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vendredi, 10 février 2006

JE SUIS PARTI SUR UN CHEMIN DE MORT

Partir pour trouver de la vraie Vie l'esclavage
Partir pour illuminer tous les paysages
Partir sans nul regret du vieux libertinage
Partir pour s'affranchir du culte des images

Chemin qui ne mène nulle part ailleurs qu'ici
Chemin qui se vit dans un mourir infini
Chemin qui n'est autre qu'un sourire ébloui
Chemin qui n'existe pas en dehors d'ici

Mort qui ne s'appelle jamais que résurrection
Mort qui à chaque instant annule les questions
Mort dont il n'est nulle idée de compréhension
Mort qui du Vivant est l'identification

Je suis, autre que ce reflet que tu crois voir
Je suis, différent de ce que conte cette histoire
Je suis, un vide hallucination du miroir
Je suis, ce que tu projetteras dans le noir

jeudi, 09 février 2006

MOINS QUE BLANC

Quand l'arbre est dénudé, haut le coeur
Les fruits commencent à donner, nouveau coeur
Eau et feu dissous dans l'éther donné
Touchante réalité, en plein coeur

Feu sans flammes allumées, braise vivante
Au-delà des cendres dispersées, pluie ardente
Foin des pathologies de l'esprit aliéné
Passion et nostalgies tuées, rayonnante

Plus de temps ni d'heure, dans cet air
Plus d'amants menteurs, éphémères
L'unique saison de l'Amoureux du coeur
Eperdu de tendre ferveur, légionnaire

CHERCHEUR D'OR

Plus un instant dans ce temps qui n'est jamais né
Rien qu'un moment qui s'inscrit dans ce firmament
Jamais ce film n'a été la réalité
Toujours il ne sera qu'images projetées

Dans le creux de ton sein se créent tous les demains
Sans que le pouvoir soit entre tes jolies mains
Tu le comprends et disparaissent les chagrins
Comme le vent balaie les effluves marins

Ceci existe dans un lieu sans lieu ici
Beaucoup plus proche de toi qu'aucun de tes amis
Jamais masure ne procura meilleur abri
La clé trouvée, finissent les intempéries

SALUT LES MORTS!!

Chaque jour se fait de lui-même sans une question
Tout opère sans la moindre petite hésitation
Le monde vivant étant de base pure perfection
A quoi pourrait donc servir une intervention

Il suffit juste d'être là, présent à la Vie
Et de La servir dans un sourire ébloui
Que passent les évènements et les saisons
Tout se dissout d'un coup dans une simple oraison

Changer de sens serait suicide instantané
Retrouver l'enfer et ses multiples charniers
Guerre permanente au nom de la propriété
Laissons donc cela à ces merveilleux damnés

Ils s'en réjouiront autant que nous de la mort
Peut-être même nous jetteront-ils un encore
N'est-ce point là pure perfection de la création
Aucune jalousie dans cette seule constatation

REPEINDRE

Le centre de ta vie n'est que périphérie
Du lieu réel où se trouve la douce Vie
Retourne donc tes yeux direct vers l'intérieur
Va loin au plus profond chercher le réel coeur

S'il te plait de ballader partout cet ennui
Il en sera ainsi tout au long de ta vie
Changeront et bougeront tous les paysages
Dont tu n'auras été pas plus qu'une simple image

De vaines ballades en décors artificiels
De creuses et plates activités superficielles
Alors que sans bouger tu pourrais voyager
Et teinter ta vie de couleurs hallucinées

En vert d'azur sur fond d'orage très indigo
En flammes de feu qui brûle sans air, c'est beau
En rouge carmin si tu n'aimes pas le jasmin
En éther neutre suivant l'humeur de ton sein

L'ESPRIT DES MOTS

L'esprit des mots ne se trouve pas dans la raison
On le rencontre dans le coeur, au plus profond
Le coeur n'est pas cette pompe couleur vermeil
C'est un endroit où resplendit un plein soleil

L'esprit des mots se reconnait dans toute forme
C'est lui qui transcende et qui brise toute norme
Peu lui importe en fait le plaire et le déplaire
Il trace son chemin au milieu de l'éther

L'esprit des mots habite tout incarnat présent
Il ruisselle dès que l'occupant devient absent
Le moment devient ici éternel instant
Surgit alors l'étendue du joyeux néant

Si par hasard tu lui demandes s'il est bien là
Ne sois pas étonné s'il ne te répond pas
Ce n'est que quand le chemin se montre grand ouvert
Que son pouvoir peut illuminer l'atmosphère

SPLENDEUR

Tu ne seras jamais que cet unique instant
Dans lequel resplendit le monde Vivant
Tu ne pourras jamais en connaître plusieurs
C'est le seul présent quel que soit le fil de l'heure

Le flux passe en transformant tout cet univers
Tout est mouvant mais rien ne change dans ce désert
Jeux de miroirs sur lesquels passent des images
Recréant en tous temps de nouveaux paysages

Et dans ce rêve que fait la conscience incarnée
Il n'est point d'heure dont tu ne sois le créateur
Ton pouvoir peut créer un monde halluciné
De pure beauté rayonnant de mille lueurs

