dimanche, 03 octobre 2010
HOMELIE PARAMILITAIRE
Tracer des lignes d'oxygène
Aux caractères trempés
Comme un acier volatil
Aux senteurs telluriques
Typographie volcanique
Des spéléoloques spatiaux
Dénudant les géométries souveraines
De provisoires algèbres
Passer les épées en fusion
Sur les rétines des aveugles
Suture qui crée l'ouverture
Des voluptés sidérales
11:18 | Lien permanent | Commentaires (0)
samedi, 02 octobre 2010
SHAMPOING AU VENIN
J'écris les chants du macadam
Pure noirceur translucide
Où le blanc fait encore tâche
Sur la nudité des riffs
Mes frères d'encre
Donnez-moi encore du jus
Pour que la batterie résonne
De l'enfance des carillons
J'écris des champs sur le tarmac
Clarté futile du joueur
A la quinte flush redondante
A chaque tour qui s'annule
Mes sœurs de harem
Dansons encore quelques lignes
De coke ou de mire
Tango pour un sniper
J'écris d'un chant d'asphalte
Où la noyade crée
Des grands brûlés et des fous
Dans l'éclat mûr des éperons
Passants qui souriez
Montrez donc vos fleurs de napalm
En guise de papier d'Arménie
Et de saveur tatouée
Contrechant sur le bitume
Là où règne la lune
Là où s'égrène la rune
Là-haut sur des chevaux d'écume
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SOURIRE A LA MORT
Maintenant que je sais lire
Le plaisir c'est simplement d'écrire
Pour qu'un pseudonyme vienne relire
Et s'infuser de grand délire
Maintenant que les jeux se font
Les dés sont pipés jusqu'au tréfonds
D'un son tonique de balafon
Et d'un cri clair comme un griffon
Et c'est toujours à refaire
Différent mais ô combien similaire
Grave ton nom dans l'air
Sourit à mi-voix le réverbère
07:38 | Lien permanent | Commentaires (1)
vendredi, 01 octobre 2010
DUNVEGAN BY NIGHT
C'est une promenade
En terre celte ou étrusque
Le chant du highlander
A la claymore de douceur
Les lucioles parfument la brume
D'où germent des formes d'océan
Inondant Marrakech
Des saveurs embuées de coriandre
Le marché aux esclaves déroule
Des tapis de sourires
Au milieu des cris de tendresse
Qui constellent tous les horizons
C'est une promenade
Peu importe les lieux
Le parfum est le même
Un minuscule éclat d'uranium
20:46 | Lien permanent | Commentaires (0)
TOUR DE CHAMP
A écouter le jus sylvestre
Qui coule des hirondelles
Dont la mémoire se rappelle
Qu'Ithaque est un archipel
L'inspir est toujours un expir
Banco pour un partir
Bingo pour un sourire
Le temps sans devenir
Et le venin des crotales
Qui dessine le parfum
D'où rayonne animale
La saveur crue de l'aubépine
à Romain Humeau
12:21 | Lien permanent | Commentaires (0)
LES GRECS ELECTRIQUES
Labourer le marbre
Dans une caresse de pluie
Douce et chaude
Comme le feu
Sur lequel danse
La glace vermeille
A la grâce d'une treille
Ou d'un nuage d'abeille
Dans le vitrail qui ruisselle
Les alluvions s'émerveillent
Du peuplement d'un ciel
Dont les frissons pâles
Emincent les transes
Un archet jouant du bleu
Sur des pages où l'aube
Ne connaît ni cru ni cuit
12:15 | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 30 septembre 2010
TRANSPIRE EN TRANSPARENCE
Dans le désert des nuits de jade
Nos yeux sont des chevaux d'argent
Qui peignent sur le vent
Des arabesques veloutées
Ceints d'un sourire et d'un mousquet
Nous nous moquons des murs
Et des moulins à prière
