vendredi, 31 mars 2006
L'EPEE HORS DU FOURREAU
Ton regard projette la beauté, ô guerrier
Sans reconnaître que voir est une fonction d'agir
La beauté provient de ton coeur très enflammé
A l'extérieur rien n'est conforme à ton désir
Il te faudra des années de vaines conquêtes
Pour constater que tu auras chassé du vent
Dans un faux épouvantail tu perdras ta quête
La souffrance te ramènera chez les Vivants
L'ivresse du plaisir ronge tes sens actifs
Pour elle tu plongeras dans la géhenne ardente
Qui dépouillera tes lambeaux de chair à vif
Et écorchera cette illusion étonnante
Le jour où tu verras le soleil se lever
A l'occident ton coeur sera prêt pour l'Amour
Pas le faux-frère qu'on trouve dans les basses-cours
Celui qui fait de la Vie un feu insensé
En attendant ce jour prend garde à toi, l'ami
Les illusions sont tenaces comme les ornières
Sont profondes pour les yeux éblouis en enfer
Garde l'épée de la clairvoyance sortie
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jeudi, 30 mars 2006
TEXTE SANS AUTEUR
Ce sera toujours lui l'acteur qui pensera
Il dira le texte de son personnage
Roborative action pour mornes paysages
Mécanique de la pensée qui mène au trépas
Le flux mental est issu d'on ne sait quel vent
Il circule propice aux mesures de tous styles
Le changement de référentiel le surprend
Il n'est plus de son auteur l'effet très futile
L'évanescence s'est emparée de cet outil
Qui véhicule maintenant des paroles réelles
La Voix porte au-delà du monde superficiel
Et provient du centre d'un soleil ébloui
Elle achemine les saveurs claires du silence
Vision globale qui transcende l'espace et le temps
Enluminant la parfaite forme de l'absence
D'un aspect non véniel et dénué de sens
20:03 | Lien permanent | Commentaires (0)
UN DRAKKAR ANDALOU
Et que le feu dévore ce squelette de fer
Dont le vent répandra les cendres aux horizons
Pour qu'enfin règne ici le charme et la lumière
Dans cet espace où repose la joie sans raison
Les insensés vivent au palais du Walhalla
Leurs clameurs silencieuses arrosent les jardins
Où fleurissent les fruits des racines sans loi
D'où jailliront de nouveaux serviteurs, demain
Les haches ont parlé et les têtes sont tombées
C'en est fini des mauvaises humeurs cérébrées
Ici règne l'absence de contrainte, l'ardeur
De l'union des contraires, énergie sans vapeur
C'est en riant que nous propagerons la mort
La célébration du Vivant et de l'Ouvert
Chrysalides ayant perdu leurs oripeaux d'or
Nous serons papillons aux ourlets sans matière
Nos lames sont trempées dans le langage brûlant
Des mots forgés du plus silencieux des tonnerres
Le damasquin en est un andalou diamant
A Cordoue un orfevre en a sculpté la pierre
17:05 | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 29 mars 2006
DEMESURE
La petitesse n'est pas de l'homme la vraie mesure
Elle représente le visage de sa devanture
L'ami ego n'est vraiment que médiocrité
Dans le mesquin il ne sait que se cantonner
L'avidité dispose de nombreuses apparences
Le don intéressé est une des manigances
Dont il se pare pour rehausser ses vilenies
Alors que le concerne seulement le profit
Il n'a été donné aucune mesure à l'homme
La mesure est fille des fruits du mental tyran
Sans elle, l'humain peut transcender toutes les normes
En elle, il reste consigné dans le tourment
L'absence de mesure est expression béante
De l'infini qui s'ouvre et se répand serein
En-deça de toutes les images étonnantes
Nul frein n'en limite les évolutions ardentes
16:07 | Lien permanent | Commentaires (11)
mardi, 28 mars 2006
L'AMANTE DU COMBAT
La lumière est toujours présente à tes côtés
Pour la ressentir il suffit d'être attentive
Espérer ne porte que peur ou avidité
Il faut parfois oublier l'émotion craintive
