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mardi, 20 mai 2008

CRISTALLISACTION

Rien à attendre
Pour l'homme d'action
Dont la contemplation s'inscrit
D'elle-même
Sur le strass des marches d'empire

Le mouvement comme seule réflexion
La couleur en myriade
La saveur en bandoulière
Et les torrents dans la bouche
Qui lui sert de main
A configurer des franges
Aux impensables limites

Tout dans l'action
Du laisser advenir
Comme un combat farouche
Aux extrémités des pôles
De l'équilibre

Dans l'assiette permanente
Les fragments d'horizon se fondent
En dénivelés d'aurore
En décompositions outrageuses
Et en formes sans cadre
Autre que la folie créatrice
Et l'illimitée frontière du cristal

ALONG THE EDGE OF DANCE

Toucher la main
D'un doigt léger
Comme un soupçon de venin

Effleurer les paupières
D'une langue de satin
Sur une glisse de poudreuse

Sentir
La joie qui s'émoustille
Comme une peau qui mue
En un frisson délicat

Laisser venir
L'orage de candeur
Et ses terminaisons bouclées
Dans l'ouverture évanescente

L'année du micron étonnant
Le siècle des dilatations
Le temps de l'injustice arbitraire
De l'équilibre instable
De l'implosion permanente

En érection

HANCHES ELARGIES

Au sein des runes tracées
Par les chairs putréfiées
Les mystères de routes vespérales
Dans les arbres pétrifiés
Sur leurs sarments de java

Un châle d'arc-en-ciel
Comme un bandana sauvage
Pour déflorer les étoiles
Jusqu'au plus profond
De leurs utérus minéraux

Là où commence la chair
Dans l'écriture scarifiante
Plaie vivace jamais excisée
Toujours purulente et goûteuse
La soie indisciplinée des tueurs

AUX BONS BECS

Une bouche de cristal
Comme un égout céleste
Excrémant des colombins miraculeux
Dans des cours de récréation
Où de fabuleux bambins
Peignent les cils pourpres
D'un soleil multiple
Au sein d'une avalanche
De sucreries fantastiques
Et de tyrannie mélodieuse

UNE LANGUE COMME UNE AUTRE

Le monde est un sexe qui parle
De sa jouissance permanente
Glaciation extatique et chaleureuse
Du pur instant de douceur
De tous les langages
Bouton de rose incandescent
A la lèvre charnue d'où perle
L'aquarelle des mirages
Aux huiles essentielles
Et aux pigments veloutés

lundi, 19 mai 2008

ESTHER ET L'ALAMBIC

L'éthylisme ascétique
Impose ses marbrures soyeuses
A la cambrure des reins
Qu'une hétaïre endimanchée
Fait saillir par un javelot
De flammes alcoolisées
Dans une chevelure bleue
Tombant sur les reins de l'aurore
En flocons sanguinaires
Comme un sauvage duvet de printemps

EN PERLES DE SAVEUR

Une aiguière d'argent sculpte
Un brouillard noir d'alluvions
Lestés dans leur carafe
Où le marbre fait dérision
De la vapeur s'inocule
Dans les veines aurifères
D'où jaillissent insouciantes
Des oeuvres de lutin
Pendentifs sans écrin
Comme des pépites de nuit

dimanche, 18 mai 2008

PURE MAGIE

Chaque instant est magique
Quand l'attention se donne
Non la peine mais la joie
De le contempler
Dans sa sauvage nudité
Pas un seul moment
Qui ne soit empreint de douceur
Rayonnant sous les lambris
Des fêtes médiévales
Qui s'agitent au palais

ESSAIM DE DESSINS

Et des rivières de fleurs
Pour peupler le désert
Sur lequel planent les nomades
Dromadaires et chevaux
Chameaux dont les bosses aplanies
Révèlent les cordillères
Aux amateurs de plaines
Et crevasses embouties