Dans de facétieuses sarabandes
Rien que mon reflet
Ne peuple cette lande
Rien que mon secret
N'effleure la lavande
Il pleut des gentianes
Et des torrents illuminés
Dans les graminées sans complexe
De Silver Junction à Tombstone
Le chemin de fer ne s'arrête
Qu'au point où l'eau
Dévergonde les portes oubliées
Au bénéfice des clefs
21:27 | Lien permanent | Commentaires (0)
LES ASSASSINS DU PETIT MATIN
Nous sommes nés de l'électricité
Dans le fracas et la douceur
Du chaos
Enfants de Cairo
Nos armes défient les miroirs
De la balistique
Maîtres chanteurs
Escroquant les opportunités
Nos tambours réveillent le Bronx
Dans la tendresse d'un riot gun
D'un poignard ou d'un kriss
Resplendissant de parfum
14:56 | Lien permanent | Commentaires (0)
UN BRIN VIF
Caresser la mer
Forge des formes élégantes
Dans lesquelles les astres
Se mélangent à l'or
Du fleuve onctueux
Dont les pépites d'opale
Brillent par leur absence
Mise en valeur par les mains
Que donnent les yeux
Dans le choeur des mourants
13:58 | Lien permanent | Commentaires (0)
dimanche, 26 septembre 2010
NOWHERE LIKE HERE
Sur les murs de poussière
Les sombreros peignent
Des westerns spaghettis
Dans les cheveux de la vierge
Antiques tragédies
Aux senteurs ironiques
Dont les annales remplissent
Des catalogues enluminés
Que les astrologues consultent
Croyant sérieusement étudier
Le destin des papillons
18:02 | Lien permanent | Commentaires (0)
samedi, 25 septembre 2010
UN AUTRE ET MÊME POEME
Dans les trachées galactiques
L'arc-en-ciel ne renvoie
Que l'écho d'incendie
Douce langue de larsen
Aux épices incroyables
Qui coule tel un hydromel
Dans les tympans et les ne(r)fs
La femme danse
Sur des vols de libellules
Qu'elle habille de rêves
Pour le plaisir du miroir
Qui la contemple amusé
Par la beauté foudroyante
De son propre regard
11:14 | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 23 septembre 2010
SHAHRZAD ONLINE
Le présent stationne
En bout de ligne
Là où le temps s'effondre
A bout de souffle
Et d'avenirs luxuriants
Sur la route enlacée
Des guerrières entraînent
Les multiples danses
De leurs poignets dévergondés
Dans le maniement du poignard
Les rues s'animent
D'un coup de mascara
Poivre et safran émergent
Au milieu du santal
Que la coriandre encense
Le jasmin triomphe
Quand les aveugles d'un sourire
Atomisent les parois volatiles
Des sarcophages obsidiens
Dans un bruissement d'elle
18:38 | Lien permanent | Commentaires (0)
PLASMA STEALTH
La mer corrode avec ardeur
Le piédestal des statues
Qui s'écroulent un jour
Dans le regard du sculpteur
Sur le chemin vers Ithaque
Il ne reste qu'un masque
Que la solitude attendrie
Finit par écorcher
Plus de visage
A peine un langage
Dans une flaque un murmure
Un point ardent de non-retour
15:35 | Lien permanent | Commentaires (0)
CARESSER LES VOILES
Ce qu'il faut détruire
N'est pas si solide
Que la mie soit liquide
Est un plaisant souvenir
Centre des opérations
Une fève dorée
Contrôle des opinions
Un feu délirant
Ce qu'il faut démolir
Pour obtenir un sourire
Qui ne fait qu'attendre
Le bon vouloir des prétendantes
Et dans Vienne la rouge
Danse Vienna la blanche
Sur un bouclier celte
Une branche de laurier
13:48 | Lien permanent | Commentaires (0)
ANATOMIE PROVISOIRE
J'ai la moelle tatouée
A l'arôme d'extasy
Le génome scarifié