N'imagine rien et soit présente à l'instant
En cela réside le moyen très performant
Elimine les enjeux de ton esprit, sois claire
En toutes circonstances ainsi sera la lumière
Les épreuves ne sont jamais effets du hasard
Elles sont généralement conséquences flagrantes
Il ne sert à rien de s'en remettre à plus tard
Il faut juste affronter et se montrer ardente
Les mauvaises ondes ne sont qu'objets du mental
Ne pas l'écouter reste l'armure idéale
Ne pense pas au résultat, sois la terrible
Amante du combat, ainsi vient l'impossible
23:22 | Lien permanent | Commentaires (7)
GASPILLAGE DE VIE
Quelle idée d'être partisan de l'esclavage
Quelle que soit l'étiquette de ce paysage
Enchaînées par les désirs de l'avidité
Les ombres s'épanouissent dans le travailler
Combien pour un kilo de poussière sans valeur
Des mois et des années par journées de huit heures
Tout cela pour n'accumuler que des chagrins
Et des petits divertissements très mesquins
Gîte et couvert constituent les besoins primaires
Le reste se nomme totalement superflu
Pour ces bricoles elles vont égarer la lumière
Et se perdre dans des marécages inconnus
Dans leur faiblesse elles magnifieront ce néant
Elles vous diront qu'il est foutrement important
Elles mourront en constatant qu'il n'était que vent
Et qu'elles n'ont fait que dépenser ce précieux temps
L'existence est bien faite, à chacun son désir
La lucidité permet de s'épanouir
Les délires de la pensée très conditionnée
Satisfont le troupeau des ombres aliénées
Et dans les cavernes de leur psychique anxiogène
Elles empilent leurs trésors d'émotions malsaines
Qui n'ont de réalité que dans l'illusion
Hallucination de leur mental champignon
13:40 | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 27 mars 2006
DERACINER ET REPOSITIONNER
La carapace d'acier s'appelle ego, moi
Construite de toutes pièces, elle n'est que pure forme
Toile mentale qui t'a fait te prendre pour roi
D'un aspect dont la poussière est la seule norme
Aucune chance de fissurer ou de détruire
Cette forme mentale, il faut trouver l'issue
Par laquelle le flux se laissera jaillir
Pour t'anéantir en portant la flamme aux nues
Le premier pas sur la passerelle d'éther
Surplombant les abîmes de la réalité
Celui-là vaut son réel enjeu de lumière
C'est là que réside la seule vraie difficulté
C'est dans le seul abandon que tu fais ce pas
Abdication d'un pouvoir que tu n'avais pas
Ce qui t'emmène alors est bien plus grand que toi
Qui n'est que le danseur projeté ici-bas
17:56 | Lien permanent | Commentaires (0)
dimanche, 26 mars 2006
LA CONNERIE DES BOURGEOIS DADAISTES
C'est dans les basses œuvres de la pensée stérile
Qu'on rencontre ceux qui se sont couronnés rois
Emplis d'arrogance et de discours très futiles
La mesquinerie est le bréviaire de leur foi
Incapables qu'ils sont d'être des créateurs
Ils remplissent leur vie de séries pathétiques
De la branlette intello, aucune grandeur
De la merde au kilo pour ces non-magnifiques
Ils osent appeler art leurs vulgaires recyclages
Se complaisent dans la merde qui leur sert de ramage
Ils sont les dadaïstes tristes et inutiles
L'Amour est bien absent de leur faciès obtus
Il ne savent en discourir sans parler de cul
Pauvres tâcherons dont on entend que la bile
15:14 | Lien permanent | Commentaires (7)
samedi, 25 mars 2006
S'EMERVEILLER
S'émerveiller comme l'enfant sur sa vieillesse
Qui dans un souffle a découvert tous les secrets
S'émerveiller comme la grâce sur la bassesse
En contemplant en elle son auguste reflet
S'émerveiller de la beauté de la laideur
Qui resplendit au travers de toute apparence
S'émerveiller des cris de joie des gladiateurs
Dont la jouissance de mort est la subtile naissance
S'émerveiller aux vents des milliards de contraires
Dans chaque instant qui crucifie l'éternité
