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dimanche, 03 octobre 2010

HOMELIE PARAMILITAIRE

Tracer des lignes d'oxygène

Aux caractères trempés

Comme un acier volatil

Aux senteurs telluriques

 

Typographie volcanique

Des spéléoloques spatiaux

Dénudant les géométries souveraines

De provisoires algèbres

 

Passer les épées en fusion

Sur les rétines des aveugles

Suture qui crée l'ouverture

Des voluptés sidérales

 

samedi, 02 octobre 2010

SHAMPOING AU VENIN

J'écris les chants du macadam

Pure noirceur translucide

Où le blanc fait encore tâche

Sur la nudité des riffs

 

Mes frères d'encre

Donnez-moi encore du jus

Pour que la batterie résonne

De l'enfance des carillons

 

J'écris des champs sur le tarmac

Clarté futile du joueur

A la quinte flush redondante

A chaque tour qui s'annule

 

Mes sœurs de harem

Dansons encore quelques lignes

De coke ou de mire

Tango pour un sniper

 

J'écris d'un chant d'asphalte

Où la noyade crée

Des grands brûlés et des fous

Dans l'éclat mûr des éperons

 

Passants qui souriez

Montrez donc vos fleurs de napalm

En guise de papier d'Arménie

Et de saveur tatouée

 

Contrechant sur le bitume

Là où règne la lune

Là où s'égrène la rune

Là-haut sur des chevaux d'écume

 

SOURIRE A LA MORT

Maintenant que je sais lire

Le plaisir c'est simplement d'écrire

Pour qu'un pseudonyme vienne relire

Et s'infuser de grand délire

 

Maintenant que les jeux se font

Les dés sont pipés jusqu'au tréfonds

D'un son tonique de balafon

Et d'un cri clair comme un griffon

 

Et c'est toujours à refaire

Différent mais ô combien similaire

Grave ton nom dans l'air

Sourit à mi-voix le réverbère

 

vendredi, 01 octobre 2010

DUNVEGAN BY NIGHT

C'est une promenade

En terre celte ou étrusque

Le chant du highlander

A la claymore de douceur

 

Les lucioles parfument la brume

D'où germent des formes d'océan

Inondant Marrakech

Des saveurs embuées de coriandre

 

Le marché aux esclaves déroule

Des tapis de sourires

Au milieu des cris de tendresse

Qui constellent tous les horizons

 

C'est une promenade

Peu importe les lieux

Le parfum est le même

Un minuscule éclat d'uranium

 

TOUR DE CHAMP

A écouter le jus sylvestre

Qui coule des hirondelles

Dont la mémoire se rappelle

Qu'Ithaque est un archipel

L'inspir est toujours un expir

Banco pour un partir

Bingo pour un sourire

Le temps sans devenir

Et le venin des crotales

Qui dessine le parfum

D'où rayonne animale

La saveur crue de l'aubépine

 

à Romain Humeau

LES GRECS ELECTRIQUES

Labourer le marbre

Dans une caresse de pluie

Douce et chaude

Comme le feu

Sur lequel danse

La glace vermeille

A la grâce d'une treille

Ou d'un nuage d'abeille

 

Dans le vitrail qui ruisselle

Les alluvions s'émerveillent

Du peuplement d'un ciel

Dont les frissons pâles

Emincent les transes

Un archet jouant du bleu

Sur des pages où l'aube

Ne connaît ni cru ni cuit

 

jeudi, 30 septembre 2010

TRANSPIRE EN TRANSPARENCE

Dans le désert des nuits de jade

Nos yeux sont des chevaux d'argent

Qui peignent sur le vent

Des arabesques veloutées

 

Ceints d'un sourire et d'un mousquet

Nous nous moquons des murs

Et des moulins à prière

Dans de facétieuses sarabandes

 

Rien que mon reflet

Ne peuple cette lande

Rien que mon secret

N'effleure la lavande

 

Il pleut des gentianes

Et des torrents illuminés

Dans les graminées sans complexe

De Silver Junction à Tombstone

 

Le chemin de fer ne s'arrête

Qu'au point où l'eau

Dévergonde les portes oubliées

Au bénéfice des clefs

 