Par les fantasmagories
J'ai l'ADN piercé
Jusqu'au fond du nombril
Et les gamètes épanouies
Par l'odeur des terrils
Chirurgie d'avant-garde
Mes frappes sont des caresses
D'où la monnaie jaillit
En pure pluie d'étincelles
Mutant par la grâce
D'une pandémie royale
J'ai le syndrome pervers
Des pénuries d'atmosphère
12:15 | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 22 septembre 2010
EN TERRASSE
Et Maria passe
Sa robe déroulant des volutes
De moire et d'ivoire
Sur les flammes
Et Maria danse
Coulant calanques et criques
En laissant ruisseler sur sa croupe
Les frissons de tendresse
Que lui inspire le vent
Juste paisible
La terre souriante
Regarde défiler la joie
Au bras de tout un chacun
Des serveurs pressés
Rédigent les parfums
Qui aromatisent ses glaces
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LA ROUTE DU CHASSEUR
Comme une offrande
L'espace d'un éclair
La lueur fugace et persistante
D'un incendie ravageur
Sur le chemin de la guerre
En pays décimé par la famine
Traque le signe
Dans les courants d'air
Quand la note darde le sein
D'où jaillit l'écume d'hallucination
Vois le temps qui s'écroule
Le vent qui bande les arcs
La mer qui sourit dans ta main
Les océans qui en surgissent
Et les cieux qui s'y engloutissent
Cataclysme est ton nom
Boules de feu sont tes armes
Qui luisent en paix
Sous le soleil vert
De tous les mirages
22:52 | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 20 septembre 2010
MARINE EN DOUCEUR
Il y a le long des routes
Des bornes
Au regard plus long
Que des embruns d'horizon
Il y a au bout des écoutes
Des cornes
Qui découpent la brume
En fabuleux torrents d'écume
Au ventre qui chaloupe
Le nombril qui scintille
Raconte le silence
12:05 | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 16 septembre 2010
HISTOIRE DE PENDRE L'AIR
C'est le joyeux privilège
Du crieur de journaux
Que de déclamer
En vert et contre tout
Sur le chemin de la gare
Qui repeint les halls de Bucarest
En odeurs sans histoires
Emplies de procès sans fin
Et de non-lieux éblouissants
L'évidence de l'incendie
Qui ravage les bibliothèques
Au Nord des cathédrales
13:24 | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 13 septembre 2010
BAIE DES ANGES
Déraciner les tempêtes
Avec des ballots d'éclairs
Pour déchirer le destin
Qui n'assassine que le vent
Dans son cortège d'encens
Déraciner les éclairs
Avec ce ballot de destin
Histoire de meubler l'atmosphère
De fumées incongrues
Aux couleurs bariolées
Et planter des sarments de jasmin
Sur le velours du temps
Dans la saveur royale
Des caresses soyeuses
Que le vent délivre
En gerbes et feux d'artifice
15:45 | Lien permanent | Commentaires (0)
AINSI SOIT ELLE
Elle croit qu'il s'agrippe
Dans la lecture de ses stéréotypes
Qui prêtent des intentions
Répétitives comme un jour d'ennui
A ce qui brille
Dépourvu de tout ornement
Comme un soir d'aurore
Sur un lac d'argent
Au beau milieu
De nulle part
Shéhérazade naît un jour
Qui lapide les ratures
Dissimulant le regard
Aux yeux des passantes
11:27 | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 09 septembre 2010
MIEL DE LUNE
Dans les vallons endormis
La brume au sang d'encre
Dessine parfois sur le vent
Les dents chargées d'enluminures
D'un cavalier sans tête
Noir sur noir
Fluo d'ivoire