Au milieu d'un nulle part constitué d'éther
Hors d'un endroit n'ayant jamais vraiment été
S'émerveiller du simple fait d'être présent
Pour contempler les brins d'herbe de la prairie
Assis au pied d'un arbre sans avoir une envie
Autre que de ne pas s'envoler un moment
14:55 | Lien permanent | Commentaires (5)
vendredi, 24 mars 2006
NE DIS RIEN
Ne dis rien de plus et laisse toi faire, ma soeur
C'est désormais la Vie qui mènera le jeu
Elle saura trouver les mots de pure splendeur
Qui feront vibrer l'ensemble des amoureux
Tu es la fleur de lotus qui sort de la boue
Quand elle s'ouvrira, viendront tous les moucherons
Mais tu ne seras plus là pour tendre la joue
Si le Souffle occupe cette incarnation
Qui peut savoir ce qui t'est réservé
Dans ce relatif où le sacrifice est roi
Est-ce vraiment sacrifier que de dépouiller
L'être de ces revêtements d'ego sans joie
Mais hors du temps ceci n'est que très commun
Il n'est nulle atmosphère autre qu'Amour serein
Paix rayonnante dont la caresse silencieuse
Enivre les sens absents de Vie délicieuse
11:20 | Lien permanent | Commentaires (4)
jeudi, 23 mars 2006
PARTOUT
Partout est la demeure enchantée de l'Amour
Nul endroit où ne se ressente pas son parfum
Il suffit de fermer les sens à tout discours
Pour se retrouver immergé en son écrin
Il est le seul qu'on ne puisse garder entier
Qu'en le distribuant à tous les prétendants
Celui qui souhaiterait se l'approprier
S'en retrouverait privé dans l'instant suivant
Quand il t'a découverte, si tu t'es laissée faire
Le monde s'est effondré dans la claire lumière
Le temps s'en est allé visiter des chaumières
Où règnent d'autres genres de climats éphémères
Pas un mot pour pouvoir le dire assurément
Malgré les torrents de phrases qui coulent sans fin
Pas une image ne tient ni ne fige l'instant
Qui se vaporise et se dissout en chemin
22:18 | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 22 mars 2006
L'ACTION DU REGARD
Il n'est de médiocrité que celle du regard
Qui s'auto-qualifie ainsi dans le miroir
Constitué par le reflet des projections
Provenant de l'intérieur même de sa prison
Nul ne sera jamais autre qu'un des reflets
Des milliards de facettes du prisme incandescent
Joyeuse étincelle dotée d'un fugace effet
Luciole échappée et revenue à l'amant
Qu'importe donc qualités et défauts donnés
Qu'importe l'appréciation ou le jugement
Ni supérieur ni inférieur ne sont vraiment
Autres que les parures venues de l'arrogant
21:40 | Lien permanent | Commentaires (5)
BONNIE & CLYDE
Les enfants terribles se croient hors-la-loi vivants
Ils ne sont qu'ombres de l'impertinent mirage
Aucune trace dans leurs discours de l'insolent
Eclat des guerrières de l'éclairé paysage
Les groupies sont toujours attirées par le chic
Resplendissant des gros ustensiles de plastique
Tel des mâts de cocagne sophistiqués et creux
Elles se tartinent des couches de cet enduit fangeux
Les héros de l'improbable stérile se gavent
De tous ces compliments hommages à l'apparence
Servile que le mental a couronnée, absence
Qui élève une statue pour plaire à une betterave
Duo de choc égaré dans les méandres plats
Des conditionnements et de l'absence de joie
De la paille humide en guise de pieux réconfort
Dans leurs yeux ne brille pas la magie des trésors
11:59 | Lien permanent | Commentaires (14)
lundi, 20 mars 2006
CALICES
La Vie est un calice amer pour le rêveur
Qui projette les ombres pour son propre malheur
L'esclave n'éprouve aucune douleur en son sein
Bercé qu'il est par la tendresse du serein
C'est le noir refus et la non-acceptation
Qui cernent les yeux et rongent les éphémères
Dévorés de l'intérieur par leurs projections
La nécrose en guise de lumineuse atmosphère
La Vie est un calice de joie pour l'aimée