Dans l'ivresse sois donc déraisonnable, ma soeur
Rien ne vaudra plus que la lumière de ton coeur
Laisse le spectacle rassasier tes sens éteints
Inonde le monde de la splendeur de ce sein

mercredi, 08 février 2006

CHERCHER LA FEMME

Cette femme il te faut la trouver en chemin
Si tu veux épurer de ta vie les chagrins
Elle est en fait ton réel côté féminin
C'est quand elle apparaît que la souffrance prend fin

Si tu ne la trouves pas tu resteras femelle
Rien de plus qu'une pauvre apparence superficielle
S'il te plait de rester dans l'onde artificielle
Oublie bien vite ceci et retombe en sommeil

Pour l'heure, ton monde s'appelle Kali Yuga, l'âge noir
Où les hommes se marient aux hommes, drôle d'histoire
Où les femmes se marient aux femmes, sans crier gare
Où il n'est d'être que par l'effet du hasard

Ceci n'a rien de sexué, sois en bien sure
Cela ne parle que de ta réelle nature
Reste identifiée à cette apparence femelle
Et l'existence te sera tourments éternels

LA SOURCE DU POETE

A la source du poète, est l'Amour
Qui jaillit dans sa tête, au grand jour
Sens tourbillonnants comme girouette
Tête vide d'alouette, pur Amour

Entrez dans la danse, vous aussi
Ceci n'est pas une transe, ébloui
Le vent crée les circonstances
Profitez de l'absence, les amis

Sortir de l'ivresse, ivresse pure
Ressentir la caresse, aventure
Au loin les voiles de la détresse
Plus rien ne t'agresse, ouverture

LA GUERRE DE TROIE

Tout le monde ici rejoue la guerre de Troie
Celui qui délivre Hélène devient Ulysse
Et il repart en quête de son réel toit
Affrontant pour ce faire mille périls et sévices

Tous les contes et histoires racontent cela
Toutes les religions créées ici-bas aussi
C'est à ce prix seulement qu'on sort du trépas
Ce n'est qu'ainsi qu'on découvre la Vie

Avant cela n'est qu'imagination d'existence
Traversée de plaines sans grande consistance
Balayées par des vents appelés souffrances
Le grand royaume de la sombre ignorance

AU BAL DES INSENSES

Pourquoi la danse devrait-elle avoir un sens
Le relatif de l'absolu peut-il saisir l'essence
C'est la peur qui génère cette question
Dans cette danse, il n'est question que d'abandon

C'est ce qu'ont raconté toutes les religions
C'est là de l'homme la seule question
Etre ne sera jamais avoir et faire
Tu le comprends et c'est la fin de la misère

Tout ce que tu vois n'est rien de ce que tu es
Le corps et la psyché ne sont pas ton identité
Ils ne sont que pures apparences limités
C'est la danse qui seule peut les transcender

Seule resplendit dans le ciel la conscience
Il n'en est qu'une dans toutes circonstances
Si tu revendiques un trône de pure splendeur
N'oublie jamais que tu n'es pas l'artisan du labeur

mardi, 07 février 2006

DE DANSE EN DANSE

L'essence est dans la danse, beau danseur
Et tu n'es pas la danse, tu es le danseur
C'est elle qui rythme l'infernale cadence
Sur lequel le navire balance, quel danseur

D'ouragans en calmes plats, elle t'étreint
Surtout ne lui résiste pas, à son train
Quoi que tu fasses elle te dominera
Pur éclat de douce joie, pleine d'entrain

Toi tu es le guerrier insouciant, la ferveur
Au service de ce show permanent, tout ardeur
De tes yeux jaillissent mille éclats de diamant
Toujours plus ensorcelants, du néant la lueur

EFFET DES MENSONGES

Un jour tu as rêvé, aucune raison d'y croire
C'est comme un film que tu aurais imaginé
Inutile de recréer du désespoir
Avec ce qui n'a pas été réalité

Tu pleures seulement tes projections avortées
Tu n'arrives pas à admettre ce simple fait
Que tu t'es fait juste simplement escroqué
Du vol de ces années les pleurs en sont l'effet

Toutes les histoires sont les mêmes, seul le décor
Est différent, dans ces voies n'est aucun trésor
Inutile donc de cultiver un tel remords
Inutile aussi de croire à un autre encore

Tu paies le prix de tous les rêves, et le prochain
Te nourriras de la même poignée de chagrin
Il suffit d'avoir le regard lucide et clair
Pour éviter de croire à ce qui n'est qu'un air

FREQUENTATIONS

Tu es dieu et diable tout à la fois, l'ami
Suivant que tu fréquentes enfer ou paradis
Des actes de cette créature peu essentielle
Jaillissent ardentes des étincelles superficielles

Transportée dans un autre monde et dépouillée
De ce pouvoir dont elle s'était approprié
La jouissance, elle devient égale et différente
Sous les apparences bat un nouveau coeur d'amante