Et des lacs au filon rutilant
D'atonie minérale
Simple comme un bonjour
Quand le matin se lève
Alors qu'il est déjà minuit
Et que l'ombre du soleil
Repose sur les reliefs désuets
Du déjeuner de la lune

Et un océan de couleurs
Pour chamarrer l'argent
Dont le cash-flow inonde
Des vespasiennes hilarantes
Fontaines aux bras tentaculaires
Qui agrippent des cieux mordorés
De leurs gyrophares cramoisis
Par le papier peint menstruel

BARQUETTES DE FRUITS

Bains moussants de la lune
Où les bulles de savon
Opalescentes fugacités
Inventent des royaumes
De bijouterie fantaisiste
Colliers de servage utile
Boucles d'oreille
Au sonotone absent
Anneaux de barbelés
Dont l'exhibition impudique
Donne l'impression
Sans révéler l'expression

vendredi, 16 mai 2008

INVERSITUDE

Prendre l'autoroute des contresens
Ravagé par la sauvage évanescence
Torchères en osmose
Dans le plasma cryogénique

Attouchements qui transpercent les yeux
Des nerfs optiques s'évanouissent
Dans le délire des suavités
Mortuaires

Arômes des linceuls d'archicouleurs
Plongée catapultée vers

On ne sait quel manque de destination
Pas de départ juste un retour
De combustion

Il est toujours écrit
Sur l'écume déshydratée
Le temps des météos
Qui forgent les courbes
Des cimeterres entrelacés
Dans le velours des flammes

mercredi, 14 mai 2008

LA FRAICHEUR DES BARBELES

Les maisons ne souffrent
Qu'en raison des cadastres
Et des cartes routières
Qui traversent les atlas
Des fantaisies propriétaires
L'aventure au quotidien
S'enrichit de toute part
De meurtrissures étonnantes
Qui disparaissent au lavage
Des tommettes de vent

mardi, 13 mai 2008

LE VOL DE L'ESTURGEON

A la foire du trône
Les manèges créent le trafic
Pour les chevaux de bois
Qui naviguent en quinconce
Sur des giratoires fléchés
Sans voir les solives aromatiques
Des ellipses effarouchées
Dont les spirales effeuillent
Les marguerites sauvages
Aux mors de pure saveur

SANGUINE DOREE

Les mondes de la douceur
Sont de feu et de sang
L'incendie consume en permanence
Les perles de jouissance
Tandis que le napalm fluorescent
Ruisselle en nappes de fraîcheur
Eblouissant les cataractes
De son atonie cathédrale
Comme l'atmosphère implacable
D'une caresse d'émerveillement

lundi, 12 mai 2008

WINDPAPER

Les papiers du poète
C'est l'Arménie qui brûle
Et la brise du jasmin
Qui propage ses essences
Au creux des reins
Des cécités de l'aurore
Les papiers du poètes
Sont des sarments d'alouette
L'aube scandaleuse d'une allumette
Dont les virages circulaires
Réaniment les polarités
Des velours homogènes

samedi, 10 mai 2008

FLUIDE MINERAL

Dans le mouvement
Les formes
Dans la forme
Les mouvements

La couleur
Comme un déhanchement soyeux
L'odeur
Comme une courbe plastique
La saveur
Telle une teinture fraîche

Un pigment fort
Structure le toucher

Un murmure blanc
Architecture l'empreinte du son

Et les roues tournent
Paisibles stases
Engrenages étincelants
Dans la clarté qui baigne
Les faubourgs de l'axe

TSARS

Nous sommes les tsars
Fils d'étoiles polaires
En perdition assurée
Sur la plaine de toutes les Russie
Le chant de nos sax
Empoisonnent les blés germés
Et corrodent les plaintes
Injustifiées

Nous sommes les tsars
Funambules de la comédie
Danseurs aux cimeterres
Affutés comme un jasmin frais
Touche de parfum brûlant
Glace fragile
Dans le creux de l'épaule
D'une femme sauvage

