dimanche, 20 avril 2008
BOTTLENECK
Tatoue un baiser dans le cou
Comme l'aura d'un souffle vert
Un instant suspendu
Entre deux lèvres
Au goût pourpre
De la mer en hiver
Quand les patins riment
La glace et le sein
Dans lequel fermente un lait noir
Comme l'encre bleue des pâturages
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MIROIR DE L'ANTICIPATION
La poésie est une vision
Qui se raconte elle-même
Dans la bouche de son portefaix
Dont tous les mots
Racontent le parcours
Prémonitoire
Le savoir déclenche l'action
Vers les prairies de la non action
L'antre ouvert du resplendir
Qui se rit des civilités
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ROMANTIC LUNATIC
Du sexe pour la route
Devant un poster de Marilyn
Une idée de Marlène
Un baiser de Greta
Rita sait lire
Les lignes désuètes
Qui peuplent les mains avides
Devant des icônes aux saveurs
De poussière d'avenir
Mais c'est Leïla qui respire
Le parfum des chemises
Inventions de Toscane
Sous l'ombre de Peau d'Ane
Souffle de dragon
Dans le creux des yeux de Freyja
Pas d'éjaculation sans glace
Pour attiser le goût du feu
Qui règne blanc sous les manteaux
Des cathédrales oniriques
11:27 | Lien permanent | Commentaires (0)
samedi, 19 avril 2008
PEYREPERTUSE
S'allume le trésor des Cathares
Sous un soleil audacieux
Pas une once qui ne rayonne
Dans la couleur du vent
Portée d'embruns enflammés
A la vigilance émouvante
Cimeterres aiguisés à l'extrême
Le sang coule en pyrolyse
Remontant les voyages du temps
Sur la trame d'un filigrane
21:25 | Lien permanent | Commentaires (0)
EL VIEJO
Le vieux de la montagne
Sourit devant l'audace
Des brins d'herbe amoureux
Qui escaladent le vent fou
Sur des dragons d'argent
Propageant les traces d'un feu
Au damasquin de cristal
Et à l'arôme sans chagrin
Dans les tempêtes du désert blanc
Sur le front des dunes
Que la mer caresse sans trêve
Dans un formidable ressac de soie
21:21 | Lien permanent | Commentaires (0)
vendredi, 18 avril 2008
SEXY SAXO
Sentiment du cristal
Ver luisant impassible
Passage intersidéral
Vers d'autres mélodies
Velléité amirale
Pour les fantassins du génie
Dynamiteurs de cathédrales
Dans les merveilles de l'horreur
Les samurais lexicaux vérolent à la lance d'incendie les frondaisons apoplectiques des atmosphères désuètes où les académismes fleurissent dans leurs bacs de lieux communs shootés aux ambiances extraordinaires dans la grossièreté fluviale des hippopotames du vocabulaire
Des kriss à la garde de givre
Lancent des floraisons de napalm
Sous les revêtements anxiolitiques
Des épidermes castrateurs
Demain est un mot cannibale
Aujourd'hui la viande est dévorée crue
Aux aromates sanguinaires
Des parfums de sang et de muscle
09:23 | Lien permanent | Commentaires (0)
BREAKFAST WOODS
Petit matin du cacao
Quand les fèves s'effleurent
D'une main dont les doigts
Sont des arômes de chocolat
Narines épatées qui s'amusent
Dans les rivières du lait qui fond
Sur des lagunes au teint sylvestre
Et des bayous aux ombres chaudes
Teintant la clarté de reflets d'ambre
Et de crème solaire pour myrtilles assoiffées
09:13 | Lien permanent | Commentaires (0)
PLAGISTES
Fabuloserie du scandale
Un soutien-gorge libère ses saveurs
Au grain de douceur élimé
Comme une pluie d'hiver
Sur une température d'ébullition
Dans les trachées d'émerveillement
Les libellules incrustent de diamant
Les paradis émotionnels
Des abreuvoirs sempiternels
Des briques de jade et de cobalt
S'élèvent en pyramides
De chocolat et de santal
Sur les pourpoints creux et livides