Qui se donne insouciante dans les bras de l'amant
Peu lui importe d'agir ou de posséder
Son bonheur est fruit de chacun de ses instants
Dans la coupe constituée des mains de l'éther
On ne trouve que nourriture faite de lumière
Quand le regard clair dissout les formes grossières
Où s'étaient réfugiés tous les dépôts amers
11:59 | Lien permanent | Commentaires (14)
dimanche, 19 mars 2006
COUPLE MONOGAME
Mais l'Amoureux s'en va par les chemins perdus
Aérienne est sa foulée dans cette immobile
Journée qui s'éternise loin des idées reçues
Nul ne sait où son coeur a trouvé une ville
Unique saveur de l'âme qui se trouve nue
Nuée de l'absent égarement du futile
Etang sur lequel se reflète cette allégresse
Tel un joli miroir qui ressent la caresse
La belle se trouve alors charmée par ces merveilles
Et resplendit comme les producteurs de jasmin
Il n'est plus rien pour elle qu'une aurore sans soleil
Les soucis ont abandonné son front serein
A l'aube du printemps sous le signe du miel
16:45 | Lien permanent | Commentaires (1)
vendredi, 17 mars 2006
SORTIR DU TOMBEAU
L'extase est le neutre absolu où les formes
Disparaissent au profit du sublime Néant
Les apparences n'en sont qu'une des nombreuses normes
Et ne relèvent en rien de ce qui est l'instant
Bien au contraire la forme asservit le réel
Et limite ses potientialités d'êtreté
Pourquoi se contenter d'un vil superficiel
Et à la Vie refuser de collaborer
Pas d'extase dans l'intellectualisme frigide
Qui n'est qu'un méchant univers de faux-semblants
La chair de la pensée n'est pas vraiment torride
Mécanique est l'état normal de son étant
Toi-même doit t'affranchir des barrières mentales
Pour conquérir autre chose qu'une idée létale
Au-delà du bien et du mal de la psyché
Se trouve la prairie des yeux émerveillés
21:00 | Lien permanent | Commentaires (12)
jeudi, 16 mars 2006
PAS DE QUOI SE PLAINDRE
Le ciel n'a jamais blessé personne au soleil
Toi seule lui prête ce type de vilaine intention
Quand le mental projette des jolies merveilles
Le réel se charge de dissiper l' illusion
Sans projections et délires hallucinatoires
Il n'est aucune blessure qui puisse subsister
C'est la fièvre psychique qui fait le désespoir
Et l'espoir qui n'est que son plus fidèle allié
Regarde ta plaie lucidement et sans haine
Elle va s'évaporer comme de la buée
A chaque seconde se dissipent les phénomènes
N'en subsiste pas même une goutte de rosée
Laisse-toi traverser par les courants de pensées
Si tu les retiens, c'est là qu'ils prendront substance
Rien n'arrive que tout est déjà plus qu'effacé
C'est l'attitude qui prévaut en toutes circonstances
10:55 | Lien permanent | Commentaires (3)
mercredi, 15 mars 2006
A L'AMI CHARLES
Encore une invention de vilain paysage
Pour regretter l'absence du miel et des abeilles
Ce n'est que toi qui a créé un tel naufrage
Ton jardin aurait pu regorger de merveilles
Au couchant de cette existence très éthérée
Tu emplis de tes plaintes un autre méchant seau
Sans essayer de sourire à l'éternité
Tu as laissé la Vie pourrir dans ton caveau
La peur et le mensonge t'ont dévoré sans trêve
Tu n'étais pas de ceux-là que l'Amour enlève
Tu fus l'ennemi pitoyable de ton coeur
Tu parles de celle que tu as négligée, la Vie
Lui préférant des plaisirs futiles sans saveur
Ne va pas croire qu'ici les éblouis s'ennuient
13:40 | Lien permanent | Commentaires (1)
mardi, 14 mars 2006
L'HOMME DE PAIX NE MENE AUCUNE GUERRE
(en réponse à Kamel Yahiaoui)
Tu te crois prêt de la source
Et pourtant tu prêches la guerre
Comme ceux que tu dénonces
Les preux se trouvent toujours un ennemi
Pour justifier leurs errements et leur folie
Et se dire éclairés
Il n'est de liberté que dans la Paix
Tes mots doivent la refléter
Ainsi que ton regard
Il n'est d'ennemi que pour les égarés