Nous sommes les tsars
Renégats aux étoiles d'or
Qui cristallisent dans les veines
Kalachnikov des temps modernes
Yatagans de la douceur
Aux tempes qui résonnent
Des myriades d'un silence
Parsemé d'atours merveilleux

Nous sommes les tsars
Aux couteaux sans pitié
Cruciformes des mondes parallèles
Overdoses au feedback minéral

Nous sommes les tsars
De la mendicité les princes
Du mirage les effluves
De l'amour les enseignes

mercredi, 07 mai 2008

BARROTAGE

Les échelles de valeurs
Sont autant de couleurs
Réfractaires au regard
De la caméra voluptueuse
Dont le pinceau-laser
Ecume les saveurs
Des auras de poussière
Que les alluvions accumulent
Au cours de croisières diluviennes
Dans une tête d'épingle

mardi, 06 mai 2008

ALTEREGOTISME

Le summum de l'égoïsme
Correspond trait pour trait
A l'altruisme le plus intégral
Neige carbonique qui étreint
La chantilly des glaces
Au miroir éteint
Par le reflet absurde
Des mots boomerang
Retombant en plumes alertes
Sur le venin du papier d'Arménie

ON THE ROCK

D'une arme de destruction massive
Appelée par convention poésie
Jaillissent les fontaines
Du vitriol qui stoppe le temps
Sur le screenshot 17 ans d'âge
Comme un vieux whisky
Au goût de tourbe réjouie
Pur malt à l'absence de sérieux
Jouissance de l'alluvion mauve
Qui se consume en souriant

dimanche, 04 mai 2008

NEIGE HATIVE

L'espace d'une étincelle
Comme une année-lumière de largeur
Un océan de foudre
Pour la profondeur
Une altitude tout en attitude

L'espace d'un clin d'oeil
D'atmosphère aux jambes galbées
Par le satin d'une peau

Le sucre à l'oreille
Le velours dans les yeux

Une insulte soyeuse
Sur le duvet des grands marbres

LA METEO DES PLAGES

Graver des initiales
Sur le front de la mer
Comme un alphajet
Au fuselage d'argent
Et une montre suisse
Pour contingenter l'infini

Ratisser les plages de santal
A la recherche des arômes
Que le velours élabore
Dans ses contours d'ivoire

A la pelle et au rateau
Inventer le burin lutin
Qui sculpte l'air du temps
Dans les méandres de l'orage
Et les sources du feu

VOL A L'ETALAGE

Une guitare andalouse
Au creux des yeux
La voix se pose légère
Sur une larme de vent sucré
L'outrage dans les reins
Se sent les ailes pour nager
Au milieu des coraux de nuages
Des émaux d'orpaillage
Et des brandons d'oies sauvages
Volteface et tête-bêche
Pour la saveur des pêches
Et le parfum des biches

AU FIL DE L'AUBEPINE

Douceur de l'amandier
Sur la place aux fruits secs
Comme des outres gonflées d'hydromel
Parfumé par l'alizé sauvage
Et câlin
Douceur du petit matin
Quand Novembre enterre ses morts
Et que respire le Mai
Des filles du muguet
Et des fils du tonnerre

jeudi, 01 mai 2008

MOLECULE DE CONTAMINATION

Des forêts galopent
Sur l'autoroute des stratocasters
Portées par des larsens de feu
Elles réverbèrent l'incendie

Sans coutures ni décor
Tout flambe

Et l'ombre des paysages
S'enhardit sur les arpèges
D'une soie carnivore et volage
Aux peintures de polypropylène enthousiaste

Sans artères ni filon
Les banquises pulsent l'or
Dans des rivières sans tamis

Reprenant le riff originel
Les métallos de la douceur
Forgent une délicate maille
De munitions bengalis
Dentelle d'explosifs
Pour caresse irradiante