Sous les chapiteaux de carnaval
L'ombre d'un sein à la peau mordorée
Réinvente le bronzage intégral
Des effeuilleuses au sexe ouvert
Pour un étrange effluve au goût amer
09:07 | Lien permanent | Commentaires (1)
jeudi, 17 avril 2008
LE GOÛT DE L'INDUBITABLE
Une pluie de merveilles
Tombe à l'horizontale
Sur le versant abrupt
D'un péritoine ensablé
Constellant les aurores
D'une voile d'incandescence
Sur le charbon ardent
Qui meuble les faubourgs
D'un alluvion féroce
Aux saveurs de fractale
13:12 | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 16 avril 2008
MARIE-GALANTE
L'existence à cinq ans
Est comme la vision à cinquante
Purs moments d'interprétation
Aux écoutilles encombrées
Par des personnages merveilleux
Qui dessinent et sculptent
Des chimères ou des griffons
Sur le sable sans fin
Des plages désertiques
Et des reliefs malicieux
De petits déjeuners et de goûters
Aux saveurs intenses d'incongruité
09:31 | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 15 avril 2008
SCULPTURE DE BRUME
La conscience qui espère
Est un entrelacs de reflets mordorés
Larsen d'un parfum
Qui s'étourdit dans les dérivés
D'un sillage d'évanescence
La conscience qui espère
N'a de conscience que le nom
Peinture non figurative
Dessinée par des yeux fermés
En boucle sur une saveur morte
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lundi, 14 avril 2008
FLASHBALL
Intarissable est la rivière de diamants
Qui constelle les cieux de muscade
De feux de Bengale insolubles
Perlant des émaux vitrifiés
Sur la corolle d'une aréole
Inextinguible est la soif
Qui fait parler le délire
Dans les méandres d'escampette
De la soie pourpre
Et du petit matin vert
23:08 | Lien permanent | Commentaires (2)
samedi, 12 avril 2008
BANDAISON SANS TENSION
La conscience au travail
Est bien nommée phénoménologie
Encore faut-il qu'elle s'y mette
Ce qui n'est pas le cas
Sauf sous le joug de la torture
A laquelle la soumettent
Les agitées de la tulipe
Qui oublient le présent
Pour malaxer la poussière
Et en faire des patées de sable
10:06 | Lien permanent | Commentaires (2)
TERRORISTES
Nous sommes feux-follets de l'armée des ombres, taches d'hydrocarbure sanguin sur le cachemire d'une mer de napalm, nos stances d'ammoniac réveillent les sens aguerris par le servage d'une lune sans sommeil, nous nous nourrissons de volatiles torpilles qui développent des corolles azotées sur les nécropoles de la poussière. Nos harmonies n'ont de fugace que les cygnes abscons qui déroulent leurs soieries aux pieds des vahinés autarciques, les laminoirs sont notre quotidien qui absolutise les tréfonds marécageux, les tourbières de la grégarité somnambule et les bayous de coriandre. Nous muscadons des borborygmes incendiaires dans les catacombes enluminées de nos clairières hémophiles pendant que des trilles de missiles cataclysmiques réinventent la solitude des turbans de nos sultanes. La ténèbre est d'acier qui fond sous le charme aquariophilique des menstrues et vergetures que nos corps sulfurisés répandent sous les pieds palmés des cordillères amazoniennes, le cirage lubrique luisant de mille feux dans ces ébats sans mouvement qui élucident les énigmes corrodées et les hiérogliphies d'outre-rien. Un alphabet sonne le tempo d'une caryatide émerveillée et c'en est fini de la disharmonie notable qui préside aux mille et une nuits des chimères moribondes. Toujours est un verbe intransitif qui ne connaît du geste que la semence de rhizome et l'ovulation effervescente des limonades de combat.