Tu peux bien croire emprunter un autre chemin
Sur cette terre n'existe qu'un modèle d'humain
Comme des droites parallèles passant en un seul point
Au même sommet se retrouvent tous les chemins

A ce promontoire de pur néant éthéré
Surplombant ce fabuleux vide constitué
Il n'est nul besoin de plaire ou polémiquer
Tout se déroule en dehors de ta volonté

MIRAGE DE L'ORNIERE

A chaque époque ses belles nuits enflammées
Dépensées en vain dans divers lieux enfumés
Le suicide sous forme de gaspillage enfiévré
Un univers par la prétention parfumé

Tu cours, tu cours, tu te pavanes au beau milieu
D'astres noirs qui ne sont que d'insipides gueux
Chacun son monologue intéressant et creux
Dans tous ces verbieurs, pas une lueur d'amoureux

Les nuits du bac à sable des enfants noceurs
Qui se gargarisent de leurs discours de flambeurs
Du verbiage organisé d'où ne sortira
Que les volutes misérables du tabac froid

C'est trop de temps perdu à chasser la chimère
Aucun Amour dans ces tristes joutes éphémères
Illusions au menu des ombres ensorcelées
Qui se réveilleront un jour vides et usées

Bruit et vacarme constituent cet ordinaire
Tout est posture creuse dans cette brillante ornière
Etourdissement des sens qui n'est que poussière
Polluant le miroir d'où jaillit la Lumière

lundi, 06 février 2006

VERS L'OLYMPE

Où as-tu vu un monde extérieur, comédien
Alors que dans l'oeil est la couleur, magicien
Tout ce que tu vois provient de l'intérieur
De ce que tu discernes tu es le créateur, balladin

Apprend à te servir du regard, blanche hermine
Sors donc tes yeux du blafard, hallucine
Cet univers n'est rien qu'un hall de gare
Repeins le aux couleurs du hasard, illumine

Tu tiens le monde en ton pouvoir, sois créateur
Réfléchis alors tel un fameux miroir, maraudeur
Si le nectar et l'hydromel tu veux bien boire
N'attend pas qu'il soit trop tard, gladiateur

IMBROGLIO

Bien ou mal, quelle importance
Pur concentré d'insignifiance
Mal ou bien, quelle incidence
Total jeu d'anecdotiques apparences

Qui est le coupable innocent
Peut-être ce nuage qu'on pend
Au balcon des illusions de midi
A la septième heure est-il parti

Dans le brouillard les jugements pleuvent
Aucun de ces jolis tracas qui nous émeuvent
Ne saurait distraire le charmé de sa danse
Qui le foudroie dans un velouté d'élégance

Rien à comprendre, tout est pure harmonie
Pas d'embouteillage sur ce chemin ébloui
Un vertige de mousson du côté de Nippour
Une autre façon de raconter ce fol Amour

samedi, 04 février 2006

LE COEUR DES ARABES LIBRES

Nous sommes tous des arabes libres, chacun d'entre nous
Pour célébrer le Vivant, nous sommes à genoux
Nos mains sont grandes ouvertes et notre eau est offerte
Aux pèlerins dans toutes nos paroles secrètes

Nous sommes tous des arabes libres, chacun d'entre nous
Nous sommes au pur service de l'amant bon et doux
Quelle que soit la couleur de nos peaux, c'est l'azur
Qui brille dans ces yeux, cadeau de la nature

Nous sommes tous des arabes libres, chacun d'entre nous
Comme de réels hommes nous nous tenons debout
Le profit que vous vénérez, point n'en voulons
Seule nous importe la force de nos oraisons

Nous sommes tous des arabes libres, chacun d'entre nous
Peu nous importe l'image que vous avez de nous
Nous sommes vif argent et eau claire au soleil
Notre coeur resplendit de mille éclats vermeil

HORS DU FONCTIONNEL

La sagesse n'a aucune fonction définie
Avec la connaissance disparaît la souffrance
Effet multiple et fille aînée de l'ignorance
Que la pensée crée chez les humains étourdis

Il n'existe que la sagesse sous le soleil
Et de ce miracle le monakhos s'émerveille
Simplifié dans le plus absent des appareils
La présence s'occupant elle-même de la veille

Dans cette danse aux mille reflets qui ensorcellent
Le danseur vole assis sur son tapis rebelle
Admirant les douces arabesques irréelles
Comme des caresses de jasmin ou de miel

Tel l'archer sur son char décoré aux couleurs
Harmonieuses de l'essentiel et divin coeur
Aura du joyeux néant très resplendissante
Comme la loi qui jaillit du sein des amantes

PURE SAVEUR

D'un royaume sans mur jaillira la Présence
Dénuée de couverture une pure absence
Un monde au-delà des possibles transitoires
L'impossible en guise de fabuleux ostensoir

Un manque rassasié par un vide impalpable
D'un promontoire contempler un rien admirable
L'innocence au coeur de l'absence d'un espoir
Comme une évidence émergeant de l'illusoire