Ensorcelés par leurs tourments
Et projetant leurs délires
Tu t'es enchaîné seul
Tu as oublié l'autre monde
Tu as rejeté l'essentiel
Tes pinceaux ne peignent que ton regard
Ils décrivent ton monde intérieur
Ce qui fait ton labyrinthe
Tu as fui le miroir
Tu fais partie des amnésiques
Et tu engueules les aveugles
Tu t'es construit ce trône de splendeur
Qui n'est que poussière au soleil
Ta colère n'est pas justifiée
Ton énergie se perd en combats stériles
Ignores-tu que seuls les morts sont Vivants
Et que les vivants sont des ombres
Tu nous parles de dignité
Alors que ce discours est pauvreté
Et ne parle pas d'êtreté
La Paix est en tout Homme
Quand il regarde en son coeur
Et qu'il rayonne de splendeur
Nul ne peut changer ce qui doit advenir
La crainte et l'espoir ne changent pas l'avenir
Les guerres ne nourrissent pas l'être à venir
18:55 | Lien permanent | Commentaires (2)
lundi, 13 mars 2006
FIAT LUX
Quand les ombres chinoises sont plutôt vietnamiennes
Réalisées par une pierre d'arbre pérenne
Faut-il donc s'étonner de cet air de guerrier
Sur un champ de grande bataille désertifié
Au milieu des mégalithes dansent les étoiles
Dans le cercle d'éther s'impriment des cathédrales
Combien d'églises sont tombées face dans la poussière
Sans que leurs temples ne soient plus que lignes d'éther
Acceptation et soumission sont des fils d'or
Qui transforment les pantins en radieux trésors
Ce qui transpire par les jalousies de l'enfer
N'est éclairé que par des brûlots délétères
C'est sur la prairie aux sarments morts de grand froid
Que le bûcher crépite d'étincelles sans loi
Le combustible ne peut venir à manquer
Hors de portée de ce visage de Psyché
12:27 | Lien permanent | Commentaires (1)
dimanche, 12 mars 2006
CONFIANTE AMANTE
La voie est en s'abandonnant
En cessant de revendiquer
En arrêtant de projeter
En se contentant de l'instant
Quand il n'est plus aucune poussière
Par les yeux jaillit la lumière
Tant que les murs tiennent debout
Elle ne passe que par les trous
Ce n'est qu'en plongeant qu'on s'élève
Ailleurs n'est que guerre sans trêve
Sur cette terre n'est nul problème
En dehors de tous les phénomènes
Au gré des vents va le danseur
Porté par la pure ferveur
Ignorant l'extérieur du coeur
Brûlant dans le feu intérieur
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samedi, 11 mars 2006
CECI DIT
Les jeunes sont formatés par le travail des vieux
A chaque génération n'apparaît aucun mieux
Les vieux se regardent dans ces nouveaux miroirs
Leur opinion ne reflète que leur histoire
Pas un iota d'évolution ontologique
Depuis 35 000 ans, rien de vraiment tragique
Seuls les aliénés croient voir un certain progrès
Ceci n'est de leur vanité qu'un simple effet
Les impressions ne sont que climats intérieurs
Les projections sont soi-disant monde extérieur
S'écoule alors un temps qui n'existe qu'ici
Dans un virtuel intervalle sans poésie
Comme une cascade statique le temps se passe
Comme un rire fantomatique s'éteignent ses traces
Tel un mouvement de pensée très résorbé
L'élan d'un geste mort avant que d'être né
14:14 | Lien permanent | Commentaires (6)
vendredi, 10 mars 2006
JEUX ET DELIRES
Dans cette cour de récréation célestielle
Tout le monde participe à ce jeu de marelle
S'apparentant plus à l'air de colin-maillard
Qui peut donc se prendre au sérieux dans cette gare
Ici tu te perds, là je m'égare, où sommes-nous
Rien d'étrange dans ce rodéo statique et fou
Victimes et bourreaux unis au coeur de la danse
Bien et mal annulés au profit de la transe
Milliards de rayons d'une source inaltérée
Bienvenue dans l'Incréé au-delà des poussières
Sans une question plus d'emprise de la matière
Sans horizon resplendisssent les nouveaux-nés
Diamants dans le ciel sans la Lucy essentielle