LES ASSASSINS DU PETIT MATIN

Nous sommes nés de l'électricité
Dans le fracas et la douceur
Du chaos

Enfants de Cairo
Nos armes défient les miroirs
De la balistique

Maîtres chanteurs
Escroquant les opportunités
Nos tambours réveillent le Bronx
Dans la tendresse d'un riot gun
D'un poignard ou d'un kriss
Resplendissant de parfum

UN BRIN VIF

Caresser la mer
Forge des formes élégantes
Dans lesquelles les astres
Se mélangent à l'or
Du fleuve onctueux
Dont les pépites d'opale
Brillent par leur absence
Mise en valeur par les mains
Que donnent les yeux
Dans le choeur des mourants

dimanche, 26 septembre 2010

NOWHERE LIKE HERE

Sur les murs de poussière
Les sombreros peignent
Des westerns spaghettis
Dans les cheveux de la vierge
Antiques tragédies
Aux senteurs ironiques
Dont les annales remplissent
Des catalogues enluminés
Que les astrologues consultent
Croyant sérieusement étudier
Le destin des papillons

samedi, 25 septembre 2010

UN AUTRE ET MÊME POEME

Dans les trachées galactiques
L'arc-en-ciel ne renvoie
Que l'écho d'incendie
Douce langue de larsen
Aux épices incroyables
Qui coule tel un hydromel
Dans les tympans et les ne(r)fs

La femme danse
Sur des vols de libellules
Qu'elle habille de rêves
Pour le plaisir du miroir
Qui la contemple amusé
Par la beauté foudroyante
De son propre regard

jeudi, 23 septembre 2010

SHAHRZAD ONLINE

Le présent stationne
En bout de ligne
Là où le temps s'effondre
A bout de souffle
Et d'avenirs luxuriants

Sur la route enlacée
Des guerrières entraînent
Les multiples danses
De leurs poignets dévergondés
Dans le maniement du poignard

Les rues s'animent
D'un coup de mascara
Poivre et safran émergent
Au milieu du santal
Que la coriandre encense

Le jasmin triomphe
Quand les aveugles d'un sourire
Atomisent les parois volatiles
Des sarcophages obsidiens
Dans un bruissement d'elle

PLASMA STEALTH

La mer corrode avec ardeur
Le piédestal des statues
Qui s'écroulent un jour
Dans le regard du sculpteur

Sur le chemin vers Ithaque
Il ne reste qu'un masque
Que la solitude attendrie
Finit par écorcher

Plus de visage
A peine un langage
Dans une flaque un murmure
Un point ardent de non-retour

CARESSER LES VOILES

Ce qu'il faut détruire
N'est pas si solide
Que la mie soit liquide
Est un plaisant souvenir

Centre des opérations
Une fève dorée
Contrôle des opinions
Un feu délirant

Ce qu'il faut démolir
Pour obtenir un sourire
Qui ne fait qu'attendre
Le bon vouloir des prétendantes

Et dans Vienne la rouge
Danse Vienna la blanche
Sur un bouclier celte
Une branche de laurier

ANATOMIE PROVISOIRE

J'ai la moelle tatouée

A l'arôme d'extasy

Le génome scarifié

Par les fantasmagories

 

J'ai l'ADN piercé

Jusqu'au fond du nombril

Et les gamètes épanouies

Par l'odeur des terrils

 

Chirurgie d'avant-garde

Mes frappes sont des caresses

D'où la monnaie jaillit

En pure pluie d'étincelles

 

Mutant par la grâce

D'une pandémie royale

J'ai le syndrome pervers

Des pénuries d'atmosphère

 

mercredi, 22 septembre 2010

EN TERRASSE

Et Maria passe
Sa robe déroulant des volutes
De moire et d'ivoire
Sur les flammes

Et Maria danse
Coulant calanques et criques
En laissant ruisseler sur sa croupe
Les frissons de tendresse
Que lui inspire le vent

Juste paisible
La terre souriante
Regarde défiler la joie
Au bras de tout un chacun

Des serveurs pressés
Rédigent les parfums
Qui aromatisent ses glaces

LA ROUTE DU CHASSEUR

Comme une offrande

L'espace d'un éclair

La lueur fugace et persistante

D'un incendie ravageur

Sur le chemin de la guerre

En pays décimé par la famine

 

Traque le signe

Dans les courants d'air

Quand la note darde le sein

D'où jaillit l'écume d'hallucination

 