Quand sont tombées à terre les images d'orgueil
Piétinées comme en automne les mortes feuilles
Quand rien ne subsiste de cet air en ton sein
Retrouve enfin la vraie saveur de cet écrin

vendredi, 03 février 2006

SANS UNE PLAINTE

Toutes les choses adviennent car elles doivent advenir
En réalité il n'existe aucun martyr
Rien ne sert de porter de culpabilité
Il est utile de faire preuve de lucidité

Tout ce qui t'arrive est amplement mérité
Tout a partie liée avec l'avidité
Ce sont les durs effets de l'ivresse mentale
Qui créent ces méchants climats aux humeurs létales

Rien n'est acquis tout est donné est-il écrit
As-tu une seule journée pensé à remercier
Ne serait-ce que pour le simple fait d'exister
Tu ne serais pas navrée si c'était ainsi

Tu ne peux rien avoir ou posséder, c'est clair
Tout ce que tu regardes n'est qu'éphémère matière
Qu'ils soit mentaux ou affectifs, ce sont ces liens
Que tu as créés qui causent tous les chagrins

jeudi, 02 février 2006

L'OEIL DU TIGRE

L'oeil du tigre a ce côté charmeur et chaud
Qui donne à son porteur le regard du héros
Incisif, il dévoile derrière les tentures
Toute manoeuvre étrange ou méchante imposture

L'oeil du tigre irrite ou séduit par sa clarté
Comme un enfant, il est dénué de pitié
Dans son reflet, on aperçoit un autre monde
Qui resplendit au milieu d'un tonnerre qui gronde

Regard luisant de mille éclats d'éther en feu
En pendentif sur une aura d'or amoureux
Vert azur sur bleu de nuit, prisme en forme d'amande
Rayonnant le satin au coeur des sarabandes

COURS, NAGE ET VOLE

Au fond de l'océan reposent les tourments
Ils ne s'évaporent que quand la mer se retire
Avant cela, ils se réveillent au moindre ouragan
Pour inonder ton âme de souffrances et plaisirs

Cours, nage et vole
Tu ne peux leur échapper
Admire tes idoles
Par elles tu es enchaînée

Ballet de crustacés mentaux ensorcelants
Enserrant dans leurs pinces le divin coeur amant
Pas d'anémone ou d'étoile dans ces eaux troubles
Fantasmes en tout genre ne valant pas un seul rouble

Cours, nage et vole
Crois-tu pouvoir t'évader
Au-delà des symboles
Où donc est la liberté

Si le sel ravive tes plaies, il t'aidera
A voir que la beauté ne provient que de toi
La mort n'a jamais concerné que l'éphémère
Pour être, il suffit de faire refluer la mer

Cours, nage et vole
Bienvenue en terre de réalité
Pour les mendiants, pas d'oboles
A chacun son éternité

BANG BANG, CULTURE MORTE

Qu'allons-nous transmettre à nos enfants démunis
La même chose que tous les parents ont transmis
C'est aveuglement que de voir dans le détruit
Autre que l'image d'un passé déconfit

Tu as rêvé d'une humanité généreuse
Elle l'est quand tu élimines les illusions creuses
Ce n'est qu'à ce prix que tu deviendras adulte
En détruisant les idoles à qui tu rends culte

Continue le rêve et ce sera barbarie
Tous les instants qui s'écouleront de ta vie
Très bonne idée d'avoir abattu la culture
Ce vernis qui ne faisait que couvrir l'ordure

Cent vingt pages sur une guerre nommée féminisme
Histoire de conter la montée d'un fascisme
Une ode sur le miracle de la laïcité
Ce paravent qui masque la pure avidité

Sors donc de l'ignorance et du grand sommeil
On ne voit luire dans tes yeux nulle merveille
Ce monde est pure perfection sous le soleil
Le miel n'est produit que par les fines abeilles

mercredi, 01 février 2006

AUCUNE IMPORTANCE

Pourquoi chercher du sens, beauté
Plutôt chercher l'essence, beauté
Que peux-tu face à l'Absolu
Laisse tomber le sens, pure beauté

Rayonne en absence, resplendis
Sois toute insouciance, resplendis
Sors donc de l'indifférence
Seule est la Présence, resplendis

Vagues superficielles, peu importe
Tourments temporels, mais qu'importe
Emerge des petits plaisirs
Mesquins et véniels, qui t'emportent

Le ciel dans le coeur, une lueur
Regard clair d'azur, pure lueur
Au plus profond tu trouveras
Ta vraie nature, sans une lueur

MYTHIFICATION

Mythification entraîne mystification
Les ombres se perdent au coeur de leur illusion
Rien n'a changé mais tout est singulièrement
Différent, projection était le nom de l'amant

La peur transforme les nains en géants, vapeur
Qui embrume la lumière du fond du coeur
Personne n'a jamais changé, seules les formes
Font croire qu'il y a évolution de personne

On choisit toujours soulier adapté au pied
On se débarrasse vite des souliers usagés
La prochaine paire sera issue du même tonneau
Si le regard n'a pas vidé sa vilaine eau