Shooté à la graine d'éveil sans soeur de Marianne
Les sens apaisés sans l'aide de Marie-Jeanne
Que de femmes dans cette absence d'état matriciel
14:10 | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 09 mars 2006
FONTAINE DE POUSSIERES
La source produit ce jaillissement immobile
Fontaine de phénomènes très éparpillés
Aux apparences plutôt diverses et indociles
Pourtant jamais le temps n’a vraiment existé
Et les vagues s’élèvent sans interruption
Création permanente d’un nouvel horizon
Sans qu’un seul mouvement ne trouble le cœur pur
Qui contemple en souriant la vie des créatures
Les astres noirs s’évanouissent en plein soleil
Tout se dissout dans la lueur du clair matin
Pinceau qui teinte d’éther l’invisible merveille
Obscurcissant les paysages hors de ce sein
Et tout se résorbe dans l’arc en ciel des dieux
Chemin sans lieu ne contenant que pure ardeur
Quand la matière n’appartient plus à l’Amoureux
Un feu sans flammes distribue partout la chaleur
12:15 | Lien permanent | Commentaires (2)
mercredi, 08 mars 2006
VARIANTE ARDENNAISE
Je t'ai vu, fonctionnaire besogneux de la rime
Transpirer abondamment pour donner l'air serein
A toutes ces images navrantes et si minimes
Que tes piètres paradis te soufflaient en vain
C'est de l'oeil du voyant que coulent les mots d'or
Dont les senteurs pénètrent les coeurs amoureux
Ce n'est que l'union des contraires le trésor
Dont les fragrances inodores jaillissent des yeux
La beauté pure n'a jamais créé de désastres
Ce n'est que le désir qui transforme en vauriens
Toutes ces formes creuses que la possession castre
Avidité qui est de l'animal le bien
La beauté est une goélette sans foc
Dont l'océan sans fin s'appelle le Vivant
Nul rivage n'apparaît sur cette mer sans roc
Amour et sérénité en sont les Puissants
Pas besoin de bougie dans ce brasier réel
La lumière provient de l'intérieur du héros
Consumant tous les voiles du très superficiel
Pour irradier et imprégner tout le château
Les images ne sont que des fantaisies accortes
Projetées par l'aliéné privé de la vue
En Amour nul n'a aucun besoin de cette sorte
Dévoré par la réalité vive et nue
Pour l'âme perdue dans le dédale des phénomènes
Ces artifices sont des bouées de secours
L'Amoureux ne demande ni faveur ni étrenne
Ruisselant qu'il est des senteurs des plus beaux jours
22:40 | Lien permanent | Commentaires (1)
mardi, 07 mars 2006
FORTUNE CARREE
Suave est la fortune aux mille reflets brillants
Qui illumine les coeurs de ses aspects furtifs
Nulle désolation ne règne au coeur de l'amant
Qui n'obéit plus à l'envers impératif
Et coule la caresse du pardon glorieux
Appliqué sur les blessures très superficielles
L'évanescence jaillit dans tous les amoureux
Pour effacer les traces du non-essentiel
Vois donc le soleil se lever à l'occident
Et faire flamber les champs anciens du devenir
Quand l'obsession se transforme en charbons ardents
Proche est le brasier de l'auguste resplendir
11:04 | Lien permanent | Commentaires (3)
lundi, 06 mars 2006
CHEMIN VIERGE
Là où t'emmènent tes pas ailés est le chemin
Porté par la saveur d'un souffle ardent de feu
Toute présence n'est due qu'à l'absence de destin
Qu'on voit jaillir légère entre tous ces mots creux
Entrefilet aérien empli de mille nuées
Confondues en une trace extraordinaire
Qui n'apparaît qu'aux yeux clairs et désembués
Ayant épuisé les charmes de la matière
Caresse du ressenti pénétrant le regard
Les pores imprégnés de l'odeur de ce Vivant
Frisson soyeux qui dissipe les racontars
Pour encenser l'étendue du joyeux néant
Merveilleuses sont les phrases aux couleurs d'aurore
Qui se laissent entrevoir au détour de ces pages
Bienheureuses sont les gardiennes du trésor
Dont les flammes enchantent ce précieux paysage
15:54 | Lien permanent | Commentaires (6)