Vois le temps qui s'écroule

Le vent qui bande les arcs

La mer qui sourit dans ta main

Les océans qui en surgissent

Et les cieux qui s'y engloutissent

 

Cataclysme est ton nom

Boules de feu sont tes armes

Qui luisent en paix

Sous le soleil vert

De tous les mirages

 

lundi, 20 septembre 2010

MARINE EN DOUCEUR

Il y a le long des routes

Des bornes

Au regard plus long

Que des embruns d'horizon

 

Il y a au bout des écoutes

Des cornes

Qui découpent la brume

En fabuleux torrents d'écume

 

Au ventre qui chaloupe

Le nombril qui scintille

Raconte le silence

 

jeudi, 16 septembre 2010

HISTOIRE DE PENDRE L'AIR

C'est le joyeux privilège
Du crieur de journaux
Que de déclamer
En vert et contre tout
Sur le chemin de la gare
Qui repeint les halls de Bucarest
En odeurs sans histoires
Emplies de procès sans fin
Et de non-lieux éblouissants
L'évidence de l'incendie
Qui ravage les bibliothèques
Au Nord des cathédrales

lundi, 13 septembre 2010

BAIE DES ANGES

 

Déraciner les tempêtes

Avec des ballots d'éclairs

Pour déchirer le destin

Qui n'assassine que le vent

Dans son cortège d'encens

 

Déraciner les éclairs

Avec ce ballot de destin

Histoire de meubler l'atmosphère

De fumées incongrues

Aux couleurs bariolées

 

Et planter des sarments de jasmin

Sur le velours du temps

Dans la saveur royale

Des caresses soyeuses

Que le vent délivre

En gerbes et feux d'artifice

 

AINSI SOIT ELLE

Elle croit qu'il s'agrippe
Dans la lecture de ses stéréotypes
Qui prêtent des intentions
Répétitives comme un jour d'ennui
A ce qui brille
Dépourvu de tout ornement
Comme un soir d'aurore
Sur un lac d'argent
Au beau milieu
De nulle part

Shéhérazade naît un jour
Qui lapide les ratures
Dissimulant le regard
Aux yeux des passantes

jeudi, 09 septembre 2010

MIEL DE LUNE

Dans les vallons endormis
La brume au sang d'encre
Dessine parfois sur le vent
Les dents chargées d'enluminures
D'un cavalier sans tête

Noir sur noir
Fluo d'ivoire
Sur sang de nuit
Les larmes jaillissent
Du mors et des harnachements d'or
Qui balisent sa silhouette

Les enfants voient
Les chevaux boivent
L'aurore s'éveille
Sur les cheveux de la vierge
Qui lit dans les yeux
De la broderie et du temps

mercredi, 08 septembre 2010

HAKA DE NUIT

Mort au rêve

La lune éteinte

Dans son écrin de velours

 

Mort au rêve

La vie à foison

Qui peut bien dire

 

Un Maure se lève

Un rideau se baisse

Plein feu sur les flammes

 

Tu parles au vent

L'écho s'en moque

Tu parles à la mer

Seul le ressac

Tu parles au feu

Et tu brûles en douceur

Sur cette terre

Où les Maoris dansent

 

NO CLOCK OUTSIDE

Du vent dans les oreilles

Pour écrémer l'électricité

Qui bondit de nuage en nuage

Semant des traces de mercure

Sur le pavage des gares

 

Une liqueur abrasive

Epanche toute soif

Quand coulent les astronefs

Dans leurs costumes bariolés

Par les marées de schiste

 

Aux fruits qui essaiment

Le vent donne de la voilure

D'extase ou de sourire

Dans l'assise ouverte

D'un transept empli de merveilleux

 

dimanche, 05 septembre 2010

ELEGANTE INSOUMISE

Le vent caresse les dunes
De sable chaud et d'encens
Dont les fleurs se reforment
A chaque aurore
Sur leurs flots nacrés
Des îles dessinent
Des territoires enchanteurs
Où la liberté prime
Tout autre considération
Malgré le prix de ses chaînes

mardi, 31 août 2010

UNE ODE A LA REINE

Electrifié

Par des torrents

De particules élémentaires

 

Enthousiasmé

Par des volutes

De criminologie appliquée

 

Est-il un lieu

Où le silence cesse

De rayonner en douceur

 

Epuré

Par des marées

De folie éclatante

 

Absorbé

Par la chaleur

D'une glaciation boréale

 