Tant qu'on appelle Amour un choix intéressé
Aucun risque de créer là de la beauté
Tant qu'on se complait dans un monde fantasmé
La récolte est souffrance par soi-même créée

mardi, 31 janvier 2006

LE SECRET DU REFLET

L'autre à l'existence insupportable pour l'ego
Est-il le coté obscur de la lune sucrée
En quoi ce reflet égotique est-il plus beau
Que celui qu'à moi j'ai voulu identifier

Comment de ce prisme aux six milliards de reflets
Peut-on qualifier l'une de ces flammes de meilleure
C'est là s'arroger un discernement secret
C'est plutôt là conclusions d'un vilain menteur

Même le dernier des malfaisants est ton égal
Seuls le nient l'orgueil et la prétention létale
C'est en le jugeant mal et en le condamnant
Que tu crées là ton pauvre univers de tourments

Tu te sers de lui pour réhausser cette image
Dont tu veux embellir artificiellement
Le décor, pour qu'on prenne ce fictif paysage
Pour un trésor, alors qu'il n'est que pur néant

L'autre n'est que pure projection d'un certain regard
Comme l'est ton image si tu regardes sans fard
Ne crois pas valoir beaucoup plus que ces reflets
Dont l'éclat du diamant renferme le secret

SORTIR DU MONDE

Pour définir ce qui serait propre à ton être
Il importe de se séparer du faux paraître
Ta nature n'est rien de ce qui est apparent
Dans l'objectivation, tout ce qui est te ment

Ce personnage incarné te plait fortement
Tu as appris à l'apprécier depuis le temps
Mais ce revêtement n'est qu'un habit de peau
Comme la psyché n'est qu'une forme, un oripeau

Oublier n'est pas le terme adéquat pour dire
Discriminer est plus approprié au fait
Qu'il faut considérer les divers souvenirs
Comme inventions plutôt que comme des vrais effets

Pour être au monde, il faut réellement renoncer
A ce qui constitue le sel de l'existence
Cet agrégat de menus plaisirs égarés
Au milieu d'un océan appelé souffrance

COLPORTEUR

Celui qui cite ainsi la divine comédie
Tout en se complaisant dans le jugement hâtif
De lui qui appelle guide un bouffon ébloui
Où est-il cet intellect si impératif

Se complaisant dans le jugement de valeur
Dans un univers d'images sans réelle saveur
Tu parles d'humain, l'ami, mais tu te conduis bien
Comme un colporteur de rumeurs pleines de chagrins

Si ton âme se plaisait dans l'émerveillement
Lirait-on ce discours, pluie de superficiel
Où est-il ton beau chant de gloire resplendissant
On ne voit là que citations artificielles

Du prêt à penser, recyclage mental, nada
Où donc est passé l'humain dans son essentiel
Dans ce roboratif discours convenu et plat
Pardon, mais là-dedans, aucun signe d'éveil

Ceci n'est qu'un regard que tu trouves déplaisant
Es-tu capable de t'y confronter humblement
Rien de ceci n'est sorti du crâne d'un dément
Humain dis-tu? pour le montrer c'est là l'instant

lundi, 30 janvier 2006

AVEUGLE PAR CHOIX

Etre humain! dis-tu, mais tu ne veux pas savoir
Tu te raccroches à ce que tes sens te laissent croire
La machine infernale dans ta tête te raconte
Et tu l'écoutes, pourvu que tu y trouves ton compte

Dès que passe là un de ces fous illuminés
Tout de suite, tu conviens qu'il faut le crucifier
C'est le sort réservé à ceux qui parlent d'Amour
Autrement qu'entre deux niaiseries ou calembours

Il faut être éminemment responsable, dis-tu
Comme ceux qui gèrent ce monde lamentable, crois-tu
Celui qui a pris le couteau, c'est ton enfant
Qu'importe que tu n'aies pas été son seul parent

C'est ta génération qui a construit cela
Ce monde peuplé de vilains monstres et d'enfants-rois
Qui deviendront un jour des tueurs de sang-froid
Il faut réfléchir encore, dis-tu, mais à quoi

AU-DELA DES CENDRES

Continue à brûler, trésor
Tu trouveras là, le trésor
Au coeur de ce vif incendie
Au-delà des cendres, beau trésor

N'attend rien des hommes, plus d'espoir
N'attend plus personne, nid d'espoir
Poursuis ce chemin délicieux
Qui conduit aux cieux, seul espoir

Sourde et aveugle, seul le coeur
Continue à vivre, le vrai coeur
Dans ce lieu sans lieu qui t'attend
Depuis dix mille ans, ivre coeur

Remercie les douleurs, un cadeau
De nouvelles saveurs, en cadeau
Regard clair face à l'occident
Où le soleil se lève, cadeau

CLAIR ET SEREIN

Tout ignorance, terre apaisée
Le coeur sans errance, apaisé
Quand arrive l'heure du resplendir
Aucune importance, apaisé

La guerre se poursuit, au-dehors
Les ombres s'enfuient, au-dehors
Dans la solitude intérieure
Coeur épanoui, pas dehors

Pourquoi la haine, où est l'Amour
Haine de paroles, aucun Amour
La parole porte ce que le coeur
Vit en souffrance, ou en Amour