Sur sang de nuit
Les larmes jaillissent
Du mors et des harnachements d'or
Qui balisent sa silhouette
Les enfants voient
Les chevaux boivent
L'aurore s'éveille
Sur les cheveux de la vierge
Qui lit dans les yeux
De la broderie et du temps
09:59 | Lien permanent | Commentaires (1)
mercredi, 08 septembre 2010
HAKA DE NUIT
Mort au rêve
La lune éteinte
Dans son écrin de velours
Mort au rêve
La vie à foison
Qui peut bien dire
Un Maure se lève
Un rideau se baisse
Plein feu sur les flammes
Tu parles au vent
L'écho s'en moque
Tu parles à la mer
Seul le ressac
Tu parles au feu
Et tu brûles en douceur
Sur cette terre
Où les Maoris dansent
23:12 | Lien permanent | Commentaires (0)
NO CLOCK OUTSIDE
Du vent dans les oreilles
Pour écrémer l'électricité
Qui bondit de nuage en nuage
Semant des traces de mercure
Sur le pavage des gares
Une liqueur abrasive
Epanche toute soif
Quand coulent les astronefs
Dans leurs costumes bariolés
Par les marées de schiste
Aux fruits qui essaiment
Le vent donne de la voilure
D'extase ou de sourire
Dans l'assise ouverte
D'un transept empli de merveilleux
22:36 | Lien permanent | Commentaires (0)
dimanche, 05 septembre 2010
ELEGANTE INSOUMISE
Le vent caresse les dunes
De sable chaud et d'encens
Dont les fleurs se reforment
A chaque aurore
Sur leurs flots nacrés
Des îles dessinent
Des territoires enchanteurs
Où la liberté prime
Tout autre considération
Malgré le prix de ses chaînes
22:09 | Lien permanent | Commentaires (1)
mardi, 31 août 2010
UNE ODE A LA REINE
Electrifié
Par des torrents
De particules élémentaires
Enthousiasmé
Par des volutes
De criminologie appliquée
Est-il un lieu
Où le silence cesse
De rayonner en douceur
Epuré
Par des marées
De folie éclatante
Absorbé
Par la chaleur
D'une glaciation boréale
Pourquoi se dire
Pourquoi se taire
Seul un cristal
17:29 | Lien permanent | Commentaires (1)
UNE NUIT DANS UN CONTE
Du bleu sur les paupières
Du rouge sur les lèvres
Des dunes de neige
Le sang tressaille
Quand le son lui revient
En écho translucide
Sur les falaises de l'été
Où les fauves peignent
Des torrents de soie
Dans la douceur tranquille
Des arômes du jasmin
Et de l'acier qui repose
17:21 | Lien permanent | Commentaires (0)
LA MER NOIRE EN PETIT
Tranche de noir
En pointillés sur la neige
Qui sourit d'autant
Que le vent l'emporte
Sur des pentes
Où l'ascension se résume
A la traversée de la Beauce
Assis de préférence
En classe touriste
Comme à Brighton Beach
16:31 | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 30 août 2010
PLANER SUR UN GEYSER
A l'opposé des extrêmes
Quand les extrémités se rencontrent
Un plan média pour aveugles
Réinvente le son
Que les sourds enluminent
De leurs incongruités étincelantes
Sans règles graduées
Sans échelle obsolète
En overdose d'instantané
L'amour sans concession
Peine à trouver sa limite
Quand tout est calciné alentour
Et que des cendres fraîches
Renait le volcan apaisé
19:50 | Lien permanent | Commentaires (0)
SPICY WOUND
Le sang des Walkyries
Coule tel un acide
Et pilonne les plages
De rafales silencieuses
Festival de l'as de pique
Où la distribution
Est un leurre pour vampires
Où vont les lignes
L'encre s'en moque
Qui valse en apesanteur
Sur des bombardements incolores
19:21 | Lien permanent | Commentaires (0)
PROBLEMES (?)