09:59 | Lien permanent | Commentaires (2)
SEMTEX AVENUE
Comme un rêve d'Arizona
Sous le feu des lacrymales
Qui déversent les cendres arc-en-ciel
Sur des tissus corrodés
Dans l'explosion des matrices
Que fracassent langoureusement
Des caresses de nitroglycérine
Dont les sucres assujettis
Sont semences de dévergondage
Barre à mines pour laminer
Le blindage des coffres-forts
Et libérer l'énergie du dragon
09:38 | Lien permanent | Commentaires (0)
FROID TORRIDE
Nul ne connaît
La chaleur intime
Des nuits de l'azote
Où la peau bronze
Sous l'effet du givre
Pendant que des torrents glacés
Font transpirer les burnous
De gouttelettes pourpres
Et sucrées par des fraises
Qui dévergondent les sens
09:31 | Lien permanent | Commentaires (2)
vendredi, 11 avril 2008
UNE TRANCHE DE DERAPAGE
Un boomerang en forme
D'explosion intramusculaire
Comme l'éruption extraveineuse
D'un filon aurifère
A la pulpe de diamant
Qui verse au son des katioushas
Le vin des condamnés
A perpétuité
Pour le plaisir de l'aubade
Et le sourire d'un damasquin
10:11 | Lien permanent | Commentaires (2)
jeudi, 10 avril 2008
DELIGATURE
La mélodie prend sa source
De l'autre côté
De la mer des vents
Les corolles des fleurs tropicales
Traversent les alizés sucrés
Et les brises de l'humide
Travellings quittant le mécanique
Pour dévergonder un organique
Dans une basilique à ciel ouvert
Les vents sont de mortelles randonnées
Pour les héros croyant leurs balivernes
Qui se soulèvent et s'amenuisent
Dans les courbes de fréquences
Sans nul support que le goût du frisson
Attaché par la saveur des éphémères
10:04 | Lien permanent | Commentaires (2)
SUMMER IN SUMER
Dans les croissants fertiles
La pâte oublie le chocolat
Et son arôme de sucre
Qui fait la saveur des quartiers
Aux armoiries de roture
Du grand vent de l'ordinaire
Les héros traversent les guerres
Du pays des morts arides
Pour retrouver l'île blanche
Et sa meringue de feu grégeois
Baiser de mousse effervescente
Sous lequel luit la saveur du retour
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SILLON DE SURF
Labourer les mines de plomb
Donne des vendanges sucrées
Où le vin est de souffle
Aux épices de mer
Et aux aromates pendulaires
Sur les champs verts
De la tranquillité
Les pêcheurs de perles
Ramènent dans leurs filets
Des baisers pourpres d'orchidée
09:11 | Lien permanent | Commentaires (1)
DU POIL DE LA BETE
Temps de stase
Pour les coccinelles
Qui laissent passer le vent
Sur les pelures de leurs écorces
Dans le chatoiement des embruns
Qu'importe la saveur du vent
Dans l'arôme suisse des étincelles
Le temps se mire en son miroir
Jetant des éclairs fugaces
Sur des plaines boréales
08:21 | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 09 avril 2008
FORET DU VENT
Les doigts du vent
Sont d'innombrables vertiges
Tangage des bordées
Dans le flot du délire
Ils peuplent de leurs charmes
Des alizés sereins
D'étranges ouragans d'opaline
Qui sèment dans les coeurs
Des soupçons d'épouvante
Et de mignonnes aventures
09:05 | Lien permanent | Commentaires (3)
mardi, 08 avril 2008
DRILLING THRILLS
Les chantiers de l'autres
Sont nimbés d'insouciance
Champs de foire sur lesquels
Règne un mât de cocagne
D'où jaillit l'or noir
Des profondeurs du temps
Sans souci des tapineuses
Dans les rues ensoleillées
Passages de sucre en seigle
Qui font reluire Juicy Lucy
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UN BRIN D'ENCORE
Encore se lit
Dans la couleur des mots
Et l'empreinte d'arrière-plan
Qui brosse leurs chemises
D'une solitudinale irradiation
Encore se délie
Sans souci et sans crainte
Flot qui déambule
Le long des colonnes de la mer
Sur une horloge à l'envers
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LE VOYAGE SANS INVITATION
L'ordre est sans contexte
La fleur que nul ne conteste
La beauté s'agenouille
Quand le temps n'a plus de quenouille
Le luxe est abondance
Splendeur des sarments d'abstinence
Le calme est un champ de bataille
Où gisent éventrées des entrailles
La volupté s'enivre d'insouciance
Dans la cécité de la clairvoyance
09:42 | Lien permanent | Commentaires (0)
VERTICAL PROFOND
La méditation de la flamme
Peut être verticale
Mais l'énergie de la flamme
Est un plan horizontal