Pourquoi se dire

Pourquoi se taire

Seul un cristal

 

UNE NUIT DANS UN CONTE

Du bleu sur les paupières

Du rouge sur les lèvres

Des dunes de neige

Le sang tressaille

Quand le son lui revient

En écho translucide

Sur les falaises de l'été

Où les fauves peignent

Des torrents de soie

Dans la douceur tranquille

Des arômes du jasmin

Et de l'acier qui repose

 

LA MER NOIRE EN PETIT

Tranche de noir

En pointillés sur la neige

Qui sourit d'autant

Que le vent l'emporte

Sur des pentes

Où l'ascension se résume

A la traversée de la Beauce

Assis de préférence

En classe touriste

Comme à Brighton Beach

 

lundi, 30 août 2010

PLANER SUR UN GEYSER

A l'opposé des extrêmes
Quand les extrémités se rencontrent
Un plan média pour aveugles
Réinvente le son
Que les sourds enluminent
De leurs incongruités étincelantes

Sans règles graduées
Sans échelle obsolète
En overdose d'instantané
L'amour sans concession
Peine à trouver sa limite
Quand tout est calciné alentour
Et que des cendres fraîches
Renait le volcan apaisé

 

SPICY WOUND

Le sang des Walkyries

Coule tel un acide

Et pilonne les plages

De rafales silencieuses

 

Festival de l'as de pique

Où la distribution

Est un leurre pour vampires

 

Où vont les lignes

L'encre s'en moque

Qui valse en apesanteur

Sur des bombardements incolores

 

PROBLEMES (?)

 

Kimonos de soie

Sur tatami de velours

Pour danseurs de handicap

Désireux d'aventure

 

De la douceur la peur

Un sourire nonchalant

S'en émeut sans souci

Qui paie la note

D'un son sans musique

D'une musique sans son

 

Tout parle en silence

Dans le vent qui caresse

L'écume du temps

 

PANORAMIC MURDER

Qu'un assassin passe le seuil

Et l'enfer explose en myriades

Tourbillons multicolores

Du sang et des larmes

Pour éclairer de nouveaux paysages

De l'or et du carmin

Pour repeindre les murs claustrophobes

 

A l'électricité numérique

Des desseins s'inscrivent

Tags du merveilleux

Graffitis incendiaires

Volutes du grand désordre

Sur lequel pagaient

Des radeaux de méduses

 

Une larme sur un cimeterre

Dresse ses paupières

Sur des cendres châtelaines

Qu'une aube d'argent cristallin

Décore d'un rien d'organza

A la faveur d'un carillon

Qui résonne des saveurs tranquilles

D'un toucher pashmina

 

samedi, 07 août 2010

PAPILLE STORY

 

J'ai de la transparence dans les yeux

Tel un aveugle électrifié

Chemin faisant immobile

Le temps s'écroule entre mes doigts

Tandis qu'au loin jaillissent

Des pointillés au son décapant

 

J'aime la transparence de tes yeux

Quand le temps vire à l'orage

Et fertilise les moissons d'outrage

Dans d'immenses et minuscules sourires

 

Combien de transcendances

Rien à faire qu'on me donne une danse

Un pogo ou un slow

Peu m'importe loin s'en faut

Juste un frôlement sur mes paupières

 

vendredi, 16 juillet 2010

PAYS DES COURONNES

La mousseline de diamant

Ourle le confluent des fjords

Où paissent les drakkars

Attendant d'improbables transhumances

 

Déchaînés par tant de douceur

Des traits verts aiguisent les yeux

Qui se consument lentement

En arpèges de neige pourpre

 

Caresse terroriste

Un territoire étonnamment vierge

Exhale un parfum sans histoire

Sur les travées de l'aurore

 

jeudi, 15 juillet 2010

GENMAICHA

 

A l'atelier des instants

De petites mains cisèlent les secondes

Calligrammes mordorés

Aux veinules translucides

Aromatisées de fraîcheur

 

Gorgée après gorgée

Les gouttes d'ambre solaire

Dessinent au fronton

De virtuoses fantaisies

Aux parfums délicats

 

Comme l'obole de la rosée

Qui cascade langoureusement

Le long des pétales veloutés

Qu'un magicien dispendieux

Répand en pluie de sucre

 

samedi, 10 juillet 2010

COMO SI NADA

 