Kimonos de soie
Sur tatami de velours
Pour danseurs de handicap
Désireux d'aventure
De la douceur la peur
Un sourire nonchalant
S'en émeut sans souci
Qui paie la note
D'un son sans musique
D'une musique sans son
Tout parle en silence
Dans le vent qui caresse
L'écume du temps
19:00 | Lien permanent | Commentaires (0)
PANORAMIC MURDER
Qu'un assassin passe le seuil
Et l'enfer explose en myriades
Tourbillons multicolores
Du sang et des larmes
Pour éclairer de nouveaux paysages
De l'or et du carmin
Pour repeindre les murs claustrophobes
A l'électricité numérique
Des desseins s'inscrivent
Tags du merveilleux
Graffitis incendiaires
Volutes du grand désordre
Sur lequel pagaient
Des radeaux de méduses
Une larme sur un cimeterre
Dresse ses paupières
Sur des cendres châtelaines
Qu'une aube d'argent cristallin
Décore d'un rien d'organza
A la faveur d'un carillon
Qui résonne des saveurs tranquilles
D'un toucher pashmina
18:54 | Lien permanent | Commentaires (0)
samedi, 07 août 2010
PAPILLE STORY
J'ai de la transparence dans les yeux
Tel un aveugle électrifié
Chemin faisant immobile
Le temps s'écroule entre mes doigts
Tandis qu'au loin jaillissent
Des pointillés au son décapant
J'aime la transparence de tes yeux
Quand le temps vire à l'orage
Et fertilise les moissons d'outrage
Dans d'immenses et minuscules sourires
Combien de transcendances
Rien à faire qu'on me donne une danse
Un pogo ou un slow
Peu m'importe loin s'en faut
Juste un frôlement sur mes paupières
14:33 | Lien permanent | Commentaires (6)
vendredi, 16 juillet 2010
PAYS DES COURONNES
La mousseline de diamant
Ourle le confluent des fjords
Où paissent les drakkars
Attendant d'improbables transhumances
Déchaînés par tant de douceur
Des traits verts aiguisent les yeux
Qui se consument lentement
En arpèges de neige pourpre
Caresse terroriste
Un territoire étonnamment vierge
Exhale un parfum sans histoire
Sur les travées de l'aurore
11:59 | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 15 juillet 2010
GENMAICHA
A l'atelier des instants
De petites mains cisèlent les secondes
Calligrammes mordorés
Aux veinules translucides
Aromatisées de fraîcheur
Gorgée après gorgée
Les gouttes d'ambre solaire
Dessinent au fronton
De virtuoses fantaisies
Aux parfums délicats
Comme l'obole de la rosée
Qui cascade langoureusement
Le long des pétales veloutés
Qu'un magicien dispendieux
Répand en pluie de sucre
16:34 | Lien permanent | Commentaires (3)
samedi, 10 juillet 2010
COMO SI NADA
Ne dis rien et respire
L'espace d'un éclair
Un galop furieux sur la pampa
Comme un jet de bolas
Amoureux du vent
Ne dis rien et parle
L'aurore d'un mouvement
Le bras armé du discobole
Qui peint les cycles
Sur un gyrophare en cascade
Ne dis rien tout est dit
Quoi qu'il soit entendu
Dans les caravanes et les yourtes
Qui peuplent le ciel
De leurs allégories flamboyantes
11:55 | Lien permanent | Commentaires (5)
vendredi, 18 juin 2010
MAGICAL CHAOTIC TOUR
Personne ne domine la parole
Et sous le clinquant des mots
La barbarie est toujours là
Qui ne veut que rehausser
Des primitifs se prenant pour des dieux
Les barbares finissent toujours
Par brûler les empires
Pas un prétendu civilisé
Ne survit à leurs charges
D'où n'émergent que ruines
Barbares et barbarie
Sous le printemps des orgues
Et la polysémie du napalm
Scintille l'ombre relative
D'une lance frémissante