Où tout idée de verticalité
Fait sourire le bûcher
Qui reconnaît là l'ombre
D'une intention de classe
Qui garde ses lunettes de soleil
Dans la contemplation des couleurs
08:42 | Lien permanent | Commentaires (0)
samedi, 05 avril 2008
DOLLARS
Le clair de la terre
Est un symbole de celtitude
Curieux écureuil de noisette
Qui pêche en eaux profondes
Des perles de solstice
Aux fragrances ambiguës
Le clair de la terre
Est un côté obscur
Derrière les tapisseries d'obsidienne
Que les alizés repeignent
De saveurs d'arc-en-ciel
Marquées par une empreinte d'argent vert
10:03 | Lien permanent | Commentaires (1)
jeudi, 03 avril 2008
AU VENT BLANC
L'aquilon aquilin
Porte les attentions réjouies
Par le ciment flétri
Et le béton des ruines
Que le vent sans scrupules
Répand sur les ornières
Constellant de ses charmes
Les aubes épanouies
Par la rigueur extrême
Des vigueurs hivernales
12:01 | Lien permanent | Commentaires (0)
INALTERATION LITTERALE
Toutes les littératures
Sont étrangères les unes aux autres
Même quand elles partagent
Le même patois maternel
Ou le même idiome international
Le secret des cunnilingus de feu
Est bien gardé au pays des ziggourats
Dont les murailles ne protègent
Que des arômes non altruistes
Repliés sur une altérité sans conséquence
11:04 | Lien permanent | Commentaires (0)
CARREFOUR DES HYPERBOLES
Les lignes de force
Tracées par les regards
Peuplent un univers de chimères
Sur des parois d'obsidienne
Dont les reflets domestiques
Créent des effluves sanguinaires
A l'héliotropie absente
Dans les circonvolutions sexuelles
Des hétaïres aux noms chantants
Les échos d'un vent d'ailleurs
10:57 | Lien permanent | Commentaires (0)
SAMÂA EN BOHEME
Les prisonnières de la syntaxe
Abreuvent à l'eau salée
Les aphtes oculaires
Qui font danser en elles
Des mouvements incertains
Dans le clair-obscur
Des palpitations du vent
Dont le sourire amusé
Décrit des arabesques de soie
Sur des traces de muscade
10:42 | Lien permanent | Commentaires (0)
CENT MARIAGES
Cent mariages font un enterrement
De vie de jeune fille
Pour un solitaire au doigt
Et une alliance en souvenir
Cent mariages pour un célibat
Des croupières jouent à la marelle
Sur le pavé sauvage des embruns
Qui repeuplent les nuits de fleurs
Aux arômes clandestins
De la publicité mensongère
09:47 | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 02 avril 2008
RUE D'HABITUDE
Pousse les amplis, des bruits de bottes rayent la surface de la mer comme le patinage artistique des sabots ferrés d'un dragon vert prêt pour le décollage de l'armada nucléaire qui prend le bus magique pour investiguer les cratères d'un soleil de titane à l'intérieur d'une larme de cristal sucré. Un break comme une escale, des guitares en bandoulière qui jouent seules comme au bon vieux temps des Apaches, tempo des Mescaleros, tequila à la bouche, torche à la main, les murs plastiquent le vent, les embruns défilent en cadence, la mer se fend comme un sexe offert aux sens, surtout celui de la palpation de saveurs. Les doigts s'ébranlent, étrange caravane qui caresse le flanc des espars pour en extraire de la pulpe vénéneuse, foison de toison, pulsations millimétrées, microns d'évanescence sans kit d'urgence, pas besoin de ce genre de trucs chez les morts, ça roule comme un Raoul, keep it cool, Baby Boom! Urgence de la scansion qui s'abandonne, le bus transpire la sueur d'épouvante, rire sarcastique qui enlumine de sa fièvre le papier, monnaie qui flambe les dollars dans un déhanchement de princesse au sein de braise, la salive de cristal perlant goutte à goutte le long des muqueuses d'un arôme non carbonifère. Chute de reins en laminoir, une vahiné esquisse un pas de danse dans un trémolo langoureux, un relais stellaire reprend le rythme et l'adoucit dans une glisse sur les vagues nocturnes de la voie lactée, du miel s'élance en feux de Bengale, tigres blancs comme des flocons d'avoine dans un champ d'ergots de maïs, pueblo ordinaire pour gentleman en fin de croisière, le regard brisé par la montagne bleue turquoise qui plane sur les hauts-fonds d'un terrain de football supersonique, les ajoncs se rassoient, le vent rentre dans sa poche, le parfum vibre, tout va bien, as usual.