Missiles balistiques en croisière
Aux armes bandées comme des arcs
Katioushas sylvestres dévergondées
Dans le strass de l'irradiation
D'une armée de douze singes

Dont toujours un survit

Irremediable

CAUSONS COMME UN BRIN

Fête du travail
Aux armes de la vierge de fer
Etymologie des nuances

Faites du travail
Une question de vie ou de mort
Polysémie cathédrale

Le muguet est signe de printemps
Qui torture les évidences
Des brumes de l'été
D'un tatouage indien
Sur les muqueuses de la joie

Mille et une nuits pour réinventer la vie

BOMBER LES MURS

De la cannelle dans les veines
Pour torsader les épluchures
Des pommes d'arrosoir

Du gingembre à la bouche
Etonnant cocktail de crevettes
Qui dilate l'iris des exaltations

Paprika comme pyjama de soie
Pili-pili sous les aisselles
Laisse aller la vaisselle
Les soucoupes servent le café
Dans les soutes d'Alien
Sur le terrain du velours

LE LOUP DES BIERES

Blonde est la source
Où les bières se brassent
Dans des linceuls en goguette
Avec des catafalques enjoués
Comme autant d'ostensoirs
A tatouer sur les fesses
Le code-barre des évasions
Dans lesquelles s'annulent
Les taxes de la perception
Et les emprunts du carnaval

ODORAMA DE LA TELEKINESIE

Du fond de l'océan
S'élèvent les volutes
Des montagnes du sucre
Parsemant de spores de combat
Les rivages délicieux
Des cancrelats au sirop d'érable

Passent les bouteilles de plasma
Comme autant de litres de vodka
Pour laisser respirer l'haleine
Dans les gosiers assoiffés
Des spirales de l'abondance

Les ovaires de la lune jouissent
Dans ce cinéma de santal
Qui transmute l'odorat
Des tambours arabes
Et des téléphones sans fil

PLASTIQUE SISMIQUE

Temps du tatouage en polyester
Sur les nervures des strings
Qui laissent transparaître
Les poils pubiens de la nuit
Sous les vergetures marginales
Marquant la trace des bronzages
Au soleil des brimbelles
Dévorées depuis longtemps
Dans les mangroves acoustiques
Des bordures du pacifique océan

FLUIDE COMME UN ORAGE

Un chant d'orage luit sur la plaine
Pas un ajonc ne tremble
Sous le cil de napalm
Qui caresse le temps
Des brumes jouent aux arabesques
Dans les couloirs de la mort
Au sourire de platine
Pour une voix aux reflets de cristal
Dévalant un ouragan d'arc-en-ciel
Sur des chevaux de feu
Aux robes d'argent
Et à l'haleine virginale

mardi, 29 avril 2008

SORCELLERIE EN SPIRALE

Une aube de guerrier
Qui enjolive les communiantes
Dans le parfum des conflits
Sur lequel bouillonnent les arômes
Du chaudron de la comédie
Qu'un sourire peint au napalm
Sur les confins d'une lune
Promenant ses étoiles
Au balcon sylvestre où perle
Un cortège de merveilles

STATISTIQUE DU PLAISIR

Encore un temps d'hiver
A fondre les bronzages
Et les teintures de l'iode
L'alambic crée le sucre
Et les parfums de mirabelle
Qui caressent de leurs saveurs
L'arc-en-ciel de la débauche
Inventant les arômes des joies
Que ne répertorient pas
Les encyclopédies futiles

L'OBLIQUE D'UN REGARD

Monte la sève
Aux tourments d'aubépine
Chatoie le vent
Dans ses reflets d'opaline
Un sourire luit
Dans un cristal de porcelaine
Fragile comme une aile
De bombardier nucléaire
Au tison graveur
De fleur de lys à l'épaule