15:54 | Lien permanent | Commentaires (1)
GRAND TOURISME IMMERSION
Terminus porte des étoiles
Transsibérien des galaxies
Un cheval et un gun
Pour jouer si le temps s'y prête
Un harmonica éventuellement
Pour bercer les balalaïkas
Qui naviguent à l'Ouest
Du Rio Grande
Siffle et musarde
En regardant passer les trains
De temps à autre évaporer
Un convoi postal
Pas d'urbanités
Les cendres du désert
Repeuplent la taïga
Autour du Baïkal
Chaloupe un reggae
Comme un doux frisson
Au travers des glycines
Et du romarin
12:45 | Lien permanent | Commentaires (2)
mardi, 08 juin 2010
SALON DE BEAUTE
Pourquoi faut-il
Sauver les mondes objectifs
Virtuosité de rêves
Qui se projette
Sur la grève des virtualités
L'amour se suffit à lui-même
Sans nul besoin
D'un imaginaire autre
Pour brûler doucement
Dans les décombres
Je peins des épouvantails
Que peignent les oiseaux
Du vent et de la mer
Saveurs et arômes
De la liberté d'expression
10:51 | Lien permanent | Commentaires (2)
lundi, 07 juin 2010
GAE BOLGA
Des lances pour toute danse
Un chant zoulou sur les crêtes
Marche qui habille d'un rythme
L'harmonie des arbres
Un truc d'homme
Dont le sourire étincèle
Dans l'oreille d'une femme
Pour qui le chant résonne
D'une vibration incendiaire
A l'arôme infini
Répétition pour un hors-d'œuvre
Une caresse dans la main
Monte la pluie en douceur
Tandis que tombent les préjugés
Dans ce déshabillage insouciant
Qui effleure de son sein
La brûlure veloutée
Se laisser faire
Sous la vague qui lèche
L'intimité des feuilles
Onduler peut-être
Sur des cadences qui cascadent
Tandis que s'écoulent les filets
Qui glissent leurs arômes
Au travers des glycines
Et sourire en arpège du plaisir
Nuée ardente embuée
Par l'eau vive
Qui laisse les pulsations
Régir le don et l'abandon
Des montagnes russes
Surs lesquelles flotte
Un clin d'œil harmonieux
18:20 | Lien permanent | Commentaires (2)
SOEUR DE SANG
Parfumé au kérosène
Des lignes d'obsolescence
Un masque s'immisce
Dans Venise découverte
Plus de more
Sous les toges
Que la fête déloge
Roule et tronçonne
En sarments de sortilège
Où va le flot
Du gris qu'on roule
Entre des doigts malhabiles
Du désir de geyser
A la jouissance incurvée
Rien que la plaine
Pour élucider les sorbets
17:27 | Lien permanent | Commentaires (1)
jeudi, 03 juin 2010
REVERBERE EN LARSEN
De multiples sourires se lèvent
A l'est de la mer
Tandis que le soleil s'éveille
Au couchant des miroirs
La pluie monte du sol
En confettis souriants
Polychromie aromatique
Que l'océan sème sous le vent
Aujourd'hui c'est dimanche
Même les jours fériés
Où les enfants des roses blanches
Portent un parfum de cancer
09:00 | Lien permanent | Commentaires (1)
KA MATE KA ORA
C'est un chant indien
Des tambours plein les yeux
Une pluie de feu empenne
Des flèches d'argent
C'est un chant indien
Sur des guitares magnétiques
Polarités inversées
De la douceur électrique
Des frissons de délice
Caressent d'un souffle
L'extrémité des seins
D'une galaxie en extase
D'une pierre le sang coule
En torrents de velours
Qui montent vers le ciel
En volutes mordorés
C'est un chant indien
L'homme blanc sourit
Sans rien y comprendre
L'homme noir affranchi
Brise les chaînes
D'un simple clin d'œil
C'est un chant indien
Et qui peut bien savoir
De Goa a Little Big Horn
Ce que deviennent
Les hordes de buffalos
Au printemps des sirènes