 

Ne dis rien et respire

L'espace d'un éclair

Un galop furieux sur la pampa

Comme un jet de bolas

Amoureux du vent

 

Ne dis rien et parle

L'aurore d'un mouvement

Le bras armé du discobole

Qui peint les cycles

Sur un gyrophare en cascade

 

Ne dis rien tout est dit

Quoi qu'il soit entendu

Dans les caravanes et les yourtes

Qui peuplent le ciel

De leurs allégories flamboyantes

 

vendredi, 18 juin 2010

MAGICAL CHAOTIC TOUR

Personne ne domine la parole
Et sous le clinquant des mots
La barbarie est toujours là
Qui ne veut que rehausser
Des primitifs se prenant pour des dieux

Les barbares finissent toujours
Par brûler les empires
Pas un prétendu civilisé
Ne survit à leurs charges
D'où n'émergent que ruines

Barbares et barbarie
Sous le printemps des orgues
Et la polysémie du napalm
Scintille l'ombre relative
D'une lance frémissante

GRAND TOURISME IMMERSION

 

 

Terminus porte des étoiles

Transsibérien des galaxies

Un cheval et un gun

Pour jouer si le temps s'y prête

 

Un harmonica éventuellement

Pour bercer les balalaïkas

Qui naviguent à l'Ouest

Du Rio Grande

 

Siffle et musarde

En regardant passer les trains

De temps à autre évaporer

Un convoi postal

 

Pas d'urbanités

Les cendres du désert

Repeuplent la taïga

Autour du Baïkal

 

Chaloupe un reggae

Comme un doux frisson

Au travers des glycines

Et du romarin

 

mardi, 08 juin 2010

SALON DE BEAUTE

Pourquoi faut-il
Sauver les mondes objectifs
Virtuosité de rêves
Qui se projette
Sur la grève des virtualités

L'amour se suffit à lui-même
Sans nul besoin
D'un imaginaire autre
Pour brûler doucement
Dans les décombres

Je peins des épouvantails
Que peignent les oiseaux
Du vent et de la mer
Saveurs et arômes
De la liberté d'expression

lundi, 07 juin 2010

GAE BOLGA

 

Des lances pour toute danse

Un chant zoulou sur les crêtes

Marche qui habille d'un rythme

L'harmonie des arbres

Un truc d'homme

Dont le sourire étincèle

Dans l'oreille d'une femme

Pour qui le chant résonne

D'une vibration incendiaire

A l'arôme infini

 

Répétition pour un hors-d'œuvre

Une caresse dans la main

Monte la pluie en douceur

Tandis que tombent les préjugés

Dans ce déshabillage insouciant

Qui effleure de son sein

La brûlure veloutée

 

Se laisser faire

Sous la vague qui lèche

L'intimité des feuilles

Onduler peut-être

Sur des cadences qui cascadent

Tandis que s'écoulent les filets

Qui glissent leurs arômes

Au travers des glycines

 

Et sourire en arpège du plaisir

Nuée ardente embuée

Par l'eau vive

Qui laisse les pulsations

Régir le don et l'abandon

Des montagnes russes

Surs lesquelles flotte

Un clin d'œil harmonieux

 

SOEUR DE SANG

 

Parfumé au kérosène

Des lignes d'obsolescence

Un masque s'immisce

Dans Venise découverte

 

Plus de more

Sous les toges

Que la fête déloge

Roule et tronçonne

En sarments de sortilège

 

Où va le flot

Du gris qu'on roule

Entre des doigts malhabiles

 

Du désir de geyser

A la jouissance incurvée

Rien que la plaine

Pour élucider les sorbets

 

jeudi, 03 juin 2010

REVERBERE EN LARSEN

De multiples sourires se lèvent
A l'est de la mer
Tandis que le soleil s'éveille
Au couchant des miroirs

La pluie monte du sol
En confettis souriants
Polychromie aromatique
Que l'océan sème sous le vent

Aujourd'hui c'est dimanche
Même les jours fériés
Où les enfants des roses blanches
Portent un parfum de cancer

KA MATE KA ORA

 

C'est un chant indien

Des tambours plein les yeux

Une pluie de feu empenne

Des flèches d'argent

 

C'est un chant indien

Sur des guitares magnétiques

Polarités inversées

De la douceur électrique

 