Front dégagé, le regard clair
Aucune pitié, mais l'esprit clair
Peu importe les commentaires
Venus d'ailleurs, tout n'est que clair

dimanche, 29 janvier 2006

EXTASE

Senteur du matin, une aurore
Splendeur du satin, quelle aurore
Brûlée vive par mille feux éteints
De l'or sur les mains, dans l'aurore

Le carmin du baiser, rouge vivant
Flammes énamourées, pur vivant
Lueurs qui portent les pétales
Des fleurs d'orangers, un vivant

Toucher sensoriel, une caresse
Parole essentielle, douce caresse
Souffle qui frôle les cyprès
Sans une ombrelle, pure caresse

Frisson langoureux, en extase
Désir d'Amoureux, cette extase
Portée par l'aile d'un zéphyr
Coeur qui vole aux cieux, pure extase

ROIS ET BOUFFONS

Les pauvres rois trônent sur leurs tombeaux de rancoeur
Censurant les bouffons qui ruissellent de tout coeur
Jamais ils n'ont vu poindre la lumière du jour
Ils ne sont que parades dans leurs tristes atours

Les rois règnent sur de maigres plaines dévastées
Qu'ils décorent avec des résidus décharnés
Faisant croire aux aveugles, inconscients étourdis
Qu'il s'agit là de leurs plus belles perles d'esprit

De l'Amour, ils en ignorent jusqu'à la couleur
Leur coeur? fardeau chargé de mille et une douleurs
Ils trichent pour paraître nobles et vaillants, ces preux
L'opinion publique leur sert de miroir envieux

Les bouffons n'ont cure de ces grands féaux truqueurs
Ils ne portent en leur doux sein qu'Amour et candeur
Pourquoi respecteraient-ils les méchants tricheurs
Ils ne sont que des bouffons espiègles et farceurs

Mais tous les jours leur coeur apaisé resplendit
De cette lueur douce qui par leurs yeux éblouit
Les ombres n'apprécient pas forcément ces choses
Qui mettent en relief leurs paquets de névroses

Allons, rois manants, régnez sur vos champs vicieux
Le jour n'est pas né où vous serez bienheureux
Votre travail, c'est trimer pour un faible vent
Qu'on oubliera pour regarder le tendre amant

CARPOFOLO (1er épisode)

C'était un seigneur qui se prétendait très beau
De mots d'auteurs divins, il ornait son château
Un gueux passant par là s'approcha un peu trop
Et découvrit que le roi cachait ses vils maux

Plutôt que d'appliquer les leçons des rishis
Le roi démasqué fut pris d'une rage inouïe
Au nom de ses idoles comme valeurs ou honneur
Il donna des ordres à sa troupe de gladiateurs

Les reîtres au nom de la soif du sang déguisée
En simili preuves d'amitié très offensée
Firent allégeance pour leur barbarie assouvir
D'eux tous, la guerre est le seul mobile ou désir

L'humble gueux attend maintenant très patiemment
De recevoir de ces justiciers méritants
Le châtiment réservé aux impertinents
Qui ne respectent pas les lois de l'apparent



nb: on vous racontera la suite quand elle sera advenue

samedi, 28 janvier 2006

ELECTION

Alors, toujours aux prises avec l'impermanence
Rien ne dure réellement dans les apparences
Il faut aller chercher au plus profond de soi
Et s'occuper uniquement de ce point-là

Tu te tortures inutilement en croyant
Sans raison qu'il peut en aller tout autrement
Et chaque fois que tu retomberas ainsi
Ton ego se retrouvera encore puni

Comprend pourquoi une femme t'a élu ou choisi
Et tu comprendras comment toutes elles t'ont choisi
Quelles que soient les formes d'accession au trône
Les motivations sont toutes comme de vilains clones

Il n'y a aucun Amour dans ces relations
Simplement pur intérêt et compromission
Persévère dans ce type de mentale déraison
Tant que tu n'auras pas réponse à la question

HISTOIRE D'ETRON

Déguisé en arbre à valeurs, un étron
Exhibait son odeur dans les environs
Une mouche à merde attirée par l'odeur
Survint pour jouer les dépollueurs

Dame Nature dans son auguste sagesse
Avait doté la mouche d'une mission de princesse
Par l'heureux bienfait de la transmutation
Elle pouvait changer l'ordure en oraison

De fait, dans un délai rapide, l'étron vaniteux
Se mit d'un coup à devenir silencieux
Il lâcha quelques pets-virus sournois
Puis un de ses féaux merdeux s'avisa

D'aller répandre son odeur pestilentielle
Pour polluer d'autre sphère moins superficielle
Mais la mouche dans son armure de parole
Le traquait toujours dans son alvéole

Alors, ami étron, encore envie de sacrifier
Ce tien confort à ton aura de vanité
Montre donc que ton visage n'est pas que visqueux
La repentance a parfois des côtés merveilleux

vendredi, 27 janvier 2006

CHATEAU DE CARTES

Qu'as-tu bien pu construire avec tes allumettes
Un chateau de cartes avec un coq sur le faîte
Ou une vaste collection de belles étiquettes
Au fond, tout un réseau de grandes choses surfaites