22:05 | Lien permanent | Commentaires (0)
MOYEU
La vitesse de la lumière
Est le seuil de l'ultime lenteur
Caravansérail extatique
Peuplé de tout et rien
Tribus guerrières
A l'arôme carnassier
De velours sanguinaire
Et discourtois
Qui ravagent gaiement
Les pluies audacieuses
Dans la palpitation glacée
D'une impitoyable chaleur
21:39 | Lien permanent | Commentaires (0)
UNE DENT DE LA MER
Le temps est fait
Pour être perdu
Depuis toujours
L'écriture est un fil
Sur lequel le funambule assoiffé
Doit lâcher le croc de boucher
Qui l'imprime sur le ciel
Un rocher comme celui-là
Abrite d'anciennes nymphes
Dans ses creux d'interstices
18:45 | Lien permanent | Commentaires (2)
APERITIF MAISON
Comme une langue qui s'envenime
Dessinant sur la peau
Des cercles de souffle
Autour d'un point brûlant
Des filets gourmands
Dévergondent les soieries
Dans d'étranges ondulations
Qui laissent ruisseler
Un parfum langoureux
Et l'aurore s'ouvre
Sur une obscure lueur
Pendant que des vagues mordorées
Lèchent les falaises de mohair
La brume devient pluie
Dans les battements fleuris
Que les paupières du temps
Parcourent d'un doigt amusé
12:02 | Lien permanent | Commentaires (0)
.
Fleur d'équateur
Miel de souffle
Regard clair
11:42 | Lien permanent | Commentaires (2)
FUGUE EN HUIT RECTANGLES
Comme une colonne de fumée
Aux reflets cristallins
De soie entremêlée d'arpèges
Aux réverbérations de joie
Et aux arômes de napalm
Simple jeu de pixels délirants
Intronisés fleurs par désir
Mais réellement dragons
Et oriflammes d'un vent
Aux armes ivres de liberté
10:53 | Lien permanent | Commentaires (1)
ARIZONA SUNRISE
Le phénix enterre son père
Au commencement d'un alphabet de feu
Avant l'apparition succincte
Des mondes aquatiques
Et des chemins de vent
L'éclipse de la lune
Favorise son apparition
En raz-de-marée incendiaire
Portant les surfs des nymphes
Aux longs cheveux d'argent
10:38 | Lien permanent | Commentaires (0)
NORD DES PLAGES
De brume et de sable
Se pare la mer de corail
Reflets métalliques
Des arômes d'un vert tendre
A la saveur de sucre d'orge
De la brume en guise de robe
Du sable pour dessiner des couleurs
Les plages de Ceylan
Ont toujours la ferveur du thé
Et les parfums du jasmin
Dévergondent la bergamotte
Dans la douceur du vitriol
10:18 | Lien permanent | Commentaires (0)
NOUVELLES ARENES
Le multitâchisme du web
Est un style pictural
Apparenté à l'art naïf
Symbolique d'agitation frénétique
Nouvelle danse de la pluie
De préférence par temps clair
Et sans nécessité aucune
Juste pour le plaisir de la danse
L'économie du jeu vidéo
Est une version up-to-date
De la divine comédie
Et de ses brillants seigneurs
10:06 | Lien permanent | Commentaires (0)
FILONS DE LIGNITE
Les sillons blessants
Sont ceux du plaisir
Attention étourdie
Par des ombres succinctes
Et des volageries obscures
Araser les sillons
Est affaire de couturière
Spécialiste de l'excision
Des meurtrissures et des dartes
Amoureuse infaillible
09:54 | Lien permanent | Commentaires (0)
LES VOLS DE LA BROUSSAILLE
Rien ne s'envole jamais
Que les rêves des femmes
Enfants de nulle part
Qui meublent les espaces
Dorés de l'imagination
Rien ne s'envole jamais
Et surtout pas les hommes
Dont le regard serein
S'apparente à celui
Des enfants de la tolérance
09:51 | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 01 avril 2008
HORS CONCOURT
Au pays des merveilles hallucinées, le chocolat et le sucre sont les unités monétaires de référence; aussi, chaque strapontin emplit-il tous les ans son bulletin de vote blanc, pas galactique pour deux sous, pour que soit élu le meilleur baliverneur de l'empire. Plutôt que de récompenser les ventilateurs qui brassent dans l'écume des jours anciens, le conseil anarchique préfère donner sa chance aux nouvelles pousses d'ergot de seigle qui ont su faire mousser abondamment leurs pintes de charbon délictueux, les aromatisant au plaisir, à la jouissance ou au désespoir, enfin à tout parfum créateur de frissons volatils, voire à la semence d'enluminure de foudre pour les plus habiles. Les jeteurs de sorts qui lèchent les bancs de l'assemblée des vespasiennes sont aussi admis dans ce florilège de colchiques au tronc conique, au même titre que les antilopes venimeuses ou les aspirateurs-arrosoirs, aucune population de sornettes n'est exclue, de manière à favoriser l'émergence de nouvelles variétés de betteraves, aptes à sensualiser au maximum les planches de poussière que la mer réhydrate de son fluide ascétique. Le Primat des Gaules se voit offrir en guise de trique une corbeille de mirabelles directement issues des élevages de plancton sidérurgique de Sa Seigneurie Le Pitre Suprême, à charge pour lui de la faire fructifier abondamment pendant toute la durée de son siège éjectable et en espérant que son retour d'orbite lui permette d'être présent pour l'élection suivante qui se déroule généralement le lendemain de son couronnement.