dimanche, 05 mars 2006
REGARDE AU FOND DES YEUX
La pensée très mécanique se désole toujours
De l'imperfection de l'univers alentour
L'agitation mentale la fait intervenir
Pour un résultat débouchant sur encore pire
Et les désordres s'accumulent alors gaiement
Ceci est appelé progrès par les déments
Dont les traces seront effacées un beau matin
Par d'autres aliénés voulant produire du bien
S'appuyant sur leur propre création, mémoire
Ils prétendront aussi dissiper les brouillards
Ils diront taciturne le néant joyeux
Sans connaître l'état de grâce des amoureux
Viens ici regarder dans les yeux de la forme
Ecouter vibrer ce coeur Vivant qui rayonne
Tu compareras à ta pensée qui raisonne
La plénitude est un cadeau fait à tout Homme
L'infini n'affame jamais, il rassasie
La pensée terreuse erre toujours insatisfaite
Cherchant l'activité, se voyant très inquiète
Est-ce là le chemin qui mène au paradis
L'espérance renaît dans un coeur apaisé
Où la pensée se tait pour percevoir l'Amour
Quand le regard s'est détourné du très grossier
Et que ses yeux transpirent la joie de chaque jour
19:15 | Lien permanent | Commentaires (0)
UN ANGE PASSE
La pensée automatique et conditionnée
Un jour a créé un fabuleux personnage
Qui s'est aussitôt couronné roi du quartier
Il attend maintenant qu'on vienne lui rendre hommage
Tout ce qu'il est est contenu dans son regard
Soumis à la pensée qui l'oriente au hasard
Vers un futur absent appelé nulle part
Le cimetière prochain est son unique gare
Tout fonctionne sans qu'il intervienne réellement
Mais il veut remettre de l'ordre dans ce néant
Il trie, juge, compare et soupèse tous les critères
Faisant croire que cette action n'est que pour bien faire
Alors qu'il ne sait pas dire son identité
Qu'il se contente de quelques éléments grossiers
Où est l'impartialité, à qui se fier
Peut-on faire confiance à un ego éthéré
Toutes les saisons de nouveaux grands gladiateurs
Veulent réformer ce monde plein de splendeur
Pour cela ils délivrent leurs visions d'horreurs
Au lieu d'écouter la beauté du simple coeur
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samedi, 04 mars 2006
LA NATURE EST LE VIDE
C'est dans l'abandon qu'est la solution majeure
Le laisser-faire sans porter aucun jugement
Ne pas s'approprier le pouvoir des hâbleurs
Se laisser emporter par tous les mouvements
Cesser de se complaire dans l'adoration
D'une pensée stérile qui n'est que possession
Elle a créé le personnage, pur illusoire
Qui maintient l'être dans espoir et désespoir
Alternance de pathologies sans avenir
Projections délirantes d'un quelconque devenir
C'est le regard très clair tourné vers l'intérieur
Qui dissout l'affranchissement du serviteur
Avant cela dominent avidité et peur
Encouragées par la paresse du seigneur
Mais ceci n'a que peu d'importance au final
Seul souffre l'ego dont l'arrogance est le mal
12:39 | Lien permanent | Commentaires (0)
vendredi, 03 mars 2006
ATTEINDRE LE BOUT DU CERCLE
Celui qui n'est pas né à la Vie peut mourir
Sans vraiment découvrir qu'il n'est que revenu
Qui peut bien au bout de ce cercle parvenir
Sans avoir su contempler la vérité nue
Entre absolu et relatif règne l'action
Dont le joli principe s'appelle contemplation
Absolu et relatif ne sont que fusion
Qu'on découvre au coeur même de la non-action
L'individuation se situe hors logique
Tant qu'on reste dans le domaine de l'empirique
Un doigt solitaire ne peut fuir hors d'une main
C'est là la tragédie du destin de l'humain
Dans ce monde de pure perfection au soleil
Pourquoi n'est-il que peu de miel chez les abeilles
Tant qu'elles se prennent pour de jolis mais faux bourdons
Elles n'ont pas dépassé le stade des poissons
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jeudi, 02 mars 2006
R.A.S.