Comme beaucoup, tu t'es pris pour un dieu solitaire
Perché sur ce rocher isolé dans la mer
Le jour où tu t'es réveillé n'est advenu
Qu'il faut déjà t'en repartir tout aussi nu

La marée emportera ton chateau de sable
Que tu avais pourtant prédit si formidable
Tu retourneras à l'océan sans avoir
Pris le temps de vivre et de connaître la gloire

La gloire, pas les insipides verroteries
Vers lesquelles portent tes misérables envies
Tu as oublié qu'être, ce n'est que resplendir
Sans se préoccuper d'aucune forme d'avenir

COMING OUT (2)

Qui peut se reconnaître dans cet autoportrait
De la nature de ton apparence, tu révèles
Ce qui de ton existence est là le secret
Rassure-toi, ceci n'est rien que superficiel

Peu de tes vilains congénères ont le courage
D'afficher en public un si vil paysage
Te sachant con comme un manche, vraiment tu assumes
Cette image déplorable qui t'entoure de brume

C'est clair, tu es passé par la reconnaissance
De ton coming out, nous prenons donc connaissance
Tous nos encouragements pour ton futur travail
Avant la moisson viennent d'habitude les semailles

Tu devrais être moins dur avec ce héros
Tu n'as aucune raison de te dire blaireau
Aucun être humain n'est parfait en ce bas-monde
Apprend donc à sortir de cette croupissante onde

COMING OUT

Enfin tu révèles au monde cet autoportrait
Peu de tes vilains congénères oseraient
Nous admirons ton grand talent et ton courage
De dévoiler ainsi un si vil paysage

Tu devrais néanmoins te montrer moins sévère
Envers l'apparence dont t'a doté la nature
Ton grand travail pourra changer cette atmosphère
Il ne tient qu'à l'envie de sortir de l'ordure

Il est injuste de te prendre pour un sale blaireau
Alors que sur ton site le ramage est très beau
Que tu sois un con, nous n'en doutons aucunement
Ceci n'est qu'une image, pas un don permanent

Ce coming out a du te soulager, bravo
Tu as déposé une part de ton lourd fardeau
Le regard ne croit reconnaître ce qu'il connaît
Que quand dans sa nature il en contient le fait

Alors, ami, sois donc enfin rassuré séant
Beaucoup n'osent pas porter avec grâce ton talent
Se faire passer pour un con est un art premier
Nous rendons hommage à ton courage de guerrier

jeudi, 26 janvier 2006

BIENVENUE

Mille flocons qui chantent, en silence
Une nuée ardente, pur silence
Un menu d'allégresse te chante
Brise tourbillonnante, tout silence

Voile de candeur, pluie d'étoiles
Pris dans la lueur, blanc d'étoile
Souffle bienveillant de douceur
Caresse d'une chaleur, rêve d'étoile

Ondée de l'azur, plein les yeux
Telle une ouverture, sans les yeux
Extasiée au milieu d'un monde
Ruisselant d'Amour, coeur des yeux

COURIR EN VAIN

Pourquoi donc perdre du temps à chercher l'ombre
Pourquoi courir au beau milieu de la pénombre
Il n'y a rien à trouver, que des illusions
A abattre pour sortir des hallucinations

Il n'y a ni pire ni meilleur, pur bonheur
Pour le découvrir, ne compte que sur ton ardeur
La souffrance est comme un vilain portail en verre
Qu'on aurait omis d'observer dans l'éphémère

Il n'advient rien d'autre que ce qui doit advenir
Aucune différence entre souffrance et plaisir
La fragmentation entraîne un cortège dément
Qui est la cause réelle des tourments existants

La discrimination permet à l'être vivant
De cesser de s'identifier à l'apparent
Ceci signifie la fin de toutes les souffrances
Et favorise de la Vie réelle l'émergence

mercredi, 25 janvier 2006

TEL UN BAISER

Comme un souffle ardent, un baiser
Venu du Néant, ce baiser
C'est le début de l'embrasement
Ouvert à tous vents, quel baiser

Baiser de feu, doux et sucré
Pour l'Amoureux, fou et sucré
De la lumière au fond des yeux
Sans un bleu, miel très sucré

Nectar qui ruisselle, azur vert
Aurore éternelle, plus d'hiver
Merveilleuse entrée du réel
Sans une étincelle, grand ouvert

Oiseau qui chante, dans ce coeur
Brise qui vante, ce grand coeur
Souffle doux et tendre qui enchante
Une touche élégante, en plein coeur

RETOUR D'EXIL

Tu es asservi par tous les liens que tu crées
Esclave tu le deviens d'une réalité rêvée
Tu passes l'existence dans une imagination
Uniquement par refus de l'acceptation

Flotte en apesanteur dans un ciel éthéré
Le vide te dévoilera ses immenses qualités
Respire cette Vie tel un nouveau-né du jour
Tu connaîtras la résurrection et l'Amour

C'est quand s'effacent toutes les inventions et images
Que se dévoile nu un somptueux paysage
Quand sont tombées toutes les valeurs et idoles
Que sans être mendiant tu reçois cette obole