16:03 | Lien permanent | Commentaires (0)
DANS LES SEGMENTS
Etre là
Personne ne fait rien d'autre
Qu'être là
En absence
Bercé par les flonflons de la valse
Et de l'accordéon désaccordé
Voir
D'accord pour voir
Mais sans interpréter
Entendre
D'accord pour entendre
Pourquoi ne pas commencer par écouter
Au préalable
Sans tronçonner
09:22 | Lien permanent | Commentaires (2)
CONJONCTIVE
L'épitaphe de Loyola
N'est pas un impossible
Elle tient du paradoxe
Généré par une vue objective
Centrée au plus profond du subjectif
Böcklin peint sans cesse
L'île aux morts
Sans dire que la vision
Se passe des yeux
Et de l'interprétation mécanique
L'étendue est vaste
De par le truchement des sens
Il en apparaît de plus vastes
Dans un minuscule écrin
Quand meurt la paronomase
09:08 | Lien permanent | Commentaires (0)
LES VERSANTS SUISSES
La propreté suisse
Est celle du blanchiment
Des déchets de l'humanité
Propreté de l'usurier
Qui bénéficie de la manne
De toutes les dictatures
Et du recyclage industriel
De toutes les dépravations
La sauvagerie suisse
Se trouve loin des villes
Dans l'universalité non assujettie
Elle pollue la bien-pensance
Et ses émanations embourgeoisées
Qui lui inventent parfois
Des musées et des stèles
Pour camoufler leurs malodorances
08:16 | Lien permanent | Commentaires (0)
FEMMES A ABATTRE
Au moins un homme sur terre
Comprend et ne juge pas
Ce qu'il voit se lever
Dans les bras de l'aurore
L'obscénité est une couleur de pensée
Revendiquée par une courtisane
Qui se la joue sans savoir
Inventant la vérité
Comme un profond trou noir
Le brûlé qui connait la patience
Joue aux dominos nucléaires
Sans s'inquiéter de l'épaisseur de la brume
07:49 | Lien permanent | Commentaires (0)
D'IRREELLE BARRIERE
Rompre la rupture
Comme une défragmentation
Retour au disque dur
Sous le sceau des vestales
Un cercle dont la forme
Est une stylistique de flamme
Dévore amoureusement
Les empreintes écarlates
Dans l'essence de digitale
Rupture à rompre
Comme le pain du crépuscule
Qui ouvre le petit déjeuner
Par le siphon où s'engouffrent
Les marées de coriandre
Rupture à rompre comme une camisole qui agite les bras dans l'idée de remuer la mer qui se referme en sables mouvants tant que l'idée de flottaison n'a pas atteint le nerf optique des fleurs de privilège
Pas de rupture à rompre
Dans la clarté obscure
De l'eau par laquelle transparaît
L'unité d'un sourire
Aux ailes d'argent
07:40 | Lien permanent | Commentaires (1)
lundi, 31 mars 2008
A PEINE
C'est tout juste
Si le poème est un reflet
Dans sa caracole diaphane
Zébrure d'argent
Sur le fronton des eaux
Parlons donc de poésie
En silence
Avec les yeux mi-clos
Laissant surgir des parfums
De nuit et d'éclair
18:27 | Lien permanent | Commentaires (0)