STRASS EN MOUVEMENT

Sur un salto rouge et sans voix
S'immolent les clartés sauvages
Comme autant de zibelines
Qui retrouvent la neige
A la fraîcheur de la rosée
Perlant sur les lèvres de jaspe
Le velours d'un cachemire
Enluminure d'étincelle
Au parfum de calfat
Pour enivrer le déluge

LE SILLAGE DE LA COMETE

Un bord de mer glisse
Sur un blizzard tropical
Queue d'une mousson
Aux vendanges tardives
Qui émaille le clair-obscur
Des lunes printanières

Dans les tavernes du port
Les marins dansent
Des naufrages et des croisières
Les belles oublient l'héroïne
Qui mange leurs veines aurifères

Il est toujours des ailleurs
Pour faire vibrer les cils
Toujours des départs des retours
Comme frissons d'étamines
Qui bronzent les calendriers

GLISSE L'EPICE

Du temps à perdre ou à gagner
Dans les méandres solitaires
Des passages de gré
Sur d'illusoires frontières

Du temps à semer et à rire
Des histoires de nos maxillaires
Qui hachent la semaine entière
Dans une sauce à la lumière

Du temps pour l'aromate
Emulsifiant de la fortune
Du temps qu'il fait de nuit
Sur le cil pourpre de l'enchanteur

FILON DE LA LAINE

Elle met du mauve à ses paupières
Pour faire un crépuscule de glycines
D'ignobles sarments de lumière
Pour déflorer les étamines

Elle marche sur des brandons de soie
Catafalque de pur oriental
Un soupçon de sourire perle
Au bout d'un sein qui s'étourdit

Sur les volants de sa robe
S'épanouissent les lilas
Et la splendeur de l'aréole
Dévore la chaleur des climats

Une ombrelle à la taille
Elle murmure des danses
Dans le cocon des nénuphars
Qui glissent sur les torrents

dimanche, 27 avril 2008

AU TEMPS DU MUGUET

Formes du vent
Qui chatoie sur les horizons
Où flamboie l'or des visons
Dans d'horribles joyaux
Qui ruissellent le sang

Et valsent les chevaux de bois
Sur des furies et sur des dagues
Tueuses aux bras chargés
De paniers tressés dans des digues
Au venin de crotale ensoleillé

Comme tatouée la langue
Damasquine les paysages
Dans un déflorement d'outrage
Un obélisque de grand froid
A l'ardeur d'un paganisme occitan

Etrange est le bijou futile
Qui sourit de la fluidité
De la danse des deniers
Sans culte et sans chemise
Pour réchauffer la glace des banquises

Parsemeur sans moisson
Floraison d'étamines de feu
Gourmandes des pistils
De haricots magiques

Sensualité du muguet

HEZAR-AFSANA

Rêve en bleu
Un décor liquide
A l'évanescence sucrée
Parsemée de chaumières au teint mat
Comme des fleurs d'angélique

Rêve en vert
Comme un chapiteau à l'endroit
Cône d'érection sans architecture
Prétextuelle

Insolvable

Rêve en soie
Luxe des harems et gynécées
Que les cavaliers de Gengis
Dévorent de flammes d'aubépine
Au somptueux carnage

Rêve sans loi
Autre que le cri du vent
Amoureux d'entre les enfants
Peuplade sauvage des nocturnes
De Chopin à Shahrzad

jeudi, 24 avril 2008

PAIMPOLAISE

Les fossoyeurs exhument
Des exhalations émoustillées
En enterrant les cadavres
Dans de remarquables charniers
Sans aucune importance

Les vers s'amusent en choeur
Plantant des chrysanthèmes
Sur les minarets de la plage
Sous laquelle le venin des émeraudes
Laisse filer ses robes d'alluvions

Cimetières marins aux crabes
Dévorant de leurs pinces
Les perles de marée noire
Le temps ne fait que passer
Et les crabes s'agiter

