La Vie s'embrase alors de mille feux éteints
S'effondrent aussi l'existence et tous ses chagrins
16:42 | Lien permanent | Commentaires (0)
AGAPE
Les relations des humains ne sont que basées
Sur des hypothèses d'intérêt présupposé
Si tu prétends chercher sérieusement l'agapè
Autant savoir qu'il ne peut être théorisé
Commence par définir ta propre identité
Ta vision de l'autre en sera influencée
Quelle est la nature de ce moi revendiqué
Que contient ce je par toi-même utilisé
Quelles sont tes qualités pour juger du bien
Et du mal, absolument aucune en ton sein
Ceci est un privilège que tu usurpes bien
La principale cause de tous ces petits chagrins
Le seul synonyme du verbe aimer, c'est servir
C'est à ce prix qu'on découvre le resplendir
Le reste n'est que business et pure avidité
Projections mentales sur les autres appliquées
11:37 | Lien permanent | Commentaires (0)
LES CONTRAIRES
Pourquoi ne pas vouloir accepter les contraires
Alors qu'ils ne sont rien que du pur éphémère
Qui t'a qualifié pour discerner vérité
Et erreur, alors qu'ils ont même identité
Les contraires sont semblables en tout, ceci est clair
Ils sont le pile et le face d'une pièce de monnaie
Nul n'a le pouvoir de séparer ces aspects
Le prétendre est une pratique ô combien altière
Ceci n'est que le résultat de l'arrogance
Un pur symptôme du aux effets de l'ignorance
Les sommets atteints par ce biais sont illusoires
Comme les postulats de liberté et d'espoir
11:30 | Lien permanent | Commentaires (0)
CROYANT OU PAS
Tu es croyant, que tu le reconnaisses ou pas
C'est un autre débat de définir en quoi
L'athéiste croit qu'il n'existe aucun dieu sur terre
Il croit que l'humain de tout temps s'autogénère
Savoir est une volonté du mental inquiet
Comment le relatif peut-il voir le secret
De l'absolu, ceci n'est pas réalisable
L'humain recèle d'autres qualités admirables
Tout est mentalisé, rien n'est réalité
Tout est filtré, interprété, imaginé
Fut un temps où l'on appelait diable le mental
Ce n'est que lui qui crée l'univers carcéral
C'est en se séparant de l'imagination
En passant par d'autres voies comme les intuitions
En se dépouillant d'une pseudo culture du réel
Qu'on peut ressentir le parfum de l'éternel
11:25 | Lien permanent | Commentaires (2)
mardi, 24 janvier 2006
PART D'ETERNITE
Quelle part d'éternité le mort rend à la terre
Peut-on la tronçonner en morceaux éphémères
Et qui peut bien être ce grand et généreux mort
La mort ne concerne jamais que de vulgaires corps
Pour savoir ce qu'est un mort, il faudrait déjà
Savoir a minima ce qu'est un vrai Vivant
Le biologique n'est de la Vie qu'un simple éclat
Un reflet qui n'est pas forcément consistant
La matière n'est qu'une forme presque solidifiée
Elle peut être transcendée de fait par la Lumière
Ses capacités peuvent alors se déployer
C'est alors que surgit un brillant atmosphère
10:48 | Lien permanent | Commentaires (4)
CONTINENT ENGLOUTI
Quand la mer reflue et que surgit la terre
Engloutie depuis années, siècles ou millénaires
Tu apprends que l'espoir n'est qu'une pathologie
Seul le silence pourra te faire épanouie
Aucun oracle n'a jamais pu prédire l'Ouvert
Il ne sera jamais fonction de qui espère
Ouragans déchaînés, brises langoureuses, ondées
Tous les climats sans crainte tu pourras traverser
Plus de nuit, plus de jour, que le divin Amour
Peu importe le temps qui s'égrène alentour
Dans cet espace d'éther, de flammes énamourées
Qu'importe le sort de cette enveloppe embrasée
Plus aucun près, plus aucun loin, plus de lointain
Sans manger, ne plus avoir faim, plus de destin
Il n'est de saison ou de poème qu'éclairé
Par une lumière sur une lumière émerveillée
09:25 | Lien permanent | Commentaires (1)
lundi, 23 janvier 2006
VISAGE
Tu prêtes un visage à ce qui n'est que désir
L'Amour est, sans nul besoin d'une incarnation
Aimer n'a qu'un synonyme qui s'appelle servir
Le reste n'est que délires d'avoir et possession
La personne en étrusque signifie l'apparence
Aucun être dans cette absence d'une solide substance
Tout ceci n'est que jeu de rêves imaginés
Sur elle, tes illusions tu ne fais que plaquer
L'Amour n'a pas besoin d'un moi pour s'exprimer
Il rayonne en tous lieux de toute éternité
Il est l'état naturel de l'humanité
Mais moi ne veut simplement que posséder
Va relire ce que dit Gibran de cet Amour
Et cherche dans les lignes une personne alentour
L'Amour est ta vraie nature non illusionnée
L'autre, c'est uniquement ce moi qui veut l'exploiter
L'Amour ne possède rien, il est sans visage
Il éclaire en permanence tous les paysages
Un livre a dit commence par ta propre personne
N'attends pas que le tocsin des illusions sonne
15:21 | Lien permanent | Commentaires (1)