Il n'y a rien à sauver dans toute illusion
Ce chemin ne mène vraiment qu'au sacrifice
Evite de croire en ces rêves et projections
La mort te conduira au jardin des délices
Le feu sacré n'est que la pure connaissance
Enflammée tu ne veux rien qu'être consumée
Le monde alors n'est plus qu'envahi d'insouciance
Qui fait jaillir les vraies prémices de la beauté
Aucun obstacle à cela, tout ne fut qu'offert
L'avidité ruine ceux qui veulent posséder
Avoir est l'étendard des damnés en enfer
Dépouillées sont les oriflammes des bien aimées
Pour ceux qui continuent leur temps d'aliénation
Ces quelques mots sont donnés en guise d'oraison
Toute jouissance ne rime qu'en terme de souffrance
Et l'abstinence n'est que la mère de l'abondance
17:30 | Lien permanent | Commentaires (5)
LES BAISERS DE L'ABSOLU
Le divin n'est pas un animal amoureux
Il ne s'exprime qu'en baisers ornés de feu
D'où jaillissent des flammes froides et scintillantes
Comme les braises éteintes du regard de l'amante
Et l'Absolu s'en va se contempler très nu
Comme une aurore boréale des confins polaires
Sans un seul témoin de cette divine entrevue
L'infini lui servant de glorieux réverbère
Les baisers de l'Absolu sont d'austérité
Empennés, telles les flèches d'azur du printemps
C'est dans le verbe d'un souffle court illimité
Qu'ils font tressaillir des gladiateurs étonnants
14:03 | Lien permanent | Commentaires (0)
REVES ET CHIMERES
Ce que nous voyons n'est jamais vraiment réel
Ce n'est que projections évadées du sommeil
Pourquoi projeter des rêves sur des illusions
Alors même que tout n'est que pure perfection
Le goût d'une enfance nouvelle s'appelle abandon
De toutes les chimères créées par déraison
Ajouter sur l'écran de somptueuses couleurs
Ne fait qu'accroitre la somme de tous les malheurs
La saveur de l'absence de goût de l'ineffable
L'éblouissement de la vue du monde invisible
Néant du toucher d'un univers impalpable
Evanouissement de tout le perceptible
C'est dans la garenne qu'est la place du lapin
Nul besoin de lui astreindre un autre destin
Le souffle dissipe toujours les nuages mentaux
Tôt ou tard viendra l'heure de sortir du tombeau
10:10 | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 01 mars 2006
RESTRICTIONS
Le vide inonde la totalité de l'espace
Seules le retiennent quelques murailles égotiques
Fractionnant et divisant l'ensemble des traces
Le résultat de mille croyances maléfiques
Des îlots noirâtres aspergés par tous les vents
Que les marées repeignent aux couleurs de souffrance
Le sens large ne règne pas sur tous ces brisants
Perdus qu'ils sont dans les brouillards de l'inconscience
C'est l'entière soumission qui les affranchira
Des couleurs d'une liberté qu'ils ont inventée
Pourquoi revendiquer un monde de trépas
Quand l'esclavage s'appelle joie et sérénité
Quand les prairies de lumière jaillissent enfin
Il n'est plus personne pour se croire le témoin
Ne compte que la saveur sans goût de l'incréé
La perception nue de l'invisible beauté
10:16 | Lien permanent | Commentaires (0)