Plus loin sur l'estran
Vaquent les abeilles
Et leurs végétations luxuriantes
Qui peignent délicatement
Les cheveux de la mer

mercredi, 23 avril 2008

A L'AIR LIBRE

Le vent va
Lui seul
Mais rien ne bouge
Dans les mouvements
De l'intangible

Le vent va et revient
Dans sa forme de boomerang
Qui ponctue un point d'un sourire
Et la mer d'une virgule
Sous les feux abrasifs

Le vent ne vient jamais
Il fait flotter
La tapisserie du regard
Dans les fluorescences
De l'iridium incendiaire

QUE LE PUBLIC SOIT

Relire pour une audience
Fait partie des rites funéraires
Qu'entretiennent les parcs d'attraction

L'instant est toujours unique
Et le café repassé
Ne procure qu'une volupté moindre

Seul le son
Qui s'exhale langoureusement
Peut rafraîchir le moment
Sans pour cela nécessairement
Qu'il énonce un poème
Dont la matière est avant tout
Un reflet de silence

Dans les combinaisons de couleurs
Les variations chromatiques
Anéantissent les pastels fugaces

Le canon à ultrasons enlumine
D'une aura de défragmentation
Les huiles du carbure d'oxygène

VOIR DANS L'ENCRE

Sans échelle pas de vision
L'empirisme du fragmentaire
Des interprétations sans fondement
Un miroir pour la peur
Et les transferts de couleurs
L'échelle et sa palette monochrome
Apprennent au peintre de l'oreille
La neutralité des mouvements
Et les projections de graffitis
Qui teintent l'opaline du couchant

mardi, 22 avril 2008

REVOLUTION DES TULIPES

Les assassins
Ont l'éviscération facile
Qui remplace l'énucléation
Par l'invention de la lentille
Sans contact
A l'Est d'Aden
Il se trouve toujours
Des cavaliers kirghizes
Pour jouer au bouzkachi
Avec des couilles de mammouth

DU RHUM A LA MIRABELLE

Dans le désert sans fin
Les Johnnys de toutes les bandes
Dessinent les vagues à l'âme
De leurs gangs lumineux
Sur les autoroutes
De l'information sans frontières

Le feu ronge les mémoires
Et oxyde l'oxygène rouge
Peuplant les irradiations bleues
De formes d'opalescence
Au grain d'iridium
Et aux géométries sveltes

La lumière verte et blanche
Berce les cocons d'arc-en-ciel
Dont les mathématiques succinctes
Evident les théories farfelues
Des sérieux claustrophiles
En mal de crédibilité

Retour tribal vers la saveur
Des massacres en charpie
Des embrassades de harpies
Limousine au poignet
Moleskine de combat
Pour infusion non ignifugée

POLYSYSTEMIQE

Le sens de chaque mot
Dépend toujours de sa direction
Comme la vision circulaire
D'un radar
Sous lequel naissent
Les semences de l'humour
Qui marquent au faire rouge
Les discours des sérieux
La jeunesse du sourire
L'insolence de la vie

UN SUR DIX MILLE

Un plus un
Font un château de cartes
Auquel il convient
De ne rien retrancher
Pour que le vent ramène
La pluie à sa source
Comme un as de pique
Sur une main de nain jaune
Quinte royale et flush
Servie d'entrée

CRY OF WAR

Les mots de la guerre
Sont toujours des néologismes
Aux relents féministes
Semeuses à la grenade offensive
Qui éblouit les tympans
D'un souffle corrodé
Sur l'émail des dents
Passe le machiste à la machette
Celui qui veut voir sourire
Le drap du brasier permanent

SOIE DE SABLE ET D'EAU

Quand déserts et océans
Ne sont plus revendiqués
Par des drapeaux saugrenus
Se lèvent les voiles de l'aurore
Alizés d'une paternité
Au front nuptial
Sur le velours d'un sourire
Porté par les doigts effrontés
D'une femme au carquois mélodique
Dans les nocturnes du printemps