Des frissons de délice

Caressent d'un souffle

L'extrémité des seins

D'une galaxie en extase

 

D'une pierre le sang coule

En torrents de velours

Qui montent vers le ciel

En volutes mordorés

 

C'est un chant indien

L'homme blanc sourit

Sans rien y comprendre

L'homme noir affranchi

Brise les chaînes

D'un simple clin d'œil

 

C'est un chant indien

Et qui peut bien savoir

De Goa a Little Big Horn

Ce que deviennent

Les hordes de buffalos

Au printemps des sirènes

 

mercredi, 02 juin 2010

MATINS DU MONDE NAPOLITAIN

 

Sur la route se dressent
Des chemins d'embuscade
Dont l'absence de détresse
Laisse entrevoir la muscade

Balle de mousquet
En dentelles ou jupons
Sur le velours du parapet
Quel est ton nom

Retour à l'envoyeur
Rien n'est jamais sorti
De la main qui ensemence
Les sentiers d'aventure

D'une ligne à l'autre
Sur le fil de l'équateur
A Pandora les avatars
A Shangri-La les popstars

 

samedi, 29 mai 2010

AN EYE IN THE FLOW

Les vivants ne se comptent plus
Tout au mieux se racontent-ils
En perspectives mauves
Spiralées comme des triskells
De velours en fusion
Rien ne court
Dans le jasmin de leurs yeux
Ouvert grand sur la nuit
Peuplée d'opales effervescentes
Qui dansent sur la mer

vendredi, 28 mai 2010

PAR TEMPS DE (SHANGRI) LA

 

Quand il n'est plus temps
Il est toujours temps
Tant de temps
Sans pour autant
Qu'en emporte le vent
Tant libre pour les aliénés
Temps pis pour les indigents
Et puis autant de puits
Que de sources
Partant de pluie

 

mardi, 25 mai 2010

AU CRAYON IVRE

 

Des nappes de douceur

Peignent les cheveux du temps

En fresques de couleurs

Dont les spirales aériennes

Essaiment en sourires

 

Esquisses de visage

A la peau nacrée

Comme un velours d'aurore

Qui s'encanaille en silence

Dans les chants et les danses

 

Des pas furtifs

Jouent à la marelle

De nuage en nuage

Flottant sur la pluie

Dans un désert de plumes

 

Derrière les paupières

Le monde plastique évolue

Sur des formes transverses

Aux cadences inédites

De jacuzzi sauvage

 

lundi, 24 mai 2010

KARDAMOME

 

Et respirer intensément

Peu importe l'odeur

Que dépeint le décor

Charniers de sucre

Entrepôts de désespoir

Ou cathédrale de givre

A l'élévation souterraine

 

Le cristal du goutte-à-goutte

Egrène ses sillons veloutés

Sur de nouveaux chants

Dont les labours cicatriciels

Ne referment jamais les plaies

Qui brillent du sang

Des bûchers aromatiques

 

Et respirer encore

La couleur du désoubli

Corolle épanouie

Dont les pétales s'effacent

En geysers de myriades

Parsemant d'opales étincelantes

Les escadrons de la nuit

 

COMME UN CHARME

 

Danser sur la brume

En cercle et pointillé

L'étreinte de l'écume

Comme un déshabillé

 

Le sel s'écarte

Sur le passage d'un vent

Aux textures incolores

Qui scintillent gaiement

 

Sur les touches d'un piano

Une voix s'écartèle

Dans l'incendie d'un contralto

Au rythme fou qui s'ensorcèle

 

Une mousseline de lave

Irradie ses faveurs

Dentelle d'éclairs

Qui balise la plaine

 

Charme des forêts

Quand elles soulèvent

L'or de leurs jupons

Sur une odeur de source

 

Danser sur l'écume

En point de cécité

Etendre cette brume

Et la déshabiller

 

jeudi, 20 mai 2010

L'AIR NATUREL

 

J'ai de la musique

Au bout des seins

Des mots de verre

Pour épouser l'océan

 

En ricochets de feu

Un soliloque étrille les vents

Sombre douceur

Des averses de cuivre

 

J'ai de la musique

Au bout des mains

Des pots de vair

Pour échauffer le temps

 

En spirales de pluie

Des sources jaillissent

Dans le ciel vert

De l'absence de couleur

 

J'ai de la musique

En bout de train

Des lots de perles

Qui régalent les sarments