08:35 | Lien permanent | Commentaires (1)
mercredi, 02 juin 2010
MATINS DU MONDE NAPOLITAIN
Sur la route se dressent
Des chemins d'embuscade
Dont l'absence de détresse
Laisse entrevoir la muscade
Balle de mousquet
En dentelles ou jupons
Sur le velours du parapet
Quel est ton nom
Retour à l'envoyeur
Rien n'est jamais sorti
De la main qui ensemence
Les sentiers d'aventure
D'une ligne à l'autre
Sur le fil de l'équateur
A Pandora les avatars
A Shangri-La les popstars
08:38 | Lien permanent | Commentaires (1)
samedi, 29 mai 2010
AN EYE IN THE FLOW
Les vivants ne se comptent plus
Tout au mieux se racontent-ils
En perspectives mauves
Spiralées comme des triskells
De velours en fusion
Rien ne court
Dans le jasmin de leurs yeux
Ouvert grand sur la nuit
Peuplée d'opales effervescentes
Qui dansent sur la mer
09:46 | Lien permanent | Commentaires (1)
vendredi, 28 mai 2010
PAR TEMPS DE (SHANGRI) LA
Quand il n'est plus temps
Il est toujours temps
Tant de temps
Sans pour autant
Qu'en emporte le vent
Tant libre pour les aliénés
Temps pis pour les indigents
Et puis autant de puits
Que de sources
Partant de pluie
12:08 | Lien permanent | Commentaires (1)
mardi, 25 mai 2010
AU CRAYON IVRE
Des nappes de douceur
Peignent les cheveux du temps
En fresques de couleurs
Dont les spirales aériennes
Essaiment en sourires
Esquisses de visage
A la peau nacrée
Comme un velours d'aurore
Qui s'encanaille en silence
Dans les chants et les danses
Des pas furtifs
Jouent à la marelle
De nuage en nuage
Flottant sur la pluie
Dans un désert de plumes
Derrière les paupières
Le monde plastique évolue
Sur des formes transverses
Aux cadences inédites
De jacuzzi sauvage
10:03 | Lien permanent | Commentaires (2)
lundi, 24 mai 2010
KARDAMOME
Et respirer intensément
Peu importe l'odeur
Que dépeint le décor
Charniers de sucre
Entrepôts de désespoir
Ou cathédrale de givre
A l'élévation souterraine
Le cristal du goutte-à-goutte
Egrène ses sillons veloutés
Sur de nouveaux chants
Dont les labours cicatriciels
Ne referment jamais les plaies
Qui brillent du sang
Des bûchers aromatiques
Et respirer encore
La couleur du désoubli
Corolle épanouie
Dont les pétales s'effacent
En geysers de myriades
Parsemant d'opales étincelantes
Les escadrons de la nuit
20:54 | Lien permanent | Commentaires (2)
COMME UN CHARME
Danser sur la brume
En cercle et pointillé
L'étreinte de l'écume
Comme un déshabillé
Le sel s'écarte
Sur le passage d'un vent
Aux textures incolores
Qui scintillent gaiement
Sur les touches d'un piano
Une voix s'écartèle
Dans l'incendie d'un contralto
Au rythme fou qui s'ensorcèle
Une mousseline de lave
Irradie ses faveurs
Dentelle d'éclairs
Qui balise la plaine
Charme des forêts
Quand elles soulèvent
L'or de leurs jupons
Sur une odeur de source
Danser sur l'écume
En point de cécité
Etendre cette brume
Et la déshabiller
18:59 | Lien permanent | Commentaires (2)
jeudi, 20 mai 2010
L'AIR NATUREL
J'ai de la musique
Au bout des seins
Des mots de verre
Pour épouser l'océan
En ricochets de feu
Un soliloque étrille les vents
Sombre douceur
Des averses de cuivre
J'ai de la musique
Au bout des mains
Des pots de vair
Pour échauffer le temps
En spirales de pluie
Des sources jaillissent
Dans le ciel vert
De l'absence de couleur
J'ai de la musique
En bout de train
Des lots de perles
Qui régalent les sarments
19:48 | Lien permanent | Commentaires (5)