Nu de néant pour resplendir au firmament
Soumis aux lois qui régissent l'être et l'étant
La Vie s'embrase alors de mille feux éteints
S'effondrent aussi l'existence et tous ses chagrins

AGAPE

Les relations des humains ne sont que basées
Sur des hypothèses d'intérêt présupposé
Si tu prétends chercher sérieusement l'agapè
Autant savoir qu'il ne peut être théorisé

Commence par définir ta propre identité
Ta vision de l'autre en sera influencée
Quelle est la nature de ce moi revendiqué
Que contient ce je par toi-même utilisé

Quelles sont tes qualités pour juger du bien
Et du mal, absolument aucune en ton sein
Ceci est un privilège que tu usurpes bien
La principale cause de tous ces petits chagrins

Le seul synonyme du verbe aimer, c'est servir
C'est à ce prix qu'on découvre le resplendir
Le reste n'est que business et pure avidité
Projections mentales sur les autres appliquées

LES CONTRAIRES

Pourquoi ne pas vouloir accepter les contraires
Alors qu'ils ne sont rien que du pur éphémère
Qui t'a qualifié pour discerner vérité
Et erreur, alors qu'ils ont même identité

Les contraires sont semblables en tout, ceci est clair
Ils sont le pile et le face d'une pièce de monnaie
Nul n'a le pouvoir de séparer ces aspects
Le prétendre est une pratique ô combien altière

Ceci n'est que le résultat de l'arrogance
Un pur symptôme du aux effets de l'ignorance
Les sommets atteints par ce biais sont illusoires
Comme les postulats de liberté et d'espoir

CROYANT OU PAS

Tu es croyant, que tu le reconnaisses ou pas
C'est un autre débat de définir en quoi
L'athéiste croit qu'il n'existe aucun dieu sur terre
Il croit que l'humain de tout temps s'autogénère

Savoir est une volonté du mental inquiet
Comment le relatif peut-il voir le secret
De l'absolu, ceci n'est pas réalisable
L'humain recèle d'autres qualités admirables

Tout est mentalisé, rien n'est réalité
Tout est filtré, interprété, imaginé
Fut un temps où l'on appelait diable le mental
Ce n'est que lui qui crée l'univers carcéral

C'est en se séparant de l'imagination
En passant par d'autres voies comme les intuitions
En se dépouillant d'une pseudo culture du réel
Qu'on peut ressentir le parfum de l'éternel

mardi, 24 janvier 2006

PART D'ETERNITE

Quelle part d'éternité le mort rend à la terre
Peut-on la tronçonner en morceaux éphémères
Et qui peut bien être ce grand et généreux mort
La mort ne concerne jamais que de vulgaires corps

Pour savoir ce qu'est un mort, il faudrait déjà
Savoir a minima ce qu'est un vrai Vivant
Le biologique n'est de la Vie qu'un simple éclat
Un reflet qui n'est pas forcément consistant

La matière n'est qu'une forme presque solidifiée
Elle peut être transcendée de fait par la Lumière
Ses capacités peuvent alors se déployer
C'est alors que surgit un brillant atmosphère

CONTINENT ENGLOUTI

Quand la mer reflue et que surgit la terre

Engloutie depuis années, siècles ou millénaires

Tu apprends que l'espoir n'est qu'une pathologie

Seul le silence pourra te faire épanouie



Aucun oracle n'a jamais pu prédire l'Ouvert

Il ne sera jamais fonction de qui espère

Ouragans déchaînés, brises langoureuses, ondées

Tous les climats sans crainte tu pourras traverser



Plus de nuit, plus de jour, que le divin Amour

Peu importe le temps qui s'égrène alentour

Dans cet espace d'éther, de flammes énamourées

Qu'importe le sort de cette enveloppe embrasée



Plus aucun près, plus aucun loin, plus de lointain

Sans manger, ne plus avoir faim, plus de destin

Il n'est de saison ou de poème qu'éclairé

Par une lumière sur une lumière émerveillée

lundi, 23 janvier 2006

VISAGE

Tu prêtes un visage à ce qui n'est que désir
L'Amour est, sans nul besoin d'une incarnation
Aimer n'a qu'un synonyme qui s'appelle servir
Le reste n'est que délires d'avoir et possession

La personne en étrusque signifie l'apparence
Aucun être dans cette absence d'une solide substance
Tout ceci n'est que jeu de rêves imaginés
Sur elle, tes illusions tu ne fais que plaquer

L'Amour n'a pas besoin d'un moi pour s'exprimer
Il rayonne en tous lieux de toute éternité
Il est l'état naturel de l'humanité
Mais moi ne veut simplement que posséder

Va relire ce que dit Gibran de cet Amour
Et cherche dans les lignes une personne alentour
L'Amour est ta vraie nature non illusionnée
L'autre, c'est uniquement ce moi qui veut l'exploiter

L'Amour ne possède rien, il est sans visage
Il éclaire en permanence tous les paysages
Un livre a dit commence par ta propre personne
N'attends pas que le tocsin des illusions sonne